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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 2 mars 2018

Troubles du spectre de l’autisme (TSA) chez l’enfant et l’adolescent : nouvelles recommandations

Univadis


  • Serge Cannasse   
  •  

    La publication de nouvelles recommandations répond à une demande gouvernementale, justifiée par l’évolution des connaissances sur les TSA depuis dix ans, ainsi que par l’actualisation du DSM (DSM-5 – Diagnostic and Statiscal Manuel of Mental Disorders ). L’appellation « troubles du spectre de l’autisme » remplace désormais celle de « troubles envahissants du développement. » Ils sont caractérisés par « deux dimensions symptomatiques :
    - des déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés;
    - le caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités. »
    Leur niveau de sévérité est variable. Ils peuvent s’accompagner d’autres troubles, dont il importe de faire un bilan complet (déficit intellectuel, altération du langage, pathologie médicale ou génétique, etc). Un nouveau diagnostic de « trouble de la communication sociale » est introduit, distinct des TSA, sans comportement stéréotypé ou répétitif, et sans intérêts restreints.

    À peine 17 degrés dans la chambre d'une patiente en fin de vie, un médecin de l'AP-HP sort de ses gonds





    beaujon
    Crédit Photo : S. Toubon

    Le froid tue dans la rue mais fait également souffrir les patients dans les hôpitaux. 
    « La malade a froid dans son lit, une parka, un pull en laine, une étole autour du cou. Pas très facile de vomir avec cet attirail. Grande lectrice, elle n'arrive pas à lire son dernier livre ayant trop froid aux mains. »
    Le Pr Philippe Lévy, chef du service de pancréato-gastroentérologie de l'hôpital Beaujon (Assistance publique – hôpitaux de Paris), à Clichy, est l'auteur de ces lignes, notamment adressées par email ce mercredi à la directrice de l'établissement, Sabine Dumont, et au directeur du groupe hospitalier Paris Nord Val-de-Seine, François Crémieux. 
    La patiente est en fin de vie. Dans sa chambre, raconte le médecin, il fait 17 °C. Dehors, le thermomètre indique -7 °C. 

    Exposition L’Art Brut en Chine | Galerie Polysémie – Marseille

    Contemporanéités de l’art
    PAR  · PUBLIÉ  ·

    Du 10 Mars  au 28 Avril 2018 – Vernissage le 10 Mars de 18h
    L'Art Brut en Chine WU Meifei
    YANG Min, XU Jian, Pin Fang, QIAO Yulong, YANG Chuanming, ZHENG Donghui, QI Wen, QIAN Chen, CHEN Baogui, SHI Yan, SHI Zhiwei, TIAN Peng, WU Meifei, SUN Yue, LI Ben, Niu Niu

    L’art brut s’est développé depuis longtemps en Occident. Des musées d’art brut existent également dans certains pays d’Asie, comme le Borderless Art Museum NO-MA au Japon. En revanche, le développement de l’art brut en Chine est en retard, et peu de gens le connaissent.

    L’art brut en Chine est fondé sur l’existence des termes art brut et art outsider de l’Occident. C’est la raison pour laquelle, trois différentes façons d appréhender l’art brut, coexistent en Chine.
    Celle du Nanjing Outsider Art Studio, fondé pas Guo Haiping, Il s’agit d’un atelier d’ art thérapie qui fournissant à 
    L'Art Brut en Chine QIAO Yulong
    chacun les moyens de s’ exprimer librement (chaque créateur a sa propre table, l’organisme n’offre que les matériaux dont ces créateurs ont besoin). En 2006, Guo a lancé un atelier de l’art brut dans un hôpital psychiatrique à Nanjing, c’est la première fois que l’art brut entrait dans un hôpital psychiatrique, et par conséquent la première découverte de l’existence de l’art brut dans un hôpital psychiatrique en Chine. 

    L’Art Brut investit les médiathèques de la HEP BEJUNE

    logo RJB
    28.02.2018 

    Sensibiliser les jeunes à l’Art Brut. C’est le souhait de la HEP BEJUNE. L’exposition « Au fond du Plac’Art » s’installe à Delémont dès mercredi soir, et se déplacera ensuite à La Chaux-de-Fonds et à Bienne

    Les visiteurs pourront admirer des oeuvres majeures de l'Art Brut, mais aussi créer et dessiner
    Les visiteurs pourront admirer des oeuvres majeures de l'Art Brut, mais aussi créer et dessiner
    Dix-sept placards à ouvrir pour en savoir plus sur l’Art Brut. Pour leur nouvelle exposition, en partenariat avec l’Espace des inventions de Lausanne, les médiathèques de la Haute Ecole Pédagogique BEJUNE proposent une visite ludique et interactive. Le titre de l’exposition invite à fouiller « Au fond du Plac’art », justement.
    Se mettre dans la peau d'un artiste
    Car derrière les portes de ces mobiliers, des œuvres majeures de l’Art Brut, mais aussi des outils pour dessiner et laisser libre court à sa créativité. Le visiteur est ainsi invité à bricoler et inventer tout en spontanéité. De quoi se mettre dans la peau d’un artiste, ou de Jacques Dubuffet, figure importante de ce courant artistique, apparu au milieu du 20ème siècle.

    « L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui » : Collection de l’art brut, Lausanne

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    Jean-Louis Legalery  27 février 2018


    Collection de l’Art Brut, Lausanne


    Q ue diable entend-on par « Art Brut » ? d’une manière générale, des œuvres réalisées par des créateurs autodidactes qui ne sont issus d’aucune école, d’aucun courant. Marginaux retranchés dans une position d’esprit rebelle ou imperméables aux normes et valeurs collectives, ces artistes peuvent être ou sont des pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, des détenus, des originaux, des solitaires ou des réprouvés. Ils créent dans la solitude, le secret et le silence, sans se préoccuper ni de la critique du public ni du regard d’autrui, conçoivent un univers à leur propre usage, forme de théâtre privé, souvent énigmatique, parfois déroutant, toujours très émouvant. Leurs travaux, réalisés à l’aide de moyens et de matériaux généralement inédits, sont à l’abri d’influences potentielles issues de la tradition artistique et mettent en application des modes de figuration singuliers. La paternité de l’expression ainsi que sa définition reviennent au peintre et sculpteur français Jean Dubuffet (1901-1985).

    Dans les écoles de commerce, la lente libération de la parole sur le sexisme ambiant

    La vie associative et festive intense des étudiants donne lieu à de nombreuses dérives, souvent tues par peur d’être évincé du groupe ou de porter préjudice à l’image de l’établissement.

    LE MONDE  | Par 


    Manifestation contre les violences sexuelles et le harcèlement, à Marseille, le 29 octobre 2017.
    Manifestation contre les violences sexuelles et le harcèlement, à Marseille, le 29 octobre 2017. FRANCK PENNANT / AFP


    « Nous sommes tous des Harvey Weinstein. » Le titre de leur texte, publié début novembre 2017 dans un média associatif étudiant de l’école de management ESCP Europe, était provocateur à dessein. Deux étudiantes rebondissaient sur le tourbillon médiatique suscité par les accusations de harcèlement sexuel envers le producteur de cinéma américain pour interpeller leurs camarades : « Bien sûr, à l’école, nous ne violons pas et nous n’avons pas pour habitude de harceler. Mais le sexisme que nous affichons est plus insidieux, et de ce fait bien plus dangereux. Parce que personne ne le dénonce (…), personne ne le remarque. »

    Ehpad : “Les négligences médicales ont rendu ma mère grabataire”

    Logo Paris Match
    Loan Ego   03/03/2018

    Le 15 mars, les employés des Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) manifesteront leur ras-le-bol pour la deuxième fois de l’année.
    Des sous-effectifs chroniques épuisent les soignants, soutenus par leurs directeurs. Quant aux résidents, ils peuvent mourir d’un manque de vigilance médicale. Avec le vieillissement de la population, 2 millions de Français seront concernés en 2025. Qu’ils soient commerciaux, publics ou privés-associatifs, impossible de juger de leur qualité, vu de l’extérieur. Voici le témoignage accablant de Valérie.

    Valérie, fille de Marie, 86 ans: “On me refuse son dossier médical, je dérange ”

    « Une maison de retraite haut de gamme, m’avait-on assuré par téléphone, votre parent y sera en sécurité. » Les prix, qui frisent ceux de l’hôtellerie de luxe – 4 300 euros mensuels – cachent en réalité des prestations médicales dignes du hard-discount. Par exemple : lorsqu’un soir ma mère a chuté, l’infirmier l’a recouchée. Elle se plaignait de douleurs intenses, mais elle ne sera envoyée aux urgences que le lendemain matin. Rien de grave, m’assure-t-on. En réalité, le col du fémur est fracturé.
    Ma mère est souffrante et si je ne donne pas l’alerte, elle n’est pas conduite aux urgences
    Quelques mois plus tard, elle perdra toute autonomie. “Grabataire”, conclura l’hôpital. Aucun des ­infirmiers ne détectera la grande faiblesse de ma mère, tour à tour incapable de ­s’alimenter, de ­s’exprimer, constipée, incohérente et parfois démente, atteinte d’infections ­pulmonaires et urinaires à répétition, son visage cadavérique, son corps secoué de tremblements, victime d’une septicémie jusqu’à ce que son pronostic vital soit engagé en août dernier. Le même scénario se répète inlassablement : ma mère est souffrante et si je ne donne pas l’alerte, elle n’est pas conduite aux urgences. Je dérange. Longtemps, son dossier médical m’est refusé. L’Ehpad ne m’a jamais donné accès à la copie de ses ordonnances, ni ses analyses de sang, ni ses bilans urinaires, ni ses comptes rendus de sortie d’hôpital, ni ses radiographies… Elle-même n’y a jamais eu accès ! C’est pourtant une obligation légale.

    En fin de vie, non au droit d’être suicidé par un professionnel de santé!

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    03/03/2018

    Dans la tribune publiée dans Le Monde par un collectif de 156 députés, il s’agit de mettre en œuvre non pas un droit au suicide, mais un droit d’être suicidé par un professionnel de santé. La République ne peut pas se décharger ainsi sur les soignants


    Nous nous réjouissons que la question de la fin de vie mobilise l'attention de nombreux représentants parlementaires. Nous partageons pleinement leur constat initial: on continue à mal mourir en France. Mais nous ne partageons pas la solution proposée pour y remédier. Sous une forme certes habile, ces positions publiques traduisent une vision de la question de la fin de vie qui semblait déjà dépassée lors des débats de la loi du 2 février 2016, comme si ces débats n'avaient jamais eu lieu.
    Les bases éthiques et politiques de la position exprimée par ce groupe de parlementaires reposent de fait sur la primauté de la volonté de l'individu sur toute autre considération. Cette approche libertarienne n'est cependant pas poussée au bout de sa logique. En effet, sans le dire explicitement, il s'agit de mettre en œuvre non pas un droit au suicide, mais un droit d'être suicidé par un professionnel de santé. Elle est directement inspirée de l'approche belge dont les dérives mériteraient une véritable enquête non partisane. Le texte n'évoque pas les solutions suisses (bénévolat d'assistance au suicide) ou de certains états américains (Kill-pill, pilule létale mise à disposition de malades incurables et dont seulement la moitié l'utilise in fine).

    Une Bourbonnaise raconte le suicide assisté de son mari : "Il est parti en souriant"

    La Montagne
    03/03/2018 

    Jeanne B. a accompagné son mari en Suisse où il a pu mettre fin à ses jours, le 18 janvier. « Leur histoire illustre un phénomène national », dit d’eux le délégué pour l'Allier de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité.
    Atteint de trois cancers, au cerveau, aux poumons et aux intestins, André B., 87 ans, a choisi de refuser la radiothérapie et la chimiothérapie, comme l’autorise la révision de la loi Léonetti, promulguée le 2 février 2016.
    Il voulait regagner son domicile, à Lurcy-Lévis où il est devenu résident de l’Ehpad, le 24 août 2017. « Mais plus les jours passaient, plus il s’affaiblissait. Il devenait très dépendant, il ne pouvait plus marcher puis il a perdu la vue. Il disait “je ne vis pas, je veux mourir”. Il le disait à plein de gens », se souvient Jeanne B. Son épouse l'a conduit en Suisse, le 18 janvier 2018.
    « L’accueil a été chaleureux, hors du commun. Tout était prêt pour recevoir le malade. Sachant que cela se passe dans un endroit dédié, géré par l’association, et pas en milieu hospitalier. Café en arrivant. Déjeuner à midi. Cette réception ne ressemblait pas à un voyage vers la mort. André a ressenti un bien-être. »

    mercredi 28 février 2018

    L’inquiétante banalisation de la contention

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    Les dérives se multiplient concernant la prise en charge des malades mentaux. Agnès Buzyn reste étonnamment en retrait.

    Pour justifier les réformes de notre système hospitalier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, met souvent en avant la question de «la pertinence des soins». Ce qui se passe actuellement dans la psychiatrie publique en est un triste exemple. Les révélations de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté sur la psychiatrie au CHU de Saint-Etienne font suite aux traitements inhumains pointés à l’hôpital psychiatrique d’Amiens (lire Libération du 20 novembre 2017 ) ou encore aux révélations sur la situation de l’hôpital psychiatrique de Bourg-en-Bresse avec des patients enfermés pendant plusieurs années (lire Libération du 25 mars 2016 ).

    Des «conditions indignes» au CHU de Saint-Etienne

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    Manifestation à Paris, le 15 juin 2014, pour le respect et la dignité des personnes souffrant de troubles psychiques.
    Manifestation à Paris, le 15 juin 2014, pour le respect et la dignité des personnes souffrant de troubles psychiques. Photo Albert Facelly


    Patients attachés, isolement abusif… Une visite des contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté début janvier a révélé des pratiques «honteuses» qui se faisaient pourtant au grand jour. Des recommandations ont été transmises au ministère de la Santé.

    C’est une visite qui aurait dû être anodine, comme les contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté en font régulièrement. Ils arrivent sans prévenir. Et regardent. La scène se passe au CHU de Saint-Etienne, entre le 8 et le 15 janvier dernier, le but étant de se pencher sur les conditions d’hospitalisation en psychiatrie. D’abord ils se rendent aux services des urgences, puis dans les services de psychiatrie. Ce qu’ils voient ? Ils n’en reviennent pas. Des patients sont attachés sur des brancards pendant plusieurs jours. «Des conditions indignes», voire honteuses. Dans les étages, en psychiatrie, les chambres d’isolement sont toujours remplies ; des patients sont maintenus en contention sans visite médicale et cela pendant des semaines - des pratiques d’isolement généralisées en contradiction absolue avec la réglementation.

    Retour sur un parcours militant d'exercice des droits

    Texte d'une intervention au colloque organisé par le collectif universitaire Contrast du 18 au 20 décembre 2017 sur les droits des personnes à l’épreuve des contraintes légales.
    À titre préliminaire je pense qu’un retour en arrière s’impose. Que se passe-t-il dans les établissements psychiatriques ou sur les secteurs psychiatriques il y a une trentaine d’années au moment où la législation sur la sectorisation psychiatrique de décembre 1985 rebaptisait les anciens « dispensaires d’hygiène mentale », en « centres médico psychologique (CMP) », le tout sous l’empire de la vieille loi du 30 juin 1838 sur l’enfermement des aliénés ?
    Je me permets de citer Me Corinne Vaillant, avocate au barreau de Paris, qui a participé à partir de 1984, avec Philippe Bernardet (sociologue, dirigeant historique du Groupe information asiles GIA, décédé en 2007), au travail pionnier qui consistait en faire naître de la jurisprudence sur le terrain de l’internement psychiatrique arbitraire alors qu’il n’y en avait pratiquement pas et que le droit était muet sur cette question. Il s’agissait au long de ces années 1980 à 2000 de faire en sorte que s’affirme un droit positif en faveur des personnes basculées en internement psychiatrique mais aussi dans un parcours de contrainte aux soins psychiatriques tantôt en dehors des murs des hôpitaux psychiatriques, tantôt dans les murs, selon le bon vouloir de psychiatres des hôpitaux, comme de l’administration préfectorale, mais aussi des parquets ou des juridictions dans le cas des procédures judiciaires se concluant par des déclarations d’irresponsabilité pénale psychiatriques au titre de l’article 64 du code pénal.
    Corinne Vaillant, l’Information psychiatrique, vol. 87, n° 10, décembre 2011 : l’intervention du juge des libertés depuis la loi du 5 juillet 2011 : les premiers obstacles rencontrés.
    « Lorsque j’ai commencé exercer [en 1984], l’avocat ne rentrait pas dans un hôpital psychiatrique. Il y était un intrus, le droit n’avait pas sa place à l’hôpital où il était tout simplement inconcevable de penser l’hospitalisation sous contrainte comme une privation de liberté. Ce n’était qu’une mesure de soins dans l’intérêt du malade que seul le psychiatre était en mesure de décider et d’apprécier afin de le soigner. Dans le même temps le malade mental privé de liberté était un intrus dans l’institution judiciaire. L’intervention du juge judiciaire pour contrôler la régularité de la privation de liberté personne hospitalisée sans son consentement est une avancée considérable permettant aux plus faibles d’entre nous de bénéficier des mêmes droits que tout justiciable dans la même situation. Toutefois ce droit pour être efficace et effectif doit être accompagné de garanties qui ne sont pas à ce jour  ancrées dans les esprits et dans les faits, qu’il s’agisse du droit à l’information sur ses droits, de l’accès à l’avocat, ou d’un contrôle effectif par le juge. Chacun doit donc œuvrer pour que ce recours ne soit pas qu’une étape formelle, l’hospitalisation libre devant demeurer la règle et être toujours privilégiée. ».

    Une vie de mensonges

    LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
    28/02/2018
    30 MIN

    Ludovic a passé son enfance et son adolescence confronté aux secrets des adultes qui l’entouraient. Sa mère disparue, sa sœur éloignée de lui : il lui faut des années pour faire la lumière sur les zones d'ombre de son enfance.

    Photos de famille, souvenirs d'enfance : Ludovic a longtemps cherché la vérité de son passé ...
    Photos de famille, souvenirs d'enfance : Ludovic a longtemps cherché la vérité de son passé ... Crédits : catscandotcom -Getty
    Je dois vérifier : si on disait la vérité aux enfants, est-ce que ça n’est pas mieux ?
    Jamais à sa place, toujours en quête de ses origines, Ludovic finit par retrouver la famille de son père biologique, avant d’en être une nouvelle fois brutalement écarté. Aujourd'hui, devenu lui-même père de famille, il revient sur les tromperies et les silences qui ont terni son enfance. 

    Euthanasie : « Il ­convient de donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps »

    Dans une tribune au « Monde », un collectif de 156 députés, essentiellement issus de la majorité, appelle à mieux encadrer les droits et la liberté de mourir des personnes en fin de vie.

    LE MONDE  | Par 

    Une femme lors d’un manifestation pour l’euthanasie, à Pau, le 11 juin 2014.
    Une femme lors d’un manifestation pour l’euthanasie, à Pau, le 11 juin 2014. NICOLAS TUCAT / AFP

    Tribune. « On ne meurt pas bien en France. » Aujourd’hui, l’offre de soins palliatifs ne satisfait pas à la multiplicité des situations individuelles et des souffrances des personnes en fin de vie. Des souffrances accentuées par l’impossibilité pour chacun de « choisir sa fin de vie ».

    Si quelques progrès ont été enregistrés avec la loi Claeys-Leonetti, force est de constater que celle-ci n’a pas permis d’introduire d’innovations significatives. Il s’est surtout agi de transcrire dans la loi ce qui était déjà acquis par voie réglementaire. Le problème actuel est qu’il manque – et c’est crucial ! – une liberté, un droit au choix. Attendre une évaluation des textes législatifs antérieurs avant de créer un nouveau droit aux malades en fin de vie aurait-il dès lors un sens ? Non ! Quand une lacune est identifiée, elle doit être comblée sans délai.
    D’ailleurs, les Français apportent trois preuves de leur désir impatient de l’introduction de ce progrès humaniste. Dans un très récent sondage, réalisé par l’IFOP pour La Croix et le Forum européen de bioéthique, 89 % considèrent important de légaliser l’euthanasie et/ou le suicide assisté. Seulement 11 % des personnes interrogées se satisfont de la législation actuelle. En ce domaine, comme généralement dans les diverses questions de bioéthique, nos concitoyens sont plus avancés et plus en phase avec le progrès que certains responsables, qui apparaissent plus conservateurs ou frileux.

    Mai 68 s’affiche sur les murs des Beaux-Arts

    Une exposition relate cette période de l’histoire où art et luttes sociales et politiques furent mêlés.

    LE MONDE | Par 

    « American Interior » (1968), d’Erro (Gudmundsson Guomundur, dit), huile sur toile, 150 x 195 cm.
    « American Interior » (1968), d’Erro (Gudmundsson Guomundur, dit), huile sur toile, 150 x 195 cm. FONDATION GANDUR POUR L’ART, GENÈVE/PHOTOGRAPHIE : ANDRÉ MORAIN

    C’était inévitable : le cinquantenaire des événements de 1968 va être l’occasion de commémorations multiples. Une des premières à ouvrir le bal, comme elle le fit à l’époque, est l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. C’est en son sein que furent créées les fameuses affiches qui fleurissaient à l’époque sur les murs de la capitale et titillaient le pouvoir en place. Fameuses, mais mal connues : l’exposition « Images en lutte » le démontre en en faisant un accrochage presque exhaustif, du célèbre « La chienlit, c’est lui ! », avec une silhouette du général de Gaulle qui a tout de la marionnette, et d’autres, plus confidentielles. Voire inédites, puisque bon nombre de projets ne furent pas imprimés : un comité décidait chaque soir de celle qui passerait à l’atelier de ­ sérigraphie qui, sous la houlette de Guy de Rougemont, exécutait les tirages durant la nuit. Les ­affiches refusées sont là, comme les autres. Leurs auteurs sont, pour l’essentiel et par leur volonté réitérée, anonymes.

    Mais l’exposition va plus loin que cette simple évocation. De par sa tranche chronologique – 1968-1974 –, qui déjà peut surprendre. Ces dates se justifient, ­disent Philippe Artières et Eric de Chassey, les commissaires, par le lieu qui l’accueille : l’Ecole des Beaux-Arts a connu deux grandes descentes de police. La première en juin 1968 (à 4 heures du matin), pour évacuer « l’atelier populaire » qui produisait les affiches appelant aux luttes, la seconde en février 1974, date à laquelle les ­forces de l’ordre mirent fin aux ­assemblées générales hebdomadaires que les mouvements féministes et homosexuels y tenaient depuis 1971.