À l'instar de plusieurs syndicats de psychiatres hospitaliers (lire notre article), l'Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire (ASPMP) s'inquiète également des déclarations du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui voudrait "mobiliser" les psychiatres pour lutter contre le terrorisme. Dans un communiqué le 23 août, l'ASPMP annonce refuser que la psychiatrie devienne "la quatrième force de sécurité en France". Elle rappelle notamment que "l'exercice hospitalier a une visée exclusivement thérapeutique" et que tout soignant connaît les règles légales qui lui permettent de déroger au secret médical en cas de nécessité.
L'association explique que "la perte d'intimité inhérente au contexte carcéral conduit à un effort supplémentaire de vigilance à l'endroit du respect des principes déontologiques qui protègent la relation médecin-malade". Aussi, toute proposition "qui pourrait faire croire à un engagement des soignants exerçant en prison dans un repérage de personnes incarcérées [...] conduira à une dégradation des soins en prison et sera totalement inopérante, voire contre-productive, tout en étant contraire à la déontologie médicale". Enfin, l'ASPMP tient bon de rappeler que les personnels hospitaliers relèvent du ministère de la Santé et non celui de l'Intérieur et que les soignants sont toujours "en attente du positionnement de leur ministère de tutelle".
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