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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 6 août 2015

Troubles cognitifs, les Américains sur la piste sanguine

06.07.2015


A-t-on le déclin cognitif dans le sang ? Alors que les processus physiopathologiques des troubles cognitifs sont généralement appréhendés au niveau neuronal, un travail américain suggère que l’origine du mal pourrait en fait être une protéine sanguine circulante. Baptisée B2M (pour bêta2-microglobuline), cette protéine intervient en temps normal dans la réponse immunitaire. Son accumulation au fil de l’âge pourrait «influencer négativement les fonctions cognitives et leurs régénérations» chez l'adulte, selon un travail de Saul Villeda et al. (Université de Californie, San Francico) publié dans la revue "Nature medicine".

Plus de 100 associations dénoncent le placement abusif d'enfants autistes

AFP 


Une centaine d’associations dénoncent «des placements abusifs» de jeunes autistes par décision de justice, suite à une procédure de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Elles citent en exemple le cas d’une mère à qui ses trois enfants doivent être retirés.

mercredi 5 août 2015

France culture - Sommes-nous tous interchangeables ?

Du Grain à moudre | 13-14

Syndiquer le contenupar Hervé GardetteLe site de l'émission
Emission Du Grain à moudre
du lundi au jeudi de 18h20 à 19h Durée moyenne : 39 minutes
Ecoutez l'émission40 minutes

Sommes-nous tous interchangeables ? 2

03.07.2014 - 18:20
Être un autre. Se prendre pour un autre. C’est l’un des jeux préférés de l’enfance, et c’est aussi l’expérience que propose France Culture à ses auditeurs demain : la grille habituelle de programmes soumise à un grand chamboule-tout, qui verra par exemple Marc Voinchet devenir Laure Adler, ou encore Adèle Van Reeth se couler dans la peau de Brice Couturier. La journée promet d’être riche en surprises, voire en expérimentation. Car si le jeu de rôles amuse, il peut notamment contribuer à lever des blocages quand il est pratiqué dans le cadre de la psychothérapie.
Mais le changement de places soulève au moins autant d’inquiétudes et d’inconfort qu’il séduit. Si je joue à remplacer mon confrère, mon supérieur, mon voisin, ma femme, un vertige me saisit : mais alors, suis-je donc remplaçable ? Et si je signais du même coup l’effacement de ma singularité ?
Jean-Michel Besnier, Sabine Prokhoris et Serge Paugam JCF © RADIO FRANCE
Pour cette dernière émission de la saison, cette question nous a semblé pouvoir rassembler trois des grandes thématiques qui nous ont occupées tout au long de l’année : la famille, le travail et le corps.
Les violentes polémiques nées de la loi autorisant le mariage pour tous, comme celles plus récentes autour des ABCD de l’égalité, ont montré à quel point la question des places et des rôles au sein de la famille et du couple étaient sensibles.
Dans nos vies au travail, combien de salariés, qu’ils soient cadre ou ouvrier, témoignent d’une dépersonnalisation des responsabilités ? Le recours à l’intérim, l’enchaînement de contrats courts, le travail en open-space ou sur un bureau qui appartient à tout le monde…: les salariés sont de plus en plus nombreux à être soumis à un régime de polyvalence et de flexibilité qui leur donne souvent le sentiment de n’être qu’« un pion interchangeable ».

2009 : l’hôpital contre le « H » de HPST

Adrien Renaud
| 04.08.2015


2015 fut une année de mobilisation pour les médecins. Mais ce conflit s’inscrit dans une longue histoire de grèves, de protestations et de négociations avec l’Etat, l’Assurance-maladie, les mutuelles. Cet été, « le Quotidien » remonte le temps, et se remémore certains des épisodes les plus marquants de la contestation médicale qui font écho aux préoccupations actuelles.


Rétro : sur le sentier de la guerre - 2009 : l’hôpital contre le « H » de HPST-1

« C’est un échec total ». Le Pr André Grimaldi n’y va pas par quatre chemins pour dresser le bilan de la mobilisation de 2009 contre la loi « Hôpital-Patients-Santé-Territoire » (HPST). Le diabétologue est pourtant fier d’avoir, au moins le temps d’une manifestation, réussi à fédérer l’ensemble du monde hospitalier contre la réforme (voir les témoignages de l'époque). Le 28 avril 2009, « on n’a pas défilé par syndicat ou par corporation, mais par service, les médecins avec les infirmières et les agents hospitaliers », se souvient-il.

La motivation du Pr Grimaldi était alors simple : pour lui, la loi Bachelot consistait à supprimer le service public hospitalier et à avancer vers une régulation de la santé par le marché. « HPST, c’est une loi de mise en pratique de l’hôpital-entreprise », résume-t-il.

La lutte continue

Face à cette menace, la contestation était multiforme. « Il y avait ceux qui étaient attachés au travail d’équipe, mais il y avait aussi ceux qui étaient attachés au vieux pouvoir mandarinal et qui étaient furieux de perdre leur pouvoir au profit de l’administration », se rappelle le Pr Grimaldi, qui se situe clairement dans la première catégorie.

Résultat : la manifestation mémorable d’avril 2009, et la naissance du « Mouvement de Défense de l’Hôpital Public » (MDHP) qui ne cesse, depuis, de proposer une alternative à la politique hospitalière des gouvernements, de droite comme de gauche. Car pour le Pr Grimaldi, la lutte continue contre la privatisation de l’hôpital : « L’étape d’après, c’est la transformation de l’hôpital en établissement privé à but non lucratif. Pour l’instant, on est au milieu du gué. »

Wignehies : mobilisation contre le retour de l’agresseur de l’octogénaire violé et énucléé en 2012

PAR G.B. 05/08/2015


La petite-fille de Michel Dhennequin, l’octogénaire sauvagement agressé le 1er septembre 2012 dans son jardin à Wignehies, lance une pétition pour que Frédéric Troclet, dont a été victime son grand-père, ne puisse revenir à Wignehies. Même lors de sorties sous surveillance. La mère de ce dernier assure que son fils ne sort plus ni sur Fourmies et ni sur Wignehies.



Le suicide assisté en pleine santé pour éviter le « naufrage de la vieillesse »

04/08/2015




Gill Pharaoh
Londres, le mardi 4 août 2015 – Pas une semaine ne passe désormais sans qu’une étude ou un cas troublant ne viennent enflammer le débat sur la « fin de vie ». La polémique est ici relancée par le Sunday Times, qui dévoile l’interview qu’a donné, avant son suicide assistée en Suisse, une infirmière britannique à la retraite, âgée de 75 ans, qui a choisi de mettre fin à ses jours bien qu’elle ne souffrait apparemment d’aucune pathologie mise à part une probable « gérontophobie ».

Schizophrénie : un jeu sur tablette pour améliorer la mémoire des malades

Des chercheurs britanniques ont mis au point une application pour améliorer la mémoire épisodique et à court terme des personnes atteintes de schizophrénie. 
Schizophrénie : un jeu sur tablette pour améliorer la mémoire des maladesCambridge Advanced Training Programme - Peak

Le chantier relatif à la prescription des médecins coordonnateurs en Ehpad reste en jachère

Fin 2014, aux 12es assises nationales des médecins coordonnateurs en Ehpad, Laurence Rossignol, secrétaire d'État en charge de la Famille, de l'Enfance, des Personnes âgées et de l'Autonomie, s'était clairement positionnée pour l'élargissement de la capacité à prescrire des médecins coordonnateurs en Ehpad. Elle souhaitait même ouvrir le débat. Depuis, le sujet qui avait soulevé la colère de certains syndicats de médecins semble bien avoir été enterré. Bernard Oddos, président du Syndicat des médecins coordonnateurs en Ehpad (SMC-Ehpad) indique en effet à Hospimedia que "pour l'instant rien n'a été mis en place". Il suggère que les tensions qui existent entre la ministre de la Santé Marisol Touraine et les médecins généralistes autour du projet de loi de modernisation de notre système de santé peuvent expliquer le silence du ministère. Par ailleurs, la récente annonce de plusieurs syndicats de médecins libéraux de boycotter la grande conférence de la santé n'a pas, selon lui, arrangé les relations entre les professionnels et le Gouvernement (lire ci-contre).

La Drees confirme l'existence d'un clivage social en première année commune aux études de santé

 - HOSPIMEDIA
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) met en exergue dans son rapport sur le profil et le parcours des étudiants en première année commune aux études de santé (Paces) un clivage social important. Quatre étudiants sur dix sont issus des classes sociales les plus favorisées, notent les auteurs de l'étude*. Ils ajoutent que, "parmi les inscrits en première année, un enfant de cadre a deux fois plus de chance qu'un enfant d'ouvrier d'intégrer une deuxième année, cet écart s'élevant même à 2,5 pour les études de médecine". À l'inverse, l'origine sociale des étudiants au concours de sages-femmes ne semble pas avoir de lien avec leur réussite ou leur échec.

mardi 4 août 2015

Mes enfants déchirés

3 AOÛT 2015

 
Mes voyages n’ont jamais été que des promenades. Europe, Asie, Caraïbes, Amérique du Nord, Afrique, Pacifique. Des pas pauvres dans un ailleurs semblable. Les mêmes hommes et femmes d’un bout à l’autre. Jusqu’à cet ultime voyage, dans un pays aux murs lisses et sans échos, chez les miens. Je fais partie d’un peuple qui ne possède ni devise ni drapeau. Un peuple translucide. Nos terres vont au-delà des vôtres, notre langue est la même depuis la nuit des temps, nos maisons sont les prisons chimiques, notre pays l’absence. Qu’importent les noms que l’on nous donne : insanes, inadaptés, malades, aliénés, marginaux, déséquilibrés… Qu’importe la médecine et ses termes. Pour vous, dehors, nous ne serons jamais que des fous.
Rares sont les voyages dont on a honte. Celui-ci, on me prie de le taire. C’est une omerta générale, un deuil. En ne nous voyant pas, on nous nie. Il y a un fantasme, presqu’un espoir collectif autour de notre enfermement, de notre disparition même. Je n’ai jamais été douée pour le silence. Ma mise au ban, je l’écris à tue-tête, je l’envoie au monde, je la fais passer pour une aventure fantasque, juste un voyage de plus. Voyez, je suis là : bipolaire, borderline, toquée, hyperactive et dissociée !
La chambre, après-midi, 16 heures. En trente minutes, la psychiatre t’arrache tous tes mots, tous tes maux, il te faut lui expliquer les vingt-sept ans d’autodestruction qui t’ont fait échouer ici plutôt qu’ailleurs. C’est court, les phrases sont coupées au bord de mes lèvres, j’en dis trop, et pourtant je sens déjà que je pourrais parler des heures.

Évreux : quand le patient conteste son hospitalisation en psychiatrie

PARIS NORMANDIE.fr   03/08/2015

Évreux : quand le patient conteste son hospitalisation en psychiatrie
Le juge Vautier (à g.) a décidé de prolonger l’hospitalisation de Pascal (de dos, à g.)
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Quelques chaises sont installées sur une moquette rouge. Des feuilles sont fixées sur un mur blanc. Deux tables font face à un large bureau. La simplicité de la salle d’audience de l’hôpital psychiatrique de Navarre contraste avec les lourdes boiseries du tribunal de grande instance d’Évreux. À chaque internement sur demande d’un tiers, le directeur de l’établissement doit saisir le juge des libertés et de la détention en vue d’une audience, dans un délai maximum de douze jours, à compter de l’admission initiale. À Navarre, elles se tiennent deux fois par semaine. Les patients ont ainsi la possibilité de contester leur internement devant le juge.
« JE NE SUIS PAS DU TOUT MALADE »
Ce mardi matin, Romane* entre dans la pièce le regard perdu. La jeune femme avance lentement, entourée par deux soignants. Elle s’assoit derrière une table, aux côtés de son avocate. Il s’agit de sa onzième hospitalisation. Elle est arrivée à Navarre après de nouveaux troubles anxieux. « Savez-vous pourquoi vous êtes ici ? », questionne le juge Stéphane Vautier. Seul le bruit du clavier d’ordinateur utilisé par son greffier vient rompre le silence. « Quel est votre avis sur la suite ? Devez-vous rester là ? » Romane sort de son mutisme : « Je crois ». À la suite du jugement, le patient dispose de dix jours pour contester la décision du magistrat. Il a également la possibilité de le saisir tout au long de son séjour.

Eté 1981 : Le jour où un rouge est devenu ministre des blouses blanches...

03.08.2015

Surprise, incidents, gaffes ou divergences… La vie n’est pas un long fleuve tranquille quand on est ministre de la Santé. Pendant l’été, legeneraliste.fr revient sur les histoires des plus marquantes, qui ont parfois valu une place ou coûté un poste à certains locataires de l’avenue de Ségur. Aujourd’hui, la machine à remonter le temps nous amène 35 ans plus tôt pour évoquer la nomination de Jack Ralite, un des quatre ministres PC de François Mitterrand… 

Couacs avenue de Ségur (1) - Eté 1981 : Le jour où un rouge est devenu ministre des blouses blanches...-1

Etait-ce pour se tenir les coudes ? Ou pour montrer qu’il faudrait compter avec eux ? Ce 24 juin 1981, les quatre nouveaux ministres communistes avaient fait en sorte d’arriver ensemble dans la cour de l’Elysée. A eux seuls, ils étaient bien l’attraction de ce premier conseil des ministres du gouvernement Mauroy 2. Et pour cause : cela faisait plus de 35 ans qu’il n’y avait pas eu de communistes dans un gouvernement français ! Et le contexte international ne portait guère à l’oecuménisme : en 1981, la crise des euromissiles est loin d’être résolue entre l’Ouest et l’Est… et le PC a bien du mal à choisir son camp.

Autant dire que la droite en France, mais aussi les Etats-Unis s’inquiétèrent bruyamment de l’arrivée de ces ministres pas comme les autres. Le casting avait donc été longuement négocié entre Matignon et la place du Colonel Fabien. Pas question de leur lâcher un poste régalien ! Et la surprise vint de la santé parmi les maroquins obtenus. Et du nouveau locataire de l’avenue de Ségur aussi : Jack Raliteancien journaliste à l’Huma, député, adjoint au maire d’Aubervilliers, et plus connu pour être un spécialiste de la culture que de la santé.

Les maisons de naissance vont voir le jour

03.08.2015

Accoucher sans médecin, ni péridurale. Ce sera bientôt possible dans les maisons de naissances expérimentales qui devraient ouvrir leurs portes dans les prochains mois en France. Ce type d’établissement existe déjà dans de nombreux pays (Allemagne, Suisse, Italie, Espagne, Australie...), mais pas encore  dans notre pays où quelque 800 000 accouchements sont pratiqués chaque année.

lundi 3 août 2015

Pour une déclaration réellement universelle

YVES-CHARLES ZARKA PHILOSOPHE, AUTEUR DE REFONDER LE COSMOPOLITISME, PUF, 2014.

Le président François Hollande a demandé, il y a environ un mois, à Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Ecologie, une «Déclaration universelle des droits de l’humanité». Ce texte aurait pour objet de compléter la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée en 1948 par les Nations unies. L’idée serait de discuter cette déclaration et, éventuellement, de l’adopter lors de la conférence climat qui se déroulera à la fin de l’année à Paris (COP 21).

La CGT du CH de Martigues demande aux tutelles 5 M€ d'aide exceptionnelle



Durant tout l'été, le syndicat CGT, majoritaire au CH de Martigues (Bouches-du-Rhône), reste mobilisé (mouvements ponctuels de grève, information de la population et mobilisation des élus, rencontre avec la direction...) pour empêcher la signature du contrat de retour à l'équilibre financier (Cref) entre l'ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et la direction, explique à Hospimedia Josy Capozi, élue CGT au conseil de surveillance (CS) de l'établissement.

samedi 1 août 2015

À l’EPSM, les équipes mobiles au plus près des patients, une autre façon de soigner

DELPHINE TONNERRE 29/07/201

À l’occasion des 400 ans de l’EPSM d’Armentières, nous nous intéressons à l’évolution de la psychiatrie. Aujourd’hui, on hospitalise moins, mais on intervient au plus près des patients, y compris à domicile. L’EPSM a mis en place depuis quatre ans des équipes mobiles. Rencontre avec ces professionnels de l’écoute.

Adrien Verhaeghe et Grégory Six, infirmiers, le Dr Edvick Elia et Régis Olive.
La psychiatrie a évolué. Ils en sont la preuve très concrète. « Nous avions sur le secteur G 20 (qui regroupe les communes de Lambersart, Lomme Lompret, Saint-André et Verlinghem) 43 lits d’hospitalisation jusqu’en 2012, explique le Dr Elia, nous n’en avons plus que 19 aujourd’hui. »
Pour autant, la population ne va pas mieux au point de se passer de soins de santé mentale. Mais les modalités d’interventions sont différentes. « Nous avons identifié un besoin important de continuité et d’intensité. Entre le CMP (centre médico-psychologique), qui propose des consultations en semaine, et l’hospitalisation, qui peut être vécue comme lourde et contraignante, c’est une possibilité supplémentaire. »