SUISSE
Mauro Poggia veut réformer le très critiqué système d’expertise psychiatrique familiale. Malgré des conclusions positives, un audit laisse entrevoir de potentiels graves dysfonctionnements.
Des drames et des larmes. C’est souvent le lot des personnes qui divorcent, notamment lorsque la séparation est conflictuelle et que les enfants sont pris dans la tempête. A Genève, ces sentiments seraient plus exacerbés qu’ailleurs. En cause, un système d’expertise psychiatrique familiale jugé dysfonctionnel, conduisant trop souvent à des placements en foyer ou à écarter un des parents. A titre d’exemple, 464 enfants ont été placés en foyer en 2018 sur décision de justice, souvent motivées par ces expertises. Cette réalité pose la question des «experts-arbitres» qui se substituent parfois à la justice. Malgré deux audits concluant à la bonne marche de ce dispositif, Mauro Poggia, conseiller d’Etat de tutelle des Hôpitaux universitaire genevois – dont dépend en partie le Centre universitaire romand de médecine légale (CURML) –, souhaite réformer le système, répondant ainsi aux griefs de parents se sentant lésés.
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