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jeudi 21 novembre 2019

Fatoumata Ba, la Sénégalaise qui perce les secrets du sommeil

En Afrique, la science au féminin (5). La chercheuse, devenue spécialiste de l’apnée du sommeil, n’avait jamais entendu parler de cette pathologie avant que sa sœur soit diagnostiquée.
Par Victoire Achard  Publié le 22 novembre 2019
La chercheuse en physiologie Fatoumata Ba.
La chercheuse en physiologie Fatoumata Ba. Layepro pour la Fondation L’Oréal
Pour Fatoumata Ba, tout commence par une histoire de famille. L’apnée du sommeil, la chercheuse n’en avait jamais entendu parler avant que ce diagnostic ne soit posé sur la pathologie dont souffrait sa sœur. Quelques années plus tard, la voilà récompensée par la Fondation L’Oréal et l’Unesco, jeudi 21 novembre à Dakar, pour ses travaux sur ce trouble méconnu auquel elle consacre sa thèse de doctorat.
La Sénégalaise est reconnue comme une des spécialistes du sujet. Une des rares chercheuses africaines en pointe sur ce syndrôme, dans un pays où « les études sur le sommeil sont très récentes et peu approfondies, faute d’équipements adéquats », explique la jeune quadragénaire : « Bien que cette pathologie soit fréquente et entraîne des complications telles que l’obésité, l’hypertension et le diabète, elle est sous-diagnostiquée car les professionnels de la santé ne la connaissent souvent pas. » Et c’est ce qu’elle voudrait contribuer à changer.
En s’intéressant à ce sujet, la chercheuse n’a pas choisi un chemin facile. Elle se rend vite compte que mener des études sur le sommeil est un défi au Sénégal, même si elle est rapidement remarquée par le professeur Lamine Gueye, directeur de la chaire de science de la santé à l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis, qu’elle rejoint.
Il lui faudra pourtant apprendre la patience. Alors qu’elle a commencé ses recherches en 2011, le laboratoire de l’UGB ne dispose d’un appareil de polysomnographie, primordial pour ses expériences, que depuis trois ans. Et neuf ans lui seront nécessaires pour venir à bout de sa problématique et écrire sa thèse, qu’elle espère soutenir en 2020. « C’est long », concède celle à qui ses pairs ont si souvent conseillé – en vain – de laisser tomber et de passer à autre chose.
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