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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 28 août 2017

Rencontre fortuite dans un hôpital psychiatrique

DRÔLE DE RENCONTRE   — 
Rencontre fortuite dans un hôpital psychiatrique
Rencontre fortuite dans un hôpital psychiatrique Simon Leblanc / Flickr

«Drôle de rencontre». Tel était le thème de la dixième édition de notre concours présidé par Erik Orsenna. Nous publions les finalistes. Aujourd'hui le texte de Mickaël Ruffinoni.


PSM 2-2017. Cannabis et santé mentale

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Présentation du numéro : La prise de cannabis concerne des enfants de plus en plus jeunes. Le produit lui-même est plus concentré et son mode de consommation a changé. Les enjeux sont alors importants à plusieurs niveaux.
- Au niveau de la société tout d’abord qui peine à choisir sa politique en la matière. Les positions idéologiques varient de la banalisation à la prohibition débouchant sur des propositions politiques allant du tout-répression à la simple légalisation en passant par la dépénalisation du produit, sachant que les autres pays qui ont adopté des positions autres que la nôtre ne semblent pas non plus satisfaits de ce qui se passe chez eux.
- Au niveau de la santé tant individuelle que publique ensuite. De nombreux spécialistes placent aujourd’hui le produit parmi les drogues dures et addictives. On retrouve généralement son rôle au moment du déclenchement des bouffées délirantes et, pris au long cours, il est souvent mis en cause dans l’installation de conduites de retrait et d’apragmatisme. D’autres, en revanche, soulignent son possible aspect thérapeutique dans le traitement de la douleur ou de l’anxiété.

Sun Life veut personnaliser le traitement des troubles de santé mentale

25 Août 2017

Afin d'aider les clients souffrant d'une maladie mentale, ainsi que leurs médecins, à trouver un médicament efficace plus rapidement, Sun Lifes'associe au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et à Assurex Health, pour participer à une étude novatrice.
L’étude IMPACT vise à utiliser la salive pour déterminer comment une personne réagira aux médicaments qui traitent les troubles mentaux. Cette discipline, la pharmacogénétique, peut aider à améliorer l'efficacité et la rapidité du traitement des maladies mentales, et ce, alors que chaque semaine, au moins 500 000 Canadiens s'absentent du travail en raison d'un problème de santé mentale (voir étude du Centre de toxicomanie et de santé mentale sur le sujet).

Radicalisation : "Les terroristes ne sont pas des malades mentaux"

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 24/08/2017

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, souhaite une mobilisation des psychiatres français pour mieux lutter contre le terrorisme. Pour ces derniers, la réponse n’est pas si simple. Le lien entre maladie mentale et terrorisme n’est pas établi.

Afin de lutter contre la menace terroriste, Gérard Collomb a évoqué à plusieurs reprises en ce mois d'août la piste psychiatrique. Selon le ministre de l’Intérieur, à peu près un tiers des personnes signalées pour radicalisation dans le FSPRT (fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation) "présentent des troubles psychologiques".

Marseille : Mélenchon dénonce "la destruction du réseau sanitaire pour traiter la maladie mentale"

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Marseille: Mélenchon dénonce "la destruction du réseau sanitaire pour traiter la maladie mentale"


Pendant sa campagne pour l'élection présidentielle, le député des Bouches-du-Rhône avait déjà critiqué le manque de moyens du secteur psychiatrique.



dimanche 27 août 2017

Amélie Nothomb : « Je suis le fruit d’une enfance heureuse et d’une adolescence saccagée »

La romancière vient de publier son vingt-sixième roman, « Frappe-toi le cœur ».


LE MONDE  | Par 

Amélie Nothomb, à Paris, le 16 février 2016.
Amélie Nothomb, à Paris, le 16 février 2016. JOEL SAGET/AFP

Je ne serais pas arrivée là si…

Si je n’avais pas été insomniaque de naissance. C’est la conclusion à laquelle je suis parvenue après avoir beaucoup réfléchi à ce début de phrase absolument fascinant. Oui, cette insomnie a été constitutive et certainement ce qui a le plus compté dans ma vie. Elle a toujours existé, même lorsque j’étais bébé et même si mes parents ont mis un temps fou à s’en apercevoir.

Mais voyons, un bébé qui ne dort pas crie, pleure, s’agite…

Non. Les deux premières années de ma vie, je suis restée quasi inerte, dans un mutisme total. Je ne sais pas exactement ce que j’étais, c’est un pur mystère. Mes parents, qui habitaient le Japon et sont l’incarnation du quiétisme, trouvaient cela formidable. Ils ne se sont pas inquiétés, je crois même qu’ils pensaient que je dormais les yeux ouverts. Ce qui était faux. Je ne dormais pas, je m’en souviens très bien.

Et puis, vers 2 ans et demi, je me suis comme réveillée – ce qui est paradoxal – en captant de courts cycles de sommeil. Mes parents ne se sont toujours rendu compte de rien jusqu’à ce qu’ils découvrent, quand j’avais environ 5 ans, que je me baladais la nuit dans la maison. Ma mère a aussitôt émis un règlement : la nuit, on reste dans son lit. Pas le droit d’en sortir avant 6 heures du matin.

Alors qu’avez-vous fait ?

Je me suis occupée ! D’abord, j’ai beaucoup regardé ma sœur dormir. Nous partagions la même chambre et elle dormait pour deux ! Comme je suis devenue nyctalope – c’est la moindre des choses lorsqu’on est insomniaque –, la contempler était une merveilleuse occupation. Et puis je répondais aux voix que j’entendais. Il y en avait des centaines dans ma tête et je leur parlais.

Enfin, je me racontais l’histoire. Pas « des histoires » mais « l’histoire ». Ce fut la grande occupation de mes années 5-12 ans. Me raconter « l’histoire » : une sorte d’épopée qui partait dans tous les sens et pleine de personnages fluctuants, l’idée étant de me faire connaître les sensations les plus fortes possible. Ce pouvait être l’aventure de deux enfants abandonnés qui devenaient cosmonautes. Ou celle du méchant prince torturant la gentille princesse…


La lutte contre la drogue en France : « Le résultat est un échec difficile à contester »

Dans une tribune au « Monde », d’anciens chefs d’Etat et de gouvernement considèrent que la politique répressive de la France est un échec. Ils estiment qu’il faut dépénaliser la possession et la consommation des drogues.

LE MONDE  | Par 

Par Ruth Dreifuss (ancienne présidente de la Confédération suisse), Fernando Cardoso (ancien président du Brésil), Aleksander Kwasniewski (ancien président de la Pologne), Michel Kazatchkine (ancien directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme)

TRIBUNE. Depuis plus de cinquante ans, les gouvernements français successifs auront mené des politiques de lutte contre les drogues parmi les plus répressives d’Europe occidentale. Le résultat est un échec difficile à contester : les Français sont les premiers consommateurs de cannabis parmi leurs voisins européens, la consommation générale des drogues est en hausse (notamment en ce qui concerne l’héroïne), et des dizaines de milliers d’individus sont interpellés chaque année pour simple usage.

Les usagers qui sont confrontés à la répression publique font partie, dans la majorité des cas, des populations les plus vulnérables de la société
Cet échec est de plus en plus largement reconnu ; en témoigne le débat sur la dépénalisation et la légalisation du cannabis lors de la dernière campagne présidentielle, ainsi que la volonté du gouvernement d’aménager la politique nationale en matière de drogues.


Cette reconnaissance va de pair avec la levée d’un autre tabou : l’illusion que l’on pourrait vivre dans des sociétés sans drogues, une idée-force qui aura guidé les politiques publiques pendant des décennies de répression. Celle-ci est bien une utopie. Les substances psychoactives, qu’elles soient licites ou illicites, cultuelles, récréatives ou médicinales, accompagnent l’humanité depuis ses origines. Or la quête acharnée de cette idée aura entraîné bien des conséquences négatives, souvent tragiques, dans nos sociétés.

samedi 26 août 2017

«  Essayer de faire un enfant a bouffé sept ans de notre vie  »

De plus en plus de couples consultent pour infertilité. Des premiers tests aux essais ratés, plongée dans les affres de la procréation assistée.

LE MONDE  | Par 
« 123 Pots », bébés âgés de 6 à 7 mois, Auckland, 1992. Image extraite du livre « Small World », d’Anne Geddes, publié par Taschen (2017).
« 123 Pots », bébés âgés de 6 à 7 mois, Auckland, 1992. Image extraite du livre « Small World », d’Anne Geddes, publié par Taschen (2017). ANNE GEDDES


Au début, ils en ont ri. Ils ont fait les bons élèves, cela faisait partie du jeu, et puis c’était excitant : fini le petit coup debout dans la cuisine, on va faire l’amour allongés, comme des vieux. Ou en ­levrette, c’est encore plus ­efficace. Tu vas faire le poirier sur le lit après. Un quart d’heure.

Quelques poiriers plus tard, elle a commencé à guetter ses cycles. Quatorze jours plus ou moins trois, allez, c’est maintenant. Ils faisaient encore des blagues grivoises sur la fenêtre de tir. Puis c’est devenu moins drôle. Elle s’est inquiétée. 

A tenu un registre de son corps comme d’un animal sauvage que l’on cherche à dompter : la température qui monte, qui descend, les glaires, la libido. Douleurs dans le bas-ventre, seins lourds, espoir… et les règles. Fichu cycle, imperturbable, sauf lorsqu’il s’agit de nous jouer des tours. Il a bien fallu finir par le dire : « On n’arrive pas à avoir ­d’enfant. » Pour tous les couples que nous avons ­rencontrés, c’est ici que commence l’histoire.

Les handicapés, victimes collatérales de la baisse des contrats aidés

D’après les associations, la diminution de ces contrats, qui vont passer de 459 000 à 320 000, va compliquer encore l’emploi des handicapés.

LE MONDE  | Par 

« Coûteux » et « inefficaces dans la lutte contre le chômage ». Le premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé jeudi 24 août la diminution de 139 000 contrats aidés cette année par rapport à 2016 (un chiffre réévalué par rapport aux 163 000 annoncés par Muriel Pénicaud au début du mois). Selon le ministère du travail, en 2017, la facture s’élève à 2,4 milliards d’euros. Un nouveau coup de rabot pour raison budgétaire, inquiétant pour les associations de défense des handicapés, qui profitent de ce dispositif.

Les contrats aidés visent à favoriser l’emploi des personnes qui rencontrent des difficultés d’accès au marché du travail en accordant à leur employeur des aides publiques. L’Etat finance une part variable du salaire (jusqu’à 95 %) et/ou exonère l’entreprise de cotisations sociales pendant une période pouvant aller jusqu’à cinq ans.

Il existe quatre types de conventions : le contrat starter, pour les jeunes ; le contrat unique d’insertion tout public, décliné pour les secteurs marchand et non marchand ; et l’emploi d’avenir, pour les jeunes peu ou pas qualifiés. Le ministère du travail décide annuellement de l’enveloppe allouée à ce dispositif, puis la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) ventile le budget par région. Le conseil régional vote ensuite sa répartition dans les secteurs en fonction des besoins de son bassin d’emplois, et les entreprises remplissent une demande jusqu’à épuisement des crédits. Les taux de prise en charge sont fixés par arrêtés du préfet de région.


Radicalisation et psychiatrie : les "protocoles" de Gérard Collomb sont-ils conformes à la loi ?

Paris, le samedi 26 aout 2017 - Les attaques survenues en Catalogne s’ajoutent désormais à la longue liste des villes victimes du terrorisme en 2017. Si les attaques les plus dévastatrices furent l’œuvre de cellules terroristes organisées (comme ce fut le cas à Londres, Manchester ou Barcelone) d’autres attaques furent l’œuvre d’individus isolés (comme à Notre-Dame de Paris ou à Orly).
Ces dernières semaines, d’autres faits divers troublants participent de manière insidieuse au climat ambiant comme ce fut le cas lors du drame de Sept-Sorts au cours duquel un "déséquilibré" a  imité les modes opératoires des terroristes pour tuer. 
Aujourd’hui, le nouveau Ministre de l’intérieur se voit confronté au même dilemme que ses prédécesseurs : que faire pour justifier au public que « tout est bien mis en œuvre » pour prévenir de nouvelles attaques ?

Les psychiatres et soignants en milieu pénitentiaire s'inquiètent des annonces de Gérard Collomb

À l'instar de plusieurs syndicats de psychiatres hospitaliers (lire notre article), l'Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP) s'inquiète également des déclarations du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui voudrait "mobiliser" les psychiatres pour lutter contre le terrorisme. Dans un communiqué le 23 août, l'ASPMP annonce refuser que la psychiatrie devienne "la quatrième force de sécurité en France". Elle rappelle notamment que "l'exercice hospitalier a une visée exclusivement thérapeutique" et que tout soignant connaît les règles légales qui lui permettent de déroger au secret médical en cas de nécessité.

Le syndrome d’Othello : quand le patient parkinsonien devient horriblement jaloux

Le Monde Blogs  , par Marc Gozlan


Christian Köhler (1859), Othello mit seiner schlafenden Frau (Othello et sa femme endormie). École de peinture de Düsseldorf © Wikimedia Commons

Des cliniciens britanniques décrivent dans un article de la revueCortex, publié en ligne le 16 août 2017, un effet secondaire rare, mais aux conséquences potentiellement dévastatrices sur un couple, chez des patients traités pour une maladie de Parkinson. Cette complication, appelée le syndrome d’Othello, doit son nom à la tragédie de William Shakespeare.
Petit rappel : Iago, compagnon d’armes d’Othello « le Maure », général vénitien à la peau noire, manipule ce dernier de façon perverse et haineuse en lui inoculant, goutte à goutte, le poison de la jalousie. La machination opère : Othello va suspecter son épouse Desdémone d’infidélité. Comme le dit Iago (Acte III, scène 2), « des babioles, légères comme l’air, sont pour les jaloux des confirmations aussi fortes que de preuves de l’Ecriture sainte ». Assailli par les soupçons toujours plus nombreux, Othello finit par être convaincu que Desdémone entretient une liaison avec Cassio, un jeune lieutenant. Il sombre dans une jalousie pathologique qui le conduit à étouffer son épouse dans son sommeil. Se rendant compte de sa méprise, Othello se suicide.

vendredi 25 août 2017

Au Maroc, «la femme dans la rue est une proie potentielle ou une bête à abattre»

Par Dounia Hadni — 

Au Maroc, deux tiers des cas de violences sexuelles se déroulent dans l’espace public, selon les chiffres de l’Observatoire national de la violence faite aux femmes.
Au Maroc, deux tiers des cas de violences sexuelles se déroulent dans l’espace public, selon les chiffres de l’Observatoire national de la violence faite aux femmes.Photo Lucy Nicholson. Reuters


Ces dernières semaines, des vidéos devenues virales au Maroc montrent des femmes marocaines en train d'être harcelées, agressées, attaquées dans l'espace public, largement dominé par les hommes.


Risque terroriste et collaboration des médecins avec la police : mise au point de l'Ordre

Henri de Saint Roman
| 24.08.2017
Alors que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, annonçait le 22 août qu'il réfléchissait avec Agnès Buzyn à des modes de collaboration avec les services psychiatriques pour repérer des comportements pouvant mener à des actes terroristes, l'Ordre des médecins a tenu à remettre les pendules à l'heure.
L'institution insiste en préambule sur la nécessité absolue de préserver le secret médical. Elle rappelle notamment que le code de déontologie institue une confidentialité absolue entre le médecin et le patient.

Quatre fois plus de tentatives de suicide chez les jeunes personnes atteintes d’une maladie chronique

Univadis

Danielle Barron   23 août 2017

Les adolescents et les jeunes adultes atteints d’une maladie chronique sont significativement plus susceptibles de se livrer à des pensées, des projets ou des tentatives suicidaires, par rapport à leurs pairs en bonne santé, selon des chercheurs de l’Université de Waterloo (University of Waterloo) au Canada.

Plus de 5 000 personnes âgées entre 15 et 30 ans ont été incluses dans l’étude, parmi lesquelles près d’un tiers ayant une ou plusieurs maladies chroniques, telles que l’asthme, l’arthrite, la maladie de Crohn, le diabète ou l’épilepsie.

L’étude, publiée dans la revue Canadian Journal of Psychiatry, a découvert que les personnes atteintes d’une maladie chronique étaient 28 % plus susceptibles d’avoir des pensées suicidaires. 

Les dernières conclusions des ARS sur le 4e plan Autisme seront remises le 13 novembre



Comme promis début juillet à l'Élysée, la concertation préalable à la mise en place du quatrième plan Autisme se joue dans un premier temps en région. Une note de mission datée du 9 août et adressée aux directeurs généraux des ARS rappelle les règles et distribue chacune des onze problématiques à trois agences déterminées.

Après un lancement officiel en grande pompe, les concertations préalables au quatrième plan Autisme s'organisent en région. Une lettre de mission qui vient d'être diffusée auprès des directeurs généraux d'ARS orchestre la chose (à télécharger ci-dessous). Les dates d'échéances retenues pour la remise des conclusions des agences s'étalent du 30 octobre au 13 novembre. Le temps est contraint, mais ce n'est pas une surprise. Tout doit être bouclé pour la fin de l'année selon le calendrier donné à l'Élysée le 6 juillet.

Beauraing : aux limites du droit et de la psychiatrie


lAvenir

LUXEMBOURG
24 aout 2017
Un frère et une sœur répondent notamment du braquage d’un magasin de nuit. Des «cas» judiciaires. Et médicaux.
Il a 20 ans, il comparait détenu. Sa sœur de 19 ans se trouve à ses côtés, sur le banc des prévenus, au tribunal correctionnel de Dinant. Ensemble, les deux Beaurinois ont braqué un magasin de nuit dans leur ville, le 10 avril dernier. Il a menacé d’un couteau, elle s’est emparée de cigarettes, d’un casier de bière etc. Ces très jeunes prévenus ont l’air complètement paumés. Lui pleure à plus d’une reprise. Elle, s’énerve, au point de se balader plusieurs fois dans la salle d’audience, se parlant à elle-même.