Le Monde le 23 novembre 2019
ENQUÊTE
A la confiance de proximité qui régissait jadis les communautés fermées a succédé une confiance plus abstraite dans les institutions. Cette métamorphose nourrit un sentiment d’inquiétude, notamment en France.
C’est une force à la fois discrète et mystérieuse, un signe de foi dans l’avenir, un ingrédient indispensable de la vie sociale : quand la confiance irrigue une communauté, elle la protège des tourments. Sans confiance, les citoyens se garderaient bien de déposer leurs avoirs dans une banque, ils ne confieraient pas le destin politique de leur pays à des élus, ils ne se tourneraient pas vers des magistrats pour obtenir justice, ils ne s’en remettraient pas à leur médecin pour conserver une bonne santé. « Faire confiance, c’est parier, dans un monde incertain, qu’autrui aura un comportement coopératif », résume Claudia Senik, directrice scientifique de la Fondation pour les sciences sociales (FSS).
Dès le début du XXe siècle, les sciences humaines s’intéressent de près à cette « institution invisible », selon le mot du prix Nobel d’économie 1972 Kenneth Arrow, qui a le pouvoir de nourrir et d’étayer la sociabilité humaine.
« Sans la confiance des hommes les uns envers les autres, la société tout entière se disloquerait, écrivait ainsi, dès 1900, Georg Simmel, l’un des premiers sociologues à avoir consacré ses travaux à la confiance. Rares sont en effet les relations uniquement fondées sur ce que chacun sait de façon démontrable de l’autre, et rares celles qui dureraient un tant soit peu si la foi n’était pas aussi forte, et souvent même plus forte que les preuves rationnelles. »
La confiance est d’ailleurs placée depuis des siècles au cœur du contrat social. « De la République au Haut Empire, la fides [“confiance”, en latin], qui était représentée, sur les monnaies, par deux mains jointes, symbole de l’accord passé entre deux individus, constitue un concept essentiel du vocabulaire institutionnel et des pratiques politiques des Romains », explique Antony Hostein, directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études.
Près d’une vingtaine de siècles plus tard, souligne l’économiste Alexis Spire, les démocraties aspirent, « pour asseoir leur autorité autrement que par la force, à produire des institutions qui suscitent la confiance ».
« Le modèle du régime représentatif tel que nous le connaissons est à bout de souffle »Charles-Edouard Sénac, professeur de droit public à l’université de Bordeaux
Cette précieuse denrée politique se fait cependant de plus en plus rare. Dans La Société de défiance (Rue d’Ulm, 2007), les économistes Yann Algan et Pierre Cahuc énumèrent un à un les signes de cette éclipse : les Français sont, avec les Turcs et les Belges, les citoyens du monde qui font le moins confiance à la justice de leur pays ; avec les Grecs, les Tchèques et les Mexicains, ceux qui se méfient le plus de leur Parlement ; avec les Britaniques et les Hongrois, ceux qui doutent le plus des vertus du syndicalisme ; avec les Portugais et les Turcs, ceux qui estiment le plus souvent qu’il n’est « pas possible de faire confiance aux autres ». La France, concluent-ils, n’est dépassée que par des pays plus pauvres ou ayant connu des conflits armés…
Clivage confiants-méfiants
Depuis le début des années 2000, cette défiance nourrit les forces populistes et les partis antisystèmes. « Le modèle du régime représentatif tel que nous le connaissons est à bout de souffle, constate Charles-Edouard Sénac, professeur de droit public à l’université de Bordeaux. Certes, il a probablement toujours existé un doute sur la capacité des représentants à savoir interpréter les besoins des membres du corps social, mais la désillusion des citoyens à l’égard de la politique a probablement atteint son paroxysme. Les démocraties représentatives ne parviennent plus à maintenir le lien de confiance entre les électeurs et leurs représentants, qui sont pourtant censés parler et agir en leur nom. Tous les indicateurs sont au rouge. »
En France, la défiance a tellement progressé qu’elle a envahi, voire restructuré, l’espace politique. En 2017, cette notion est en effet devenue l’une des clés de lecture les plus pertinentes de l’élection présidentielle : plus que le vote de classe, plus que le traditionnel clivage droite-gauche, c’est le niveau de confiance des électeurs envers autrui qui éclaire le mieux l’étrange face-à-face entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Dans Les Origines du populisme (Seuil, 208 pages, 14 euros), Yann Algan, Elizabeth Beasley, Daniel Cohen et Martial Foucault montrent en effet qu’une nouvelle « polarité » divise désormais les citoyens en deux camps : les confiants, qui donnent leurs suffrages à Emmanuel Macron, et les méfiants, qui préfèrent Marine Le Pen.
Comment expliquer cette nouvelle donne ? Pour le sociologue américain Russel Hardin (1940-2017), l’« âge de la défiance » n’est pas un accident de l’histoire mais le fruit naturel de la modernité. Dans les sociétés occidentales, le cercle des interactions sociales ne cesse de s’élargir : la complexité sociale et l’ouverture au monde amènent chacun à tisser des relations avec des hommes de plus en plus nombreux et de plus en plus lointains. A la confiance de proximité qui régissait jadis les communautés fermées succède donc une confiance plus anonyme et plus abstraite placée dans les institutions – la police, les hôpitaux ou le gouvernement, par exemple.
Dans L’Economie de la confiance (La Découverte, 2012), Eloi Laurent, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), décrypte cette « inéluctable crise de la confiance interpersonnelle appelée à s’effacer au profit de la confiance dans les institutions ». Ce mouvement a été nourri par la montée en puissance des nouvelles technologies de l’information, souligne-t-il, mais il s’est accentué, dans les années 1990, avec « l’accélération de la mondialisation, qui met en relation des parties à l’échange de plus en plus distantes, et plus généralement l’expansion d’une “société du risque” dans laquelle rien n’est sûr, acquis ou figé ». « La confiance n’est pas en crise, elle est en transition », conclut-il. Et cette transition ne se fait pas sans heurts, tant s’en faut.
Effet collatéral de la modernité
Dans un travail consacré à la relation bancaire dans les zones rurales de Bourgogne, Gilles Laferté, directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et au Centre d’économie et de sociologie appliqué aux espaces ruraux, éclaire cette métamorphose difficile en analysant le passage de la banque de face-à-face à la banque automatisée. Dans les années 1960, 1970 et 1980, les « démarcheurs » du Crédit agricole faisaient des tournées dans les fermes, et les caisses locales étaient dirigées par des administrateurs qui étaient, pour 90 % d’entre eux, des agriculteurs. « Les démarcheurs étaient connus personnellement, bien identifiés de la clientèle, reçus à domicile pour des formes d’encaissement », constate le chercheur.
Les choses changent dans les années 1990. Les employés, qui sont de plus en plus diplômés et qui ne viennent pas forcément du monde rural, sont désormais de passage dans la région. « Les codes de déontologie qui se mettent en place à la fin des années 1980 insistent en outre sur la relative distance à garder avec la clientèle », ajoute Gilles Laferté.
Au même moment, la relation bancaire s’automatise : à l’appréciation personnelle du conseiller se substitue un système de notation évaluant de manière rationnelle la probabilité de défaut. « Les agents de la banque remplissent les logiciels d’informations attestées par les papiers des clients – comptabilité, feuilles d’impôt, salaire, livret de famille… Le rôle des informateurs locaux est devenu peu utile. »
Selon Gilles Laferté, cette procéduralisation de la confiance a fini par susciter de la défiance. « Perte de pouvoir des caisses locales au profit des systèmes automatisés, composition de plus en plus allochtone des personnels, distanciation sociale de plus en plus accusée entre les personnels et la clientèle : si la direction de la banque cherche à limiter les effets d’interconnaissance, la clientèle, elle, semble à l’inverse attachée à une forte personnalisation de la relation bancaire », résume-t-il. La confiance engendrée par la proximité et l’appartenance sociale commune était apparemment plus solide que celle qui a accompagné l’institutionnalisation et l’automatisation de la gestion des banques.
La relation médicale est, elle aussi, un bon poste d’observation pour analyser les mutations contemporaines de la confiance. Parce que les sociétés modernes ont consacré l’autonomie de l’individu, l’asymétrie, voire le paternalisme, qui gouvernait autrefois le colloque singulier entre le médecin et le patient, a peu à peu fait place à une relation plus équilibrée : le malade est désormais considéré comme un acteur à part entière de sa santé. Une évolution encouragée par l’essor des nouvelles technologies : en mettant à la disposition du public des millions de données médicales, elles incitent le malade à s’affranchir de la relation avec le médecin, voire à remettre en cause son expertise.
Avoir voix au chapitre
Les travaux de Roxana Ologeanu-Taddei, maître de conférences à l’université de Montpellier, montrent pourtant qu’en matière de santé, les progrès de l’intelligence artificielle n’entament guère la confiance que le malade porte au soignant de proximité qu’est le médecin. Les patients lui prêtent en effet des qualités telles que « le flair et le pressentiment » et affirment qu’il décrypte mieux qu’une machine, aussi sophistiquée soit-elle, « le langage non standardisé » du malade. « Il n’est pas vu uniquement comme un expert compétent pour poser un diagnostic, résume la chercheuse. Le contact physique ou humain ainsi que le soutien psychologique et émotionnel font tout autant partie des caractéristiques professionnelles pour lesquelles les individus lui font confiance. »
« La méfiance est un sentiment toxique, mais la vigilance est une attitude positive »Claudia Senik, directrice scientifique de la Fondation pour les sciences sociales
Les gigantesques bases de données associées aux nouvelles technologies médicales suscitent en outre, chez les malades, une méfiance qui n’a pas été apaisée par l’entrée en vigueur du Règlement général européen sur la protection des données (RGPD).
« La relation médecin-patient, fondée sur le secret médical, laisse la place non pas tant à une relation tripartite incluant la technologie, mais à une chaîne d’acteurs et de données dont les individus pensent ne pas avoir la maîtrise, poursuit Roxana Ologeanu-Taddei. Le risque de détournement des données par les mutuelles et les majors d’Internet ou de l’industrie pharmaceutique constituent le premier élément de méfiance. »
Ces travaux montrent que la confiance dans les institutions des sociétés modernes, qui a succédé à la confiance de « vis-à-vis » des communautés fermées, est aujourd’hui fragilisée. Cette métamorphose doit-elle pour autant être assimilée à un désastre civique ? Peut-on, au contraire, interpréter ce mouvement comme un signe d’exigence envers les institutions ?
« La méfiance est un sentiment toxique, mais la vigilance est une attitude positive », remarque Claudia Senik. L’électeur antisystème qui vilipende les élites politiques de la Ve République est aussi un citoyen lassé de la passivité que lui impose la démocratie représentative. Le client qui critique les multinationales de l’agrobusiness est aussi un « consommacteur » qui demande à avoir voix au chapitre.
« Faculté d’empêcher »
Dans ses travaux sur les crises alimentaires, Thao Bui-Nguyen, maîtresse de conférences à l’université Toulouse-II-Jean-Jaurès, montre ainsi que le consommateur moutonnier des « trente glorieuses » a peu à peu fait place à un citoyen qui sanctionne implacablement les entreprises qui commercialisent des produits défectueux.
« De la vengeance illégale comme le sabotage, les agressions contre des employés ou le vandalisme des magasins, aux actions punitives légales comme l’appel au boycott massif, l’émission du bouche-à-oreille négatif ou les plaintes contre l’entreprise, le consommateur peut frapper fort, souligne-t-elle. L’objectif est de dissuader l’entreprise de répéter le mal et de décourager d’autres entreprises de reproduire ou de commettre des erreurs similaires. »
De même que le client trompé peut devenir un « consommacteur » averti, le citoyen désenchanté peut devenir le chantre d’une démocratie moins verticale.
C’est la piste qu’explore le juriste Charles-Edouard Sénac, dont les travaux sont consacrés au « contrôle populaire des élus ». « Ce mécanisme consiste à donner aux citoyens et citoyennes la capacité juridique d’exprimer leur désaccord avec leurs représentants. Le contrôle peut prendre deux visages : le veto populaire, qui permet aux citoyens et aux citoyennes de rejeter ou d’abroger une mesure qui a déjà été votée, et la révocation populaire, qui conduit à abréger le mandat d’un ou plusieurs élus avant son terme normal. »
Le veto, cette « faculté d’empêcher », selon le mot de Montesquieu, n’est pas un rêve inaccessible : il rythme la vie démocratique de la Suisse depuis des années. Si une pétition citoyenne y recueille plus de 50 000 signatures (moins de 1 % du corps électoral), l’entrée en vigueur de la loi ou du traité est suspendue dans l’attente de la décision du peuple. En Italie, 500 000 électeurs (environ 1 % du corps électoral) peuvent, eux aussi, exiger un référendum afin d’abroger partiellement ou totalement une loi déjà entrée en vigueur. « Le veto populaire engendre une confrontation directe entre la volonté du corps électoral et la volonté des gouvernants », résume Charles-Edouard Sénac.
Insatisfaction citoyenne
La seconde voie, celle de la révocation populaire, permet aux électeurs de destituer un élu avant la fin de son mandat. Elle est pratiquée en Californie, où tout agent public de l’Etat, dès lors qu’il a été élu, peut être congédié au terme d’une consultation populaire. Mais aussi au Royaume-Uni : adopté en 2015, après le scandale des notes de frais de la Chambre des communes, le « Recall of MPs Act » permet de destituer un parlementaire qui s’est vu infliger une peine de prison, qui a été condamné en raison d’une fraude sur les indemnités ou qui a fait l’objet d’une suspension de plus de quatorze jours.
« Ce système est en opposition frontale avec la logique du mandat représentatif chère à Sieyès, à Condorcet et à Burke, qui veut que l’élu soit totalement indépendant des électeurs au cours de son mandat », remarque Charles-Edouard Sénac.
Bien que les Français soient souvent las que leur pouvoir « reste en sommeil » entre deux échéances électorales, selon le mot du politiste italien Giovanni Sartori, la Ve République s’est bien gardée, jusqu’à présent, de s’engager dans cette voie.
Elle a cependant instauré en 2013, après l’affaire Cahuzac, une Haute Autorité pour la transparence de la vie publique qui donne aux citoyens le droit de consulter les déclarations d’intérêts et de patrimoine des élus. Le pouvoir des électeurs reste limité, mais cette instance leur permet, mieux qu’hier, de « surveiller leurs représentants et de veiller à ce qu’ils poursuivent le bien commun et non leur intérêt personnel ou celui de groupes d’intérêts », estime le juriste.
Parce qu’elle prend au sérieux l’insatisfaction des citoyens, cette voie réformatrice est sans doute la plus pertinente. Car la défiance n’est pas une saute d’humeur passagère fondée sur une méconnaissance des institutions : la confiance, montre Alexis Spire, se construit au fil des pratiques sociales. « Les expériences accumulées sont autant de rapports ordinaires à l’Etat qui sont susceptibles de transformer la représentation qu’en ont les gouvernés, souligne l’économiste. Avoir eu plusieurs contacts avec les forces de l’ordre se traduit par exemple par un plus faible niveau de confiance envers la police, et il en est de même concernant la justice. » Pour restaurer la confiance, il faut donc que l’expérience quotidienne des institutions cesse de nourrir l’injustice et le ressentiment.
Un exemple de contrat de confiance : le vote par procuration
S’il est un vote qui repose entièrement sur la confiance, c’est bien le vote par procuration. Ce procédé s’affranchit des précautions destinées, depuis l’instauration du suffrage universel masculin, en 1848, à garantir le secret du choix de l’électeur : l’isoloir, qui sépare le citoyen de son réseau de relations, sert à « créer un espace propre à l’expression du for intérieur », analyse le sociologue Baptiste Coulmont, lauréat de la Fondation pour les sciences sociales. Le but est de « constituer un individu politique, autonome, responsable de ses actes, décidant seul, individuellement, de la destination de ses suffrages », poursuit-il.
Au nom de ce principe d’autonomie, la IIIe République autorisait uniquement le vote direct : les « citoyens contraints à l’absence » n’avaient pas le droit de s’exprimer. Mais depuis 1946, le Code électoral accepte le vote par procuration, qui a la particularité de n’être ni secret ni individuel. « Ce procédé met en scène un citoyen inséré dans des réseaux de confiance interpersonnelle, un citoyen qui ne vote pas seul, souligne Baptiste Coulmont. Il met aussi en scène le nécessaire accompagnement institutionnel de cette relation de confiance. Et il ouvre de nouvelles possibilités de fraude, et donc de trahison de la confiance généralisée. »
Procédure simplifiée
Par son principe même, le vote par procuration repose en effet sur un contrat de confiance entre le mandataire et le mandant. Lorsque le procédé lie des époux ou des parents, la confiance est souvent considérée comme naturelle, mais elle est moins évidente lorsque la procuration est destinée à un ami, à un voisin, voire à une simple connaissance. S’il craint une trahison, l’électeur peut donc demander à une formation politique de trouver un militant qui votera en son nom. « Ces “procurations politiques” permettent aux partis, de manière privée, d’organiser l’appariement entre mandant et mandataire », explique Baptiste Coulmont.
La confiance n’est pas seulement à l’œuvre dans la relation entre le mandant et le mandataire : elle l’est aussi dans la relation entre le citoyen et l’Etat. Depuis le début des années 1990, cette procédure jadis très restrictive a été considérablement simplifiée. « Il faut que l’Etat fasse davantage confiance aux Français », expliquait le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, pour justifier cette souplesse. Les « impérieuses raisons » nécessaires à l’établissement d’une procuration ont été supprimées en 1975, la liste des 32 situations ouvrant droit à la procuration a disparu en 1993 et, depuis 2003, une attestation sur l’honneur suffit pour établir l’absence ou l’impossibilité de se déplacer.
Un partenariat avec la Fondation pour les sciences sociales
Les travaux évoqués dans cet article ont été réalisés sous l’égide de la Fondation pour les sciences sociales (FSS), présidée par François Weil, historien, professeur associé à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et conseiller d’Etat. Créé en 2011 par Gilles de Margerie, cet organisme a pour directrice scientifique Claudia Senik, professeure à la Sorbonne-Université et à l’Ecole d’économie de Paris. Tous les ans, le conseil scientifique choisit un thème et attribue des bourses à des chercheurs – en 2019, le sujet était « Crises de confiance ? ». Les travaux des lauréats de la Fondation, qui seront publiés aux éditions La Découverte, seront présentés, vendredi 22 novembre à Sciences Po Paris (27, rue Saint Guillaume, Paris 7e). Ils sont également disponibles sur le site de la Fondation. Les douze lauréats de cette opération dont Le Monde est partenaire sont Sacha Bourgeois-Gironde, Thao Bui-Nguyen, Emanuela Canghiari, Baptiste Coulmont, Michaël Girardin, Antony Hostein, Gilles Laferté, Roxana Ologeanu-Taddei, Charles-Édouard Sénac, Abdou Simon Senghor, Alexis Spire et Marion Vorms.
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