20 novembre 2019
« (…) les yeux dirigés vers l’aurore, je m’aventurai dans le val étroit des métempsycoses. » André Gide, Le Voyage d’Urien
La vie est une chienne qui n’a pas épargné Samuel Dock. Dès les premières pages de L’Éloge de la psychanalyse le propos est situé : vingt ans, la mort d’un ami ; on imagine la morgue, le corps aimé livré à la succion des plantes et à la voracité des asticots… très vite le jeune Samuel se met à déconner : la psychanalyse lui sauvera la vie… comment ? Samuel a rencontré quelqu’un qui désirait l’entendre… sérieusement.
L’Éloge indocile de la psychanalyse se présente sous la forme d’un abécédaire de la pratique fomentée par Freud vers 1895 comprenant 130 entrées de A pour « abandon » à Z pour « zone érogène ». Le projet de l’auteur, psychologue clinicien, doctorant et analysant est de proposer aux profanes de « s’approprier les enseignements métapsychologiques et renouer avec cette psychopathologie de la vie quotidienne que Freud lui-même protégeait ». Ce faisant, avec son nouveau livre, Samuel Dock poursuit le travail de passeur déjà initié depuis plusieurs années en pointant avec justesse que les pires ennemis de la psychanalyse sont les psychanalystes eux-mêmes.
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