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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 12 janvier 2018

La beauté convulsive des femmes surréalistes

A Malaga, une exposition met en lumière les artistes souvent cantonnées aux rôles de muse et d’amante.

LE MONDE  | Par 


« Petite musique de nuit » (1943), huile sur toile de Dorothea Tanning (1910-2012).
« Petite musique de nuit » (1943), huile sur toile de Dorothea Tanning (1910-2012). TATE, LONDRES 2017 / SUCCESSION DE DOROTHEA TANNING / ADAGP, PARIS / VEGAP, MALAGA, 2017

Elles étaient muse, sirène, Méduse, fée Mélusine ; fol enfant ou vagin denté ; fatales, forcément. Mais artistes ? Difficilement, vraiment difficilement. Le surréalisme et les femmes, c’est une histoire d’amour passionnel, mais un peu ratée. Certes, la plus érotique des avant-gardes a fait du désir l’une des voies vers la modernité. Mais au sein du mouvement dirigé par André Breton, les femmes ont eu bien du mal à être acceptées comme créatrices. Près d’un siècle après la rédaction du premier manifeste surréaliste, en 1924, une exposition du Museo Picasso de Malaga rend enfin hommage à ces artistes de l’ombre. Et révèle des talents aussi explosifs que ceux de leurs confrères ; un imaginaire aussi florissant que celui de Max Ernst ou Magritte.

Breton avait beau écrire, dans Arcane 17, en 1944, que le temps était venu « de faire valoir les idées de la femme aux dépens de celles de l’homme, dont la faillite se consomme assez tumultueusement aujourd’hui ». Il eut beau défendre le talent de nombre de ces femmes, les inviter à exposer au sein du groupe, le constat est a posteriori sévère : « Quand le groupe [surréaliste] s’est constitué, indique l’un de ses grands exégètes, José Pierre, on n’y compte aucune femme peintre ou écrivain ; elles sont uniquement épouses, amantes et amies. Seule Simone Breton osait à l’époque prendre la parole dans leurs réunions collectives. »

Contre le mal de dos, bouger plus, mais pas n’importe comment

L’Assurance-maladie vient de lancer une campagne invitant à lutter contre les lombalgies et autres tours de rein en choisissant le mouvement plutôt que l’immobilité.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

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Dix mille pas et plus. Alors que pendant des années, le maître mot pour lutter contre le mal de dos a été de ­rester au lit, surtout pour les lumbagos aigus, désormais, il a changé : il faut bouger. Tel est le message de l’Assurance-maladie, qui a lancé une campagne fin 2017 sur le thème : « Mal de dos : le bon traitement, c’est le mouvement ! »

Lumbago, tour de reins, mal de dos… presque tout le monde (84 %) a eu ou aura une lombalgie au cours de sa vie. Deuxième motif de consultation chez le médecin généraliste, une lombalgie sur cinq entraîne un arrêt de travail. Son coût atteint un milliard d’euros pour l’assurance maladie et les entreprises. Le plus souvent sans gravité, elle n’en a pas moins de lourdes conséquences, notamment sur la qualité de vie, le sommeil, etc. Le risque est que la douleur devienne chronique.

Végétarien et déprimé : l’œuf ou la poule ?

27/12/2017





Si les régimes végétariens sont associés à des risques plus faibles de morbidité et de mortalité de nature somatique (maladies cardiovasculaires, obésité, diabète...), une interrogation subsiste sur leur intérêt éventuel ou, au contraire, sur leur danger possible en matière d’affections psychiatriques, et notamment de dépression. On ignore en effet dans quelle mesure le bénéfice diététique d’un régime moins riche en graisses d’origine animale serait contrebalancé par l’inconvénient d’un appauvrissement en certains principes (vitamines, oligo-éléments...) présents plus particulièrement dans les aliments exclus, comme les viandes rouges. On suspecte ainsi la possibilité de carences en cobalamine (vitamine B12) et/ou en fer, quand ces viandes rouges sont rejetées systématiquement de l’alimentation.

L’addiction des enfants aux iPhone, comparable à « la malbouffe »

Deux actionnaires d’Apple demandent à l’entreprise californienne de lutter contre l’addiction des plus jeunes à ses smartphones.

LE MONDE  | Par 
Un enfant de trois ans regarde une video sur un téléphone, dans un café à Seattle (Etat de Washington), en 2010.
Un enfant de trois ans regarde une video sur un téléphone, dans un café à Seattle (Etat de Washington), en 2010. MARCUS DONNER / REUTERS


La démarche est inédite. Samedi 6 janvier, deux actionnaires d’Apple ont adressé un courrier à la direction du groupe pour lui demander de lutter contre l’addiction des plus jeunes à l’iPhone. Selon eux, le problème n’est pas seulement un enjeu de santé publique, qui alarme un nombre croissant de professionnels ; il représente également une menace pour la réputation de la société et, donc, pour le cours de son action en Bourse.

« Il n’existe aucune raison de ne pas agir de manière proactive », assurent, dans cette missive, CalSTRS, le fonds de pension des enseignants californiens, et Jana Partners, un redoutable fonds activiste. Chez Apple, leur influence reste très faible, puisqu’ils ne possèdent que 0,2 % du capital.
Selon les estimations du cabinet eMarketer, près de la moitié des enfants de moins de 11 ans possèdent un smartphone aux Etats-Unis. Cette proportion grimpe à 90 % chez les 12-17 ans. D’après l’organisation Common Sense Media, 78 % des adolescents états-uniens utilisent leur téléphone au moins une fois par heure. Et 50 % d’entre eux reconnaissent une dépendance.


Thé, café, chocolat : peut-être un effet contre la dépression

05/01/2018






Avec l’augmentation générale de la prévalence des troubles psychiatriques, « partout dans le monde », il devient de plus en plus nécessaire d’intensifier les travaux pour un meilleur dépistage, et « une meilleure prévention, basée sur l’amélioration du mode de vie et du régime alimentaire » expliquent des chercheurs exerçant à Madrid (Espagne) et à Padoue (Italie). De nombreux indices suggèrent une implication possible de l’alimentation et de l’exercice physique (ou au contraire de l’absence d’exercice) dans le déterminisme ou dans l’aggravation de certaines problématiques psychiatriques, par le truchement du développement ou/et du fonctionnement neuronal.

5 bonnes résolutions pour notre santé mentale

Santé Magazine

Chaque personne peut agir activement pour maintenir et améliorer sa santé mentale. Découvrez quelques bonnes résolutions à prendre. 

Le début de l’année nous donne l’occasion de faire un bilan sur les mois passés, en réfléchissant aux projets réalisés, aux défis qui se sont présentés, et aux enseignements appris. C’est aussi l’occasion de se donner un ou plusieurs nouveaux buts pour l’année à venir. La tradition ancestrale des résolutions du Nouvel An facilite les nouveaux départs.


jeudi 11 janvier 2018

Au Royaume-Uni, la crise du NHS fragilise Theresa May

11.01.2018
Theresa May a essuyé un feu de critiques de l'opposition travailliste concernant l'état du service public de santé britannique, le NHS, lors de la première série de questions parlementaire de l'année, mercredi 10 janvier.
« La Première ministre doit comprendre que c'est sa politique qui pousse le NHS dans la crise », a attaqué le leader de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, soulignant la nécessité de dégager des fonds supplémentaires. « Si le NHS est si bien équipé et si bien préparé, pourquoi la décision a-t-elle été prise la semaine dernière d'annuler les opérations de 55 000 personnes pendant le mois de janvier ? », a interrogé M. Corbyn.

L’eskétamine : une nouvelle option thérapeutique dans les troubles dépressifs majeurs

Univadis
8 janv. 2018

Chez les patients souffrant de troubles dépressifs majeurs résistants (TDR), l’eskétamine par voie intra-nasale montre un effet antidépresseur significatif après une semaine de traitement vsplacebo, avec un profil de sécurité rassurant. L’effet paraît dépendant de la dose, avec une réponse plus soutenue et durable pour les dosages les plus élevés (56-84 mg). L’amélioration se maintient lorsque les fréquences d’administration sont réduites et plus de deux mois après l’arrêt du traitement. Ces résultats très encourageants devront être confirmés par des essais de plus grande envergure.


Une supplémentation en acide folique pour toutes les femmes fertiles sous anti-épileptique

Univadis
9 janv. 2018

Chez les enfants exposés aux antiépileptiques (AE) in utero, le risque d’apparition de traits autistiques est 5 à 8 fois plus élevé lorsque les mères ne reçoivent pas de supplémentation périconceptionnelle en acide folique, et ce quel que soit le type d’AE considéré. De plus, le degré de traits autistique est inversement associé aux taux plasmatiques maternels en acide folique. Ces données soulignent l’importance d’une supplémentation en acide folique au cours des 12 premières semaines de gestation et, étant donné le nombre élevé de grossesses non programmées chez les femmes épileptiques, soutiennent la nécessité d’une supplémentation continue chez toutes les femmes fertiles sous AE.


L’Évolution De La Psychothérapie D’Un Adolescent Névrotique. De L’Investigation À La Prise En Charge



Chercheurs et cliniciens se sont penchés depuis quelques années sur la question de l’évaluation des psychothérapies. Les deux questions de pourquoi et de comment une psychothérapie marche restent toujours au centre de la recherche en psychothérapie. 

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Maladies mentales : les jeunes en première ligne !

Résumé : Epsykoi, c'est le nom d'un web documentaire qui entend briser les clichés sur les maladies mentales : déni, risque de suicide, peur de la psychiatrie, prises en charge tardives... Priorité à la sensibilisation des jeunes de 15 à 25 ans. 



Patients psychiatriques en soins palliatifs : une prise en charge complexe

10.01.18

Les soins palliatifs sont par nature complexes. Ils le sont d'autant plus lorsqu'ils concernent des patients présentant des troubles psychiatriques ou psychiques. Comment faire pour prendre en charge ces patients "atypiques" selon qu'ils sont suivis en unités de soins palliatifs, en services de psychiatrie ou bien en centres médico-psychologiques ? Comment améliorer les pratiques soignantes en ce domaine ? En évitant quels écueils ? Éléments de réponse à l'occasion de la 16e journée régionale de la Sfap qui s'est déroulée le 13 octobre 2017 à Toulouse sur le thème "Soins palliatifs et santé mentale : approches complexes".


L'hôpital psychiatrique de Rennes s'enfonce dans le conflit

Par Pierre-Henri Allain, correspondant à Rennes — 

Au centre hospitalier Guillaume-Régnier de Rennes, le 09 janvier 2018.
Au centre hospitalier Guillaume-Régnier de Rennes, le 09 janvier 2018. Photo Thierry Pasquet. Signatures




Manque de postes, nombre de lits insuffisants, gardiennage des patients... Malgré l'annonce de nouveaux crédits, le personnel du centre psychiatrique Guillaume-Régnier poursuit sa grève pour qu'une amélioration significative de ses conditions de travail soit décidée.

En grève depuis le 7 novembre, le personnel du centre psychiatrique Guillaume-Régnier à Rennes n’a guère été convaincu par l’annonce de nouveaux crédits – pour l’essentiel des fonds qui avaient été gelés – accordés par l’ARS (Agence régional de santé) et le ministère de la Santé. Réunis autour du barnum où se relaient jour et nuit infirmières et aides-soignants, une centaine d’entre eux ont décidé mardi la poursuite du mouvement pour au moins une semaine. «Ces fonds, destinés en bonne partie à l’investissement immobilier, ne sont pas suffisants, estime Jacques Meny, délégué syndical Sud à Guillaume-Régnier, un des trois plus importants hôpitaux psychiatriques en France. Ils ne répondent pas à la nécessité d’avoir des lits et des postes supplémentaires. C’est un petit bol d’air, mais l’étau est toujours là.»

"La crise de la psychiatrie est nationale et profonde"

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Fermeture de lits, manque de personnel, locaux dégradés... La grogne monte dans les services de psychiatrie. Les explications du Dr Marie-José Cortès, psychiatre et membre du Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux (SPH).

Depuis deux mois, l'hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier de Rennes est en grève. Les soignants dénoncent le manque de moyens et de personnel. Une illustration du malaise que traverse actuellement la psychiatrie publique.Avignon, Lyon, Bourges, Amiens... Ces derniers mois, des mouvements similaires ont émergé dans plusieurs hôpitaux. Quelles sont les raisons de cette crise ? Les réponses du Dr Marie-José Cortès, psychiatre et membre du bureau national du Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux (SPH).
  • Quelles sont les difficultés rencontrées par les soignants dans les services de psychiatrie ?
Dr M-J Cortès : "Il n’y a pas de spécificité régionale. La crise que traverse la psychiatrie et la profession est nationale et profonde. Nous avons le sentiment que, depuis des années, la logique décisionnelle est exclusivement médico-économique. Elle n'associe pas forcément les soignants, les professionnels de terrain aux décisions qui sont prises et qui aboutissent à une difficulté très claire, celle d'exercer son métier dans les règles de l'art. La psychiatrie est une discipline particulière qui associe l'art de soigner aux données de la science. Et pour cela, il faut des humains, des infrastructures, des moyens adaptés…

mardi 9 janvier 2018

Essonne : les équipes de psychiatrie du CHSF dénoncent le manque d’effectifs

Sébastien Morelli|09 janvier 2018






Une réunion se tenait entre syndicats et direction ce mardi matin pour évoquer les difficultés du service et les solutions à y apporter.
En 2015 déjà, ils avaient tiré la sonnette d’alarme. Depuis, la situation ne s’est pas améliorée. Ce mardi matin, lors d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire, les équipes de psychiatrie du Centre hospitalier Sud francilien (CHSF), qui couvrent les secteurs de Corbeil-Essonnes, Evry, Vigneux-sur-Seine et Yerres*, ont exprimé leur malaise. En cause : un sous-effectif chronique.

Suzette Delaloge, cancérologue de combat au côté des femmes

Cette spécialiste des tumeurs du sein, les cancers les plus meurtriers chez les Françaises, s’investit à fond dans une médecine « 4P » : préventive, prédictive, personnalisée et participative.
LE MONDE  | Par 

Suzette Delaloge photographiée à l'Institut Gustave Roussy, Villejuif, le mercredi 27 dcembre 2017.


Suzette Delaloge photographiée à l'Institut Gustave Roussy, Villejuif, le mercredi 27 dcembre 2017. Samuel Kirszenbaum pour Le Monde


Ce jeudi matin, Suzette Delaloge est dans les starting-blocks pour une longue journée de consultation. La cancérologue, chef du service de pathologie mammaire de l’Institut Gustave-Roussy (IGR), à Villejuif (Val-de-Marne), préfère prévenir : aujourd’hui, il y aura beaucoup de patientes qui ne vont pas trop bien. En attendant la première, elle se plonge dans des « demandes d’avis » sur des dossiers de femmes suivies ailleurs. Dicte ses réponses à l’ordinateur par un système de ­reconnaissance vocale. Il lui faut profiter de la moindre occasion pour traiter le flot ininterrompu de requêtes, au moins 4 ou 5 par jour, venant de ­partout : médecins étrangers passés dans le service et repartis dans leur pays, ­confrères, et bien souvent patientes elles-mêmes.


Les consultations s’enchaînent. Des femmes de tous âges et de tous milieux. Il y a des moments délicats, comme avec cette dame à qui la cancérologue doit annoncer qu’elle rechute, cette autre qu’elle doit convaincre d’aller dans un centre de soins palliatifs. Quelles sont mes chances de m’en sortir ? Combien de temps me reste-t-il à vivre ? Elle répond franchement à toutes les questions, même les plus difficiles. Avec les données de la science, toujours, mais aussi empathie, proximité, humour.

Le jargon médical qu’utilisent les médecins est dangereux pour le malade.

Pourquoi Docteur
09.01.2018

Une étude faite par des Anglais démontre que les termes médicaux employés par les dentistes perturbent la communication. La même étude chez les médecins arriverait probablement aux mêmes résultats. Mais ce « jargon médical » comme l’appelle les médecins, n’est pas là par hasard…
L’étude publiée par le British Dental Journal, conclue  que  de  nombreux patients ont des difficultés à comprendre et à expliquer la terminologie couramment utilisée et qu’« il est essentiel que tous les cliniciens modifient leur langue de manière appropriée au cours des consultations pour fournir des informations de manière globale, afin d'éduquer les patients sur leur état, permettant ainsi une prise de décision éclairée par les patients. »
Qui n’a pas entendu son médecin en France, lui expliquer son état avec des termes incompréhensibles ? C’est une constante des médecins. Toutes générations confondues, parce que le problème ne date pas d’hier et peut être considéré comme une sorte de « complot », qui se perpétue dans le temps, sans que la médecine moderne en soit réellement consciente.
Autrefois les médecins parlaient latin. Molière en tirait d’ailleurs quelques répliques savoureuses. Mais ce langage n’était pas que pédant. Il permettait, en le rendant incompréhensible pour la plupart des malades de conserver un réel pouvoir. On craint ce que l’on ne comprend pas.

Un jour, un roi de France, a décidé que les médecins ne devaient plus employer cette langue, sous peine de lourdes sanctions. Les médecins de l’époque, pour garder ce pouvoir sans enfreindre la loi, ont décidé de passer du latin au langage scientifique, tout aussi imperméable. Le « jargon médical » était né… Et depuis la décision « politique » est devenu tradition

Insupportable pour les patients

A l’époque des réseaux sociaux et où le patient ne supporte plus – à juste titre – de ne pas comprendre ce qu’il lui arrive ou ce qu’on lui fait, cette mauvaise habitude n’est plus supportable. D’autant que l’on sait que, compréhension signifie la plupart du temps efficacité….

Bidonville de Champigny : « Nous nous opposons à l’instrumentalisation de notre histoire et de nos mémoires »

Opposer les « bons » immigrés portugais et les « mauvais » Arabes à l’occasion des incidents de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) est malhonnête et ne correspond pas à la réalité, témoigne un collectif de Portugais dans une tribune au « Monde ».

LE MONDE  | Par 

Tribune. Il n’est pas rare de s’entendre dire que les immigrés portugais, en France, ne font pas d’histoires. D’une manière générale, cette immigration sert aujourd’hui d’exemple à ceux qui cherchent à mettre en avant une stratégie d’« intégration réussie », voire à mettre en avant une figure de « bon » immigré, un peu comme un professeur désignerait le chouchou de la classe.
Les incidents qui se sont déroulés à Champigny-sur-Marne à l’occasion du réveillon du Nouvel An ont été instrumentalisés en ce sens par le journaliste du Figaro Alexandre Devecchio, l’universitaire Laurent Bouvet et le journaliste Benoît Rayski. S’appuyant sur un article du Parisien, daté du 21 juin 2015, le premier déclare sur Twitter que « Champigny était le plus grand bidonville de France. Plus de 10 000 Portugais y vivaient dans la boue. Pas d’eau, pas d’électricité, etc. Et pas de violence, ni association pour crier au racisme. Qui peut dès lors nier la désintégration française ? »

ROUDINESCO – 2017 / 2018 SÉMINAIRE – L’IRRATIONNEL

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Pour l’année 2017/2018, j’aborderai la question de l’irrationnel en psychanalyse. Dans un livre célèbre de 1998, le philosophe Gilles-Gaston Granger met en évidence trois modalités de l’irrationnel dans l’histoire des sciences. La première apparaît quand un savant doit se confronter à une pensée devenue dogmatique pour son époque. La deuxième se précise quand cette même pensée est en train de se figer dans un nouveau dogme.