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jeudi 8 octobre 2020

Coronavirus : Faut-il s’inquiéter pour la santé mentale de la population ?

Fichier:Logo 20 Minutes.svg — Wikipédia

Jean-Loup Delmas  06/10/20 

PSYCHIATRIE Plus de cas et toujours aussi peu de moyens : le bilan de la santé mentale dans le monde et en France inquiète

  • Un rapport de l’OMS dénonce le manque de moyen de la santé mentale dans le monde, alors que la demande de prise en charge augmente avec le coronavirus.
  • En France, la population globale a vu sa détresse psychique augmenter, tandis que les personnes qui étaient déjà atteintes de troubles psychiques n’ont pas toujours pu être traitées correctement.
  • Entre adaptation, distinction et manque de considération, 20 Minutes fait le point.

Le spectre d’un reconfinement, la fermeture des bars, de la salle d’escalade et des piscines, le bilan quotidien des morts qui défile à nouveau, les sourires disparus derrière les masques. Et pour ne rien arranger, ce temps tout gris…. Cela ne vous aura pas échappé, ce début d’octobre empile plus les fleurs du mal d’un spleen baudelairien que les feuilles mortes classiques de l’automne.

Et nous ne sommes pas les seuls. Selon une enquête de l’OMS publiée lundi, la pandémie de coronavirus a perturbé ou interrompu les services essentiels de santé mentale dans 93 % des pays du monde, tandis que dans le même temps, la demande de soins a augmenté. L’organisation déplore également un manque de financement de ces services, sachant que seulement 2 % du budget santé y serait consacré.

Problèmes passés et adaptation

Viviane Kovess-Masféty, épidémiologiste et psychiatre à l’université de Paris, tempère le bilan pour la France. Pour elle, si les services de santé mentale ont effectivement été perturbés, passant davantage par la téléconsultation et les appels téléphoniques, et en hospitalisant moins par crainte d’infection du Covid-19, ce n’est pas nécessairement un mal : « Moins institutionnaliser les patients, laisser davantage de place à l’entraide et à leur autonomie peuvent être de bonnes choses. » Si bien que des projets de recherche sont actuellement développés pour voir si ces nouvelles organisations sont intéressantes et efficaces même dans un contexte hors coronavirus. Evidemment, elle nuance : « Bien sûr que la crise du coronavirus a aggravé certains cas, et que beaucoup n’ont pas pu être traités correctement, mais le constat n’est pas que négatif. Comme dans toute crise, le bousculement des habitudes et les modifications ont aussi apporté du positif. »

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