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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 16 novembre 2022

La différence des sexes existe-t-elle encore ?


 




institut histoire et lumières de la pensée


olivier bétourné et élisabeth roudinesco, fondateurs

(compte-rendu de la Rencontre tenue le17 octobre 2022 à l’Ecole normale supérieure à l’initiative de l’IHLDP)

Photo @Luc Facchetti


Présentation de la rencontre

Sous l’effet d’un usage toujours plus radical du concept d’ « identité de genre », le sujethumain, que la science occidentale avait pensé sous les catégories du biologique, du socialet du psychique, se voit progressivement menacé d’amputation de sa dimension biologique.La prise en compte de la « différence biologique des sexes » dans la caractérisation du sujetne serait, à en croire ses critiques, qu’une opération de maintien de l’ordre social etreproductif dominant, un ordre nourri de significations imaginaires et de pratiquessymboliques assurant la domination des hommes sur les femmes et des pratiques «hétéronormées » sur les sexualités minoritaires. Cet ordre, il serait urgent d’en déconstruire les attendus si nous voulons entrer de plain-pied dans le monde nouveau, celui des subjectivités libérées et des identités multiples librement associées par le sujet lui-même.C’est donc en toute bonne foi que, confronté à l’effervescence de la pensée du sujet libre et émancipé de ses attaches biologiques, l’observateur de l’évolution des sociétés occidentales s’interroge, un brin narquois tout de même :

 « La différence des sexes existe-t-elle encore ? »


 Nul n’ignore, bien sûr, que le sexe est culturellement construit et que si l’ « arrangement sexuel » (Erving Goffman) diffère  d’une société à l’autre, cette diversité ne remet pas en cause la dichotomie elle-même, universellement représentée dans les différentes sociétés humaines. Mais l’hypothèse  d’universalité autorise-t-elle à affirmer que la différence dessexes conserve la validité théorique que la science occidentale lui a attribuée dans lacaractérisation de l’être humain ? Faut-il déceler au contraire, dans cette affirmation, leferment idéologique d’une science délibérément normative ? Et, du coup, la différence des sexes existe-t-elle vraiment ?

   Un anthropologue et deux historiens ouvrent le débat.
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Des chercheurs ont identifié les neurones permettant aux patients paralysés de marcher à nouveau

Mardi 15 novembre 2022

Provenant du podcast

Le Journal des sciences

Les implants ont permis à 9 patients paralysés de se tenir debout et même de marcher avec des béquilles. ©Getty - Viaframe

Ces neurones attirent donc des fibres nerveuses pour rétablir une communication entre le cerveau et la moelle épinière. Dans la suite de l'actualité scientifique, un implant cérébral pour communiquer à nouveau, l’espérance de vie des abeilles et un morceau de la navette Challenger.

C’est l’aboutissement d’une dizaine d’années de recherche, qui s’est déroulée en plusieurs étapes. Ces chercheurs ont développé il y a plusieurs années déjà des électrodes permettant de stimuler la moelle épinière. Elles envoient des impulsions électriques dans différentes régions impliquées dans le contrôle de la marche. Un peu comme on pourrait utiliser un pacemaker pour le cœur.

Ces implants ont permis à neuf patients paralysés de se tenir debout et même de marcher avec des béquilles. Mais ce qui est intriguant, c'est qu'ils pouvaient après quelques mois de réhabilitation, continuer à le faire même après l’arrêt de la stimulation. Cela signifie qu’il y a une certaine réorganisation des neurones, permettant aux patients une récupération de l’activité de marche. Certains neurones attirent donc des fibres nerveuses pour rétablir une communication entre le cerveau et la moelle épinière.

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Près de Lyon, l’« immense souffrance » d’un centre hospitalier de santé mentale

Par    Publié le 15 novembre 2022

Après plusieurs signalements, le centre hospitalier de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or est placé sous administration provisoire. De nombreux témoignages décrivent les méthodes brutales de la direction. Des « attaques gratuites », selon le directeur.

Un hôpital plongé dans la souffrance et placé sous tutelle. La situation du centre hospitalier de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, près de Lyon, a conduit l’agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes à placer l’établissement de santé mentale sous administration provisoire, à compter du 15 novembre, pour une période de six mois renouvelable.

Composé de plusieurs pavillons répartis autour d’un ancien château, l’hôpital de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or joue un rôle important dans l’ouest du département du Rhône, accueillant 12 000 patients par an, en séjours longs, consultations ou urgence. Il compte 800 employés, dont 70 médecins et 500 personnels soignants. Toutes les attributions du directeur, du directoire et du conseil de surveillance sont suspendues.

Chronique «Aux petits soins» Le palmarès des hôpitaux victime d’une censure d’Etat ?

par Eric Favereau   publié le 15 novembre 2022

Depuis plus de vingt ans, l’hebdomadaire «le Point» publie chaque année un palmarès des hôpitaux. Mais la Commission nationale de l’informatique et des libertés vient de leur refuser l’accès à certaines données.

Incompétence ? Censure ? Bureaucratie ? A quoi peut-on attribuer le refus inédit de la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) d’autoriser l’hebdomadaire le Point à accéder à la base de données nationale sur l’activité des établissements de santé (dite base «PMSI») «afin de réaliser et de publier un palmarès des hôpitaux et des cliniques français». Une première, en tout cas, depuis plus de vingt ans.

Une aide-soignante violée par un patient au centre hospitalier Camille-Claudel de La Couronne


De France Bleu La Rochelle , France Bleu

Par Pierre Marsat   Lundi 14 novembre 2022

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet d'Angoulême, après le viol d'une aide-soignante par un patient du centre hospitalier Camille-Claudel. Il a été mis en examen pour viol aggravé, car les faits ont été commis sous la menace d'une arme. Il a été placé en détention provisoire.

Le centre hospitalier Camille-Claudel à La Couronne, près d'Angoulême

Le centre hospitalier Camille-Claudel à La Couronne, près d'Angoulême © Radio France Pierre MARSAT

On apprend ce lundi que le parquet d'Angoulême a ouvert une information judiciaire après le viol d'une aide-soignante par un patient du centre hospitalier Camille-Claudel de La Couronne, en Charente. Les faits remontent au 31 octobre, il y a quinze jours. La jeune femme accompagnait le patient à un rendez vous paramédical. A la sortie de l'hôpital Camille-Claudel, sous la menace d'un couteau, il aurait obligé son accompagnatrice à se garer dans un petit chemin avant de l'agresser sexuellement. Dans un premier temps, l'enquête a permis d'assurer la prise en charge de la victime, de déterminer le contexte et les circonstances du passage à l'acte, et aussi d'évaluer la situation et les possibles troubles de la personnalité du mis en cause. 

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8 milliards d’humains, quelle histoire !


 


Le Cours de l'histoire carré

© Getty

À propos de la série


Nous sommes désormais 8 milliards d'humains sur Terre ; il y a seulement 200 ans, nous n'étions qu'un milliard ! Du planning familial sur l'agora, à l'enfant unique en Chine, un géant démographique, c'est une historie des études démographiques, quand il s'agit de compter les vivants et les morts.


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SURPOPULATION CARCERALE Position et argumentaire de l’ANVP

 


SURPOPULATION CARCERALE

Position et argumentaire de l’ANVP

1 ETAT DES LIEUX

1.1 La surpopulation carcérale

Les chiffres clés à fin 2022 :

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Places disponibles

Effectif

Taux d’occupation

Maisons d’arrêt

24506 37419 153%

Autres centres pénitentiaires

36210 34400 95%

Total

60716 71819 118%page1image663289104 page1image663289408 page1image663289712 page1image663290016 page1image663290320 page1image663290880 page1image663291088page1image663291392 page1image663291696 page1image663292304 page1image663292608

La surpopulation ne touche que les Maisons d’Arrêt, ce qui fait que les chiffres officiels (20% de surpopulation ne reflètent en rien la réalité).

La valeur supérieur à 50% de surpopulation est une moyenne, certaines maisons d’arrêt sont à entre 80% et 130% de surpopulation (occupation entre 180% et 230%).

30% des personnes en détention, soit environ 20.000 personnes présentent des troubles psychiatriques.

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"C'est une aberration écologique" : quand des Français préfèrent ne pas avoir d'enfant pour protéger la planète

Willy Moreau   Publié 

L'humanité franchit mardi 15 novembre le cap des huit milliards d'habitants sur Terre. La démographie continue d'augmenter et la situation inquiète certains Français. Le contexte climatique les pousse à choisir de ne pas avoir d'enfants.

Un couple marche sur le ppont de Bir-Hakeim, à Paris, en février 2019. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Huit milliards d'humains, mardi 15 novembre, et nous serons bientôt 9,7 milliards d'ici 2050, selon les projections de l'ONU. Alors que la Terre a compté moins d'un milliard d'habitants jusque dans les années 1800, elle n'a mis que douze ans pour passer de 7 à 8 milliards. Signe de son ralentissement démographique, il lui faudra environ quinze ans pour atteindre les 9 milliards en 2037. L'ONU projette un "pic" à 10,4 milliards dans les années 2080 et une stagnation jusqu'à la fin du siècle. Mais qu'à cela ne tienne : au vu de la situation climatique, la question de faire des enfants se pose de plus en plus chez les jeunes Français.

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mardi 15 novembre 2022

Le déclin de la fertilité masculine est mondial et s’accélère

Par    Publié le 15 novembre 2022

La pollution et les modes de vie sont à l’origine d’une chute accélérée de la concentration des spermatozoïdes chez l’homme. Ce déclin est désormais observé dans le monde entier, indique une méta-analyse publiée mardi 15 novembre.

Le déclin rapide de la fertilité masculine ne concerne pas seulement les pays du Nord, mais le monde entier. Loin de ralentir pour se stabiliser, le phénomène est en forte accélération. Ce sont les éléments saillants de travaux de synthèse, publiés mardi 15 novembre dans la revue Human Reproduction Update, les plus exhaustifs conduits à ce jour sur la chute de la concentration de spermatozoïdes chez l’humain.

Les causes de ce déclin font, depuis une vingtaine d’années, l’objet de nombreuses recherches, pointant des facteurs individuels liés au mode de vie (tabagisme, sédentarité, alimentation, etc.) et des causes environnementales liées à la pollution atmosphérique, à divers médicaments et à l’omniprésence de certaines substances de synthèse dans l’environnement et la chaîne alimentaire (plastifiants et pesticides notamment).

Nous, Vivants

   

[...] 

CITÉPHILO EN QUELQUES MOTS

Citéphilo, fondée il y a 26 ans, s’est donné pour mission principale de rendre accessible au plus grand nombre les travaux actuels des grands domaines de la pensée (philosophie et autres sciences humaines, sciences, arts …) et de développer l’esprit critique. 

Citéphilo, c’est :

  • un accès libre et gratuit à toutes les rencontres (dans la limite des places disponibles) ;
  • des rencontres modérées bénévolement par un professeur de philosophie ou enseignant-chercheur ;
  • un espace de parole et d’échanges avec le public d’au moins 1/2h lors de chaque rencontre ;
  • un programme de rencontres et tables rondes autour d’un(e) invité(e) d’honneur, d’un thème et d’ouvrages publiés dans les douze derniers mois (actualité éditoriale).

[...] 

Édition 2022

thème Nous, Vivants

Il y a encore peu, dire «Nous» consistait à inclure autant qu’exclure: «nous» ne pouvait impliquer que des êtres humains, et seulement eux, êtres au sommet du règne animal car pourvus d’une conscience, de la raison, capables de liberté, de sciences, de techniques, d’organisations politiques, infiniment plus dignes de valeur que le simple vivant… Comme le déclarait Sartre, au milieu du siècle dernier, dans sa célèbre conférence L’existentialisme est un humanisme: «L’homme est d’abord un projet qui se vit subjectivement, au lieu d’être une mousse, une pourriture ou un chou-fleur.»


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En vingt-cinq ans de carrière, Didier Bille a licencié plus de mille salariés au sein de grandes entreprises. Il raconte les pratiques des ressources humaines qui instaurent une "culture de la peur". Un récit sans honte ni tabou.

Vendredi 18 novembre 2022

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Procédures collectives, par volontariat, licenciements individuels : Didier Bille a utilisé toutes les ressources à sa disposition pour se séparer des employés. ©Getty - FangXiaNuo

En vingt-cinq ans de carrière, Didier Bille a licencié plus de mille salariés au sein de grandes entreprises. Il raconte les pratiques des ressources humaines qui instaurent une "culture de la peur". Un récit sans honte ni tabou.

Didier a été le sniper des ressources humaines de grandes entreprises : il a licencié plus d'un millier de personnes au cours de ses vingt-cinq ans de carrière. Il raconte les pratiques des RH qui instaurent une "culture de la peur". Il parle de son travail avec le vocabulaire d’un tueur à gage. Il dit faire le travail comme ceux qui acceptent un contrat, tuent froidement, sans état d’âme mais dans les règles, propre, sans bavures.

Il lui importe que ça se passe bien, une mise à mort sans souffrance, sans cri, ni débordement, sans faire de tâche, un coup sec, rapide, efficace. Il fait un sale boulot, il le sait, mais en le faisant comme ça, en le faisant au mieux qu’il peut, il pense qu’il limite les dégâts, la casse, qu’un autre ferait ça plus mal. Un récit sans honte ni tabou.

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Interview Mathilde Ramadier : «Les femmes dans leur majorité éprouvent du désir pour d’autres femmes»

par Cécile Daumas  publié le 18 novembre 2022 

Ni hétéros ni homos, elles s’autorisent à sortir de la binarité sexuelle, analyse l’essayiste dans son dernier livre. Une prise de liberté encore tenue secrète.

Beaucoup de femmes y pensent, un certain nombre passent à l’acte, mais peu en parlent vraiment. Dans les enquêtes sur la sexualité, elles laissent juste sous-entendre quelque chose… Une majorité d’entre elles disent se sentir attirées par d’autres femmes, mais à peine 4 % se déclarent bisexuelles. Ce désir flottant reste un monde secret, peu évoqué, inexploré. Comme s’il n’existait pas. Un tabou ? Dans Vivre fluide (Editions du faubourg), l’autrice Mathilde Ramadier raconte plein d’histoires d’amour, de sexe et de désir féminins pour donner chair et existence à des relations souvent tenues secrètes. Elle-même a couché, dès le lycée, avec son amie Claire. Elle a, depuis, conservé cette liberté qui démultiplie les potentialités et va bien au-delà de la sexualité. «Les bisexuelles ne sont ni hétéros, ni homos, ni 50 /50, analyse-t-elle. Elles s’autorisent seulement à sortir du clivage, du mode de raisonnement binaire.»Une prise de liberté, une façon aussi d’échapper au chemin quasi obligatoire de l’hétérosexualité. «La bisexualité offre la possibilité de ne plus être l’objet sexuel des hommes, mais d’être des sujets à l’écoute de la multiplicité, de la complexité des désirs», note-t-elle. C’est ce qu’elle appelle «l’envol du corps désirant».

La dépression post-partum, un mal enfin mesuré en France

Par    Publié le 14 novembre 2022

Entre 15 % et 20 % des mères souffrent d’une dépression dans l’année suivant la naissance de leur enfant. Dépister le plus tôt possible est un enjeu car les conséquences n’ont rien à voir avec le baby blues. Depuis juillet, un entretien de prévention est obligatoire.

Même les personnes les plus endurcies ne sont pas à l’abri. Laure Manaudou a confié récemment avoir fait une dépression post-partum pendant un an. « Je me suis sentie submergée, étouffée, c’était trop… », a expliqué la nageuse et championne olympique dans une vidéo sur Brut, le 11 octobre. « En tant que sportive, je suis censée être dure… Or, j’étais fatiguée, énervée, j’avais l’impression de ne pas savoir m’occuper de mon fils, le troisième. » Laure Manaudou fait partie des nombreuses femmes qui ont souffert d’une dépression post-partum, l’un des sujets portés par la Société française de médecine périnatale lors de ses dernières journées nationales, à Lille, du 12 au 14 octobre.

« La dégradation de l’hôpital public risque d’aboutir à la disparition de pans entiers d’activités et de savoir-faire »

Publié le 09 novembre 2022

Le collectif Inter-Hôpitaux s’indigne, dans une tribune au « Monde », de la faiblesse des moyens annoncés pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2023. Face à une inflation à 6 %, les 4,1 % de hausse du budget promis reviennent à faire des économies et à ignorer les appels à un sauvetage de la santé.

Devant les sénateurs, le 25 octobre, le ministre du budget [Gabriel Attal] a souligné la hausse prévue de 4,1 % du budget hospitalier pour 2023. « C’est deux fois plus qu’au cours de la décennie 2010. Historique ! » Et on pourrait ajouter qu’« aucune économie n’est annoncée par le gouvernement pour l’hôpital », comme l’a affirmé le ministre de la santé [François Braun] le 19 octobre au Sénat.

« Si on nous laissait prescrire, la médecine du travail serait bien plus attractive pour les internes »

Publié le 14/11/2022

La médecine et santé au travail n’attire pas les foules et rempile cette année encore tout en bas du classement des choix des internes. Martine Delherm, médecin au CIAMT, est venue défendre sa spécialité.

What’s up Doc : La santé du travail est dernière du classement, pourquoi selon vous ?

Docteur Martine Delherm : Il faut rappeler quelques chiffres : à l’internat, il y avait 120 postes d’ouverts et 96 postes ont été choisis. Ce n’est pas un nombre de postes suffisants on est bien d’accord. Mais, il y a une deuxième voie : le DIU de pratique médicale en santé au travail. C’est une voie passerelle pour des médecins d’autres spécialités, notamment pour les généralistes. Par cette voie, nous avons 90 médecins de plus. Donc on ne peut pas dire qu’il n’y a pas de mouvement vers la santé au travail.

Après si elle est en bas du classement c’est parce qu’elle n’est pas enseignée pendant les études médicales, donc les internes ne savent pas ce que c’est exactement.  

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lundi 14 novembre 2022

GROSSE FATIGUE ET ÉPIDÉMIE DE FLEMME : QUAND UNE PARTIE DES FRANÇAIS A MIS LES POUCES

11/11/2022

JÉRÔME FOURQUETJÉRÉMIE PELTIER 

La crise sanitaire a modifié nos modes de vivre, de consommer et de travailler, mais a aussi accru la valorisation du temps libre et de la sphère privée. Plus précisément, quel est son impact sur la motivation et le rapport à l’effort des individus ? Une enquête d’opinion menée en partenariat avec l’Ifop, et dont les résultats sont analysés par Jérôme Fourquet et Jérémie Peltier, permet de faire le point.

On le sait, en cas d’infection à la Covid-19, les effets du virus disparaissent la plupart du temps deux à trois semaines après la contamination. Toutefois, certains malades peuvent encore ressentir des symptômes au-delà de quatre semaines, qu’ils aient été hospitalisés ou non. C’est ce qu’on appelle les « symptômes prolongés » de la Covid-19, ou « Covid long », phénomène qui se caractérise par la présence encore tenace de la fatigue, de douleurs ou de problèmes respiratoires plusieurs semaines, voire des mois, après.

Mais au-delà de l’aspect purement médical et de l’impact de la Covid-19 sur les malades, d’autres symptômes prolongés de la Covid-19 sont également perceptibles, non pas sur les organismes, mais sur la société d’une façon générale, et ce notamment du fait de l’expérience collective des confinements et des effets qu’ils ont produits dans la population.

Chacun le voit bien avec l’apparition d’un certain nombre de sujets dans le débat public depuis ce moment inédit : la Covid-19 et les confinements ont accéléré et modifié nos modes de vie et nos façons de consommer, ont impacté en profondeur notre rapport au travail et nos liens familiaux, mais ont aussi accru la valorisation du temps libre et de la sphère privée.

Un élément est néanmoins assez peu traité, bien que transversal et au cœur des phénomènes cités ci-dessus : l’impact de la Covid-19 sur la motivation et l’état psychologique des individus, ainsi que sur leur capacité à effectuer un effort mental et physique et à résister aux aléas de la vie.

Pour objectiver au mieux un certain nombre de constats faits depuis plusieurs mois maintenant, la Fondation Jean-Jaurès et l’Ifop ont mené une étude auprès des Français1 afin de mesurer en profondeur les conséquences au long cours de la crise sanitaire sur leur état d’esprit, leur motivation et leur rapport à l’effort.

Une perte de motivation qui affecte près d’un Français sur trois

Beaucoup a été dit et écrit quant à l’apathie dans laquelle se lovait la société française depuis la crise sanitaire. Cette apathie, qui prend parfois la forme d’un ramollissement généralisé chez les individus, touche à la fois la sphère privée et la sphère collective et démocratique2. S’agissant de la sphère privée, on perçoit par différents indicateurs qu’une baisse de motivation est bien présente chez les Français depuis la crise sanitaire : salles de cinéma ayant du mal à se remplir, boîtes de nuit en berne, associations n’ayant toujours pas retrouvé leurs licenciés et leurs bénévoles d’avant-crise… Cette baisse de motivation se mesure par ailleurs objectivement quand on interroge les Françaises et les Français. Depuis la crise sanitaire, 30% des sondés déclarent être moins motivés qu’avant. Si près de six de nos concitoyens sur dix ne semblent pas avoir été affectés psychologiquement par cette épreuve, la balance est nettement négative, puisque seuls 12% des sondés se disent plus motivés qu’avant dans ce qu’ils font au quotidien, contre donc près d’un sur trois qui l’est moins.

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« Il est temps d’accorder une place raisonnée aux médecines alternatives dans le système de soins »

Propos recueillis par   Publié le 13 novembre 2022

TRIBUNE

Collectif

Des membres du Collège universitaire des médecines intégratives et complémentaires appellent, dans une tribune au « Monde », à un meilleur encadrement des thérapies complémentaires afin d’en assurer la sécurité par une formation et une régulation adéquates.

Les médecines dites alternatives, douces, parallèles sont de nouveau la cible de critiques dans les médias. Le plus récent motif : l’apparition dans Doctolib de praticiens qui exercent dans le champ de la santé mais ne sont pas des professionnels de santé. Ces professionnels, dont le nombre semble avoir fortement augmenté depuis la pandémie de Covid-19, ont en commun une formation dans le domaine de la santé peu lisible, parfois inexistante et généralement non validée par des organismes agréés par l’Etat.