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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 21 mai 2015

Fibromyalgie : «On a l’impression d’avoir mal à l’intérieur des os»

ELSA MAUDET 

Blandine Bouedo avait coutume d’appeler ses douleurs ses «H21».«Les trois autres heures, c’était quand je dormais. Et je dormais parce que je tombais d’épuisement», raconte-t-elle. Cette infirmière en psychiatrie de 55 ans est atteinte de fibromyalgie. Un syndrome caractérisé par des douleurs chroniques diffuses dans tout le corps, une grande fatigue et des troubles du sommeil, dont c'est ce mardi la journée mondiale. Selon la Haute Autorité de santé (HAS), entre 1,4% et 2,2% des Français seraient fibromyalgiques, des femmes dans 80% à 90% des cas. «On a l’impression d’avoir mal à l’intérieur des os, comme si on recevait des décharges électriques», illustre Blandine.

«Ce n’est pas mon métier, mais c’est ma maladie»

 Eric FAVEREAU 11 MAI 2015 






Atteinte d’une maladie chronique rénale, Lou Kapikian explique son cas dans la collection «Raconter la vie». D’origine arménienne, elle a 33 ans et est secrétaire administrative.

Au-delà des mille petites difficultés, son récit fait entrevoir surtout ce que l’on appelle aujourd’hui le s. «Au début, quand j’ai été propulsée dans le monde de la maladie, je faisais entièrement confiance aux médecins, raconte-t-elle. L’expérience m’a appris que ce n’était pas toujours une bonne idée, ils ne connaissent pas le vécu de nos maladies, ils ne sont pas dans nos corps…» Ou encore : «J’ai souvent eu l’impression que mes ressentis n’étaient ni écoutés ni pris en compte. Quoi que je disais, ils s’en foutaient, j’ai géré moi-même et perdu peu à peu une part de ma confiance… J’ai appris le langage médical, je sais maintenant dialoguer avec les médecins. Aujourd’hui, quand on me prescrit un traitement, je vérifie toujours. Je ne peux plus accepter de prendre un médicament, sans savoir pourquoi ni connaître ses effets secondaires.»

Les inégalités entre riches et pauvres au plus haut depuis 30 ans, selon l’OCDE

AFP 

Les inégalités entre riches et pauvres ont atteint des niveaux record dans la plupart des pays de l’OCDE et restent plus élevées encore dans beaucoup d’économies émergentes, selon un rapport de l’organisation qui relève en particulier les écarts entre hommes et femmes.
Aujourd’hui, dans la zone OCDE qui regroupe 34 pays, les 10% les plus riches de la population ont un revenu 9,6 fois supérieur à celui des 10% les plus pauvres, alors que la proportion était de 7,1 fois dans les années 1980 et 9,1 fois dans les années 2000, selon un nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié jeudi.
Les inégalités sont encore plus criantes en termes de patrimoine, souligne le rapport.

Matières des rêves

L'autre, cliniques, cultures et sociétés - Publications transculturelles
L'autre 2014, Vol. 15, n°3
Dossier Matières des rêves
coordonné par Claire Mestre et Jean-François Vervier


- Malika Bennabi Bensekhar, Marie Rose Moro,Matrice des usages et des interprétations au Maghreb




Frédéric Pierru : «Il y a un absentéisme massif, signe d’une crise collective forte»

ERIC FAVEREAU 

Frédéric Pierru, sociologue, est membre de la direction de la chaire «santé» de Sciences-Po Paris. Il travaille sur les politiques de santé et les recompositions de l’administration de ce secteur.
Plus de quinze ans après leur mise en place, les 35 heures à l’hôpital sont-elles toujours un casse-tête ?
En tout cas, ce fut une erreur. Tout le monde est d’accord, voilà une réforme qui a été mal pensée, faite pour des raisons politiques, sans prendre en compte des données essentielles comme la démographie des professions de santé, ou l’évolution des prises en charge. Les 35 heures ont débarqué brutalement à l’hôpital et elles ont percuté de plein fouet une politique défaillante de régulation des professions de la santé. Au final, on voit le résultat : une forte désorganisation.

Le modèle Toyota, champion de l’efficacité, sur le banc d’essai à l’hôpital

AMANDINE CAILHOL 

Injecter du kaizen (amélioration continue), de la chasse aux muda(gaspillages) et aux mura (irrégularités) pour sauver les hôpitaux français ? L’idée fait son chemin. Après avoir gagné l’industrie, puis les services, le lean management, un mode d’organisation inspiré du toyotisme japonnais des années 50, séduit de plus en plus les centres hospitaliers.

«Ça a été progressif, mais là, on est en train de péter les plombs»

ERIC FAVEREAU 

Dans quelques mois, Francesco, infirmier dans le service d’endocrinologie de l’hôpital Cochin, à Paris, prendra sa retraite. Cela, après une longue carrière de près de trente ans dans les hôpitaux de la capitale, où il aura tout connu, de la pédiatrie comme de la réanimation, de la médecine comme de la chirurgie.

Pour Médecins du Monde, l’immigration pour raisons médicales n’existe pas

20.05.2015

"Les données récoltées déconstruisent clairement le mythe de la migration pour raison médicale". Alors que l’actualité braque les projecteurs sur l’afflux des migrants, le dernier rapport de Médecins du monde (MDM) bouscule le cliché du tourisme médical, en tout cas chez les plus démunis. Le document tombe à point nommé, car ces derniers mois, les débats autour des dérapages financiers de dispositifs comme l’Aide Médicale d’Etat (AME) en France ont parfois tourné autour de la nécessité ou non de limiter l’accès aux soins de ces populations. Dans son rapport 2015, construit à partir de données recuellis auprès de 23040 personnes dans 25 de ses programmes en Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grèce, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse et Turquie, l’organisation démonte le prétexte des "migrations pour raisons médicales".

Elle aura tant vécu pour laver cette infamie

 23/05/2015

Le Docteur Rapoport au moment de son exclusion de la faculté de médecine d’Hambourg (à Gauche) et à la soutenance de sa thèse (à droite)
Berlin, le samedi 23 mai 2015 - En 1938, Ingeborg Rapoport (Syllm de son nom de jeune fille), était une brillante étudiante en médecine à l’université d’Hambourg et préparait une thèse sur la diphtérie. Mais, étant de "race juive" selon les lois de Nuremberg, les autorités nazies lui refuseront, comme à des milliers d’autres, la soutenance de son doctorat.
Comme beaucoup de ceux qui furent mis au ban par les législations raciales, Ingeborg quitte alors l’Europe pour les Etats-Unis pour y vivre sa vie sous de meilleurs auspices. Là, après 48 candidatures (!) elle parvient à intégrer un hôpital de Cincinnati.  Elle publiera même, conjointement avec son mari, rencontré en Amérique et également d’origine allemande, des travaux remarqués sur la conservation du sang qui lui vaudront un "certificat de mérite" de la part du président Harry Truman.

mercredi 20 mai 2015

Education : les figures imposées de la contestation

Le Monde.fr  | Par 

« Pédagogistes » contre « élitistes », niveau qui baisse, tribunes enflammées, noms d’oiseaux à l’Assemblée, ministre accusée de « saborder », « massacrer », « sacrifier » l’éducation des enfants, manifestations… Ce court descriptif résume assez bien la réforme du collège que porte Najat Vallaud-Belkacem. Mais pourrait tout aussi bien évoquer la réforme du primaire de 2008 ou les lois Fillon sur l’école de 2005.

La France aime se déchirer à propos des méthodes éducatives, et le fait régulièrement, à chaque réforme ou presque. C’est le cas de toutes les réformes d’ampleur de ces dix dernières années.

  • En 2012, la réforme Peillon provoque une longue polémique sur la question des rythmes scolaires, qu’elle entend réadapter.

  • En 2009, la réforme Darcos-Chatel des lycées déclenche manifestations et critiques des enseignants.

  • En 2008, la réforme Darcos du primaire entraîne des manifestations et de longues semaines de polémiques autour des questions de pédagogie et de méthode d’enseignement de la lecture, notamment.

  • En 2005, les lois Fillon sur l’école ont pour conséquence plusieurs semaines de manifestations lycéennes.


1. La vieille guerre des « pédagogistes » contre les « élitistes »


A chacune de ces réformes, ou presque, on retrouve les mêmes éléments de débat. Et notamment une opposition structurelle en France, depuis 30 ans, entre deux écoles de pensée :

Les « modernes » : le « pédagogisme » ou « progressisme », méthode qui vise à pousser l’élève à construire son apprentissage et à « apprendre » seul. L’enseignant a alors pour rôle, davantage que de transmettre, d’accompagner l’élève dans son apprentissage. Cette méthode est généralement plutôt prônée à gauche, et s’accompagne souvent d’un discours égalitariste : tous les élèves doivent avoir accès aux mêmes enseignements.

Les « anciens » : les « anti-pédagogistes », qu’on pourrait aussi baptiser « élitistes », qui estiment, à l’inverse, que le rôle de l’enseignant est avant tout de transmettre un savoir, et le rôle de l’élève de l’apprendre. Ils souhaitent revenir à des méthodes qui étaient celles d’avant 1968. On retrouve ce courant plutôt à droite (Luc Ferry, par exemple, ou Xavier Darcos), et ce combat est généralement accompagné d’un discours élitiste : il faut des classes et des options pour que les meilleurs élèves puissent aller le plus loin possible.




Voyage au pays des fous

Le Monde Blogs 



Lens: cette maison où les patients du service psychiatrique du CHL retrouvent leur équilibre

PAR YVES PORTELLI  

Les premières expériences d’appartements communautaires destinés aux patients suivis par le service psychiatrique du CHL existent dans le secteur depuis une vingtaine d’années, mais la maison particulière à l’angle de la rue du Wetz et l’avenue du 4-Septembre, elle, fête ses dix ans.




Le mobilier du salon a dix ans d’âge, comme la maison, mais c’est surtout un lieu de convivialité où les malades et les infirmiers référents peuvent discuter, sans blouses blanches interposées.





« Ici, on ne vient pas en blouse blanche mais en civil et on se parle », la remarque de David Bouchonnet n’est pas anodine. Le cadre de santé référent du service psychiatrique au Centre hospitalier de Lens évoque ce détail qui fait toute la différence dans l’esprit de Fabrice, François, Marie-Christine et Alice (les prénoms sont parfois d’emprunt). Tous les quatre sont des patients de longue date mais à la différence de ceux qui sont soignés systématiquement ou régulièrement à l’unité Poussin à la Grande Résidence, eux se partagent le même appartement à Lens, depuis plusieurs années, entre cinq et neuf ans.
Quand on leur demande s’ils ont parfois envie de ne plus vivre au même endroit, la réponse fuse : NON ! Alice a trouvé ici un équilibre qu’elle n’osait même pas imaginer : « Ici, on peut faire ce que l’on veut quand on veut tout en étant suivi par les infirmières. On ne subit pas les contraintes de l’hôpital, à heures fixes. » Une liberté qui n’a pas de prix à ses yeux. Françoise, elle, a trouvé des gens à qui parler : « C’est important après être restée quinze ans seule, 24 h sur 24 h. Depuis mon arrivée, pas une seule fois je n’ai dû retourner aux urgences. » Fabrice devait absolument partir de chez lui, « je pétais un câble ».

« Ici, je suis protégé»

L’hôpital à intervalles réguliers ? Pas une solution, la maison communautaire a tout changé : « J’y suis protégé et je peux même participer à des actions, c’était impensable avant. » Marie-Christine, elle, a vécu les deux expériences, durant des années : « On est pris en charge dans les deux cas mais je me suis rendue compte que dans la maison, je n’étais pas seule. Cette liberté de vivre ensemble n’a pas de prix. »

MAD PRIDE 2015 - 13 juin à Paris

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Défilé festif pour la dignité des personnes en difficulté psychique
10h - Retrouvons-nous au 82 avenue Denfert-Rochereau et préparons-nous pour le défilé Mad Pride 2015.