Après la polémique autour du sort de l’Hôtel Dieu, c’est le destin de l’hôpital parisien Bichat qui agite les esprits dans la capitale. Le projet de l’AP-HP de création à l'horizon 2025 d'un grand hôpital universitaire au nord de Paris, destiné à palier la vétusté et la non-conformité aux normes de sécurité des hôpitaux Bichat-Claude-Bernard (XVIIIe) et Beaujon (Clichy, Hauts-de-Seine) est en effet loin de plaire à tout le monde. Citoyens, usagers, salariés de l'hôpital, organisations syndicales et partis regroupés au sein du "Collectif Bichat" voient dans le futur grand hôpital "une machine ingérable, avec près de 100.000 urgences par an" et " la garantie d'urgences engorgées et d'une moindre qualité d'accueil", prédisent un "risque de décès accru par la traversée du périphérique lors des embouteillages". En outre, les protestataires dénoncent un projet qui représente un total de 600 lits de moins "et la disparition d'une offre de santé de proximité pour les habitants des quartiers du nord de Paris et des communes environnantes".
Le collectif organisait donc samedi 25 avril après-midi une votation place Jules-Joffrin (XVIIIe). Le président du groupe communiste au Conseil de Paris Nicolas Bonnet soutient cette initative. "Après l'annonce de la fermeture de l'hôpital du Val-de-Grâce (Ve) et l'avenir incertain de l'Hôtel-Dieu (IVe), l'hôpital de Lariboisière (Xe) qui risque d'être amputé du tiers de ses locaux pour être vendu au plus offrant, c'est aujourd'hui Bichat qui pourrait être démantelé", met en garde le groupe PCF. A l’inverse, l'adjoint de la maire de Paris en charge de la Santé, le généraliste Bernard Jomier (EELV) est favorable au projet de l'AP-HP de construire un hôpital au nord de Paris, et souligne qu'elle s'était engagée à maintenir une offre de santé sur le site de Bichat-Claude-Bernard.
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