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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 30 novembre 2018

Antisémitisme et facultés de médecine : « un bizutage d’un autre type »

Dans une tribune au « Monde », Céline Masson et Isabelle de Mecquenem, deux universitaires, appellent à résister, de toutes ses forces, et d’abord par la vigilance et la lucidité, au climat d’antisémitisme diffus qui s’insinue dans la vie des campus.
Par Céline Masson et Isabelle de Mecquenem Publié le 28 novembre 2018

Temps deLecture 5 min.   « Sachant que la médecine hyper-technicisée favorise le désengagement affectif au détriment des « lois de l’humanité » selon la belle formule du serment d’Hippocrate, nous avons lieu de nous inquiéter au sujet de l’humanisme qui fonde la pratique médicale.» Photo :  bibliothèque Inter-universitaire de médecine , Paris V René Descartes.

« Sachant que la médecine hyper-technicisée favorise le désengagement affectif au détriment des « lois de l’humanité » selon la belle formule du serment d’Hippocrate, nous avons lieu de nous inquiéter au sujet de l’humanisme qui fonde la pratique médicale.» Photo :  bibliothèque Inter-universitaire de médecine , Paris V René Descartes. Daniel Thierry / Photononstop

Tribune. Le premier ministre Edouard Philippe a révélé la hausse considérable des actes antisémites le jour même de la commémoration des pogroms de la nuit de Cristal du 9 novembre 1938. Il écrit dans cette tribune : « Chaque agression perpétrée contre un de nos concitoyens parce qu’il est juif résonne comme un nouveau bris de cristal. » Sommes-nous une société à ce point fissurée qu’au moindre coup, comme le cristal, elle se brise selon ses directions de clivage ?
Depuis plusieurs semaines, des incidents provoquent stupeur et consternation. Inscriptions antisémites visant le doyen par intérim de la faculté de médecine de Créteil, harcèlement subi par une étudiante juive en deuxième année de médecine à la faculté de médecine de l’université Paris-13. L’étudiante dénonce des « blagues » sur la Shoah, des saluts hitlériens, des « jeux » qui consistent à lancer des kippas et à les piétiner. Ces événements ont eu lieu pendant des week-ends d’intégration.
Dans une autre université, c’est une interne en médecine qui diffuse des messages racistes, antisémites et négationnistes sur son compte Twitter. Ou encore à l’université de Grenoble, tags antisémites à l’encontre du président de l’université, ou encore des jeux de mots douteux comme « Shoah must go on »ayant circulé chez des étudiants.

Nîmes : art-thérapie, « je ne vends pas des tableaux, je change des vies »



Christelle Bernard Nuez, artiste peintre très prolifique, bien connue des Nîmois, exerce en parallèle une profession tout à fait particulière. Rencontre avec celle qui décrit son métier comme « le lieu de la liberté parfaite ». Entretien

Christelle, vous êtes art-thérapeute, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste cette profession.

L’art-thérapie est une méthode pour aider des personnes en difficulté à exprimer des choses qu’elles n’arriveraient pas à exprimer par la parole, en utilisant le potentiel d’expression artistique et la créativité à des fins psychothérapeutiques, ou de développement personnel.
Pour cela, on utilise divers supports artistiques. Pour ma part, j’utilise la peinture, le dessin, l’encre, le pastel ; mais on peut aussi se servir de la terre, la photo, l’écriture, etc. Ce ou ces supports vont aider les gens à exprimer des choses qui normalement sont oralisées.
Ce n’est pas une thérapie contemporaine, bien au contraire puisque des premiers tableaux sont attestés dès le XVe siècle au Vatican, des tableaux grotesques pour contrer la mélancolie.
Ensuite, Freud s’y intéressera et sera le socle intellectuel de l’art-thérapie. Sa fille Anna, quant à elle, consacrera un essai sur cette thérapie par les arts.

Wolinski, tout là-haut

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25/11/2018

Les falaises

Des falaise, Au long de sa carrière, GeorgesWolinski a dessiné des centaines de falaises, décompte son épouse Maryse, qui en a réuni une bonne partie dans un livre surprenant. Impossibles à classer chronologiquement (Wolinski datait rarement des dessins), ces falaises retracent cinquante ans de dessins de presse sous le trait de celui qui fut collaborateur du Journal du dimanche à partir de 1968. Souvent à angle droit, parfois oblique ou en escalier, la falaise sans fin de Wolinski "est une pure construction psychique qui porte le meurtre ou la mort volontaire sans jamais se fissurer", analyse l'historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco dans la préface. Elle lui permet de raconter la politique, l'écologie, l'amour, le sexe. La vie et la mort. Dans la dernière bulle du livre, le célèbre bonhomme au gros nez de Wolinski est face au coucher de soleil : "Il faut savoir durer, mais il ne faut pas s'éterniser", lui fait dire le dessinateur assassiné à Charlie Hebdo le 7 janvier 2015.


ÇA SE CHIFFRE Les homicides contre les femmes


Pollution automobile : entre 66,7 et 79,8 milliards d’euros de frais de santé chaque année en Europe

Elsa Bellanger
| 28.11.2018


Trois ans après le « Dieselgate », ce scandale industriel et sanitaire où le groupe Volkswagen avait utilisé différentes techniques pour réduire les émissions polluantes de certains de ses moteurs pour les tests d’homologation, l’Alliance européenne de Santé publique (European Public Health Alliance - EPHA) s’est intéressée à l'ampleur « toujours cachée » des coûts sanitaires de la pollution par le diesel. « Bien que l’impact des émissions de diesel sur l’environnement soit bien connu, on se préoccupe peu de ses effets sur la santé », déplore l’organisme européen qui regroupe une centaine d’associations et de professionnels de santé.

Couche-culotte ou couche d’ozone, faut-il choisir ?

Par Aurore Coulaud et Aude Massiot, photo Gaëla Blandy et Émile Loreaux pour Libération — 

Photo Gaëla Blandy et Émile Loreaux  

Ne plus faire d’enfants pour sauver la planète, submergée par la surconsommation d’une population galopante ? Longtemps taboue, la question de la dénatalité, réactualisée par l’impératif écologique, reprend du sens.

Journées octobre 2018 Actes des journées 2018 (en cours) Psychoses et précarités : inventions singulières, exigences collectives

 
Actes des journées 2018 (en cours)

Psychoses et précarités : inventions singulières, exigences collectives

Corinne Philippe : Questions préliminaires

Marie Jean Sauret : La bataille politique du sujet dit psychotique

Richard Cluse : Usage et mésusage de la ségrégation

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Présentation des résultats de la recherche FERREPSY Occitanie CONTENTION PHYSIQUE : AUJOURD’HUI ET DEMAIN ?

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L e  j e u d i  1 7  j a n v i e r  2 0 1 9  A u d i t o r i u m  d u  C e n t r e  H o s p i t a l i e r  G é r a r d M a r c h a n t

La contention mécanique, mesure de restriction des libertés régulièrement utilisée en psychiatrie, fait aujourd’hui l’objet de rapports et recommandations dénonçant sa pratique. Sur le plan international, une assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies en 1991 appuyait la nécessité d’un meilleur encadrement pour en diminuer le recours et le Conseil de l’Europe énonçait en 2004 le « principe de la restriction minimale ». En France pourtant, il faut attendre les rapports du député Denys Robiliard en 2013 et du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté pour alerter sur sa pratique en psychiatrie, qualifiant la chambre d’isolement et la contention physique comme « attentatoires aux libertés », souligner leurs disparités selon les établissements et recommander la constitution d’un registre administratif.


Comportement correct exigé Économie comportementale et gouvernement des conduites

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Des articles de qualité à trouver sur le site de l'Inter-collèges des Psychologues d'Ile de France en cliquant ici ...

Comportement correct exigé
Économie comportementale et gouvernement des conduites



par Henri Bergeron &Patrick Castel & Sophie Dubuisson-Quellier &Jeanne Lazarus & Étienne Nouguez & Olivier Pilmis , le 20 novembre 

L’économie comportementale (ou nudge) est à la mode. Comment expliquer son succès ? Peut-on attendre qu’elle révolutionne aussi bien la recherche en économie que les politiques publiques ? Ses premiers usages par les gouvernements tendent à tempérer l’optimisme.

L’économie comportementale a le vent en poupe. Ses promoteurs la présentent d’abord comme une « révolution scientifique » visant à substituer à la figure de l’homo oeconomicus animé par une rationalité parfaite, celle, plus réaliste, de l’homme de la rue dont les nombreux « biais de rationalité » pourraient être mis au jour grâce à des expériences de laboratoire. Cinq des quinze derniers Prix Nobel d’économie se reconnaissent dans ce courant de recherche (Daniel Kahneman en 2002, Peter A. Diamond en 2010, Alvin E. Roth en 2012, Robert J. Shiller en 2013 et Richard Thaler en 2017). La part des articles d’économie comportementale dans les quatre principales revues généralistes d’économie (American Economic Review, Quarterly Journal of Economics, Journal of Political Economy et Review of Economic Studies) a crû de 8,5 % dans les années 1990 à 15 % au début des années 2010.
Mais cette vogue de l’économie comportementale ne s’est pas limitée au domaine académique. Ces savoirs s’étalent depuis le début des années 2010 sur les pages centrales de nombreux journaux à destination du grand public. Un nombre important d’États (Royaume-Uni, États-Unis, Canada, Pays-Bas, Danemark, Chili, Qatar, Arabie Saoudite…) et d’organisations internationales (ONUOMSOCDE) se sont dotés depuis le début des années 2010 de « nudge units  » ou de « behavioral insights teams  » qui entendent mobiliser ces savoirs pour transformer l’action publique. Celles-ci travaillent d’ailleurs de concert, se rencontrant régulièrement et cherchant à constituer des réseaux d’échange de « bonnes pratiques ». Prix Nobel d’Économie en 2017, Richard Thaler exprime remarquablement cette convergence entre une diffusion académique (reconnaissance par les pairs) et politique (il fut conseiller de la nudge unitbritannique à partir de 2010).

Comment des tests ADN défaillants ont élargi la famille de Sigrid Johnson

Une Afro-Américaine, adoptée bébé, a réalisé plusieurs tests pour connaître ses racines. Ses origines africaines sont passées de 2 % à 27 % puis à 45 % ; des résultats qui interrogent la fiabilité de ces méthodes en vogue.
Par Arnaud Leparmentier Publié le 27 novembre 2018

Temps de
Lecture 4 min.   LETTRE DE NEW YORK

C’est une histoire comme sait les raconter le New York Times. Une anecdote presque, qui pose des questions existentielles – qu’est-ce qu’être Noir, qu’est-ce qu’être parents ? – sans doute mieux que ne feraient les meilleurs experts. Ainsi, le quotidien new-yorkais, relate-t-il, sous la plume de Ruth Padawer, l’aventure d’une habitante de Philadelphie (Pennsylvanie), âgée de 65 ans : « Sigrid Johnson était Noire. Un test ADN a dit qu’elle ne l’était pas. » Bigre.

jeudi 29 novembre 2018

[VIDEO] Le combat d’un généraliste pour une loi contre les violences éducatives

Amandine Le Blanc
| 28.11.2018



Enfant et peluche
Adobe Stock / dmitrypk

Claque de fin pour les violences éducatives ordinaires ? Ce jeudi 29 novembre à l’Assemblée, les députés devront se prononcer sur une proposition de loi qui prévoit l’interdiction des châtiments corporels, des brimades, des humiliations verbales et psychologiques envers les enfants. Fessée, gifle etc ne devraient plus avoir droit de cité au sein du domicile familial. C’est en tout cas ce qu’espère Maud Petit, députée Modem du Val-de-Marne, à l’origine de la proposition de loi. « Au-delà de l’éducation, c’est une histoire de droit », souligne-t-elle. En l’occurrence de droit de l’enfant.

Télémédecine : des consultations de spécialistes sans quitter la prison

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Des projets de télémédecine se développent entre des hôpitaux et des lieux de détention. Outre le fait que ces consultations à distance évitent les « extractions » de détenus, coûteuses, risquées et mal vécues, elles améliorent leur accès aux soins. Les infirmiers y participent activement. Article initialement paru dans le n°28 d'ActuSoins Magazine (mars 2018).


La sédation, issue floue pour la fin de vie

Par Eric Favereau — 
Dans le service de soins palliatifs de l’hôpital de Saint-Malo.
Dans le service de soins palliatifs de l’hôpital de Saint-Malo. Photo Fabrice Picard. Vu  

Introduit par la loi Claeys-Leonetti de 2016, ce droit visant à éviter la souffrance des patients n’ayant plus de perspectives de guérison reste sous-utilisé, montre un rapport publié mercredi. Nombre de soignants y voient en effet un début d’euthanasie.

Une histoire comme il en arrive parfois. Une femme de 92 ans, atteinte d’un cancer. Sa chimio ne donne plus de résultats, un traitement de confort est décidé. La patiente a dit récemment qu’elle voulait mourir chez elle et ne plus avoir de traitement. «Maintenant, c’est le moment», a-t-elle précisé à son médecin généraliste, qui décide de lui prescrire «une sédation profonde et continue jusqu’au décès»,comme le lui permet la loi Claeys-Leonetti de février 2016. Cela porte un sigle impossible - une SPCJD - mais c’est la grande innovation de cette loi : endormir jusqu’au décès. «Les proches de la patiente étaient présents. Elle est morte quarante-huit heures après», raconte cette médecin, qui reconnaît néanmoins que ce n’est pas simple et qu’elle doit, en général, «se débrouiller». Il n’empêche, la praticienne a pu donner suite au souhait de sa patiente.