Selon une étude datant de 2007, huit détenus
masculins sur dix souffrent d’au moins un trouble
psychiatrique. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)
Des pathologies lourdes sont « aggravées par l’enfermement et l’isolement ».
La contrôleure des prisons dresse un constat « accablant » de la prise en charge des détenus atteints de troubles mentaux dans un avis publié vendredi 22 novembre, soulignant que la crise de la psychiatrie en France est particulièrement sensible en prison.
« Des pathologies lourdes aggravées par l’enfermement et l’isolement, un risque de suicide accru et des conditions de détention qui perturbent l’accès aux soins, nuisent à leur efficacité et, finalement, privent la sanction pénale de son sens » : la situation est très sombre pour la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan. Elle écrit encore :
« Les pathologies mentales constituent un facteur d’aggravation de la souffrance des personnes détenues, alourdissent la charge de l’administration pénitentiaire et sont aggravées par des conditions de détention inadaptées. »
La contrôleure regrette que les études sur le sujet soient « anciennes ou partielles ». Selon l’une d’elles, datée de 2007, huit détenus masculins sur dix souffrent d’au moins un trouble psychiatrique et, parmi eux, 24 % souffrent d’un trouble psychotique.
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