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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 16 juillet 2017

La médecine sous l’œil du philosophe

Prolongeant l’héritage de Georges Canguilhem, Maël Lemoine questionne les pratiques médicales, notamment les notions de preuve et d’explication des maladies.

LE MONDE  | Par 
Introduction à la philosophie des sciences médicales


LE LIVRE. Les connaissances sur lesquelles ­repose la pratique de la médecine ­visent avant tout à agir sur la maladie. Et, contrairement à d’autres disciplines comme la physique ou la biologie, les sciences médicales ne s’appuient pas sur un socle théorique commun.

Cela n’empêche pas le philosophe de questionner la manière dont s’élaborent ces ­connaissances, et la philosophie des sciences médicales est une discipline à part ­entière, défend le philosophe Maël Lemoine dans son livre Introduction à la philosophie des sciences médicales. Son ambition ? Faire la synthèse de l’ensemble des contributions afin d’esquisser les contours de cette discipline. 

Discutant notamment l’héritage du philosophe Georges Canguilhem dont l’œuvre phare, Le Normal et le pathologique, publiée en 1943, fait encore référence, il questionne les méthodes et les concepts en usage dans la médecine contemporaine.

Destiné aux philosophes comme aux ­médecins, le livre traite en une dizaine de chapitres des questions posées par la démarcation entre le sain et le pathologique, la ­recherche de preuves ou encore l’établissement d’un lien de causalité entre un facteur environnemental comme le tabac et la survenue d’une maladie. Un chapitre est également consacré à la psychiatrie, que l’auteur situe « aux confins de la médecine ».

Ce regard critique sur la médecine contemporaine, souvent étayé par des exemples concrets, fait tout l’intérêt de l’ouvrage. Dans le chapitre consacré aux preuves, l’auteur discute ainsi de l’usage des connaissances ­issues de l’évaluation clinique dans ce que les Anglo-Saxons nomment l’evidence-based medicine (« médecine fondée sur les preuves »), qui s’est imposée dans la prise de décision médicale. « En forçant le trait, on dira que voir dans toute la science médicale un ­dispositif visant à fonder des preuves réduit celle-ci au rang de technique. Justement pour cette raison, on peut remettre en question la prééminence de la preuve et souligner le rôle crucial d’autres activités théoriques comme l’explication », commente-t-il.

Il n’omet pas non plus de discuter du ­contexte culturel dans lequel s’élaborent les connaissances. Dans un chapitre consacré à l’explication médicale, il s’appuie ainsi sur le cas de l’ulcère de l’estomac pour analyser les croyances l’ayant longtemps attribué au stress, jusqu’à ce que l’infection bactérienne par Heliobacter pylori n’offre une explication alternative dans les années 1990. « Le psychosomatique avait à la fois fait de l’ulcère l’une de ses affections emblématiques, qu’il s’agissait de prendre en charge en psychothérapie autant que par des traitements chimiques des symptômes, et engagé une lutte contre l’approche réductionniste du tout-biologique », souligne-t-il.

Il est cependant dommage que le livre soit difficile d’accès au lecteur non initié à la philosophie des sciences médicales. Car chacun devrait pouvoir s’emparer des questions qu’il soulève, afin de contribuer au choix des méthodes et des concepts sur lesquels ­repose la décision médicale.

« Introduction à la philosophie des sciences médicales », de Maël Lemoine (éd. Hermann, 218 p.

Jean-Marc Bedecarrax, le philosophe et le dieu des moustiques


Ce professeur de philosophie anime une fois par mois depuis 2009 des goûters philo avec des enfants, dans le cadre de l’université populaire Averroès, en Seine-Saint-Denis.

Jean-Marc Bedecarrax ne les attendait pas si nombreux : « C’est le dernier rendez-vous de l’année et je pensais qu’avec le ramadan il y aurait des absents. » Par ce mercredi ensoleillé de juin, au lieu des douze enfants prévus, une quinzaine est venue l’entourer dans la salle de conte de la bibliothèque Denis-Diderot. A croire que le professeur de philosophie est victime de son succès.

Lunettes rondes sur le nez et cheveux poivre et sel, Jean-Marc Bedecarrax anime une fois par mois depuis 2009 des goûters philo avec des enfants allant du CE2 au CM2, dans le cadre de l’université populaire Averroès de Bondy(Seine-Saint-Denis). « Ce projet est arrivé à la suite des émeutes de 2005, qui ont eu des répercussions dans plusieurs villes de banlieues, comme ici, se rappelle le professeur. L’objectif était de trouver le moyen de toucher les enfants des quartiers populaires. »

Enseignant le reste du temps la philosophie à des terminales dans un lycée parisien, ce père de deux enfants s’est appliqué à expérimenter, à Bondy, une manière différente de transmettre à d’autres publics. « Avec les enfants, je fais un peu le cabotin, rapporte-t-il. L’idée est de progresser dans la précision du langage, l’articulation d’idées assez simples mais qui, mises bout à bout, finissent par donner quelque chose d’assez complexe. Et j’introduis souventdes questions un peu perfides pour les amener à remettre en question leurs propres idées : un peu de vertige dans leurs certitudes, c’est le principe de la philo ! »

Perspectives sur l’usage de l’humour en psychothérapie

QUEBEC

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Résumé

Cet article vise à exposer les différentes facettes liées à l’usage de l’humour en thérapie. Nous espérons ainsi favoriser l’émergence d’une démarche réflexive qui guidera le clinicien dans l’utilisation créative de ses propres interventions humoristiques.

samedi 15 juillet 2017

Elle s’échappe de la clinique psychiatrique et se suicide

Le Monde Blogs 
Après une tentative de suicide, Mme Z est hospitalisée, avec son consentement, à la clinique psychiatrique Le Coteau de Claix (Isère), le 4 mai 2006. Sa famille, qui veut la protéger d’un nouveau passage à l’acte, avertit le personnel de son état dépressif. Néanmoins, le 11 mai, Mme Z sort sans autorisation, et se donne la mort.
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Le procès-verbal des gendarmes, établi lors de l’enquête pénale qui est diligentée après le décès, constate un « défaut de surveillance » de la clinique: Mme Z – qui n’avait pas pris ses médicaments – est allée près du portail de l’établissement; elle a attendu qu’il s’ouvre pour laisser sortir une voiture; elle en a profité pour s’échapper, comme le montre une bande vidéo.

En 2011, l’époux de Mme Z, ses trois enfants et leur assureur, la Macif, assignent la clinique et son assureur, MMA, devant le tribunal de grande instance de Grenoble, sur le fondement de la responsabilité délictuelle. La responsabilité délictuelle ou quasi délictuelle est celle qui a lieu hors de tout contrat; entre la victime du dommage et l’auteur, il n’a pas de lien contractuel.

Hôpital psychiatrique: silence ! On interne ...

Ce témoignage démontre l'utilité des associations d'usagers en santé mentale quand celles-ci remplissent leur office, et dès lors que leurs responsables ne plantent pas des poignards dans le dos de leurs adhérents en faiblesse, par exemple en les signalant pour des ré-internements psychiatriques, ce qui rend certaines associations de patients psychiques et certains GEM infréquentables.
Mystérieux diagnostics.   
Mme X. 13 juin 2017.
Je commencerai par cette citation de Gérard Lopez : «  Le silence est une forme de complicité, en aucun cas une position neutre ». C’est pourquoi je témoigne.
En aucun cas je ne souhaite mettre ma famille en difficulté. Je sais qu’ils étaient inquiets pour moi et qu’ils ont pensé me porter secours. D’autre part je suis très respectueuse des personnes que les traitements apaisent. Je pense qu’elles sont socialement respectées. Mais je trouve que cette société ne me respecte pas dans ma recherche d’une autre solution à l’exception du REV [Réseau français sur l’entente de voix] et du CRPA comme associations qui me permettent de rencontrer l’humanité, de même que le Collectif l’Humain Visible.
«  Vous n'avez pas fait un vrai délire. Les personnes qui délirent ne le reconnaissent jamais », m'avait dit mon psychiatre. Mais leur donne-t-on un lieu de paroles libres, sans être stigmatisées, comme je l'ai connu à travers Intervoice, le REV ou le CRPA ? Et maintenant dans le Collectif l’Humain visible…

PMA pour les couples de femmes : la France est-elle prête ?





Paris, le samedi 15 juillet 2017 – Même si le calendrier n’est pas encore établi, le gouvernement devrait défendre une modification des lois régissant l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) afin qu’elle soit accessible à toutes les femmes et notamment à celles vivant en couple avec une autre femme. Bien que les derniers sondages conduits sur le sujet confirment que la majorité de l’opinion publique est favorable à cette évolution, le gouvernement n’ignore pas que le passage de ce texte sera sans doute difficile. Pourtant, le ministre de la Santé, Agnès Buzyn, veut croire que la France « est prête ». Elle s’est exprimée dans ce sens, mais non sans une certaine ambiguïté, dans une interview accordée à France Inter mardi 11 juillet, dont la teneur est rapportée sur son blog par le médecin et journaliste Jean-Yves Nau. « Il faut qu’une société soit prête, dans son ensemble, pour avancer. Donc j’attends de voir ce que disent les Français sur ce sujet » a d’abord indiqué le ministre avant de poursuivre quand le journaliste lui demande si, selon elle, la France, est « prête » : « Il me semble qu’elle est prête. Le Conseil Consultatif National d’Ethique contient en son sein toutes les sensibilités. Donc s’il a rendu un avis favorable, je pense que la société y est prête ».

Contraventionnalisation de la consommation de cannabis : toujours en débat !

Interview du Dr William Lowenstein, addictologue à Paris, président de SOS Addictions




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Ecouter l'interview ...

Enfances sauvages (2/2) (R)

Les Pieds sur terre par Sonia Kronlund

Installés en Ariège dans des montagnes isolées, leurs parents vivent de leurs cultures et n'envoient pas leurs enfants à l'école. Portraits de Lou, Maël, Oella et Asha qui, elle, a décidé reprendre le chemin de l'école.
En Ariège
En Ariège Crédits : © Inès Léraud

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vendredi 14 juillet 2017

Quand robots et humains débattent du futur à Hongkong

Lors de la conférence RISE à Hongkong à la mi-juillet, des échanges entre robots humanoïdes et humains ont eu lieu. Ils interrogent sur l’évolution de l’intelligence artificielle et le futur de l’humanité.

LE MONDE  | Par 


Le chef scientifique d’Hanson Robotics, Ben Goertzel (au centre), avec le robot Han (à droite) et le robot Sophia participe à la RISE Technology Conference à Hongkong , le 12 juillet 2017.
Le chef scientifique d’Hanson Robotics, Ben Goertzel (au centre), avec le robot Han (à droite) et le robot Sophia participe à la RISE Technology Conference à Hongkong , le 12 juillet 2017. ISAAC LAWRENCE / AFP


Les robots sont vraiment parmi nous. L’intelligence artificielle (IA) est le thème dominant de la conférence technologique RISE 2017 au centre des congrès d’Hongkong, mais l’échange de robots en direct a porté le débat sur l’IA à un niveau inattendu. L’humanoïde Han, vêtu d’une veste à rayures, et son élégante sœur, Sophia, inspirée d’Audrey Hepburn, ont discuté sur les sujets les plus variés, de leur amour de la science-fiction à leur étonnement face aux spectacles de télé-réalité, rapporte Phys.org. Alors que Ben Goertzel, le scientifique en chef d’Hanson Robotics, société sise à Hongkong, qui a inventé ces machines, a chanté leurs louanges, les robots semblaient, eux, plus sceptiques sur leurs alter ego humains. Lorsque M. Goertzel a demandé au duo si les robots pouvaient vraiment être moraux et éthiques, Han a répondu ainsi : « Les humains ne sont pas nécessairement les créatures les plus éthiques ! »


Le CHU de Nice veut jauger la santé psychologique de son personnel un an après l'attentat au camion

14 juillet, un an après. Soucieux de voir des difficultés réapparaître chez son personnel, le CHU de Nice s'interroge sur l'impact réel des attentats sur la communauté hospitalière. Après avoir choisi de relancer sa plateforme d'écoute pour la période, l'établissement lance également une grande enquête de santé publique.

Pau: Un responsable de Total mis en demeure après le suicide de deux salariés

E.P. avec AFP
 12/07/17

La direction du travail estime dans son rapport que la direction du centre Total de Pau n'a pas géré les situations de souffrances au travail concernant deux de ses employés qui ont mis fin à leurs jours sur leur lieu de travail...

Le suicide a eu lieu sur le site du centre Jean Feger de Total à Pau.
Le suicide a eu lieu sur le site du centre Jean Feger de Total à Pau. — Capture d'écran Google maps
Après les suicides de deux salariés du Centre Jean-Féger du groupe Total à Pau,en 2015 puis en 2017 sur le site, la Direction du travail (DIRECTTE) a mis en demeure le responsable du Centre « d'évaluer les risques psychosociaux », a-t-on appris mercredi. 

La face cachée des "Lyme Doctors"

08/07/2017

Depuis plusieurs années, se sont multipliés dans la presse les témoignages de patients, convaincus d’être atteints d’une forme chronique de la maladie de Lyme. Si les symptômes décrits sont divers, l’histoire est souvent similaire quant à l’errance diagnostique subie par les malades. Ces patients sont soutenus par quelques médecins, qui dénoncent l’obsolescence des tests diagnostics et des traitements aujourd’hui officiellement recommandés. La controverse scientifique est vive comme en avait témoigné l’année dernière une séance houleuse à l’Académie de médecine. Si les autorités ont accepté de se pencher sur certaines critiques émises par les patients désormais constitués en associations (et tandis qu’une poignée a décidé de dénoncer la faiblesse des tests diagnostic devant la justice), les représentants des malades se montrent déçus de leur réponse.

Le patriarche: les gens qui n’aident pas les psychiatres, peut aider à chasser les démons

BELGIQUE  07/09/2017


NOVGOROD, le 9 juillet. /TASS/. La pratique de l’expulsion des démons, qui s’appliquent à l’église orthodoxe Russe (ROC), peuvent soulager les souffrances des personnes qui sont incapables d’aider les psychiatres. Ce sujet a déclaré dimanche le Patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille.
Dans l’orthodoxie, il y a la notion de « rage » – de l’extrême-les manifestations de l’impact obscur de la force sur la conscience humaine, où l’homme peut se comporter comme un fou. Selon le patriarche, il lui fallait souvent d’entendre des experts dans le domaine de la psychiatrie, qu’ils se heurtent parfois à des phénomènes mentaux, qui ne peut s’expliquer par la maladie ».

RECOMMANDATIONS DE LA SFMPP SUR LES DONNÉES GÉNÉTIQUES «INCIDENTALES»

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10 janvier 2017

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La SFMPP a mis en place un groupe de travail pour élaborer des recommandations de bonnes pratiques sur l’information donnée aux personnes lors de découvertes génétiques non sollicitées touchant des gènes prédisposant au cancer.
Le séquençage du génome complet est amené à avoir une diffusion élargie en pratique clinique sous l’effet combiné des progrès médicaux en matière de prise en charge (prédispositions, thérapies ciblées, diagnostic), des évolutions technologiques et des plans gouvernementaux (cf. plan France Génomique).

Santé mentale : un projet de loi controversé au Parlement

Le Site Info
13 Juillet 2017

MAROC


©DR
Suite au dépôt du projet de loi sur la santé mentale au parlement, le Dr Hachem Tyal, psychiatre et membre du premier collectif de réflexion sur ce projet nous a donné son point de vue.
« La psychiatrie a été depuis l’indépendance le parent pauvre de la médecine et les malades mentaux les éternels oubliés des politiques publiques.
Le Maroc a connu récemment des mutations profondes, avec notamment l’adoption de la nouvelle constitution qui vise à promouvoir les libertés et les droits de l’individu. Il était donc évident de créer un cadre législatif qui garantirait la protection des patients atteints de troubles mentaux des abus et de certaines mesures liberticides qui devrait protéger également les psychiatres dans l’exercice périlleux, à bien des titres, de leur métier. Le projet de loi n°71-13 relatif à la lutte contre les troubles mentaux et à la protection des personnes atteintes de ces troubles est censé en être l’expression. Il a été adopté en juin 2015 par le conseil de gouvernement sans consultation préalable des professionnels de la santé, hormis d’anciennes réflexions qui n’étaient plus d’actualité.