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vendredi 19 octobre 2018

Le talent de Léonard de Vinci expliqué par son strabisme ?

Damien Coulomb
| 19.10.2018





de vinci
Crédit Photo : AFP


Le peintre (sculpteur, écrivain, architecte, inventeur, botaniste, etc, etc) Léonard de Vinci souffrait d'une exotropie intermittente, c’est-à-dire d'un strabisme où l'un des yeux est orienté vers l'extérieur, selon des « éléments concordants » rassemblés par le Dr Christopher Tyler, spécialiste en optométrie et science de la vision de l'université de Londres et passionné d'histoire de l'art.

Dans une communication brève publiée dans le « JAMA Ophtalmology », le chercheur explique son travail mené sur 6 représentations de l'artiste à plusieurs périodes de sa vie, et par plusieurs auteurs : 2 sculptures, 2 peintures à l'huile et 2 dessins. Sur le « David », sculpté par Verrocchio entre 1472 et 1475 et connu pour être basé sur Léonard de Vinci jeune, un décalage de -13,2° était mesuré entre l'axe des deux pupilles. Dans « Saint Jean-Baptiste », Léonard de Vinci s'est représenté lui-même sous les traits du saint protecteur de Florence. Le décalage entre les pupilles est de -9,1°.
Lorsqu'il a sculpté le buste dit du « Jeune Guerrier », Verrocchio s'est inspiré de Léonard de Vinci qui était alors apprenti dans son atelier. Le sculpteur a représenté deux pupilles dont les axes variaient de -12,5°. Le Dr Tyler a également relevé un décalage de -8,6° sur le tableau Salvator Mundi, où l'artiste prête ses traits au Christ rédempteur, et de -8,3° dans son autoportrait à la sanguine (la première image qui vient à l'esprit quand on pense au génial touche-à-tout du Quattrocento). Enfin sur le célèbre « Homme de Vitruve », que l'on retrouve sur les pièces de 1 euro, considéré par les spécialistes comme un autoportrait, un décalage de 5,9° est visible.
Une explication du talent ?
L'incapacité d'une personne à maintenir l'alignement de ses yeux dans l'axe, dans la direction de l'objet sur lequel l'attention visuelle est fixée. Ce strabisme divergeant « expliquerait la facilité » de l'artiste « a représenté des objets en 3 dimensions, ainsi que les impressions de profondeur de ses tableaux représentant des scènes montagneuses », selon le Dr Tyler.

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