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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 30 mai 2023

Réseaux sociaux : qui sont ces internautes qui s’inventent une maladie grave ?

Magali Régnier  Publié le 

Maladie rare, handicap, phase terminale… Sur les réseaux, certains internautes n’hésitent pas à mettre en scène leur propre santé. Problème : parmi ces ambassadeurs autoproclamés, certains inventeraient tout simplement leur état, comme un syndrome Münchausen adapté au web. Arnaque ou pathologie mentale ? 

Tik Tok et Instagram n’ont pas que des avantages, mais ils ont permis de donner la parole aux anonymes qui avaient un message, ou en levant certains tabous en santé. On a vu ainsi des internautes parler d’endométriose, de maladie de Crohn et de leur vie avec une stomie, de combat contre le cancer, ou des parents cherchant une greffe pour leur enfant. Mais plusieurs médias ont depuis soulevé un problème : parmi ces internautes qui se livrent et se filment sans fard, une partie relève tout simplement de l’imposture.

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28 mai 2023

Gisèle Marcoux des Éditions GML en compagnie d'André Delisle, auteur du livre Le murmure de mon cœur, dont le lancement a eu lieu le 7 mai dernier à Saint-Raphaël. (Photo La Voix du Sud - Serge Lamontagne)

ÉDITION. Profitant de la semaine de la santé mentale qui se déroulait au début du mois de mai, Les Éditions GML procédaient, le 7 mai dernier au Centre communautaire de Saint-Raphaël, au lancement du livre Le murmure de mon cœur, écrit par André Delisle et auquel une cinquantaine de personnes ont assisté.

Par ce récit de poésie et de rimes, M. Delisle, résident de Saint-Nérée ayant vécu 24 ans à Saint-Raphaël, s’exprime à sa façon sur sa réalité, lui qui est atteint de troubles bipolaires et schizoaffectifs.

« Personne n’est à l’abri d’un désordre mental et André Delisle nous prouve, avec brio, qu’il est possible de bien vivre en société. Ses rimes, à la fois douces et extrêmement percutantes, en sont un vibrant témoignage », écrivait l’éditrice Gisèle Marcoux, propriétaire des Éditions GML, lors de ce lancement.

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Infirmière tuée à Reims : "On n'aura jamais un hôpital entièrement fermé", prévient François Braun

Par M.L  Publié le 29 mai 2023

Après la mort d'une infirmière poignardée lundi à Reims, le ministre de la Santé François Braun reconnaît que "la sécurité est à améliorer" dans certains hôpitaux. Invité du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI ce dimanche, il a promis des avancées "concrètes" et rapides sur le sujet, soulignant qu'il fallait tout de même pouvoir "rentrer facilement" à l'hôpital.

Un audit lancé jeudi doit permettre de "relever tous les problèmes quotidiens liés à la sécurité avant la fin du mois de juin".

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La chronique du New York Times. Modern Love : à la recherche d’un amant, pas d’un infirmier

Publié le 28 mai 2023

Modern Love

Chaque semaine, la chronique phénomène du “New York Times” sur l’amour vous est proposée en exclusivité, traduite en français par “Courrier international”. Ce dimanche, une femme handicapée, lasse des rencontres amoureuses décevantes, interroge les limites de tous ces hommes qui ne voient jamais au-delà de son invalidité.

Mon thérapeute m’a demandé si j’étais pessimiste en amour. J’ai répondu : “Non, je suis réaliste.”

Comme je suis handicapée, il le faut bien.

Atteinte d’amyotrophie spinale, une maladie qui entraîne une grave faiblesse musculaire, je suis en fauteuil roulant électrique. J’ai eu mon premier rendez-vous à l’âge de 24 ans avec quelqu’un qui ne le savait pas, alors que j’avais posté des photos claires de mon fauteuil roulant sur le site de rencontres.

Le droit à une vie sexuelle

J’ai fait beaucoup de rencontres de ce genre depuis. Peut-être que les hommes ne regardent pas les profils d’assez près, même si je trouve qu’un fauteuil roulant de 150 kilos est difficile à rater. Ou peut-être qu’ils n’ont pas l’habitude de voir des personnes handicapées chercher à rencontrer des gens.

Si j’ai poussé un soupir de soulagement quand mon médecin m’a interrogée sur ma vie sexuelle et un éventuel projet de maternité, c’est pour une bonne raison. Il y a trop de professionnels de santé qui partent du principe que les personnes handicapées sont asexuelles et ne peuvent pas avoir d’enfants. C’est pour une bonne raison que Gem Turner, une militante pour les droits des handicapés qui n’a pas sa langue dans sa poche, a raconté [sur son blog] avoir eu son premier rendez-vous à l’âge de 28 ans, comme si c’était un secret honteux. C’est pour une bonne raison que, quand j’ai lu l’histoire d’amour de Sitting Pretty. The View From my Ordinary Resilient Disabled Body [“Assise et jolie. La vue depuis mon corps ordinaire, handicapé et résilient”, non traduit], les mémoires de Rebekah Taussig, je m’y suis accrochée comme à une prière.

lundi 29 mai 2023

Psychiatrie : l’espoir de progrès thérapeutiques dans le traitement de la schizophrénie

Publié: 29 mai 2023 

Ce grave trouble psychiatrique vient d’être mis en avant avec l’agression meurtrière d’une infirmière le lundi 22 mai à Reims par un patient schizophrène

En quelques décennies, la recherche médicale n’a guère progressé face à la schizophrénie, une pathologie récemment exposée dans l’actualité française après la mort d’une infirmière tuée par un patient. Mais de nouvelles molécules pourraient enfin entrer en jeu.

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Claire Marin : « L’amour est la seule chose qui contrecarre l’absurdité de l’existence »

Propos recueillis par   Publié le 28 mai 2023

La philosophe, qui mène une réflexion globale sur les épreuves de la vie, se penche dans son nouvel essai, « Les Débuts. Par où recommencer ? », sur notre besoin de ressentir, de vibrer, en tout moment de notre existence, de ses prémices à sa fin.

Claire Marin, écrivaine et enseignante de philosophie, le 14 avril 2022.

Trois de ses livres sont classés dans les meilleures ventes d’essais en France. Ce matin de mai, le succès de Claire Marin ne l’empêche pas de préparer son prochain cours pour ses élèves de prépa d’un lycée parisien. Entre deux copies et un café allongé, le regard bleu acier et le débit millimétré de la philosophe se suspendent parfois, le temps pour elle, si attachée à l’étymologie et à la précision des concepts, de ciseler sa réflexion.

INDH: une attention particulière aux personnes vulnérables à El Hajeb

Map Fes

3 juin 2023

MAROC

L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) poursuit ses efforts pour accompagner les personnes en situation de précarité dans la province d’El Hajeb à travers notamment une prise en charge de cette catégorie sociale dans des centres spécialisés et leur insertion socio-économique.


À cet égard, le centre El Hajeb pour le spectre de l’autisme a été créé au début de l’année en cours, pour une meilleure prise en charge des enfants autistes. Cette structure a mobilisé un investissement de 3 millions de dirhams (MDH), financé avec le soutien de l’INDH.


Le centre, qui est géré par l’association « Spectre autisme 2018 », se compose d’un rez-de-chaussée et d’un étage supérieur. Il comprend une salle dédiée aux activités, des salles pour la rééducation, l’orthophonie, la psychothérapie, ainsi qu’une salle dédiée aux réunions, une cuisine, et d’autres équipements.


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IMAGES PÉDOPORNOGRAPHIQUES GÉNÉRÉES PAR IA: CE QUE DIT LA LOI FRANÇAISE

 



Luc Chagnon

Images pédopornographiques générées par IA: que dit la loi?

Certaines intelligences artificielles permettent de générer des images pornographiques impliquant des mineurs. La loi française à ce sujet est claire. Mais son application dans un contexte international, beaucoup moins.

L'intelligence artificielle est capable du meilleur comme du pire. Les IA génératives d'images comme Midjourney peuvent produire des œuvres d'art, mais elles peuvent aussi être utilisées pour créer des images pornographiques – et y intégrer des personnages à l'apparence de mineurs.

Des internautes s'échangent ainsi des images de pornographie infantile créées par IA, et certains créent même des IA spécialisées dans ce genre de productions. Que dit le droit français au sujet de ces images? Leur origine artificielle en fait-elle un cas à part ?

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Après 20 ans de catatonie, une femme se réveille grâce à un traitement contre le lupusde catatonie, une femme se réveille grâce à un traitement contre le lupus

Magali Régnier  Publié le 

Alors qu’elle était internée en psychiatrie depuis 20 ans, une femme s’est réveillée et réadaptée à la vie, après avoir reçu des traitements ciblés pour un lupus dont elle souffrait également. De quoi remettre en centre de la discussion le rôle des maladies auto immunes dans le diagnostic psychiatrique.


Dipsomanie : comment se manifeste ce trouble psychiatrique et quels sont les traitements ?

Publié le 25/05/2023

La dipsomanie est une forme sévère et intermittente d'alcoolisme. Comment se manifeste cette forme particulière de dépendance et comment se traite-t-elle ? Focus.

La dipsomanie fait partie des formes d’alcoolisme paroxystiques. Ces formes sont caractérisées par l'alternance d'épisodes de consommation massive et de périodes d'abstinence plus ou moins longues. La dipsomanie est une forme d’alcoolisme intermittent, la dipsomanie a été décrite par Magnan dès 1893.

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Proposition de loi Valletoux : « Le coup de grâce de l’administratif à la médecine libérale »

Publié le 26 mai 2023  

TRIBUNE

Dans une tribune collective au « Monde », la direction de l’association Médecins pour demain prend position contre la proposition de loi portée par le député Frédéric Valletoux (Horizons) visant à « améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels ». Ce texte ajoutera des lourdeurs administratives à un secteur qui croule déjà sous les procédures.

La proposition de loi 1175 visant à « améliorer l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels », portée par le député Frédéric Valletoux (Horizons) et soutenue par la majorité présidentielle (Renaissance), sera présentée au cours de la semaine du 12 juin à l’Assemblée nationale, selon Egora.fr, un site d’informations professionnelles.

Cette loi vise notamment à « responsabiliser » les professionnels de santé dans l’application des politiques d’intérêt général, comme la permanence des soins, la prévention et l’équilibre de l’offre de soins territoriale. Elle portera le coup de grâce de l’administratif à la médecine libérale.

Peut-on vivre sans risque ? Qu’est-ce qu’un risque inacceptable ? Pourquoi passons-nous une partie de notre existence à provoquer le risque, et une autre à le fuir ?

Méditations sur le risque

À ces questions éternelles, cet ouvrage apporte des réponses nouvelles, en mêlant les voix de ceux qui pensent le risque, et de ceux qui s’y exposent. 


Acouphènes : une prise en charge thérapeutique est possible

Par   Publié le 24 avril 2023

Environ 15 à 20 % de la population en France déclarent souffrir d’acouphènes. Si l’origine de ces troubles est méconnue, certaines techniques peuvent soulager ces sifflements qui peuvent devenir invalidants.

A l’aéroport international Logan, de Boston, le 21 novembre 2022.

Sifflements, bourdonnements, grésillements… les acouphènes polluent la vie d’un grand nombre de personnes. « Toujours ce même sifflement et, dans mes insomnies, j’en pleure », chante Angèle. « J’ai des bruits dans la tête, ça arrive d’un seul coup », slame aussi Grand Corps Malade dans sa chanson Acouphènes. Environ 15 à 20 % de la population en France déclarent souffrir d’acouphènes, dont 1 % d’entre eux sont invalidants, avec un retentissement sur la qualité de vie (sommeil, concentration, isolement, anxiété). Si le pic se situe vers 65 ans, ils peuvent survenir à tout âge.

Pour Antoine, quinquagénaire parisien, « c’est arrivé progressivement, avec des sifflements assez aigus. Puis ça s’est accentué, ça sifflait sans cesse, ça ne s’arrêtait pas, c’était insupportable, ça me réveillait la nuit »« L’acouphène est une sensation auditive sans stimulation sonore extérieure, qui peut être vécue comme une expérience désagréable pouvant impacter la qualité de vie », selon la définition de l’Association francophone des équipes pluridisciplinaires en acouphénologie (Afrépa), qui regroupe des cliniciens spécialisés.

« Survenant dans une seule ou dans les deux oreilles, de façon continue ou intermittente, l’acouphène diffère par son intensité, sa fréquence, sa durée… Il peut être transitoire ou persistant. Il traduit une souffrance de l’oreille interne, à l’instar de la douleur », décrit Jean-Luc Puel, directeur de l’équipe audition (Inserm) et professeur à l’université de Montpellier.

Cauchemars : les nouvelles thérapies pour mieux les maîtriser

Par  et   Publié le 21 mars 2023

Ces mauvais rêves qui réveillent peuvent devenir envahissants et constituer une maladie. Des techniques se développent pour leur donner une issue positive, en en modifiant le récit grâce à l’imagerie mentale.

C’est l’histoire d’un voyage qui va très mal se terminer. Un jeune homme monte dans un avion, mais celui-ci n’a ni hublots ni cockpit. Il s’installe à l’arrière, mais ne parvient pas à attacher sa ceinture de sécurité. L’avion, dans lequel se trouvent aussi des membres de sa famille et sa petite amie, décolle en pleine ville, manque de s’écraser contre un bâtiment. Un désert est survolé, puis un camp d’entraînement du Paris Saint-Germain. Le jeune homme panique, glisse dans le vide, s’accroche à la carlingue, mais entraîne l’avion et les passagers dans sa chute. L’avion s’écrase. Le rêveur se réveille. Y a-t-il des morts ? Adrien de Stabenrath, qui nous a raconté ce songe, n’en sait rien. Ce rêve est l’un des nombreux cauchemars qui ont peuplé ses nuits pendant onze ans.

Alors que l’on s’imagine, une fois dans les bras de Morphée, faire de beaux rêves, il n’en est rien. « Deux tiers de nos rêves sont désagréables et nous en faisons tous », établit d’emblée Isabelle Arnulf, professeure de neurologie, cheffe du service des pathologies du sommeil de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP). Appelés aussi « rêves dysphoriques », ils peuvent nous laisser une sensation désagréable le matin. Mais ces mauvais rêves ont peut-être une fonction thérapeutique : ils nous permettraient de simuler des menaces pour mieux y faire face durant la journée, de reprendre les événements du quotidien, de les retravailler et de digérer nos souvenirs émotionnels négatifs.

Quelle est la différence entre un psychiatre, un psychologue, un psychanalyste et un psychothérapeute ?

Publié le 

À lire avant de toquer à la porte d’un cabinet.

Tu n’as jamais bien capté la différence entre un psychiatre, un psychologue, un psychanalyste et un psychothérapeute ? C’est normal, c’est un sujet compliqué. Toute la complexité réside dans le fait ces quatre types de psys font parfois un travail similaire, parfois un travail totalement différent. Et donc, on va tout déplier.

Cet article est tiré d’une vidéo qui explique cette différence avec des M. Patate (!), d’où l’image de couverture un peu burlesque de cet article. Si vous souhaitez la regarder, elle est ici.

#1. Le psychiatre

C’est un médecin spécialisé en psychiatrie qui a fait dix ans d’étude. Il prévient, diagnostique et soigne les maladies mentales. C’est le seul des différents psys à pouvoir prescrire des médicaments, si besoin. Que ce soit en cabinet, dans une clinique privée ou à l’hôpital public, les séances sont prises en charge par la Sécurité sociale. En cabinet ou en clinique privée, s’il y a un dépassement d’honoraires, comme pour tout médecin, la mutuelle peut compléter.

Si vous allez voir un psychiatre en cabinet, cela coûtera minimum 46,70 euros et la Sécu remboursera 70 % de la séance. Mais de nombreux psychiatres pratiquent des dépassements, les tarifs peuvent doubler ou tripler.

#2. Le psychologue

Le psychologue est un professionnel qui possède un master 2 en psychologie, il a fait cinq années d’études. Il n’est pas un médecin et ne peut donc pas prescrire de médicaments. En France, la plupart des consultations effectuées en libéral ne sont pas remboursées par l’assurance maladie. Certaines peuvent l’être, par le dispositif MonParcoursPsy (avec beaucoup de bémols) ou par certaines mutuelles.

Comme pour le psychiatre, les séances peuvent démarrer à 40 euros, certains praticiens peuvent demander beaucoup plus.

#3. Le psychanalyste

Le psychanalyste est un professionnel utilisant la méthode fondée par Sigmund Freud il y a 100 ans. Contrairement au psychiatre et au psychologue, il ne possède pas de diplôme d’État. Pour le devenir, il suffit d’avoir suivi une formation théorique et, surtout, d’avoir fait soi-même une analyse qui aura duré de longues années.


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dimanche 28 mai 2023

«Papa, je suis schizophrène…» : médecin et père d’un enfant malade, il témoigne pour défendre la psychiatrie publique

par Philippe Bizouarn, Médecin, service d’anesthésie-réanimation à l'Hôpital Laennec (CHU Nantes) et philosophe, laboratoire Sphere, Université de Paris Cité

publié le 26 mai 2023

Alors qu’une infirmière a été tuée au CHU de Reims par un homme souffrant de troubles mentaux, un médecin et père d’un jeune homme atteint de schizophrénie témoigne de l’abandon du système psychiatrique public et de la difficulté à faire face à la maladie.

La tragédie de Reims nous rappelle, nous citoyens ordinaires, que les patients dits «psychiatriques» peuvent être dangereux. Ils peuvent, rarement certes, passer à l’acte : tuer. Les chaînes d’information se déchaînent. Pourquoi avoir laissé cet homme en liberté ? Comment protéger les soignants des violences vécues quotidiennement ? Le «système» psychiatrique est à l’abandon. Ce constat a été fait depuis si longtemps : locaux délabrés, personnels en sous-effectif, augmentation irrémédiable du nombre des patients en demande de soin. Comment allier sécurité, soin et liberté ? En ces lieux de privation de liberté, les soignants débordés ne trouvent plus de solution adéquate aux crises parfois très bruyantes des patients : seulement les enfermer, les attacher, les anesthésier, jusqu’à ce que la crise passe. Il faut bien sûr qu’elle passe !

Familles, je vous crée

par Cécile Daumas   publié le 26 mai 2023

Mettant en scène le couple d’amis qu’ils forment, le réalisateur Océan et l’autrice et actrice Sophie-Marie Larrouy interrogent leur désir de faire famille dans un doc-série diffusé sur France.tv Slash. Un voyage ironique et décalé chez celles et ceux qui font autrement.

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et sexualités publiée le samedi. Pour recevoir L, inscrivez-vous ici !

Elle : «Et quand on est enceinte, on a le droit de prendre des anxyo ?»Lui : «Est-ce que je suis prêt à être père, ou bien tonton, juste parrain ?» Dans la vie, le réalisateur Océan et l’autrice et actrice Sophie-Marie Larrouy sont les meilleurs potes du monde. Dans Faire famille, la série doc de France.tv Slash diffusé le 31 mai, ils sont voisins de palier et se claquent la porte au nez quand tout va mal. Comme dans n’importe quel couple. Sauf qu’eux sont différents. Amis pour la vie, ils jouissent de cette liberté qui leur permet d’inventer d’autres modèles d’existence tout en restant extrêmement proches émotionnellement. Cette petite marge de manœuvre, inestimable à l’échelle d’une vie, va les pousser à interroger leur désir d’enfant, hors du conventionnel papa-maman.

Trois livres pour expliquer le genre à tout âge

par Elsa Maudet  publié le 10 mai 2023

Stéréotypes genrés, consentement, transidentité… Pour les plus petits comme pour les ados, ces ouvrages permettent mieux appréhender les questions d’identité.

On tient là de la kryptonite à réacs. Un papa-une maman, une fille-un garçon, ce n’est pas vraiment l’ambiance des livres qui vont suivre. Chacun à sa façon, ils expliquent les différences de sexes, le genre, la liberté de choix, le consentement.

Pour les plus jeunes, pop-up et couleurs vives

Celui-ci est sorti fin 2021 mais, puisqu’on avait raté le coche, on profite de la sortie récente des deux autres pour se rattraper. Fille ou garçon, j’ai le droit de : rêver de princesses ou de chevaliers, bricoler ou cuisiner, devenir chirurgienne ou infirmier, être en colère, aimer les fleurs… De me sentir fille dans un corps de garçon et inversement. De me sentir ni fille ni garçon. Ou les deux.

Vers une refonte du carnet maternité

Serge Cannasse    4 mai 2023

Le carnet maternité a pour double objectif de donner à la femme enceinte les informations nécessaires au bon déroulement de sa grossesse et de favoriser son suivi par les professionnels de santé et du médico-social, notamment en facilitant la communication entre eux. Il comporte ainsi un livret destiné à la future mère, un dossier médical « prénatal » et des fiches thématiques, le tout dans une pochette de format A4. Sa dernière mise à jour date de 2018.

En principe, sa diffusion est assurée par le Conseil départemental et sa distribution est effectuée par le médecin ou la sage-femme en charge du suivi de la grossesse, ou par un centre de PMI (Protection maternelle et infantile). En pratique, la dernière enquête nationale périnatale montre qu’en 2021 seules 40,4% des femmes concernées l’ont reçu, contre 59,1% en 2010. Un travail mené en 2018 montrait que « plus de la moitié des médecins généralistes interrogés ne connaissaient pas l’existence de ce carnet, ni son cadre légal, et encore moins les moyens de se le procurer. » Aussi, la Direction générale de la santé a saisi le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) pour évaluer la pertinence de ce dispositif et ses modifications souhaitables éventuelles, notamment en termes d’actualisation des connaissances.

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« Il ne faut pas que l’ensemble des patients psychiatriques subissent la stigmatisation sécuritaire »

Propos recueillis par Manon Bernard  Publié le 26 mai 2023

Après le meurtre de l’infirmière du CHU de Reims, un discours mêlant insécurité et troubles psychiatriques monte. Le psychiatre Mathieu Bellahsen déconstruit ce schéma stéréotypé dans un entretien avec « l’Obs ».

Le drame a secoué le pays et déclenché une bulle politico-médiatique. Dans la nuit de lundi à mardi, une infirmière de 38 ans a été mortellement poignardée au CHU de Reims par un homme souffrant de troubles psychiatriques.

Quelques jours plus tard, un discours politique à droite jaillissait dans les médias associant le manque de moyens en psychiatrique et une éventuelle montée de l’insécurité. Cette soignante « est morte aussi sous les décombres de la psychiatrie française qui laisse des fous dangereux en liberté », écrivait notamment le sénateur LR Bruno Retailleau sur Twitter.

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