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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 19 février 2018

Des psychiatres dénoncent la réduction de services à l'Institut en santé mentale de Québec

   



Isabelle Porterà Québec


L’absence de médecins les soirs et fins de semaine à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ) est inacceptable et risquée, dénoncent des dizaines de psychiatres et collègues d’autres disciplines dans une lettre ouverte au Devoir.
« Alors que le fléau des maladies mentales est de plus en plus pris au sérieux dans la population avec les sorties publiques d’Alexandre Taillefer ou de Samuel Archibald, des décisions administratives ne vont pas dans la bonne direction », écrivent les signataires de la lettre.
« Nos patients se retrouvent sans couverture médicale soirs, nuits et fins de semaine en cas de complications relatives à leur condition psychiatrique, dont l’abus de drogue, une tentative de suicide ou une réaction sévère à la médication. »
Le Devoir révélait mardi qu’à compter de la fin mars, il n’y aurait plus de médecin le soir après 16 h, la nuit et la fin de semaine à l’IUSMQ. Un médecin sera de garde, mais sur appel.

L'hôpital de Meulan est condamné au civil après l'hospitalisation irrégulière d'un mineur en psychiatrie


Le CHI de Meulan-Les Mureaux (Yvelines) est condamné à indemniser un homme qui y avait été hospitalisé en psychiatrie en 1999 lorsqu'il était âgé de neuf ans. Cette hospitalisation avait été jugée irrégulière en 2016 par le juge administratif car l'admission n'avait pas été dûment autorisée par les parents de l'enfant.

Une femme transgenre allaite un enfant

La lactation a été induite par un traitement entamé trois mois avant la naissance et a permis une production équivalente à la moitié des besoins d’un nourrisson de cinq jours.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 
L’histoire est peu banale et a fait l’objet d’une communication dans le numéro de janvier de la revue Transgender Health. Un traitement médical a permis à une femme transgenre d’assurer l’allaitement maternel du nouveau-né auquel sa compagne a donné naissance. Cette dernière ne souhaitait pas allaiter ­elle-même l’enfant. Les deux ­médecins qui ont permis d’induire cette lactation, Tamar Reisman et Zil Goldstein (Center for Transgender Medicine and Surgery et hôpital Mount Sinai, New York), décrivent la procédure utilisée pour ce résultat, modeste quantitativement, mais normal sur le plan fonctionnel.

Enquête au Bon Sauveur à Albi : en psychiatrie, le risque zéro n'existe pas


Par Laurent Batigne    19/02/2018

Quel suivi pour les personnes connues pour des troubles psychiatriques?
Comment une personne connue pour des troubles psychiatriques sévères, peut-elle se retrouver au contact de la population? Qui organise sa surveillance et son suivi? C'est ce que nous avons cherché à comprendre après le meurtre d'une enseignante à Albi en Juillet 2014. Une mère de famille déséquilibrée avait poignardé l'institutrice dans sa classe à l'école Edourad Herriot à Albi. Cette femme avait été traitée au Bon Sauveur à Albi. Elle avait été internée pendant trois mois avant de ressortir en avril 2014 avec un traitement et des rendez-vous médicaux.

dimanche 18 février 2018

Sécheresse, surexploitation : le monde a soif

Quatre personnes sur dix souffrent de la raréfaction de l’eau. Les villes sous pression de l’explosion démographique sont à leur tour touchées et menacées de rupture d’approvisionnement.

LE MONDE  | Par 

Au Cap, en Afrique du Sud, les habitants viennent se ravitailler en eau, le 2 février.
Au Cap, en Afrique du Sud, les habitants viennent se ravitailler en eau, le 2 février. BRAM JANSSEN / AP

Alerte à la sécheresse ! Mardi 13 février, les autorités sud-africaines ont proclamé l’état de catastrophe naturelle dans tout le pays. Les 4,5 millions d’habitants du Cap sont menacés de se voir couper les robinets. Au Mozambique voisin, alors que les réserves sont au plus bas, un quart de l’agglomération de Maputo (4 millions d’habitants) est privée d’eau potable, car le gouvernement a décidé d’alimenter en priorité l’agriculture et la production d’électricité. La situation en Afrique australe est révélatrice d’une crise mondiale de l’eau. Elle touche désormais les centres urbains et non plus seulement les campagnes. En 2015 déjà, Sao Paulo, la ville la plus peuplée du Brésil, avait failli connaître elle aussi les affres du « jour zéro ». Puis en 2016, ce fut le tour de Freetown en Sierra Leone, de La Paz en Bolivie, de Ouagadougou au Burkina Faso.

Quatre personnes sur dix souffrent de pénurie dans le monde, selon l’Organisation des Nations unies, qui prévoit une probable dégradation à l’avenir sous l’effet du changement climatique. Le réchauffement va accentuer l’aridité des régions du monde qui en souffrent déjà, contribuer au desséchement des sols, accélérant l’évaporation des végétaux et rendant plus difficile l’absorption des pluies diluviennes qui filent alors trop vite vers l’océan. Les sécheresses à répétition vont aggraver les problèmes que connaissent déjà les centres urbains sous la pression d’une explosion démographique généralisée. Plus de la moitié (54 %) de la population mondiale vit en ville aujourd’hui et les prévisions d’augmentation oscillent entre 60 % et 92 % d’ici à la fin du siècle. Les installations d’alimentation et d’assainissement ne parviennent pas à suivre un tel rythme.

samedi 17 février 2018

Alain Vanier - Une histoire particulière de mai 68

Logo Beaux Arts de Paris

Lundi 26 Février

Conférence / 17h / Alain Vanier - Une histoire particulière de Mai 68


Amphithéâtre du mûrier

L’expression « Mai 68 » regroupe une série d’événements inattendus, plus ou moins articulés, qui se prolongèrent durant plusieurs années et qui marquèrent de façon décisive la fin du xxe siècle, et dont les effets perdurent jusqu’à aujourd’hui.


Sempé : « Je dessine ce que j’aurais voulu être »

Pour « La Matinale du Monde », le dessinateur du « Petit Nicolas » revient sur sa passion pour Duke Ellington, le jazz et les musiciens qu’il aime tant croquer.

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Père, avec René Goscinny, des célèbres Aventures du Petit Nicolas, Jean-Jacques Sempé est aussi l’auteur de trente-cinq albums de dessins humoristiques. Le dernier paru, Musiques, fait l’objet d’une exposition à Paris.

Je ne serais pas arrivé là si…

Si je n’avais pas entendu Duke Ellington un jour à la radio. C’est un type que j’adorais, que j’adore encore. Grâce à lui, j’ai compris beaucoup de musiques. Grâce à lui, j’ai été ébloui par le talent des autres. Il m’a apporté la joie dont j’avais besoin.

Parce que votre enfance bordelaise n’a pas été très gaie ?

Pas très drôle, non. Je ne sais rien de mon père. C’était le patron de ma maman, qui était secrétaire. Un homme charmant, paraît-il. Il avait séduit ma mère, qui n’était pas mal du tout. Je suis arrivé, ça n’a pas dû être drôle pour tout le monde. Après, il y a eu Monsieur Sempé, mon beau-père. Je me suis appelé Sempé comme lui, ça s’est fait comme ça, il m’a reconnu, je suppose. J’ai été mis en nourrice, j’ai failli mourir parce que j’étais maltraité, ma mère m’a récupéré. Elle et mon beau-père, les pauvres gens, ont fait ce qu’ils ont pu. Ils étaient malheureux, vous savez, alors bien sûr ils se disputaient sans arrêt.

Il y a 20 ans : 2000 malades exterminés au Vinatier

Lyon Capitale
Par Thomas Frénéat       16/02/2018 

IL Y A 20 ANS DANS LYON CAPITALE – La révélation est reprise dans de nombreux médias, en 1998 Lyon Capitale dévoile que 2000 patients ont été exterminés au Vinatier sous le régime de Vichy.

Lyon Capitale n°158, 11 février 1998, © Lyon Capitale

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Tout est parti d'un livre. Un ouvrage signé Patrick Lemoine, chef de service au Vinatier qui en 1998 révèle une sombre page de l'histoire lyonnaise. Pendant la seconde guerre mondiale, 2000 malades mentaux internés au Vinatier seraient morts de faim et de froid. L'eugénisme hitlérien dans son expression la plus terrible a déferlé sur les malades, les condamnant à "manger leurs doigts, ou leurs excréments" pour tenter de survivre. Dans une interview poignante, l'auteur de Droit d'asiles livre à Lyon Capitale les détails d'un événement sordide et méconnu du grand public, qui rappelle que Lyon a subit de plein fouet les horreurs de la guerre.

Lyon Capitale n°158, 11 février 1998, p.15 © Lyon Capitale
Un article de Lyon Capitale n°158 paru le mercredi 11 février 1998, signé par Aude Spilmont.

2 000 malades exterminés au Vinatier

Le livre fait l'effet d'un pavé dans la mare. Droit d'asiles, signé par Patrick Lemoine, chef de service à l'hôpital du Vinatier dévoile une page peu glorieuse de notre histoire. Au cours de la seconde guerre mondiale, dans l'indifférence générale, 2 000 malades mentaux sont morts de faim et de froid au Vinatier, comme dans bien d'autres hôpitaux psychiatriques de France. Une extermination "douce", étrangement étouffée pendant des décennies, que Patrick Lemoine retrace comme un devoir de mémoire. Entretien.
Lyon Capitale : Que s'est-il passé précisément au Vinatier pendant la seconde guerre mondiale ?
 Patrick Lemoine : En France pendant la guerre, alors que les hôpitaux généraux ont eu le droit à des cartes de suralimentation, les hôpitaux psychiatriques ont été totalement oubliés par les autorités de Vichy. Or si la population civile a pu se débrouiller pour s'approvisionner grâce au marché noir et au système D, les malades mentaux ont, quant à eux, vécu dans des conditions effroyables. Les descriptions faites par les témoins de l'époque sont accablantes. Faute de nourriture suffisante, de nombreux malades mangeaient leurs excréments et leurs paillasses. On relate également des batailles épouvantables entre internés pour un quignon de pain ainsi que des délires lilliputiens : les patients prenaient leurs doigts pour des petits personnages et les dévoraient. C'est dans ce contexte tragique que 2 000 malades sont morts de faim et de froid au Vinatier pendant la guerre. Cette mortalité est sans commune mesure avec celle constatée dans les hôpitaux généraux et a fortiori, dans la population générale.

La France toxicomane : medicaments psychotropes, héroïnes et opiacés

BLOGS        


Les ventes d’anxiolytiques, somnifères et antidépresseurs sont en légère baisse depuis 5 ans, avec 3,5 boîtes de ces médicaments remboursées en moyenne par habitant âgé de 20 ans ou plus en 2016. Les ventes de méthylphénidate (Ritaline® ou autres) ont augmenté de 84 % entre 2012 et 2014, puis ont baissé de 21 % entre 2014 et 2016 (pour s’établir à 745 000 boîtes remboursées).
Médicaments psychotropes
En 2015, 13 % de la population française a eu au moins un remboursement de benzodiazépines (principe actif de la majorité des anxiolytiques et des somnifères) dans l’année, 10 % pour un anxiolytique et 6 % un hypnotique. Les femmes représentent 65 % des utilisateurs de benzodiazépines. Le nombre de consommateurs de benzodiazépines a baissé de 6 % entre 2012 et 2015. Cette baisse est plus prononcée pour les hypnotiques que pour les anxiolytiques. La consommation de médicaments psychotropes concerne également les adolescents. En 2014, 16 % des jeunes de 17 ans déclarent avoir déjà pris des anxiolytiques au cours de leur vie, 13 % des hypnotiques et 6 % des antidépresseurs.

Faut-il sauver l’intelligence ?







Paris, le samedi 17 février 2018 – L’autoconservation des ovocytes, en vue d’une utilisation ultérieure, et sans préjuger d’une éventuelle stérilité médicale, est un sujet qui doit faire débat dans le cadre des Etats généraux de bioéthique qui se sont récemment ouverts. Les discussions promettent d’être riches quand on sait que des avis très divergents ont été exprimés récemment par diverses institutions. Ainsi, alors que le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) s’y est déclaré plutôt opposé, l’Académie de médecine a pour sa part jugé qu’il fallait accepter et accompagner cette évolution.

vendredi 16 février 2018

Le généraliste François Baumann publie un livre sur le « brown-out » ou quand le travail n'a plus de sens

Camille Roux
| 13.02.2018

Dr François Baumann


Après plusieurs ouvrages sur le burn-out et le « bore-out » (l'ennui au travail), le généraliste Dr François Baumann revient avec un livre sur le « brown-out »intitulé « Quand le travail n'a plus aucun sens »*. Tiré d'expériences vécues auprès de ses patients, ce livre paru en janvier dernier traite de cette pathologie apparue dans les années 2010 et dérivée du burn-out. Le « brown-out » touche principalement « les fonctionnaires et les métiers très redondants », explique le médecin.

La prévention de la radicalisation au quotidien

« Le Monde » a assisté à un entretien entre un médiateur et un adolescent. Un exemple du travail de terrain mené auprès de 2 600 jeunes signalés pour radicalisation.

LE MONDE  | Par 

AUREL

Après avoir ôté ses chaussures, Redouane (tous les prénoms ont été modifiés) est invité à passer au salon. Il vient voir Nabil, 16 ans, qui est assis, bras croisés et le regard sombre, à la table à manger. La mère de l’adolescent, verres fumés et cheveux défaits, et sa grand-mère maternelle, le visage encadré par un beau voile turquoise, sont sur le canapé. La conversation s’engage. Elle tourne immédiatement au pugilat : Nabil crie sur sa mère, qui hurle sur la sienne, cette dernière prenant fait et cause pour son petit-fils.

La famille est fissurée autour d’une double fracture générationnelle. Nabil accuse sa mère d’avoir un comportement « déshonorant » et de coucher avec des hommes au lieu de s’occuper de ses enfants. Un portrait de mère indigne qu’il brosse d’un trait : « Elle n’est pas musulmane. » L’adolescent a trouvé un cadre rassurant chez sa grand-mère algérienne, qui pratique un islam traditionnel plus strict : elle a elle-même cessé de faire la bise à sa fille depuis que cette dernière « boit de l’alcool ». Soutenu par son aïeule, Nabil n’a pas de mots assez durs pour accabler sa mère, perçue comme défaillante et occidentalisée.

Hôpitaux, Ehpad : le soin saccagé

Des soignants isolés, mis en concurrence, dans l’incapacité de bien faire leur travail : appliquées sans discernement depuis le début des années 2000, les méthodes de gestion issues du privé sont une catastrophe pour les institutions sanitaires et sociales. Etat des lieux.

LE MONDE IDEES  | Par 

Ce n’est plus un bouillonnement, c’est une explosion. Le 8 janvier, le ministère de la santé publie un rapport accablant sur le fonctionnement du centre hospitalier universitaire (CHU) de Grenoble, où un neurochirurgien de 36 ans s’est donné la mort, en novembre 2017, dans un bloc opératoire. Le 26 janvier, la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, présente un plan de douze mesures d’urgence en faveur des hôpitaux psychiatriques, en réponse aux mouvements de grève qui ont émergé ces derniers mois dans ces établissements. Le 30 janvier, à l’appel de sept syndicats, les personnels des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont en grève pour protester contre leurs conditions de travail. Le 19 février, dans le cadre du plan d’accompagnement des Ehpad, une commission sera installée par le ministère de la santé afin de proposer « une stratégie nationale de lutte contre la maltraitance »… Jamais la situation des personnels soignants dans les hôpitaux et les maisons de retraite n’a paru si dégradée, avec pour conséquence directe le mauvais traitement des personnes vulnérables dont ils ont la charge.

Christophe Dejours, psychiatre : « Les soignants sont contraints d’apporter leur concours à des actes qu’ils réprouvent »

Depuis quatre ans, ce psychiatre reçoit en consultation des « grappes » de médecins, souvent chefs de service, dans des états psychiques préoccupants.

LE MONDE IDEES  | Propos recueillis par 

Psychiatre, psychanalyste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), Christophe Dejours est spécialiste en psychodynamique du travail. Il a récemment publié Le Choix. Souffrir au travail n’est pas une fatalité (Bayard, 2015) et Situations du travail (PUF, 2016).


Depuis quelques années, vous recevez dans votre cabinet des psychiatres des hôpitaux en grande souffrance. Que se passe-t-il ?

Il s’agit souvent de chefs de service, qui sont dans des états psychiques préoccupants – états de confusion mentale, problèmes somatiques gravissimes. J’ai commencé à les voir arriver par grappes il y a environ quatre ans. Or, si de nouvelles formes de pathologie liées au travail apparaissent, c’est que quelque chose a changé dans son organisation. En l’occurrence, la généralisation des méthodes du New Public Management [« nouvelle gestion publique », NPM] aux services de soins.

Le CH de Thuir est le premier établissement de santé labellisé "égalité" professionnelle par l'Afnor

Le CH de Thuir, établissement spécialisé en psychiatrie dans les Pyrénées-Orientales, est le premier établissement de santé à obtenir le label "égalité" délivré par l'Agence française de normalisation (Afnor), ont indiqué l'Afnor et le CH à Hospimedia. Cette obtention a été officialisée le 13 février, "au terme d’une procédure de près de huit mois, après un audit réalisé en juillet 2017 par l’Afnor et une audition devant la commission du label égalité professionnelle entre les femmes et les hommes", explique le directeur du CH, Philippe Banyols, cité dans un communiqué de l'établissement. 

"Il est la traduction d’un engagement collectif de l’établissement et de l’ensemble des professionnels qui y travaillent", souligne le directeur. Il rappelle de "nombreuses actions" menées depuis cinq ans, dont la récente campagne réalisée dans le cadre de la lutte contre le sexisme dans les établissements de santé (lire notre article).

Des chercheurs ont identifié une enzyme capable de restaurer la myéline des nerfs

Dr Véronique Nguyen
| 15.02.2018

L'équipe du Dr Richard Lu (Cincinnati Children’s Hospital, Ohio, États-Unis) a identifié un modulateur épigénétique inhibant la myélinisation : l’histone désacétylase 3 (HDAC3). Chez la souris, un inhibiteur de l’HDAC3 peut améliorer la remyélinisation et la récupération fonctionnelle. Les résultats sont publiés dans la revue « Nature Medicine ».

Des sénateurs visent à améliorer la prise en charge médico-psychologique des atteintes sexuelles



Dans un rapport présenté ce 7 février, un groupe de travail sur les infractions sexuelles commises à l'encontre des mineurs, constitué au sein de la commission des lois du Sénat, formule une série de recommandations pour protéger les victimes, dont certaines visent l'amélioration de leur prise en charge médico-psychologique. Ce rapport intervient dans un contexte où plusieurs décisions de justice envers des majeurs poursuivis pour des atteintes sexuelles sur mineurs ont défrayé la chronique ces derniers mois, en raison de faibles condamnations et/ou non qualification des faits en viols.


Le groupe de travail composé d'élus de tous bords, dont la sénatrice Marie Mercier (Les Républicains, Saône-et-Loire) a ainsi formulé 34 propositions dans le cadre d'une "stratégie globale" sur quatre axes : prévenir plus efficacement la commission des violences sexuelles à l'encontre des mineurs ; faciliter la libération et prise en compte effective de la parole des victimes ; améliorer la réponse pénale ; permettre une prise en charge disjointe du procès pénal.

« L’aménagement des villes construit l’inégalité »

Les disparités de genre pourraient être encore aggravées par l’émergence de la ville dite « durable  et intelligente », redoute  le géographe Yves Raibaud. Il est temps de rétablir la mixité – et donc l’égalité devant l’impôt, plaide-t-il.

LE MONDE IDEES  | Propos recueillis par 

Un skatepark à Londres, type d’équipement pensé comme mixte qui dans l’immense majorité des cas est un espace masculin.
Un skatepark à Londres, type d’équipement pensé comme mixte qui dans l’immense majorité des cas est un espace masculin. PETER NICHOLLS / REUTERS

Spécialiste de la géographie du genre, Yves Raibaud est enseignant-chercheur à l’université Bordeaux-Montaigne. Il est l’auteur de La Ville faite par et pour les hommes (Belin, 2015).

Vous dénoncez depuis longtemps la banalisation du harcèlement des femmes dans l’espace urbain et ses conséquences sur leurs droits. Avez-vous été surpris par la libération de la parole sur ce sujet ?

Cette prise de parole corrobore nos études de géographie sur la place des femmes dans la ville et le harcèlement de rue. Le sentiment d’insécurité y est totalement asymétrique : la nuit, on constate une baisse de fréquentation des rues piétonnières de 25 % à 50 % pour les femmes, qui adoptent des stratégies d’évitement.

Quand des lieux publics ou des lignes de bus ne sont plus fréquentés que par des hommes, il existe une discrimination devant l’impôt. Ce qui est choquant, c’est que cette situation ait été acceptée si longtemps par les pouvoirs publics.

Un Texan lutte pour son fils, meurtrier de sa famille

Par AFP — 

Kent Whitaker (G) et son fils Bart condamné à mort lors d'une visite au parloir en ocotbre 2016
Kent Whitaker (G) et son fils Bart condamné à mort lors d'une visite au parloir en ocotbre 2016 Photo FAMILY HANDOUT. AFP


Sur son lit d’hôpital, le thorax perforé par une balle de 9 mm, Kent Whitaker s’était juré de se venger de l’homme qui avait voulu le tuer et avait décimé sa famille. Aujourd’hui, Kent se bat contre l’exécution de cet homme, pour une raison supplémentaire : c’est son propre fils.
«J’étais radicalement opposé à toute idée de pardon, (...) J’avais juste envie de faire souffrir le plus possible ce tireur masqué --quel qu’il soit-- car il venait de saccager mon existence», confie à l’AFP le Texan de 69 ans. La tragédie qu’il évoque s’est déroulée à Sugar Land, une banlieue huppée de Houston, un soir de décembre 2003. Les quatre Whitaker étaient sortis dîner : Kent, le père; Tricia, sa femme; leurs deux fils, Bart et Kevin. Il s’agissait de fêter en avance le diplôme universitaire de Bart, l’aîné des garçons. A leur retour au domicile familial, ils sont brutalement pris pour cibles par un tireur embusqué dans la maison.

Les effigies fantasmées de Sylvain Fusco

Notes d'art brut

Written by Lucienne Peiry in Article Portrait
15 février 2018

Les effigies fantasmées de Sylvain Fusco

Fusco cesse de parler au moment où il fait son service militaire dans les bataillons disciplinaires d’Algérie. Il s’enferme dans le mutisme. De retour chez sa mère, à Lyon, son comportement s’aggrave et il est interné en 1930, à l’âge de 27 ans. Cinq ans plus tard, il trace des graffiti sur le mur de son dortoir.