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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 27 décembre 2018

Cannabis thérapeutique : l’Agence du médicament souhaite une expérimentation avant la fin 2019

Un comité d’experts avait donné son feu vert mi-décembre à cet usage « dans certaines situations cliniques et en cas de soulagement insuffisant » procuré par les traitements.
Le Monde avec AFP Publié le 27 décembre 2018

Un plant de marijuana à Vancouver, au Canada, pays qui autorise déjà le cannabis thérapeutique.
Un plant de marijuana à Vancouver, au Canada, pays qui autorise déjà le cannabis thérapeutique. DON MACKINNON / AFP
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) souhaite qu’une expérimentation du cannabis thérapeutique puisse être mise en place avant la fin 2019, dans des conditions à définir, a-t-elle annoncé jeudi 27 décembre.
Quinze jours plus tôt, le 13 décembre, un comité d’experts, mis sur pied par l’ANSM, avait rendu un avis positif sur l’usage thérapeutique du cannabis. Il avait jugé « pertinent » d’autoriser cet usage « dans certaines situations cliniques et en cas de soulagement insuffisant ou d’une mauvaise tolérance » aux traitements existants.
L’agence du médicament « souscrit aux premières conclusions du groupe d’experts indépendants », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Elle juge que « l’accès à l’usage du cannabis à visée thérapeutique devrait faire l’objet dans un premier temps d’une expérimentation », selon des modalités à définir par le groupe d’experts.

Un Noël en « rose » et « bleu » : la lente évolution des jouets sur les questions de genre

La sectorisation « genrée » est récente et répond à un impératif commercial évident : celui de vendre davantage de jouets.
Publié aujourd’hui le 24 décembre 2018
Temps de
Lecture 5 min.  Un père Noël dans les allées d’un supermarché lillois, en décembre 2012.

Un père Noël dans les allées d’un supermarché lillois, en décembre 2012. PHILIPPE HUGUEN / AFP

La moyenne de la classe est assez faible, à peine 6/20. Les observations, elles, oscillent entre l’encouragement à « continuer les efforts » et les constats aussi lapidaires que cinglants « Pourrait difficilement faire pire. » C’est un bulletin devenu annuel, publié chaque Noël dans le cadre de la campagne « Marre du rose », lancée par les associations féministes telles qu’Osez le féminisme et les Chiennes de garde. Son objectif ? Sensibiliser le public et les enseignes aux mécanismes sexistes à l’œuvre dans l’industrie du jouet.
Car quiconque s’est aventuré dans un rayon jouets cette année le sait : Noël continue de se décliner en nuances de rose et de bleu. « Les catalogues de jouets 2018 ne montrent pas de différence notable en termes de lutte contre les stéréotypes sexistes », souligne Mona Zegaï, sociologue à l’université Paris-VIII et autrice d’une thèse consacrée aux discours sexués sur les jouets. « Car sur les questions de genre, les jouets évoluent au même rythme que la société : lentement », souligne la spécialiste.

« Toutes les femmes devraient pouvoir initier une grossesse librement et dans de bonnes conditions »

Pour Pierre Jouannet, spécialiste de la reproduction humaine, toutes les femmes devraient bénéficier d’un droit à la procréation non motivé médicalement.
Par Pierre Jouannet Publié le 24 décembre 2018
Temps de
Lecture 5 min.  Tribune. Le droit à l’enfant n’existe pas, mais des femmes et des hommes peuvent souhaiter devenir parents. Ils peuvent réaliser leur projet parental soit en choisissant de débuter une grossesse qui aboutira à la naissance d’un enfant soit en adoptant un enfant.
Parfois cependant, la femme peut se sentir incapable de mener à terme la grossesse quand elle n’est pas désirée ou si elle doit conduire à la naissance d’un enfant sévèrement malade ou atteint d’un grave handicap. Le grand mérite de Simone Veil est d’avoir compris qu’une loi interdisant l’avortement était inopérante car la plupart des femmes qui le souhaitaient avortaient de toute façon, soit en allant à l’étranger, soit en ayant recours à des pratiques clandestines plus ou moins dangereuses pour elles. Il convenait donc, non seulement d’autoriser l’avortement, mais aussi de faire en sorte qu’il soit pratiqué dans de bonnes conditions.

L’accès aux soins psychiatriques en prison : on pourrait mieux faire

Publié le 24/12/2018


Réalisée au Canada, une étude de cohorte rétrospective a évalué l’accès aux soins psychiatriques parmi les détenus. En effet, comme dans la plupart des pays, la population carcérale du Canada est souvent concernée (pour environ 12 à 14 % des prisonniers) par des problèmes de santé mentale : troubles anxieux, dépression, maladie bipolaire, psychose… Et les groupes ayant généralement le plus faible accès aux services de prévention et de soins en psychiatrie (comme les jeunes, les minorités ethniques et les sujets de sexe masculin) sont statistiquement sur-représentés dans les prisons, au Canada comme ailleurs. MS Martin et coll. l’ont vérifié, en constatant que ces groupes ont moins tendance à auto-déclarer leurs besoins de dépistage ou de soins psychiatriques et –phénomène encore plus préoccupant – que ces mêmes sujets sont aussi moins susceptibles de recevoir un traitement, y compris quand ces besoins sont déclarés.

mercredi 26 décembre 2018

Sommes-nous des holobiontes ?

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Par Rémi Sussan   29/11/2018

Aujourd’hui tout le monde parle du microbiome. Nous savons que les bactéries que nous hébergeons dans notre corps sont non seulement partiellement responsables de notre physiologie, de notre santé, mais aussi de certains aspects de notre psychologie. Mais peut-être ne suffit-il pas de constater ce rôle important. Peut-être ce microbiome nous amène-t-il à reconsidérer complètement notre vision du vivant ? En effet, si les colonies de bactéries qui peuplent notre corps remplissent des fonctions si importantes, est-il encore légitime de conserver notre vision classique de l’organisme comme entité unique ? N’avons-nous pas plutôt affaire à quelque chose de plus collectif ?

Une nouvelle conception de l’évolution

C’est là qu’entre en jeu le concept d’holobionte.
L’holobionte, c’est un « méta-organisme » constitué de plusieurs êtres vivants différents. Dans Aeon, le biologiste et philosophe des sciences Derek Skillings (@DerekSkillings) nous explique la double origine de la notion. Le mot a été utilisé pour la première fois en 1991 par Lynn Margulis, la célèbre biologiste spécialiste de la symbiose, qui a utilisé le terme d’holobionte pour décrire une créature issue de la collaboration entre deux espèces. Mais parallèlement, Forest Rohwer, spécialiste du corail, a employé ce terme pour designer un hôte et l’ensemble des espèces microbiennes associées.


Vers des perspectives de modélisation en psychiatrie

Publié le 26/12/2018




Si les objets fractals tels que le célèbre ensemble de Mandelbrot[1] passent pour les structures mathématiques les plus complexes (comportant en tout point une architecture déployée en sous-structures gigognes, vers l’infiniment petit), on estime que le cerveau humain représente de même, du point de vue matériel comme informationnel, la structure « la plus sophistiquée » de l’univers connu. De ce constat, le British Journal of Psychiatry tire une conséquence évidente : vu sa complexité, comment cet organe pourrait-il échapper à des dysfonctionnements, autrement dit comment concevoir un monde sans l’existence concomitante de maladies mentales qui semblent constituer la rançon obligée de cette complexité ?

71 061 détenus en France au 1er décembre 2018, «un terrible record»

26.12.18

Prisons.
L’Observatoire international des prisons (OIP) a rapporté ce mercredi sur Twitter qu'«un nouveau terrible record a été franchi le 1er décembre 2018». Selon sa mesure mensuelle de l’incarcération, plus de 71 000 personnes sont détenues dans les prisons françaises. Dont 22 890 «dans les prisons occupées à plus de 150%»

Un petit poisson trouble le test du miroir

Controverse dans le monde de la biologie du comportement : le labre nettoyeur aurait réussi l’examen censé prouver la conscience de soi.
Par Nathaniel Herzberg Publié le 23 décembre 2018

Zoologie. Parmi les spécialistes de l’intelligence animale, le test du miroir fait figure de juge de paix. Depuis son invention en 1970, il divise le monde en deux : ceux qui disposent de la conscience de soi et ceux qui en sont dépourvus. D’un côté, les chimpanzés, les orangs-outans et les humains ; de l’autre le reste du règne animal. Certains chercheurs ajoutent aux heureux élus les bonobos, les gorilles, les éléphants d’Asie, les dauphins et les pies. Mais même dans sa version élargie, le club reste particulièrement sélect.

Hôpital public : la cote d’alerte

La politique de non-remplacement et de redéploiement des personnels a atteint sa limite.
Par François Béguin Publié le 25 décembre 2018


Analyse. Non-remplacement de départs à la retraite, redéploiement de personnels… La recette des hôpitaux publics pour juguler leurs déficits et récupérer des marges de manœuvre financières est connue de longue date. Mais après des années de mise en œuvre, la potion est devenue trop amère pour les soignants. « Nous sommes arrivés à un point insupportable, écrit la neurologue Sophie Crozier dans une tribune à Libération, le 19 décembre. Nous abîmons nos hôpitaux, nous abîmons les gens, et je ne peux me résigner à voir l’hôpital couler ainsi… »
Et la situation pourrait se tendre davantage ces prochaines années. Pour répondre à des déficits qui devraient atteindre cette année entre 1,1 et 1,3 milliard d’euros, les plans de suppressions de postes se multiplient. Dans les hôpitaux de Marseille, Nancy et Tours, des centaines d’emplois sont sur la sellette. A Cherbourg, l’hôpital pourrait devoir économiser 190 équivalents temps plein d’ici à 2022, soit 10 % du total de ses effectifs.

Le combat pour les agents de la syndicaliste de l’hôpital

Publié le 



Un mouvement historique, énorme. Dans le local de la CGT niché au cœur du cloître du centre hospitalier de Niort, Sandrine Fournier trouve les termes les plus forts pour évoquer la grève débutée à la fin du mois d’août au sein de l’établissement. « Des agents qui travaillent depuis quarante ans à l’hôpital nous disent qu’ils n’ont jamais vu ça. »

L’école au défi de la pauvreté

La mission des enseignants, placés, avec d’autres catégories du personnel scolaire, « au front » de la misère, va bien au-delà de l’enseignement quand, à tous les niveaux de la scolarité, le dénuement, sans surprise, affecte les apprentissages.
Par Mattea Battaglia Publié le 26 décembre 2018

AUREL
Ils enseignent à Mulhouse (Haut-Rhin), Grigny (Essonne), Vaulx-en-Velin (Rhône), Montreuil (Seine-Saint-Denis) ou Paris, dans ces réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP +) qui « conjuguent », comme ils disent, la difficulté sociale et scolaire.
Prendre en charge des enfants en situation de grande pauvreté n’a, pour eux, rien d’exceptionnel : ils se sont presque habitués à apporter une collation en classe pour ces élèves qui « sautent » le petit déjeuner ; une paire de chaussettes propres quand la température dégringole, parce qu’ils ont repéré un enfant nu pieds dans ses baskets. Et ils n’hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie quand la coopérative ne suffit pas à emmener toute la classe au cinéma.

Les premiers actes de télémédecine remboursés

| 26.12.2018


Après des années d'expérimentation, la consultation à distance entre un médecin et un patient est enfin entrée dans le droit commun. Depuis le 15 septembre 2018, les patients peuvent bénéficier d'un remboursement de la téléconsultation comme pour une consultation classique, payée au tarif de 25 euros lorsqu'elle est réalisée par le généraliste en secteur I ou en secteur II-Optam. Pour accéder à ces consultations, l'usager doit être orienté par le médecin traitant et avoir vu un praticien en présentiel dans les 12 derniers mois. Seuls les moins de 16 ans ou les patients qui ne disposent pas de médecin traitant peuvent faire exception et passer par des organisations locales de médecins comme les centres et maisons de santé ou les communautés territoriales (CPTS). La télé-expertise verra, elle, le jour en 2019 pour les patients en ALD ou vivant dans une zone sous-dotée et en 2020 pour le reste de la population.

mardi 25 décembre 2018

Nöel chez les infirmiers : « Passer les fêtes à travailler, cela fait partie de notre métier »

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A l’approche de Nöel, Cécile*, 45 ans, infirmière en psychiatrie dans un petit hôpital des Hautes-Pyrénées, exerçant au service des entrants, exerce depuis 12 ans son métier en étant passée passée par différents services. « Je m’estime heureuse, je n’ai jamais vécu de situation conflictuelle sur les plannings de chacun, grâce à une très bonne cohésion d’équipe », se réjouit-elle.

Dans l’établissement où elle travaille, le système de roulement permet d’éviter le sentiment d’être lésée. « Tous les quatre ans, on peut être libres et Noël et le Jour de l’An, sinon, on travaille au moins l’un des deux jours fériés », explique-t-elle. « Parfois, quand on a les deux fêtes, il nous arrive de revenir sur repos afin de permettre à chacun.e d’entre nous d’avoir au moins une fête ». Sans enfant, elle se rend particulièrement disponible « afin de permettre à mes collègues ayant eux des enfants ou une famille à proximité de faire les fêtes avec eux », dans un contexte où « encore plus au moment des fêtes, on ressent le manque de personnel, les restrictions budgétaires que l’on subit déjà tout au long de l’année ».

« L’homme est devenu avide et vorace » : le pape plaide contre un consumérisme vide de sens

« Demandons-nous : est-ce que je partage mon pain avec celui qui n’en a pas ? », a dit François dans son homélie de Noël.
Le Monde avec AFP Publié le 25 décembre 2018

MAX ROSSI / REUTERS
Le pape François, chef du 1,3 milliard de catholiques dans le monde, a appelé lundi 24 décembre les fidèles à laisser de côté leur « voracité » consumériste pour réfléchir au sens spirituel de leur vie et au partage avec les plus humbles, dans son homélie de la nuit de Noël. Devant une dizaine de milliers de fidèles rassemblés comme chaque année dans la majestueuse basilique Saint-Pierre de Rome, il a constaté :
« L’homme est devenu avide et vorace. Avoir, amasser des choses semble pour beaucoup de personnes le sens de la vie. Une insatiable voracité traverse l’histoire humaine, jusqu’aux paradoxes d’aujourd’hui ; ainsi quelques-uns se livrent à des banquets tandis que beaucoup d’autres n’ont pas de pain pour vivre. »
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