blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 27 avril 2015

Après le cas Andreas Lubitz, les différentes autorités internationales de sécurité aérienne doivent s’entendre

Le Monde.fr 

Par Trang Dao, psychiatre à Montréal (Canada) et Jean Pariès, président de la société de conseil Dédale, spécialisée dans gestion de la sécurité dans les grands systèmes sociotechniques

Les crashs liés à la déficience psychiatrique d’un pilote représentent moins de 2% des accidents aériens sur les 40 dernières années. Même si ce pourcentage est probablement sous-estimé par manque d’expertise psychiatrique au sein des enquêtes, ces événements restent rares. Mais l’exemple récent de Germanwings rappelle à quel point ils sont insupportables. Avec les évidences trompeuses de la rétrospection, on cherche alors facilement des boucs-émissaires : « comment a-t-on pu laisser A. Lubitz accéder à ce cockpit alors qu’il présentait des signes si évidents ? » …

La prévention de tels désastres représente en réalité un défi considérable, qui peut se résumer à deux questions : peut-on empêcher les profils à risque psychiatrique d’accéder aux cockpits ? Sinon, peut-on les y empêcher de nuire ? Sur la seconde, même si on peut espérer progresser grâce à la technologie (porte de cockpit plus « intelligente », couplage de certaines alarmes avec le pilote automatique, etc.) ou le recours au collectif (ex. présence permanente de deux personnes au cockpit), il restera quasiment impossible de contrer les impulsions suicidaires d’une personne experte sur l’avion et vraiment déterminée à mourir. Nous consacrons cet article à la première question.

LIMITES DE LA DÉTECTION

Les candidats pilotes de ligne sont sélectionnés selon des normes internationales d’aptitude comprenant des tests psychologiques. Ceci a pu donner l’impression que tous ceux qui sont retenus bénéficient d’une bonne santé mentale. En fait, à la différence de ce qui se pratique dans l’aviation militaire, aucun examen réel de santé mentale n’est pratiqué dans l’aviation civile, et cela, depuis le début de son histoire. Les pilotes doivent simplement remplir un questionnaire dans lequel ils sont censés « auto-diagnostiquer » un éventuel contexte de trouble mental et le signaler.

Cette stratégie, reproduite à chaque visite médicale périodique, est peu efficace. Le tabou de la maladie mentale, toujours bien vivace, entrave la détection dans la population générale, et joue évidemment pour les pilotes : leur sous-signalement n’est donc pas juste un camouflage malhonnête. Mais pour eux la crainte additionnelle de perdre la licence est considérable ; même l’amende de 250 000 dollars prévue aux Etats-Unis pour déclaration falsifiée représente un « faible coût » comparé à l’investissement et aux sacrifices souvent consentis pour accéder à ce métier.




dimanche 26 avril 2015

Un rapport sur les coûts financiers et psychologiques de la mastectomie

23.04.2015


La ligue contre le cancer publie aujourd’hui le quatrième rapport de l’Observatoire sociétal des cancers. Cette nouvelle édition donne la parole aux femmes ayant subi une mastectomie afin de mieux comprendre leur parcours dans la maladie. Le rapport pointe d’abord que la mastectomie est souvent perçue comme violente et associée à des termes comme « mutilation » ou « perte ». Sur le plan financier, il relève qu’à la suite d’une mastectomie, un reste à charge moyen de 456 euros, est déclaré par une femme sur trois ayant eu des soins supplémentaires. Parmi ces femmes, 33% ont eu des restes à charge pour des consultations de psychologues, 25% pour des séances de kinésithérapie, 70% pour d’autres soins (achat de prothèses amovibles, de manchons pour prévenir le lymphoedème, honoraires de professionnels de santé).

Usagers et syndicalistes organisent la résistance pour sauver l’hôpital Bichat

25.04.2015

Usagers et syndicalistes organisent la résistance pour sauver l’hôpital Bichat - 1

Après la polémique autour du sort de l’Hôtel Dieu, c’est le destin de l’hôpital parisien Bichat qui agite les esprits dans la capitale. Le projet de l’AP-HP de création à l'horizon 2025 d'un grand hôpital universitaire au nord de Paris, destiné à palier la vétusté et la non-conformité aux normes de sécurité des hôpitaux Bichat-Claude-Bernard (XVIIIe) et Beaujon (Clichy, Hauts-de-Seine) est en effet loin de plaire à tout le monde. Citoyens, usagers, salariés de l'hôpital, organisations syndicales et partis regroupés au sein du "Collectif Bichat" voient dans le futur grand hôpital "une machine ingérable, avec près de 100.000 urgences par an" et " la garantie d'urgences engorgées et d'une moindre qualité d'accueil", prédisent un "risque de décès accru par la traversée du périphérique lors des embouteillages". En outre, les protestataires dénoncent un projet qui représente un total de 600 lits de moins "et la disparition d'une offre de santé de proximité pour les habitants des quartiers du nord de Paris et des communes environnantes".

Si " Le Généraliste " était paru en avril 1898 Mortels bénitiers...

25.04.2015

" Les contacts multiples que subit l'eau des bénitiers avec des doigts souvent peu aseptiques autorisent à supposer que dans certaines conditions ce liquide est susceptible de jouer un rôle important dans la diffusion des maladies infectieuses. Et, de fait, en analysant bactériologiquement de l'eau puisée dans le bénitier d'une des églises de Sassari, M. le Professeur Vincenzi a constaté la présence d'une foule de bactéries : staphylocoques et streptocoques, colibacilles, microbes tétragènes, bacille de Loeffler, etc.

Don d’organe : l’Ordre des médecins s’oppose au principe du consentement présumé

Coline Garré
| 27.04.2015

Le conseil de l’Ordre des médecins s’oppose à l’amendement 46 ter du projet de loi Santé qui instaure le principe du consentement présumé pour le don d’organe à partir de 2018.
Présenté par Jean-Louis Touraine et Michèle Delaunay, cet article stipule que « le prélèvement peut être pratiqué sur une personne majeure dès lors qu’elle n’a pas fait connaître, de son vivant, son refus d’un tel prélèvement ». La personne peut exprimer son refus – révocable à tout moment – « principalement par l’inscription sur un registre national des refus » ou au moyen d’autres voies, qui seront déterminées à l’issue d’une concertation puis d’un décret.
Le médecin devra « informer » les proches du défunt « de la nature et de la finalité » du prélèvement, à la différence d’aujourd’hui où la famille est « consultée » pour connaître la position du défunt lorsqu’elle n’a pas été explicitée au préalable.

Dons d’organes : la loi ne vise « pas à imposer le prélèvement à qui que ce soit », explique Touraine qui annonce une concertation

15.04.2015


Certains médecins s’en sont émus. Une des mesures du projet de loi sur la modernisation du système
de santé votée hier à l’Assemblée nationale, prévoit le renforcement du principe du consentement présumé en donnant la possibilité aux personnes d’exprimer leur refus par d’autres moyens que le seul registre national des refus.
Le texte reprend par ailleurs la modification principale apportée en commission par le socialiste Jean-Louis Touraine, à savoir que les proches du défunt seront seulement « informés » par le médecin de la nature du prélèvement envisagé et de sa finalité et non plus consultés comme c’est le cas jusqu’à présent.

Autisme : un diurétique en prévention ?

 22/04/2015


Le bumetanide (diurétique) diminue le taux de chlore dans les cellules. Or, des études expérimentales ont montré que la concentration de chlore est très élevée dans les neurones immatures, ainsi que dans certaines pathologies résultant d’un trouble du développement cérébral, comme l’autisme.

samedi 25 avril 2015

Aloïse Corbaz en constellation - Exposition temporaire au LAM à Lille


LAM
DU 14/02/15 AU 10/05/15

Aloïse Corbaz en constellation - Exposition temporaire

Aloïse Corbaz est l’une des figures emblématiques de l’art brut. Elle est l’auteure d’oeuvres reconnaissables entre toutes, colorées, luxuriantes, peuplées de figures historiques, de couples amoureux, de personnages d’opéra, de symboles pacifistes et religieux… La plus monumentale d’entre elles, le Cloisonné de théâtre, rouleau de papier de 14 mètres de long, déposé au LaM depuis 2003 par le collectionneur Jean-David Mermod, est présentée de façon permanente dans les salles du musée depuis 2010. C’est autour de cette œuvre remarquable et de sa créatrice que l’exposition Aloïse Corbaz en constellation se déploie, rassemblant près de 250 œuvres et documents.

Lire la suite ...

Détruire la misère ! Robillard, le fils prodigue de l’art brut

 

Jusqu’au 19 avril 2015, la Collection de l’Art Brut de Lausanne présente la première exposition monographique consacrée à André Robillard. Figure majeure de l’Art Brut, Robillard compte parmi les derniers créateurs dont les œuvres ont été collectionnées par Jean Dubuffet qu’il a rencontré et avec lequel il a entretenu une importante correspondance.

L’HOMME À LA MACHINE

André Robillard sur une harley davidson photo de Catherine Ursin
La Collection compte 177 pièces de Robillard qui témoignent de la variété des sujets traités et des supports sémiotiques utilisés. Travaux graphiques, assemblages, sculptures en bois, musiques, performances etc. sont là pour témoigner d’une volonté artistique intarissable, toujours en quête d’univers nouveaux (armes, vaisseaux spatial, animaux, sportifs, etc.) pour alimenter la machine à créer !
Crosse de fusil
André Robillard est né en 1932. En raison de troubles du comportement, à l’âge de 19 ans il est placé dans l’hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais. A trente trois ans, il fabrique ses deux premiers fusils que son psychiatre le Dr Renard montrera à Jean Dubuffet. La même année, il est recruté comme auxiliaire pour s’occuper de la station d’épuration de l’hôpital, ce qui lui permettra de demeurer dans son logement jusqu’à aujourd’hui. André Robillard fabrique surtout des fusils, des engins spatiaux et après une visite à Lausanne où il fut vivement impressionné par l’œuvre d’Auguste Forestier, des animaux fantastiques et des personnages. Au fil des années, il est devenu dessinateur, sculpteur, musicien. Il joue de l’harmonica, de l’accordéon et des percussions sur des instruments qu’il se plait à inventer.
Attentif à la nature, au ciel, et aux planètes, André Robillard garde le souvenir émerveillé d’une comète vue avec son père un soir d’enfance. Depuis lors, il ne cesse de guetter les spoutniks, ces « machins soviétiques », et autres satellites, et tente de les reproduire à sa manière. Toute son œuvre est traversée par cette vie cosmique, chargée des étoiles et des animaux qu’il branche à ses étranges machines.
A partir de matériaux de récupération récoltés à la décharge de son hôpital, Robillard fait feu de tout bois : canettes en alu, boites de conserve, tuyaux de fer, plastiques, scotch, bois, et sangles de tissu, pour confectionner ses fusils ! Ces 2 premières œuvres princeps de 1964 sont envoyées à la Collection de l’Art Brut de Lausanne. Elles vont inaugurer une forme de « commerce » non lucratif avec le musée, très éloignée de l’esprit marchand attaché à ce terme. Comme le note Sarah Lombardi actuelle Directrice de la Collection, l’admiration de Robillard « et sa loyauté envers Jean Dubuffet sont dès lors éternelles ; comme en attestent les nombreuses lettres et les portraits photographiques » qui jalonnent l’exposition. Ce sera ensuite à Michel Thévoz de poursuivre ces « transactions », plutôt insolites en pays helvète, qui évoquent de préférence des formes de dons-contre-don pratiquées naguère en Amazonie !

Les paradoxes du désir (2/4) : Lacan et la destinée du désir

Accueil
Les Nouveaux chemins de la connaissance 17.03.2015

19.03.2015 - Les Nouveaux chemins de la connaissance
Les paradoxes du désir (4/4) : Luis Buñuel

  • Par Adèle Van Reeth

18.03.2015 - Les Nouveaux chemins de la connaissance
Les paradoxes du désir (3/4) : Sartre : le désir peut-il être comblé ? 53 minutes Écouter l'émission

  • Par Adèle Van Reeth Réalisation : Nicolas Berger Lectures : Céline Monsarrat

17.03.2015 - Les Nouveaux chemins de la connaissance
Les paradoxes du désir (2/4) : Lacan et la destinée du désir 53 minutes Écouter l'émission

  • Par Adèle Van Reeth Réalisation : Nicolas Berger Lectures : Céline Monsarrat

16.03.2015 - Les Nouveaux chemins de la connaissance
Platon: le désir amoureux est-il raisonnable ? 53 minutes Écouter l'émission

  • Aujourd'hui, premier temps de notre semaine consacrée au désir. Et c'est à travers le Banquet de Platon que nous allons essayer de cerner un de ces aspects. Pour nous en parler, nous avons le plaisir de recevoir Fulcran Teisserenc.   


Ces migrants invisibles qui côtoient les Parisiens

LE MONDE |  | Par 


Aux pieds de la Cité de La Mode, une centaine de migrants dorment dans des tentes.


Sous le pont Charles-de-Gaulle, quai d’Austerlitz, à Paris, Moustapha tue le temps en regardant le fleuve. Ce jeune Soudanais de 25 ans, en jean et blouson de cuir, pourrait passer pour un Parisien, si ce n’était ce besoin de parler du « naufrage ». Comme tous ceux qui ont bravé les dangers de la Méditerranée, il a été très choqué par les images des corps repêchés après le naufrage d’un bateau transportant 700 migrants, dimanche 19 avril, au large de la Libye. Il aurait pu en être ; des proches en étaient peut-être. « J’ai vu le drame à la télévision. Le monde ne tourne pas rond », ajoute-t-il, grave, le regard lointain.

vendredi 24 avril 2015

Erreur médicamenteuse et responsabilité juridique

24 avril 2015
« J’ai récemment injecté un médicament à une mauvaise posologie. J’ai respecté la prescription, qui était fausse, ce que le médecin a admis. Il n’y a eu aucune conséquence pour le patient, mais je me pose la question de ma responsabilité dans ce cas ? »
Fotolia_13419304_XS
L’infirmier doit appliquer les prescriptions du médecin, conformément à l’article R. 4311-7 du code de la santé publique (CSP). Mais il ne doit pas le faire aveuglément. En effet, l’article R. 4312-29 CSP prévoit que « l’infirmier ou l’infirmière applique et respecte la prescription médicale écrite, datée et signée par le médecin prescripteur (…). Il doit demander au médecin prescripteur un complément d’information chaque fois qu’il le juge utile, notamment s’il estime être insuffisamment éclairé.(…)».Si l’infirmier n’est pas tenu d’exercer un contrôle technique sur la prescription médicale, il a toutefois le devoir de vérifier qu’elle ne présente pas un danger pour le patient. En cas de doute, il doit interroger le médecin afin d’obtenir une confirmation soit de la prescription, soit de la modification et la porter au dossier.


Aulnay : 27 patients délogés après un début d’incendie à l’hôpital

24 Avril 2015




Illustration. Un début d’incendie a eu lieu dans l’un des bâtiments de psychiatrie adulte à l’hôpital Ballanger.
Illustration. Un début d’incendie a eu lieu dans l’un des bâtiments de psychiatrie adulte à l’hôpital Ballanger. (LP/G.B.)

Pas de blessé, mais une situation délicate à gérer. Un début d’incendie, dans la nuit de jeudi à vendredi, a conduit les équipes de l’hôpital Ballanger (Aulnay-Villepinte) à déménager les 27 patients d’un des trois secteurs de psychiatrie entre 3 et 4 heures du matin. Une patiente aurait mis le feu à son matelas, peut-être avec une cigarette.