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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 19 octobre 2018

Idées de suicide aux Urgences, appelez le psy !

Publié le 20/10/2018

En 2016 aux États-Unis, le suicide était la dixième cause de décès tous âges confondus et la septième cause « d'événements indésirables » en cours d’hospitalisation. Nombreux sont ceux qui se présentent aux Urgences avec des idées suicidaires. L'utilisation d'échelles de dépistage du suicide y est préconisée, sans toutefois, pouvoir garantir que les patients classés à faible risque sur ces échelles peuvent quitter le service des Urgences en toute sécurité. Une étude observationnelle prospective a évalué l'utilité de trois outils de dépistage du suicide couramment utilisés aux Urgences afin de prédire leur fiabilité tout particulièrement chez les patients dits à faible risque, parmi un échantillon de patients qui ont répondu " oui " à une question d'idéation suicidaire de triage.

Médecins du monde s'alarme des difficultés grandissantes d'accès aux soins des patients précaires

Amandine Le Blanc
| 19.10.2018


Médecins du monde a publié cette semaine son 18e rapport annuel sur l’accès aux droits et aux soins des plus démunis en France. En 2017, l’organisation comptait 61 programmes, dans une trentaine de villes, dont l’objectif est de promouvoir ou de faciliter l’accès aux droits et aux soins des personnes en situation de grande précarité et d’exclusion. Le bilan de ces activités permet à MdM de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur « des obstacles et des dysfonctionnements croissants dans l’accès aux soins et aux droits ».

"L'art brut en Chine"

19 artistes du NANJING OUTSIDER ART STUDIO
en partenariat avec la Galerie Polysémie, Marseille
4 octobre - 10 novembre 2018

Accueil CHEN BaoguiCHEN Baogui
Accueil LI BenLI Ben
Accueil NiuNiuNiu Niu
Accueil PinFangPin Fang
Accueil QI Wen
QI Wen
Accueil QIAN Chen
QIAN Chen
Accueil QIAO Yulong
QIAO YuLong

Mesurer la « santé » de notre cerveau

RTFLASH  18/10/2018 

Plusieurs centaines de millions de personnes dans le monde sont atteintes de troubles neurologiques. Or, ces troubles sont très variés. De plus, les symptômes varient de manière importante d’un patient à l’autre. D'où l'importance de parvenir à concevoir des outils d'évaluation objective de la santé cérébrale.

Cancer du sein : "rire est un puissant antalgique"

19.10.18

L’association SKIN aide à la reconstruction des femmes touchées par le cancer du sein, au moyen de défis artistiques et sportifs. Dans le cadre d’Octobre Rose, SKIN a investi l’Apollo Théâtre, le 15 octobre dernier. La troupe composée de patientes, de comédien(ne)s et d’humoristes, a proposé un spectacle mêlant chant, danse et humour pour nous faire rire ou guérir du cancer. Nous y étions, en voici la preuve !
Edito-Cancer du sein : "Rire est un puissant antalgique"
En vacances sous le « tropique du cancer », une vendeuse ambulante propose, en hélant, des prothèses et des perruques plutôt que des chichis et des beignets.
Mon cancer de la rate me donne droit à un transat (…) Pour un cancer de la peau, tu peux avoir un pédalo (…) Les rayons, c’est terminé, il y a le soleil pour nous griller, ça y est les poils sont tombés, plus besoin de s’épiler ! En maillot, tu seras canon, même si t’as plus qu’un nichon !. Le metteur en scène Cyril Garnier (acteur dans la série Demain nous appartient sur TF1) en duo avec l’extravagante Frédérique Bel, actrice et marraine de l’évènement, donnent le ton de la soirée, en chanson, en énumérant les avantages du cancer. Un spectacle de deux heures, haut en couleur et en vacances sous le tropique du cancer. Treize femmes et une pléiade de comédien(nes) et d’humoristes tels que Olivier de Benoist, Booder ou encore Gil Alma, ont orchestré la deuxième édition de Skin Sketch. Des sketchs co-écrits et interprétés par des binômes patients-artistes. SKIN a été créée pour dépasser le cancer blues, ce moment fatal où quand vous avez dépassé les traitements, vous rentrez chez vous. C’est le moment où vous vous retrouvez toute seule, explique sur scène Cécile Reboul, fondatrice de l’association.

La Vie jusqu'à la Fin

 par 

La photographe Sylvie Legoupi montre, une fois encore, ce qui nous est rarement donné à voir avec autant de justesse, de dignité et force de détails : la confrontation à la mort de l'autre et l'engagement des équipes soignantes de soins palliatifs à l'accompagner. Sans pathos ni voyeurisme ses diaporamas audio-photographiques nous touchent au plus profond. Un travail tout en finesse à redécouvrir à l'occasion de la Journée Mondiale des Soins Palliatifs le 13 octobre.

Crédit photo Sylvie Legoupi
Dans les soins palliatifs, il n'y a plus le thérapeutique, il ne reste que le presque rien, mais qui est le presque tout du prendre soin.

Un effort de lucidité


Du mouvement #MeToo à l’affaire Jacqueline Sauvage, comment réfléchir sur les violences spécifiques, et de natures différentes, dont les femmes sont l’objet, sur leur émancipation inachevée ?

Big data : « Chez Google, nous croyons qu’Internet est une économie de l’intention et non de l’attention »

Sébastien Missoffe, directeur général de Google France, affirme, dans une tribune au « Monde », vouloir « donner aux utilisateurs le choix et les moyens de se déconnecter ».
LE MONDE ECONOMIE | Par 

Quand les valeurs de l'infirmier rencontrent la criminalité

 

En juin 2018, Théo Flamand, étudiant en soins infirmiers à l'Institut de formation en soins infirmiers de l'hôpital Tenon, AP-HP (promotion 2015-2018) soutenait avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : "Quand les valeurs de l’infirmier rencontrent la criminalité". Il souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous le remercions.

TFE -  Quand les valeurs de l'infirmier rencontrent la criminalité
Un étudiant en soins infirmiers face à la difficulté de prendre en charge un criminel. Quid du code de déontologie face à des jugements de valeur qui entravent les soins

Voilà comment cet étudiant nous explique le choix de sa question de recherche. "La situation se déroule lors de mon stage en psychiatrie au cours du semestre trois. Il s’agit de mon premier stage en santé mentale. Je découvre ce service en région parisienne qui accueille des patients atteints de différents troubles mentaux. Il est composé d’une trentaine de lits. Deux infirmiers, deux aides-soignants et un agent des services hospitaliers sont présents en permanence dans le service. Un médecin et un interne complètent l’équipe.

À la polyclinique de Limoges, « vis ma vie » de directeur ou de brancardier

19.10.2018

« Faites un mouvement en huit, c’est plus efficace pour nettoyer » : la directrice de la polyclinique de Limoges suit docilement les consignes de Christelle Manus, agent de service hospitalier, et apprend à passer la serpillière dans la chambre d’un patient.
Ensuite, Cécile Blanc ira servir le repas aux malades. Cette stagiaire d'un jour, qui a un millier de salariés sous ses ordres, participe à l'opération « Vis ma vie », organisée chaque année au sein de la clinique pour que chacun comprenne mieux le métier de l'autre. La polyclinique a ainsi proposé à l'ensemble de son personnel de changer de travail pour quelques heures.

Le talent de Léonard de Vinci expliqué par son strabisme ?

Damien Coulomb
| 19.10.2018





de vinci
Crédit Photo : AFP


Le peintre (sculpteur, écrivain, architecte, inventeur, botaniste, etc, etc) Léonard de Vinci souffrait d'une exotropie intermittente, c’est-à-dire d'un strabisme où l'un des yeux est orienté vers l'extérieur, selon des « éléments concordants » rassemblés par le Dr Christopher Tyler, spécialiste en optométrie et science de la vision de l'université de Londres et passionné d'histoire de l'art.

Le soutien de psychiatres aux grévistes de l’hôpital

Publié le 




On n’a pas fait la psychiatrie qu’on avait imaginé mettre en place voici quelques années. Tel est le constat ce mercredi matin, dressé dans le cadre de l’assemblée générale du pôle psychiatrique de l’hôpital de Niort.

Psychiatrie en France : ça tourne pas rond

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
18/10/2018
59 MIN

La psychiatrie en France est en crise. Quelles en sont les raisons ? Pourquoi parle-t-on d’état d’urgence : accroissement du nombre de malades ou dégradation du système de soin ou les deux ? Quelles sont les failles de notre système de soins ?
Entre 1/3 et 50% des patients qui ont un trouble psychiatrique ne sont pas traités, ce qui n'est pas le cas des maladies somatiques plus classiquement prises en charge.
Entre 1/3 et 50% des patients qui ont un trouble psychiatrique ne sont pas traités, ce qui n'est pas le cas des maladies somatiques plus classiquement prises en charge. Crédits : vandervelden - Getty
Le 10 octobre dernier, c’était la journée mondiale de la santé mentale. En France, une personne sur trois au cours de sa vie connaît un trouble psychique qui requiert un suivi médical. La plupart du temps, ces troubles apparaissent à l’adolescence, ou chez les jeunes adultes. Aujourd’hui, le premier poste de l’Assurance Maladie, en termes de dépenses, c’est la psychiatrie avec 23 milliards d’euros par an et malgré tout cela, le secteur est dans une impasse, traversé par une crise profonde, un « état d’urgence » que même la ministre de la santé a fini par reconnaître. Pourquoi la psychiatrie est-elle devenu le « parent pauvre » du système de santé français ?
Psychiatrie en France : ça tourne pas rond : c’est le problème que nous allons tenter de circonscrire dans l’heure qui vient.

Les femmes, brutes de brut



BELGIQUE 

Dans l’air du temps mais joyeusement inclassable, la nouvelle exposition du musée Art et marges, au cœur des Marolles, est un hymne à la création débridée des femmes.

"Les femmes dans l’art brut?", avec un point d’interrogation qui semble faire écho aux nombreuses réflexions sur la place de la femme dans la société et dans l’art... Hannah Rieger, la collectionneuse viennoise qui a prêté ces œuvres au musée Art et marges (dans le cadre de la présidence autrichienne du Conseil de l’UE), reconnaît d’ailleurs avoir été profondément influencée par une mère féministe et un parcours professionnel dans la banque, où les hommes dominaient constamment. Pour autant, la question politique du genre n’est pas primordiale dans cette exposition.


jeudi 18 octobre 2018

Quelle place pour le plaisir dans les films pornos ?

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth
04/10/2018
58 MIN

Que vous évoque le mot « pornographie » ? Une réalité sulfureuse, un plaisir coupable ou un danger ? Approuvée ou condamnée, les films X existent. Mais alors, quel est donc l’impact de la vision de ces films chez les jeunes adolescentes ? Et comment vivre la démocratisation de la pornographie ?
Yes! Yes! Yes!
Yes! Yes! Yes! Crédits : Tony Ward / TCS - thecoverstory - Maxppp

Les invitées du jour :

Ludivine Demol, enseignante à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, autrice d'une thèse en cours sur la consommation pornographique dans la construction identitaire genrée des adolescentes
et Céline Tran, actrice, scénariste de BD, co-directrice de la collection de BD PORN’POP aux éditions Glénat et ancienne actrice porno.
La pornographie est aujourd’hui une production culturelle consommée en masse.
La question de l’impact négatif de la pornographie sur les jeunes est une inquiétude récurrente dans les médias : à l’heure d’internet, quatre adolescents sur cinq ont déjà vu des images à caractère pornographiques. Parfois, ils y sont confrontés très tôt, même avant leur propre puberté et leurs premiers émois amoureux. Si la sexualité fait partie d’un apprentissage, peut-on être éduqué à la pornographie avant même d’être éduqué à la sexualité ? 

Le porno, un show caricatural

Le danger de la pornographie peut être celui d’imposer un modèle et de faire croire aux jeunes qu’il faut vivre sa sexualité comme dans un film. Même si j’ai beaucoup aimé ma carrière dans le porno je reconnais qu’on est toujours dans un modèle répétitif… Si la recette fonctionne sur le consommateur, parce qu’il faut rappeler que les vidéos X sont du contenu masturbatoire, il ne s’agit pourtant pas d’un modèle à suivre… Il faut dire aux jeunes que le porno est un show caricatural, la sexualité est quant à elle un langage intime.  
Céline Tran

La dévalorisation de la sexualité féminine

Si on supprimait la pornographie ça ne résoudrait aucun problème puisqu’on trouve déjà des actes de domination des hommes sur les femmes dans à peu près toutes les productions culturelles.  
La sexualité des femmes, en dehors de l’acte hétérosexuel avec leur conjoint, est dévalorisée : qu’elles se masturbent, qu’elles regardent du porno ou qu’elles fassent du porno, qu’elles soient travailleuses du sexe etc…  
Ludivine Demol

Prise en charge des patients avec troubles anxieux entre 2010 et 2014 dans les établissements ayant une autorisation en psychiatrie en France métropolitaine : analyse des données du RIM-P

Bulletin épidémiologique hebdomadaire

Introduction –


Les troubles anxieux regroupent un ensemble de pathologies anxiophobiques et de pathologies de l’adaptation à un facteur de stress. L’objectif est de décrire les patients atteints de ces troubles et pris en charge dans un établissement de santé ayant une autorisation d’activité en psychiatrie en France métropolitaine.


La folie avant la psychiatrie

LE JOURNAL DE LA PHILO par Anastasia Colosimo
16/10/2018
5 MIN


Comment définissait-on la folie avant la psychiatrie et quels remèdes inventait-on pour la soigner ?

La folie avant la psychiatrie
La folie avant la psychiatrie Crédits : Lee Davison Photography - Getty

La folie, un objet fuyant

La folie avant la psychiatrie paru aux éditions Odile Jacob, rassemble des écrits d’une dizaine d’experts sous la direction de Boris Cyrulnik et Patrick Lemoine.
"Histoire de la folie avant la psychiatrie" (sous la direction de Patrick Lemoine et Boris Cyrulnik)
Boris Cyrulnik et Patrick Lemoine sont respectivement neuropsychiatre et psychiatre. Ils sont surtout, tous deux, des auteurs à succès, leurs ouvrages ayant largement contribué à donner accès au grand public aux mystères de cette science de l’âme dont l’invention est, en réalité, assez récente, puisque le terme de psychiatrie a été introduit pour la première fois seulement au début du XIXème siècle. L’ambition de l’ouvrage est là : comment a-t-on pensé la folie pendant des siècles avant que n’émerge la psychiatrie comme discipline ?
La première difficulté, soulignée dès l’introduction, c’est que le mot « folie » ne désigne pas un véritable objet qui serait le même, quelle que soit l’époque ou la culture.
Par exemple, dans les années 40, les guerres et les conditions de travail étaient tellement violentes qu’on valorisait la violence des hommes. On admirait les hommes violents, on les décorait quand ils faisaient la guerre ou qu’ils descendaient au fond des mines pour travailler 15h par jour.
Aujourd’hui, le contexte a radicalement changé. Quand un homme est violent, on appelle le SAMU ou la police et on considère souvent la violence comme une forme de maladie mentale.
En réalité, désigner quelqu’un comme étant sous l’emprise de la folie, c’est désigner son étrangeté, son inadaptabilité, son statut hors normes. Le soigner, c’est le remettre sur le droit chemin. Le calmer quand il est anormalement agité, lui prescrire des médicaments lorsqu’il voit ou il entend des choses que nous ne voyons pas ou n’entendons pas.