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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 30 mai 2015

Charente : des "sentinelles" contre le suicide [vidéo]

Charente Libre Richard TALLET 22-05-15 


La Charente limousine est un secteur très touché par le suicide. Expérience unique, un réseau de sentinelles est en train de voir le jour. Toutes formées pour détecter les personnes en souffrance.


La réunion de jeudi a permis à une vingtaine de sentinelles formées à la prévention du suicide de revenir sur leurs expériences et évoquer leurs attentes.
La réunion de jeudi a permis à une vingtaine de sentinelles formées à la prévention du suicide de revenir sur leurs expériences et évoquer leurs attentes.. PHOTO/Photo Majid Bouzzit

Elles sont vingt dans l’amphithéâtre de la communauté de communes du Confolentais. Les «sentinelles» formées à la prévention du suicide par Patrick Rivière. L’infirmier psychiatrique est missionné depuis dix ans en Charente pour ça. Jeudi, avec elles, il a posé les bases du premier réseau de sentinelles. Une démarche unique en France pour l’instant.
«J’ai fait la formation avec Patrick il y a cinq ans», raconte Gaëlle Lefrère, assistante sociale responsable de la Maison départementale de la solidarité en Nord-Charente. «Le frère d’une de mes collègues a mis fin à ses jours récemment. Elle est venue me voir en me demandant: ‘‘Qu’est-ce qu’on peut faire?’’.» Elle a repris contact avec son formateur.

Les couleurs du cool

LE MONDE DES LIVRES |  | Par 



Barack Obama, une piste vers le cool ?


Pour être cool, il ne suffit pas d’avoir des baskets blanches. Ce serait trop simple et s’il y a bien une chose que n’est pas le cool, c’est simple. On le présumait, l’essai de Jean-Marie Durand nous en convainc. En matière de cool, gare au travestissement. Vous croyez en maîtriser les codes, vous en trahissez l’esprit.

couverture

En dessiner les contours est déjà en soi un défi, que chaque page de cet élégant Le Cool dans nos veines tente de relever. C’est que si le mot prolifère, fourmille, envahit la conservation quotidienne, se complaisant – avec quelle insistance ! – dans la banalité des échanges informels, le concept, lui, est plus incertain : « Il n’est pas un état, figé, donné, essentialisé : il n’est que le mot exprimant les élans de chacun, des élans dispersés, fragmentés. Rien ne relie ces élans sinon cette croyance dans ce mot fétiche, qui semble charrier autre chose que l’enthousiasme dont il est la trace. » Seul le contexte de ses ­occurrences, seules ses ­incarnations dans les lumineuses ­silhouettes de Miles Davis, Humphrey Bogart ou Barack Obama offrent quelques pistes.

Dans l'enfer de la maladie mentale

Le Télégramme 24 mai 2015/ JUILLAC /
Dans l'enfer de la maladie mentale



Magali Bodon-Bruzel signe (avec Régis Descott) un livre difficile, dérangeant sur les malades mentaux soignés avec dévouement et professionnalisme en divers centres de traitement psychiatrique du pays. Le docteur Bodon-Bruzel, psychiatre, raconte son parcours professionnel sans fioritures ni états d'âme depuis une vingtaine d'années. 

Une plongée dans la folie empreinte d'humanité. Son expérience personnelle l'a conduite à diriger aujourd'hui un pôle médico-hospitalier regroupant le service de psychiatrie du centre pénitentiaire de Fresnes et une unité d'hospitalisation pour des détenus en grande souffrance psychique. 

Elle raconte avoir été plus attirée à ses débuts par la musique que la médecine. Mais embraye sur sa formation à l'hôpital de la Timone à Marseille par le professeur Jacques Cain, son stage d'interne à Sainte-Anne, un endroit mythique à ses yeux où elle apprend le rôle de la chimiothérapie, elle qui avait surtout été formée à la psychanalyse, ses remplacements dans une clinique de l'Essonne pour payer son analyste, son premier poste d'interne à Arles, son expérience des gangs dans les Yvelines... 

L'homme qui voulait cuire sa mère

Magali Bodon-Bruzel ne théorise pas, elle raconte ces fous parfois dangereux et même très dangereux, qu'elle a été amené à côtoyer. Il y a Henri, de père canadien et de mère française, qui a grandi à Vancouver et travaillé dans la finance après une excellente scolarité. Mais le divorce de ses parents, l'année de ses 17 ans, a déclenché un épisode dépressif qui, s'amplifiant, aboutira plus tard à son licenciement tandis qu'il devient un joueur de poker compulsif. Ayant consulté pour soigner son acné, un dermatologue dont il pense que le traitement a amplifié sa dépression et entraîné son impuissance, l'homme sombre dans une véritable paranoïa. Il veut se venger et finit sous l'empire de la cocaïne et de l'alcool, par retourner dans le cabinet du médecin qu'il poignarde sauvagement. Malgré son trouble délirant persécutif qui devait évoluer à bas bruit depuis sa jeunesse selon l'auteur, il sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Notre patient n'est pas à sa place, juge l'auteur, qui contribuera à son transfert dans une prison adaptée. 

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vendredi 29 mai 2015

L’école chic qui fait la classe aux migrants

Le Monde.fr |  | Par 

Svetlana, Andro, Rhahman… A Paris, l’école de l’association Pierre Claver accueille 120 demandeurs d’asile et réfugiés par an. Au menu : cours de français mais aussi cuisine et danses de salon.

Séance de poésie avec l’enseignant Bernd Pichon-Euzen.
Séance de poésie avec l’enseignant Bernd Pichon-Euzen. ED ALCOCK/M.Y.O.P. POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

Sur la piste, une basket frôle une ballerine dans une valse lente. « Pied gauche en arrière, puis pied droit. Refermez… » Roland d’Anna, le professeur tout de noir vêtu, mène sa salle comme un chef d’orchestre. Vieille habitude. De Charles de Gaulle à Laure Manaudou, en passant par Karl Lagerfeld, on ne compte plus les personnalités ayant foulé le parquet de Georges & Rosy, l’une des écoles de danse parisiennes parmi les plus réputées. Aujourd’hui, pourtant, les élèves de Roland d’Anna n’ont rien d’illustre. Ils s’appellent Abid, Lemlem ou Andro. Ils sont élèves à l’association Pierre Claver, organisme d’accueil et d’aide juridique aux migrants.

Chaque mardi, un peu avant midi, ils se retrouvent au 28 bis de la rue de Bourgogne, dans le très chic 7e arrondissement. Là, dans le salon de cet hôtel particulier, ils partagent un thé aux arômes de plantes méditerranéennes dans la cour, en attendant leur maître de danse. « J’aime ce lieu. J’aime ce public, explique Roland d’Anna en installant son CD. Ces hommes et ces femmes sont des livres ouverts, leurs pas de danse racontent leur vie. Il suffit de les regarder évoluer pour comprendre que certains ont vécu des violences physiques ou d’autres souffrances. A moi de les réconcilier avec la vie », avance-t-il en lançant une valse.


Dans l’entrée de l’école, avant une classe de français.

Images et pouponnage : la mère à voir

EMMANUÈLE PEYRET 

Et que je t’instagramise des photos suintantes de bonheur maternel avec le mignon bibou et la maman au top de sa forme. Et que je te tweete des trucs du genre : «Ce soir mon cœur est plein, tous mes enfants sont sous mon toit» (parce que d’habitude ils dorment dans le poulailler ?), et que j’insiste sur l’allaitement, c’est trop super, etc. Il semblerait qu’une déferlante de joies maternelles venue des Etats-Unis (les pères sont assez absents du mouvement) ait attaqué le Web sous le fanion «Happy mama». Dans leurs hashtags (#Happymama, #happybaby, #happyfamily ou #fashionmum), «happy» est le maître-mot de cet élan qui s’inscrit dans l’actuelle tendance «bonheur» plus ou moins nunuche, appliquée à la maternité.
MorveuxLa «maman» (on ne dit JAMAIS mère) est donc forcément heureuse, totalement centrée sur le rejeton et la vie de famille, tout en étant (cf. les comptes de Jess Dempsey ou de Sarah Stage sur Instagram, photos ci-contre) bien sapée, mince, sportive, avec un travail extra et sans doute en étant un super coup. Des photos de famille idéalisées, des lignes impeccables après l’accouchement, le gosse habillé en marque de luxe, comme maman… Voilà qui en agace certain(e)s, dont les magazines féminins, qui s’indignent de l’image que ces femmes parfaites exhibent (renvoyant les autres au rayon «cheveu gras et temps de rien faire»). Et des Tumblr ou des sites, comme Womenirl (pour «in real life», dans la vraie vie), montrant force photos de gâteaux ratés, de salons dévastés par des jouets, d’enfants au nez morveux, etc., dont on peut dire qu’elles reflètent aussi une idée de la vie quotidienne…
Livre Toutes les mères sont folles. Qu'est-ce qu'une mère "normale" ? par Claudia Fliess
Il y a quelques années, l’idée de la maternitude était plutôt côté mère indigne. Enfin, pseudo indignes, qui faisaient tout un foin de juste vivre leur vie normalement (faire autre chose que d’être pouponocentrée) avec l’avantage de n’être ni portemanteau de marques ni porteur d’une idéologie commerciale. Là, on oscille entre photos catastrophes et «version sublimée de la réalité : les happy mama se comprennent entre elles, se rassurent dans un univers de consommation dédié aux bébés», explique la psychanalyste Claudia Fliess, auteure de Toutes les mères sont folles (1) .

La santé, c’est dans la tête ?







© The Living Room / Watch Out pour PM
Nous n’avons jamais été mieux soignés. Et pourtant, la médecine, toute perfectionnée qu’elle soit devenue, ne nous satisfait pas. Il ne nous suffit pas, en accumulant visites, examens et traitements médicaux, de nous savoir en bonne santé. Nous avons un besoin tout aussi vital de nous sentir en bonne santé. C’est pour cela que nous prenons soin de nous, que nous aimons de plus en plus le sport, la diététique ou les médecines douces. Mais comment articuler ces deux exigences ? Faut-il admettre qu’il y a un lien entre elles et que se sentir bien peut nous aider à prévenir les maladies ? Si l’hypothèse d’une action directe de l’esprit sur le corps est difficilement démontrable, il est certain qu’il existe de multiples circulations entre les deux. D’un côté, la récente découverte d’un second système neuronal dans les intestins relativise la souveraineté traditionnellement accordée au cerveau. De l’autre, la maladie, comme en témoignent les récits de Claire Marin ou de Patrick Declerck, modifie notre représentation du monde… Forts de ces constats, nous essayons de devenir les « auteurs » de notre santé. Au risque de tomber dans de nouvelles illusions ?

jeudi 28 mai 2015

Cinquante ans en enfance des loisirs

QUENTIN GIRARD 

Les trois brigands font peur à tout le monde. Avec leurs chapeaux noirs, leur tromblon, soufflet et hache rouge, ils terrorisent même les hommes les plus courageux. Un jour, alors qu’ils attaquent une diligence, les malotrus tombent sur une petite fille qui doit aller vivre chez une tante acariâtre. Ils la ramènent dans leur château, deviennent complètement gagas d’elle, lui font mille cadeaux. De méchants sans remords, ils se transforment en trois papas poules résolument modernes. Tomi Ungerer publie cet album fondateur de la littérature jeunesse aux Etats-Unis en 1961 chez Harper & Row. Bien que né en Alsace, il est complètement inconnu en France et a dû s’installer à New-York pour vivre de ses dessins. Il faudra attendre 1968 et l’Ecole des loisirs pour une première publication chez nous. A l’époque, dans l’Hexagone, hormis le Père Castor, la littérature jeunesse n’existe pas, ou presque. Des contes traditionnels, du scolaire, des histoires d’obédience catholique ou communiste, Walt Disney et c’est à peu près tout.

Sécurité du patient : la HAS (se) mobilise

27.05.2015

Entre 300 000 et 400 000 événements indésirables graves (EIG) surviendraient chaque année, en France. Autrement dit, un tous les 5 jours, dans un service de 30 lits. Si le Pr Jean-Luc Harousseau, le patron de la HAS, reconnaît que le risque 0 n’existe pas, son institution cherche toutefois à limiter autant que possible les incidents. Notamment s’agissant des événements indésirables associés aux soins (EIAS) qui ont ou auraient pu entraîner un préjudice pour un patient hospitalisé sur 10.

D’après la littérature sur le sujet, les EIAS sont liés, dans 27 % des cas, au travail en équipe et à un défaut de communication. La Haute autorité compte donc agir à destination des équipes de professionnels pour améliorer la sécurité des patients. Et pointe 3 leviers pour se faire : décrypter les événements indésirables, perfectionner le fonctionnement de l’équipe et encourager la communication entre les professionnels et vers le patient.

Quel régime pour le cerveau ?

19/05/2015


Le régime méditerranéen est supposé bénéfique pour le maintien, voire pour l’amélioration des fonctions cognitives. C’est ce que suggèrent la plupart des études observationnelles. PREDIMED est l’un des rares essais randomisés menés à grande échelle pour tester l’impact clinique de la diète méditerranéenne sur plusieurs années. Trois groupes de sujets ont été constitués par tirage au sort, l’un affecté à un régime hypolipidique, un second à un régime méditerranéen enrichi en huile d’olive et le troisième à un régime méditerranéen mais enrichi en noix et autres amandes. Les résultats principaux de cette étude, construite pour examiner le bénéfice cardiovasculaire, ont été publiés en 2013. Ils montrent une réduction de 30 % des événements cardiovasculaires chez les sujets randomisés dans les deux groupes « régime méditerranéen » par rapport à ceux soumis au régime hypolipidique.

Les maladies psychiques pourront être reconnues comme maladies professionnelles

Sophie Martos
| 29.05.2015

Les parlementaires ont adopté dans le projet de loi sur le dialogue social, du ministre du Travail, François Rebsamen, deux amendements relatifs aux maladies psychiques, porté par l’ancien ministre PS Benoît Hamon et cosigné par les députés socialistes, écologistes et « frondeurs ».

« Les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladie d’origine professionnelle » aux mêmes conditions que les autres affections, précise le premier amendement. Toutefois, l’inscription dans le tableau des maladies professionnelles ne serait pas possible en raison de la complexité des maladies. Elles feront l’objet d’un traitement spécifique par les caisses primaires d’assurance-maladie et les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles.

Français, vous avez tant changé

LE MONDE CULTURE ET IDEES |  | Par 


Marcel Privat, l’un des derniers bergers de Lozère, photographié en 2007 par Raymond Depardon.


C’est un livre passionnant, que l’on peut feuilleter pendant des heures pour le simple plaisir de découvrir des informations surprenantes, des statistiques oubliées ou des perspectives nouvelles. Dirigé par l’historien Olivier Wieviorka, La France en chiffres de 1870 à nos jours (Perrin, 666  p., 28  €) retrace, statistiques à ­l’appui, l’histoire politique, économique, sociale et culturelle de la France depuis la proclamation de la IIIe République. De l’allongement considérable de l’espérance de vie à la démocratisation scolaire, en passant par la disparition de la paysannerie ou l’égalité des sexes, il ­raconte les révolutions qui ont marqué les cent cinquante dernières années.

La France en chiffres de 1870 à nos jours

En parcourant cet ouvrage de plus de 600 pages enrichi de nombreuses statistiques, on ne peut s’empêcher de penser que, depuis le début de la IIIe République, l’Histoire semble s’être accélérée. « L’allure du temps a tout à fait changé, écrivait déjà Michelet, en 1872. Il a doublé le pas d’une manière étrange. Dans une simple vie d’homme, j’ai vu deux grandes révolutions, qui autrefois auraient peut-être mis entre elles deux mille ans d’intervalle. » L’historien Daniel Halévy était, lui aussi, acquis à cette idée en publiant chez Self, en 1948, son Essai sur l’accélération de l’Histoire. Depuis la seconde guerre mondiale, le rythme ne semble pas avoir ­ralenti, bien au contraire. Retour sur les six grandes révolutions du XXe  siècle.

Les plus anciennes traces de pas en Europe

Le Monde Blogs 
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Les plus anciennes traces de pas en Europe viennent d'être mises au jour à Happisburgh sur la côte Est de l'Angleterre. Elles datent de 800 000 ans. Ce genre de découverte est exceptionnel. Il n'existe que trois sites plus anciens avec des empreintes, tous situés en Afrique. Les traces de Laetoli en Tanzanie, découvertes en 1979, ont sans doute été réalisées par des australopithèques il y a 3,7 millions d'années. Quant aux deux autres sites, ils sont au Kenya et datent de 1,5 million d'années (le dernier a été mis au jour en 2009).
La découverte anglaise a été annoncée ce matin lors d'une conférence de presse au British Museum. Elle a été permise par l'érosion rapide des falaises de cette côte, qui révèle peu à peu des sédiments anciens. Ceux-ci, plus sombres, disparaissent presque aussitôt, emportés par la mer.
C'est en mai 2013 que les archéologues de l'équipe, prospectant sur la plage à marée basse, découvrent l'un de ces sédiments. Son aspect était relativement inhabituel. Il était en effet parsemé de petits creux. L'un des archéologues, Martin Bates, trouve que ces creux ressemblent à des traces de pas. Or il en avait étudié d'autres, datant d'une époque beaucoup plus récente (quelques milliers d'années).
Intriguée, l'équipe décide donc de pousser un peu plus loin ses recherches. Sous une pluie battante, menacée par la marée montante et la lumière déclinante, elle enregistre au plus vite les traces, en prenant des centaines de photos sous différents angles. Les clichés seront ensuite assemblées en 3D par ordinateur. Comme le relate l'un des membres de l'équipe, c'est trempés jusqu'aux os, démoralisés et pas franchement convaincus de l'utilité de ce qu'ils venaient de faire qu'ils quittent la plage.
Mais quelques semaines plus tard, en examinant attentivement les relevés 3D, ils commencent à reconnaître, là un talon ou ici des orteils. Et des voûtes plantaires, qui sont un trait caractéristique de l'espèce humaine. Dans certains cas, la pointure de ces traces permet de supposer qu'il s'agissait d'hommes, de femmes et peut-être d'enfants.
Restait à dater ces traces de pas. Pour cela, l'équipe a réalisé des carottages dans la falaise. Cela revient à faire une coupe : plus les sédiments sont profonds, plus ils sont anciens. Ces carottages permettent donc de reconstituer l'histoire géologique de la zone. Et celle de la végétation, en identifiant et en comptabilisant les pollens des différentes espèces d'arbres, de plantes, etc. pour chaque époque. Or l'évolution du climat et de la végétation en Angleterre a déjà été à peu près reconstituée. C'est pourquoi il ne reste plus qu'à faire correspondre chaque profondeur de la carotte avec une date. Celle où se situent les sédiments identiques à ceux de la plage (là où étaient les traces) remonte approximativement à 800 000 ans.

Les émois de l’éjaculation précoce

29.05.2015

L’enquête Emoi sur l’éjaculation précoce a été présentée le 11 avril dernier aux 8es Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle à La Rochelle par le Pr Marie-Hélène Colson qui en est la principale investigatrice. Cette première étude observationnelle d’envergure en France sur l’éjaculation précoce (EP) depuis une quinzaine d’années et soutenue par les laboratoires Menarini rend compte de la souffrance physique et psychologique des hommes qui souffrent de cette pathologie.

« L’Etat nous met à terre »

ALEXANDRE FACHE MERCREDI, 27 MAI, 2015

Alexandre Fache
Le Collectif pour une France accessible organisait, ce mercredi, près de l’Elysée, un « die-in » pour protester contre les renoncements de l’exécutif sur le sujet.
Rendez-vous était donné, ce mercredi à 11 heures, pour une « action coup de poing, sans autorisation », à proximité de l’Elysée, à Paris. C’est le « Collectif pour une France accessible », fort d’une quarantaine d’organisations réunies autour de l’Association des paralysés de France (APF), qui avait lancé l’invitation, inquiet, écœuré même, par les reculs de plus en plus évidents des autorités sur le sujet. « Cela fait quarante ans que la première loi promettant l’accessibilité a été votée, en 1975, et on n’y est toujours pas ! peste, les deux bras solidement arrimés à son fauteuil, Alain Rochon, le président de l’APF. Pire, alors que le dernier texte, celui de 2005, avait fixé un calendrier précis jusqu’à cette année, aujourd’hui, les obligations sont de plus en plus floues, les contraintes de plus en plus faibles, et les dérogations nombreuses. En clair, on dit à ceux qui n’ont rien fait depuis 2005: ‘ce n’est pas grave, on va vous mettre un coup de tampon, et vous ne serez pas poursuivis’ ! »

Encore une petite goutte

DOMINIQUE KALIFA 

L’homéopathie est une thérapie pour le moins singulière. Officiellement récusée en raison de sa non-scientificité, absente à ce titre des hôpitaux publics, elle demeure prescrite par de nombreux médecins et constitue souvent pour les patients «un médicament comme un autre», remboursé en France par la Sécurité sociale. C’est l’histoire de cette étrange et très paradoxale théorie, située «à la fois dans la médecine et en dehors d’elle», que retrace l’ouvrage d’Olivier Faure.
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Et le recours à l’histoire se révèle ici particulièrement éclairant. On doit au médecin saxon Samuel Hahnemann l’invention, à la fin du XVIIIe siècle, des grands principes fondateurs : loi des similitudes selon laquelle la substance qui donne le mal peut aussi le combattre, traitement individualisé, dilution et succussion des molécules actives dans un fort volume d’eau.

Les armées légitiment les blessures psychiques des soldats causées par leur rapport avec la mort

Atlantico, un vent nouveau sur l'info 28 Mai 2015

Les armées légitiment les blessures psychiques des soldats causées par leur rapport avec la mort

Docteur de Montleau, chef du service psychiatrie de l’hôpital Percy, évoque "la difficulté à assurer, face à des bandes déchaînées, la protection des populations désarmées par la force", provoquant ainsi, un "sentiment de culpabilité" chez le soldats.

Le 27 mai dernier lors d'un séminaire à l'hôpital du Val-de-Grâce, les médecins du service de santé des armées ont évoqué la légitimé des blessures psychiques des soldats, causées notamment par leur rapport avec la mort. Ils évoquent alors 1 421 cas déclarés de troubles de stress post-traumatiques (TSPT) entre 2010 et 2014, chez des soldats âgés en moyenne de 27 ans et ayant une ancienneté de près de 7 ans. La cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre reçoit environ sept nouveaux soldats par mois ayant servi en Afghanistan et une quinzaine en Centrafrique.

ELLE MET EN IMAGES SON TROUBLE D’ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE

VINCENT AUBRY 25 mai 2015

Katie Joy Crawford est étudiante en photographie à l’Université d’État de Louisiane. Elle souffre depuis dix ans du trouble d’anxiété généralisée. Pour sa thèse elle a choisi de présenter des portraits d’elle-même dans une collection intitulée « My Anxious Heart » et qui met en scène le sujet principal qui cohabite depuis tant d’années avec elle : le trouble anxieux.
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Immobilier : investir à moindre coût en favorisant la mixité sociale

LE MONDE ECONOMIE |  | Par 


Les villes ne respectant pas la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain, qui les oblige à respecter une proportion de 25 % d’habitat social, sous peine d’amende, ont intérêt à encourager l’essor de l’usufruit locatif social.


Encore méconnu, l’usufruit locatif social (ULS) est un dispositif que beaucoup d’épargnants auraient intérêt à examiner à la loupe, tant ses avantages sont nombreux. A condition de se montrer – très – patient, il permet de se constituer un patrimoine immobilier à moindre coût et sans payer d’impôt. Le tout en favorisant la mixité sociale en zone tendue.

Ce dispositif confidentiel – 1 500 logements sont vendus annuellement – a été inventé en 2001 par PERL, une société qui détient encore les deux tiers du marché. « Il s’agit d’une niche, mais sa croissance va s’accélérer dans les prochaines années », annonce Laurent Mogno, directeur général de PERL. Le groupe Primonial et PERL se sont associés pour lancer, en décembre 2014, une société civile de placement immobilier (SCPI), baptisée SCPI Patrimmo Croissance, qui exploite le mécanisme de l’ULS.

« Ce produit a déjà collecté 20 millions d’euros », annonce Laurent Fléchet, président du directoire de Primonial REIM. Rendue possible par la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, cette innovation devrait démocratiser ce dispositif, d’autant que ce produit peut être logé dans un contrat d’assurance-vie. Le prix d’une part n’est que de 487 euros, mais il faut en souscrire au moins dix. Un bémol : comme souvent avec les SCPI, les frais prélevés par la société de gestion sont élevés (11,96 % à la souscription, mais les frais de gestion annuels sont quasiment nuls).

Comment fonctionne l’ULS ? L’idée est de décomposer le droit de propriété d’un bien immobilier entre un nu-propriétaire (celui qui possède le bien) et un usufruitier (qui en reçoit la jouissance pour une certaine durée). Un investisseur achète ainsi un logement (neuf ou ancien), en cède la jouissance à un bailleur social pour une longue durée. En échange, l’acheteur obtient une décote sur le prix de marché. Le rabais est d’environ 40 % pour une durée de quinze ans, plus 2 % par année supplémentaire.

Le temps du démembrement, l’acquéreur ne touche aucun loyer, mais ce manque à gagner est compensé par le fait qu’il récupère, à l’échéance du contrat, la pleine propriété d’un bien en bon état (le bailleur social s’y engage), qu’il peut utiliser à sa guise. Cerise sur le gâteau : si le contribuable est assujetti à l’ISF, le bien sort de sa base taxable pendant la durée de l’opération. En revanche, il n’est plus possible, depuis 2012, de sortir la dette finançant l’acquisition de cette même assiette.