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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 22 mai 2021

VIDEO. Haute-Savoie : à Ambilly-Annemasse, la formation en soins infirmiers affiche complet

Publié le 21/05/2021

A l'Institut de Formation Soins Infirmiers d'Ambilly-Annemasse, les promotions affichent complet. Les étudiants témoignent : la crise sanitaire a renforcé leur choix, et confirmé que ce métier qui consiste à "prendre soin des autres" avait à leurs yeux, vraiment du sens.

En 1ère année, ils ont déjà fait des stages dans différents services, mais c'est avec des mannequins qu'ils s'entraînent et répétent les gestes techniques

En 1ère année, ils ont déjà fait des stages dans différents services, mais c'est avec des mannequins qu'ils s'entraînent et répétent les gestes techniques • © Serge Worreth

Malgré le Covid, ou à cause du Covid? Le métier d'infirmière et d'infirmier fait partie des filières les plus demandées, sur la plateforme post-bac ParcoursSup.

Selon la directrice la directrice de l'Institut Soins Infirmiers d'Ambilly-Annemasse, Isabelle Ruin, même avant 2019, quand l'entrée se faisait encore sur concours , le nombre de candidats a toujours été environ cinq fois plus important que le nombre de places, "ce qui a changé en revanche il me semble" analyse-t-elle, "c'est que la pandémie a renforcé nos étudiants dans leur conviction qu'ils avaient choisi un métier qui à leurs yeux, prenait encore plus de sens".

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vendredi 21 mai 2021

Rennes. La journée de formation à l’art-thérapie fait le plein à l’université

Publié le 






La salle du Tambour rouvrait ses portes vendredi 21 mai avec une pièce de théâtre « Diva sur divan ». Elle inaugure un cycle de journées de formation en art-thérapie à l’université Rennes-1.

Ce vendredi 21 mai, la scène du Tambour à l’université Rennes-1 ouvrait ses portes pour la première fois depuis de long mois à la pièce « Diva sur Divan », de Céline Bognini.

Un séminaire « théâtre et psychiatrie »

C’est l’histoire d’un psychanalyste qui décide de faire chanter ses patients. Dans la salle, des infirmiers(e)s, des psychologues et des soignants soucieux d’intégrer l’art-thérapie dans leur pratique. 180 personnes, protocole sanitaire oblige, ont été accueillies dans la salle de 600 places, mais on aurait pu en accueillir bien plus en temps normal. Sylvie Tordjman, du pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, a organisé un séminaire « théâtre et psychiatrie ». Ce sont quatre journées, toutes articulées autour d’une pièce de théâtre suivie d’une conférence, dont la dernière aura lieu le 5 juillet sur la schizophrénie.

« L’art-thérapie permet de construire la thérapie avec le patient, même s’il a du mal à exprimer, explique l’universitaire. Elle permet de sortir du cercle vicieux des comportements répétitifs, en travaillant avec l’ensemble de la famille du patient, mais n’est pas encore suffisamment utilisée par les soignants, sauf dans les grands centres. D’où la nécessité de former les soignants. »

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Faut-il payer les gens pour qu’ils se vaccinent ?

Paris, le samedi 22 mai 2021 – Jusqu’ici tout va bien ? La fébrilité est en tout cas à son comble. Bien sûr, les anti-vaccins dont le gouvernement semblait redouter l’influence ont finalement été bien moins prépondérants que les impatients. Et il est probable qu’au ministère de la Santé, on regrettera longtemps d’avoir orienté le début de la campagne vaccinale avec comme préoccupation majeure de ne pas heurter les sensibilités des réticents. Les données les plus récentes sur le sujet confortent d’ailleurs dans l’idée que la France n’est pas le terreau de l’anti-vaccination qu’elle craignait d’être. Ainsi 65 % des personnes interrogées par le Cevipof affirment vouloir se faire vacciner ou avoir déjà reçu une dose, une proportion en augmentation de 16 points par rapport à février. Pourtant, les situations israélienne, américaine et britannique suggèrent que les lendemains pourraient être difficiles. Dans ces pays en effet, un « plafond de verre » paraît avoir été atteint et il faut déployer des trésors de diplomatie pour convaincre les 20 à 40 % d’adultes qui n’ont pas encore été vaccinés.

Incentives

La France doit donc probablement débuter dès aujourd’hui la réflexion sur le sujet sachant que comme tous les autres pays du monde elle a repoussé l’idée d’obligation. Au-delà, à la différence d’Israël, elle ne peut pas compter sur un pass sanitaire très attractif puisqu’il ne doit concerner que les voyages internationaux et les événements rassemblant plus de 1000 personnes, ce qui ne concerne qu’une proportion limitée de la population. Aussi, parallèlement aux stratégies « d’aller vers » d’autres pistes devraient être étudiées. Il s’agit notamment de ce que certains appellent les « incentives », ces gratifications promises à ceux qui font le choix de se faire vacciner et qui peuvent aller (aux Etats-Unis) de la barquette de frites à la somme d’argent en passant par des bons de réduction.

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Une psychiatrie conçue par des normocrates sera normative, nous voulons rester soignants

Jeudi 20 Mai 2021

Didier Bourgeois
Pôle Grand Avignon Alpilles
Praticien hospitalier en psychiatrie
Chef de service Centre Hospitalier de Montfavet
Forum des Activités Thérapeutiques à Médiation Créatrice, membres du Collectif pour le Soin au CH de Montfavet et du Collectif Inter-hôpitaux

A l’heure ou se profilent des assises de la santé mentale (juin 2021) portant sur l’état et l’avenir de la psychiatrie en France, il apparait utile de se remémorer les grands axes de la connaissance en psychiatrie, ce qui a forgé depuis plus de cent ans une éthique et une pratique de la psychiatrie comme soin. On voit souvent la thérapie comme une relation d’aide au changement, c’est aussi et surtout une occasion de savoir ce à quoi on tient, ce qu’on doit conserver « coûte que coûte »  pour garder son identité, sinon son âme. C’est cela qu’il faudra défendre lors de ces assises, au risque de devoir un jour le marraniser en attendant les jours meilleurs.

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A l'approche des Assises de la psychiatrie, la FHF dévoile ses propositions pour le secteur

20.05.21

Les Assises de la psychiatrie devraient avoir lieu d'ici l'été. L'opportunité pour la Fédération Hospitalière de France, qui pilote un groupe d'experts dédié à la psychiatrie et à la santé mentale, de consacrer au secteur une Webconférence. Objectif : établir une cartographie du domaine et évoquer les perspectives que l'organisation préconise, tant sur le plan de l'économie de la santé que sur celui de l'organisation ou encore des enjeux auxquels répondre de manière concrète dès le début de l'année prochaine.

Le cri, Edvard Munch (1893)

Couramment considérées comme le "parent pauvre" de la santé, la psychiatrie et la santé mentale souffrent de divers maux. Dans un atelier consacré le 19 mai au diagnostic et aux nécessaires évolutions du secteur, la Fédération Hospitalière de France en a dressé le bilan et exposé les axes d'amélioration qu'elle juge indispensables pour répondre aux besoins de santé et aux droits des patients. Des propositions qui trouvent leurs racines dans le travail mené depuis plus de deux ans par un groupe d'experts piloté par la FHF et dont les recommandations devraient être mises en oeuvre au début 2022.


Chambray-les-Tours : gros malaise à la clinique psychiatrique Ronsard, le personnel fait la grève du zèle


Publié le 20/05/2021

Postes vacants et salaires dérisoires, les personnels de la clinique psychiatrique de Chambray-les-Tours sont à bout et ont entamé un mouvement de grève depuis le 7 mai dernier. Aucun terrain d'entente n' a été trouvé avec la direction de l'établissement, le mouvement risque de se prolonger.

© S. Julienne

En hospitalisation complète, la clinique Ronsard accueille une centaine de patients, normalement suivis par 11 infirmières et 6 aides-soignants. Selon Stéphanie, infirmière, les effectifs sont actuellement tombés à 9 et 4. "Nous avons des patients en risque suicidaire, sous surveillance rapprochée, qui nécessitent des entretiens plusieurs fois par jour. Il y a vraiment aujourd'hui des situations à risques, pour nous comme pour les patients."

Infirmière à l'hôpital de jour, Katya fait le même constat : "Depuis plusieurs années, des postes d'aides-soignants ont disparu, bien souvent une infirmière est seule avec 30 patients. En psychiatrie, on fait face à des crises d'angoisse, à des demandes incessantes et si on n'est pas là pour écouter, ça ne s'arrètera pas. L'échange humain est le premier soin en psychiatrie, les médicaments ne le remplacent pas."

Selon ces deux infirmières, des accidents ont déjà eu lieu, qu'elles ne peuvent dévoiler pour le moment.

C'est dangereux pour nous comme pour les patients. Je ne m'inquiète pas vraiment pour moi mais plus pour les patients, qui peuvent se faire du mal.

"Dans cette situation, des clashs surviennent, forcément, reprend Katya.

Sous-effectif chronique et salaires au plus bas

Dans cet établissement du groupe Ramsay, pas de syndicat pour jouer les trouble-fêtes. Mais les salariés, à bout, ont  tout de même décidé de lancer un mouvement de grève le 7 mai dernier. Une grève du zèle, en quelque sorte, prise sur le temps de pause. Pas de quoi mettre les patients en danger, et puis certains salariés ont peur de se confronter à la direction, peur pour leur poste.

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Psychiatrie et Covid-19 : Nancy a porté une étude nationale évaluant un dispositif unique au monde

 mai 20, 2021

Psychiatrie et Covid-19 : Nancy a porté une étude nationale évaluant un dispositif unique au monde
Santé mentale. Dès la première vague de l'épidémie de Covid-19, des unités destinées à des malades psychiatriques atteints du Sars-Cov-2 ont été mises en place dans plusieurs hôpitaux français. Un dispositif évalué dans le cadre étude baptisée Covid/PSY qui a été coordonné par le Dr Daniela Dobre et le Pr Vincent Laprévote du Centre Psychothérapique de Nancy. 

Coordonnée par le Dr Daniela Dobre et le Pr Vincent Laprévote du Centre Psychothérapique de Nancy, l’étude, baptisée Covid/PSY, a rassemblé 350 patients accueillis dans 22 unités dédiées dans toute la France, avec l’appui du CHRU de Nancy, et vient d’être publiée dans le très réputé journal Psychological Medicine.

Dans le monde, seule la France a développé un tel dispositif à un niveau national. Ouvertes dès la première vague de la pandémie (entre mars et mai 2020) dans un grand nombre d’hôpitaux français, ces unités ont accueilli des malades psychiatriques atteints du Sars-Cov-2 et ayant besoin d’une prise en charge médicale. Le suivi était assuré par un double staff : psychiatrique et médecine générale.

D'après l'analyse de l'étude Covid/PSY, il s'avère que le taux de mortalité des personnes suivies s'inscrit nettement en deça des chiffres des études américaines sur la même thématique de l'ordre de 2% contre 8,5% . En outre, tous les patients reçus dans ces unités ont pu bénéficier de soins intensifs ou de réanimation lorsque les équipes Covid/PSY le jugeaient nécessaire. Des chiffres qui pourraient témoigner de l’adaptation et de la réactivité des hôpitaux psychiatriques français.

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Le double nom de famille, du père et de la mère, bientôt automatique dès la naissance ?

Yves-Marie ROBIN  Publié le 

Un collectif souhaite que les enfants portent le nom de famille des deux parents dès la naissance. Un décret (ou recommandation) est en préparation.

C’est une tradition qui a la vie dure ! Malgré la loi du 4 mars 2002, autorisant les parents à choisir le nom qu’ils veulent transmettre à leur enfant, c’est celui du père qui est majoritairement donné, dans plus de 80 % des cas. Une pratique qu’un collectif souhaite faire évoluer.

Baptisé Porte mon nom, il se mobilise pour une modification de la loi, « privant les mamans de liberté et d’égalité ». Parmi ses diverses requêtes : une automatisation du double nom dès la naissance de l’enfant ; une simplification des démarches administratives en mairie pour ajouter le nom de la mère en cas de séparation ​ ; ou encore la possibilité pour l’enfant, à l’âge de 18 ans, de choisir un nom ou les deux.


Une pétition et 2 400 témoignages


« Des mamans en couple non marié ne portant pas le même nom que leurs enfants ou des mères séparées ayant fait le choix de mettre le nom du père expliquent devoir prouver en permanence que ce sont elles les mères ,indique Marine Gatineau Dupré, élue à Palavas-les-Flots (Hérault) et cocréatrice du collectif. Cela génère forcément de la souffrance. »


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Antonio Altarriba : " Nous nous mentons tous, le mensonge est devenu une forme d'approche sociale

LE 21/05/2021

À retrouver dans l'émission

LE RÉVEIL CULTUREL

par Tewfik Hakem

Essayiste, historien de l'art, écrivain, Antonio Altarriba est également connu en tant que scénariste de bande dessinée en Espagne. A l'occasion de la sortie du troisième volet de sa "Trilogie du Moi", rencontre avec un intellectuel engagé, très critique vis à vis de la classe politique de son pays

Antonio Altarriba
Antonio Altarriba Crédits :  @Editions Denoël Graphic 2021

Vendredi-BD

Tewfik Hakem s'entretient avec le scénariste de bande dessinée espagnol, Antonio Altarriba, à propos de la parution de Moi, Menteur, aux éditions Denoël Graphic. Antonio Altarriba et le dessinateur Keko referment la boucle de la Trilogie du Moi, entreprise en 2014 avec Moi, assassin, poursuivie en 2017 avec Moi, fou ; Moi, menteur ou le parcours d’Adrián Cuadrado, conseiller en communication du Parti Démocratique Populaire, baratineur à succès et dissimulateur professionnel sans aucune considération morale. (Traduit de l'espagnol par Alexandra Carrasco)
 

Adrián Cuadrado renvoie à un personnage réel qui a eu une trajectoire dans le monde politique tel que je le décris dans mon livre. 

" Et ce personnage est un grand menteur, cultivé, très intelligent, qui connaît le chemin très tordu de la politique "

Je voulais aborder le thème du mensonge, dans un monde plus large - politique, avec les promesses non accomplies, etc., et au-delà ; nous nous mentons tous, le mensonge est devenu une forme d'approche sociale. Il y a le mensonge, mais il y a aussi tous ces petits arrangements avec la vérité ; on joue continuellement avec le mensonge, on triche. 

Moi menteur
Moi menteur Crédits :  Antonio Altarriba (scénario) & Keko (dessin)

Mon personnage sait très bien comment manœuvrer dans ce monde. Quant à l'idée d'une justice poétique, je suis plus impitoyable que cela, même si l'art est très important dans mes trois volumes. 

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Près de Rouen, la photographe Lydie Turco bouleverse le regard sur les malades en psychiatrie

SORTIR EN NORMANDIE

Mis en ligne le 20/05/2021

Réalisatrice et photographe, la Rouennaise Lydie Turco a passé sept mois auprès des patients et soignants de l’hôpital psychiatrique Voltaire de Sotteville-lès-Rouen. Elle en a tiré des portraits qu’elle expose, pour montrer la psychiatrie sous un autre regard.

Marie-Jeanne, l’un des modèles de l’expo

Marie-Jeanne, l’un des modèles de l’expo - DR

Lydie Turco s’imaginait que les réticences seraient nombreuses. Parce qu’en psychiatrie, la vraie souffrance provient de l’image que l’on a de soi. Négative et dégradée. Parce qu’une fois le diagnostic établi, le statut de malade balaie le reste. On les voit comme des fous, « ça leur colle à la peau et ça engloutit tout ». Alors, quand la photographe a proposé aux patients suivis en psychiatrie à l’hôpital Voltaire de Sotteville-lès-Rouen, mais également aux soignants, d’exposer leurs portraits, elle a « pensé que ça allait coincer ». Lydie avait tort. « Ils ont été touchés par la démarche, ils m’ont demandé : Et vous, comment vous nous voyez ? » 

 « J’ai eu envie d’arracher des sourires »

Cela fait trois ans que Lydie Turco mûrit ce projet. Depuis qu’elle a découvert cet univers pour un documentaire avec une troupe de théâtre de l’Atelier 231, centre national des arts de la rue, à Sotteville-lès-Rouen. « La première chose qui m’a marquée, quand je suis entrée dans l’hôpital, c’est la tristesse qui s’y dégageait. » Elle se rend compte, qu’entre ces murs, la question de l’identité joue le premier rôle. « Alors j’ai eu envie d’arracher des sourires, de toucher quelque chose en eux. »

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Rencontre littéraire de la Maison Des Usagers

 GHU Paris psychiatrie & neurosciences

31 MAI

Modérateur : Nicolas LAADJ ; responsable de la MDU- GHU Paris
Intervenantes : Isabelle POUYDESSEAU, psychologue, psychothérapeute à médiation artistique, CMME, GHU Paris et Viviana Saint-Cyr, psychologue.

 

Avec Philippe Cado
Auteur de Pierre ou l’ambivalence
Une passion des contraires

Le mot de l’éditeur :
Voici un livre qui se joue des genres. On y trouvera en effet des parties philo-sophiques et littéraires à l’appui d’un propos d’ordre biographique. Des réfé-rences à Kant alternent avec d’autres à Queneau. Le mélange des tons, léger, grave, comique, scolaire, est encore plus saisissant. Il n’en fallait pas moins pour présenter la vie et l’oeuvre de Pierre perdu dans des choix binaires et ten-tant de résoudre ses contradictions dans des poèmes au rythme tout aussi bi-naire. Mais ce complexe d’ambivalence, dont est affecté Pierre, est surtout lié à sa quête tragique d’une impossible conciliation des contraires.

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Lumière sur l'artiste Baya, l'adolescente algérienne qui aurait inspiré Picasso et Matisse

par Lise Lanot Publié le 

16 ans, elle avait déjà impressionné Picasso, posé pour Vogue et était qualifiée de "reine" par André Breton.

À 5 ans, Fatma Haddad perd ses deux parents et se retrouve orpheline. Quelques années plus tard, une "intellectuelle française" nommée Marguerite Camina Benhoura entre dans sa vie et la plonge dans le monde de l’art. Selon certaines sources, la Française aurait embauché la petite fille en tant que servante ; pour d’autres, elle aurait fait office de tutrice pour l’enfant. Passionnée de littérature et d’arts visuels, elle soutient le talent bourgeonnant de Fatma Haddad, qui s’épanouit dans la sculpture et la peinture.

Vers ses 16 ans, le collectionneur et galeriste français Aimé Maeght la remarque à Alger, où elle vit. Ses toiles vibrantes et colorées à la gouache le convainquent de ses aptitudes et, surtout, de sa sensibilité artistique. La fin des années 1940 propulse l’adolescente, sous le pseudonyme de "Baya", dans les sphères de l’avant-garde française.

Ses œuvres sont exposées à Paris aux côtés d’artistes surréalistes (bien qu’elle refusât toujours de coller une étiquette à son style), elle est photographiée devant ses tableaux pour le Vogue français en février 1948 et son travail connaît succès et rayonnement.

Une influence manifeste

En préambule d’un de ses catalogues d’exposition, André Breton la qualifie (au milieu de comparaisons orientalistes, égrainant des références aux "parfums des Mille et une Nuitset parlant d’un monde musulman "scandaleusement asservi") de "reine". En plus de Paris, Baya découvre le sud de la France. Elle passe plusieurs étés à travailler la céramique auprès de Picasso.


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Faut-il s’inquiéter de la prédominance de Doctolib ?

LE 21/05/2021

À retrouver dans l'émission

LA QUESTION DU JOUR

par Guillaume Erner

Il y a un Doctolib avant et après la pandémie. Aujourd’hui, 90% de l’accès aux centres de vaccination covid passe par cette plateforme numérique de prise de rendez-vous médicaux et vaccinaux. Comment la crise sanitaire a-t-elle accru la prédominance de Doctolib ? Faut-il s'en inquiéter ? 

Photo prise le 3 avril 2019 à Paris.
Photo prise le 3 avril 2019 à Paris. Crédits :  ERIC PIERMONT - AFP

Qui n’a pas pris son rendez-vous sur Doctolib, la plateforme numérique des rendez-vous médicaux et maintenant aussi vaccinaux ? Depuis le début de la crise sanitaire, cette start-up franco-allemande, née en 2013, a pris une position grandissante pour ne pas dire hégémonique sur le marché de la santé numérique. Elle dispose aujourd’hui de millions de données plutôt « sensibles » car relatives à notre santé. Faut-il s’en méfier, s’en inquiéter ? 

Guillaume Erner reçoit Nathalie Martial-Braz, professeure de droit du numérique à l’Université de Paris, co-directrice du Master 2 Droit de la protection des données, membre de l’Institut Universitaire de France.

Doctolib, poussé par la crise

Nathalie Martial-Braz rappelle qu'avant la crise, Doctolib était avant tout un système de réservation qui collectait des données personnelles avec un certain flou sur les données impliquant la santé. 

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Covid-19 : les Français ont de plus en plus confiance en la vaccination

Par   Publié le 21 mai 2021

Selon le baromètre du Cevipof pour « Le Monde », le nombre de « vaccino-sceptiques » recule parmi la population, mais une majorité de Français restent critiques quant à la gestion globale de la crise sanitaire depuis quinze mois par le gouvernement.

File d’attente pour prendre rendez-vous dans le centre de vaccination de la mairie du 18e arrondissement de Paris, le 11 mai 2021.

Le temps est-il déjà venu de tirer des conclusions sur la gestion de la crise sanitaire ? Impossible de répondre à cette question, tant l’avenir est soumis à de multiples facteurs : l’apparition et la pénétration de nouveaux variants, la solidité de la couverture vaccinale, le relâchement de Français épuisés par des mois vécus au rythme du virus…

A l’approche de l’été, l’épidémie s’essouffle, mais elle n’est pas terminée. Pourtant, après un premier semestre encore marqué par les mesures restrictives, la France est en train de goûter une nouvelle fois à la « vie d’avant », avec la réouverture, depuis mercredi 19 mai, des « terrasses » et de nombreux commerces et le décalage du début du couvre-feu à 21 heures.

Ce regain d’optimisme est perceptible dans l’humeur de l’opinion scrutée depuis des mois par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), qui a travaillé notamment avec l’institut OpinionWay. En février, après un an de pandémie, Le Monde avait déjà publié les résultats de ce « Baromètre de la confiance politique ». Au pied de la troisième vague, la lassitude et la morosité s’étaient propagées dans toutes les strates de la société.

Le travail bien fait c'est la santé


 


LE 22/05/2021

À retrouver dans l'émission

LA BULLE ÉCONOMIQUE

par Catherine Petillon

Comment améliorer la santé au travail? Qu’est-ce qui permet le bien-être des salariés? Non pas la gestion des risques psychosociaux, promue depuis plusieurs années par les politiques publiques. Mais la qualité du travail. C’est en tout cas ce que défend Yves Clot dans "Le Prix du travail bien fait."

Soignants à Toulouse en mai 2020
Soignants à Toulouse en mai 2020 Crédits :  Lionel Bonaventure - AFP

On n’a jamais aussi bien travaillé qu’au début de l’épidémie”. A l’hôpital, cette phrase aura souvent été entendue. Face à l’arrivée d’une maladie inédite et inconnue, les soignants ont dû eux-mêmes inventer, discuter, s’épauler, réorganiser... L’urgence a inversé les hiérarchies, et l’administration de l’hôpital est redevenue une ressource au service du soin. 

Alors bien sûr le Covid-19, c’est d’abord un lourd tribut payé par les soignants- des milliers d’entre eux sont morts- des droits sociaux rognés (sur la durée du temps de travail, l’organisation des congés ou les prérogatives des représentants du personnel) . Ou encore des applaudissements qui n’auront été que de courte durée. Mais cela a aussi provoqué cette expérience du travail retrouvé. Et le "sentiment d’être à l’origine des choses". En somme, la preuve que "la qualité du travail rassemble, et aussi qu’elle est gage d’efficacité”. Voilà ce que souligne le psychologue du travail Yves Clot, dans un ouvrage intitulé Le prix du travail bien fait (éditions La Découverte), écrit avec trois de ses collègues, Jean-Yves Bonnefond, Antoine Bonnemain et Mylène Zittoun.
S’ils reviennent sur cette expérience en temps de pandémie, c’est parce qu’elle est venue comme illustrer et confirmer leur conviction déjà ancienne : il faut en finir avec le travail "ni fait ni à faire”, le travail empêché, celui qui abîme et génère de la souffrance.  C’est en tout cas un axe de leur dix dernières années de "clinique du travail" en entreprise que relate cet ouvrage. Avec un constat simple  : pouvoir bien faire son travail, c’est bon pour le moral.  Autrement dit, le travail bien fait c’est la santé. 

“Le prix du travail bien fait”

De quoi parle-t-on ?  De l’efficacité d’un geste, de la qualité d'un produit ou encore de la possibilité individuelle et collective de se reconnaître dans ce qu’on fait. Se concentrer sur la qualité du travail a un avantage : l’idée peut mettre tout le monde d’accord. Qui irait revendiquer un travail mal fait ?
Seulement cela a aussi un prix.  Celui d’accepter ce qu'Yves Clot appelle le “_conflit de critère_s”.
En effet, tout le monde dans l’entreprise n’en a pas la même idée de ce qu’est le “travail bien fait” et cela, presque par définition. Que dirigeants et travailleurs n'aient pas les mêmes critères, c’est normal. Et ce n’est pas cela qui est grave. Là où les problèmes arrivent, c’est quand on ne donne pas de place à ces désaccords.  Alors que “quand les choses discutables sont discutées, cela améliore efficacité et santé”, estime Yves Clot dont les travaux invitent à réhabiliter et même à instituer ce type de conflits

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Consommer de l’alcool avec modération permettrait de lutter contre le stress

 

Par Gabriel Foffano,  publié le 20 mai 2021 

Des conséquences désastreuses si elle est consommée à certains âges.

Des conséquences désastreuses si elle est consommée à certains âges.Unsplash / Adam Wilson

Selon une récente étude, consommer de l’alcool de façon modérée permettrait de lutter contre le stress.


Depuis de nombreuses années, nous entendons beaucoup revenir le slogan : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À travers une nouvelle étude, nous venons d’apprendre qu’une consommationmodérée permettrait d’aider à lutter contre le stress. Présentés lors de la 70ème session scientifique annuelle de l’American College of Cardiology, les travaux n’ont pas pour but d’inciter les personnes à consommer régulièrement de l’alcool, mais plutôt développer des thérapies anti-stress tout en évitant les différents risques liés à cette drogue psychotrope.


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jeudi 20 mai 2021

Réforme isolement-contention : une instruction précise la mise en oeuvre du nouveau cadre et les budgets alloués

Publié le 

En complément du décret d’application de la réforme sur l’isolement-contentionen psychiatrie qui vient d’être publiée, une instruction précise l’accompagnement des hôpitaux pour respecter ce nouveau cadre15 millions d’euros pérennes sont prévus pour, notamment, effectuer les recrutements nécessaires et organiser le temps médical afin de répondre aux modalités de surveillance et de renouvellement des mesures. Un financement non reconductible de 20 millions d’euros sera également délégué pour l’aménagement des locaux.

Après avoir exposé le nouveau cadre législatif et règlementaire des mesures d’isolement et de contention introduit par l’article 84 de la LFSS pour 2021 et par le décret d’application du même article législatif, cette instruction précise les modalités de mise en œuvre dans les établissements de santé autorisés en psychiatrie pour faciliter l’évolution des pratiques selon deux grands axes : 

  • la mise en place d’une organisation pour répondre aux exigences juridiques : décompte des durées, organisation de l’information (du patient, des personnes habilitées à saisir le Juge des Libertés (JLD), du juge) ; le renouvellement exceptionnel des mesures ; les temps d’échanges entre établissements, JLD, Commission départementales des soins psychiatriques (CDSP) et Agence régionale de santé ; le registre des mesures d’isolement et de contention (les nouvelles données du registre, la question de la communication du registre à des tiers) ;
  • Une politique d’amélioration de la qualité des prises en charge en soins sans consentement pour réduire les pratiques d’isolement et de contention : états des lieux réguliers des pratiques, protocoles, débriefings ; réflexion sur les organisations et mise en place d’alternatives à l’isolement et à la contention ; plan de formation ; accompagnement financier et renforcement des effectifs et du temps médical. 

L’objectif de la politique à déployer dans les établissements vise à soutenir les professionnels dans leurs démarches d’amélioration de la qualité des prises en charge des patients hospitalisés en soins sans consentement, dans un but deréduction des pratiques d’isolement et de contention.

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