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mardi 19 novembre 2019

63 % des Français ont déjà renoncé à des soins

Camille Roux
| 18.11.2019


Près des deux tiers des Français (63 %) ont déjà dû renoncer à des soins, soit pour des raisons économiques, soit à cause de la difficulté à obtenir une consultation dans un délai raisonnable, selon une enquête* BVA pour France Assos Santé publiée dimanche par le JDD.
Les personnes en situation de handicap et les jeunes renoncent davantage 
Dans le détail, 44 % des personnes interrogées ont invoqué des délais d'attente trop longs pour obtenir un rendez-vous, et 25 % un manque de médecins à une distance raisonnable de leur domicile. Les répondants sont aussi 41 % à expliquer ce renoncement aux soins par un reste à charge trop important et 30 % par l'impossibilité pour eux d'avancer les frais.

Au total, 63 % des interrogés ont renoncé à des soins ou les ont reportés. Une proportion qui grimpe à 77 % pour les personnes en situation de handicap, 74 % dans la tranche d'âge des 25-34 ans et 72 % chez les personnes dont le revenu mensuel net est inférieur à 1 500 euros par mois. 24 % des bénéficiaires de la CMU-C ou de l'ACS affirment pour leur part faire face à des refus de rendez-vous de la part des professionnels.
5 % des Français sans médecin traitant
Ces chiffres « confirment ainsi le lien entre vulnérabilité économique et accès aux soins », soulignent les auteurs de l'enquête. Au cours des deux dernières années, 17 % des personnes interrogées disent s'être rendues aux urgences faute de médecin disponible. Selon cette enquête, 5 % des Français n'ont pas de médecin traitant, dont 32 % (soit 2 % au total) car ils n'ont pas trouvé de médecin acceptant d'être leur médecin traitant. 
Pour obtenir un rendez-vous médical d'urgence, les Français ont fait part en moyenne d'un délai de 3 mois et 2 jours pour un ophtalmologiste, 2 mois et 3 jours pour un dermatologue, 1 mois et 23 jours pour un gynécologue, un mois et 14 jours pour un spécialiste ORL.
Ils sont par ailleurs 67 % à avoir été confrontés au moins de temps en temps à des dépassements d'honoraires pour consulter un spécialiste, et 58 % estiment que leur reste à charge a augmenté au cours des dernières années.
(Avec AFP)
* Enquête réalisée en ligne les 5 et 6 novembre auprès d'un échantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, méthode des quotas.

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