Durant tout l'été, le syndicat CGT, majoritaire au CH de Martigues (Bouches-du-Rhône), reste mobilisé (mouvements ponctuels de grève, information de la population et mobilisation des élus, rencontre avec la direction...) pour empêcher la signature du contrat de retour à l'équilibre financier (Cref) entre l'ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et la direction, explique à Hospimedia Josy Capozi, élue CGT au conseil de surveillance (CS) de l'établissement.
Le personnel de l'hôpital s'est déjà mobilisé "en nombre" le 6 juillet dernier, explique le syndicat, pour manifester son mécontentement et empêcher cette signature du Cref en conseil de surveillance.
L'établissement doit face à 8 millions d'euros (M€) d'endettement, explique la représentante syndicale. Mais, selon la CGT, le Cref "provoquerait à terme une situation plus difficile avec moins de moyens et des disparitions de postes". Il serait prévu de supprimer 38 postes dans le cadre de ce contrat, avec le non-renouvellement de départs en retraite par exemple, et 70 contrats à durée déterminée ne seraient pas renouvelés, avance Josy Capozi. Le syndicat et les personnels opposés au Cref demandent donc une aide exceptionnelle de 5 M€ aux tutelles pour sortir de l'ornière l'hôpital, dont "la qualité des soins est menacée par cette politique d'austérité".
Le 6 juillet, les manifestants ont finalement quitté la salle dans laquelle étaient réunis les représentants de l'ARS et du conseil de surveillance pour laisser la réunion se tenir en présence de l'un des membres de la CGT. Au final, c'est une "victoire temporaire" obtenue pour le personnel hospitalier, alors que le président du conseil et député-maire communiste de Martigues, Gaby Charroux, et les membres des associations d'usagers présents ont refusé ce jour-là de signer le Cref.
Le syndicat compte bien continuer la mobilisation. Il entend interpeller dès la rentrée directement la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, Marisol Touraine, avec l'appui des élus locaux qui pourront être mobilisés. Contactée, la direction de l'établissement n'a pu être jointe à l'heure où nous publions et la direction de l'ARS Paca n'a pas donné suite à nos demandes de précisions sur la situation au CH de Martigues.
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