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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 1 juillet 2014

PSYCHIATRIE « C’est vrai ça, on s’emmerde grave ici... »

02.07.14

Depuis cinq ans, je n’exerce plus de fonction soignante, mais je continue en tant que cadre de santé à m’entretenir avec des personnes hospitalisées et à participer, parfois, aux repas thérapeutiques. Pour moi ces temps d’échanges sont importants car ils me permettent de poursuivre mes réflexions sur le sens de nos pratiques en unités de soin intensif en psychiatrie (USIP).
clé tête psychiatrie
Quid des interactions langagières en psychiatrie : histoire clinique ...
En parallèle de mon activité professionnelle, je fais des recherches en lien avec un master en éducation. Je me pose donc régulièrement, en tant que cadre et apprenti chercheur, la question de la transmission des savoirs infirmiers. Bien entendu il y a de très bons livres dont le fameux "L’infirmier(e) en psychiatrie"1, mais je pense que dans nos métiers nous devons aussi faire une place importante aux récits d’expérience. En effet, il y a la théorie et la pratique et pour avancer il faut être capable de passer de l’un à l’autre et de faire des liens (activité réflexive). Le dispositif tutorat permet ce travail mais il me semble que l’étude d’interactions langagières est un exercice complémentaire intéressant. Parce qu’on ne sait parfois pas quoi répondre en situation, parce que le dialogue nous semble parfois impossible... l'avis des autres peut être un profond secours, encore faut-il se souvenir des échanges précis ou pouvoir les retranscrire rapidement.
Dans la pratique cet exercice est difficilement envisageable faute de temps. De plus, pour des raisons éthiques, nous ne pouvons pas enregistrer nos entretiens avec les personnes hospitalisées. Souvent même si nous réalisons des transmissions, nous gardons donc pour nous ce que nous avons dit, ce que nous aurions voulu dire ou ne pas dire. Et pourtant, l’étude d’interactions langagières est une ressource pour l’ensemble de l’équipe car ce qui nous échappe sur l’instant peu faire sens dans l’après ou pour un collègue disposant d’autres grilles de lecture ou d’informations complémentaires. De plus, la retranscription d’entretien informel encourage l’activité réflexive, et l’écrit narratif facilite l’échange. C’est donc un atout supplémentaire dans le travail d’équipe car pour ne pas renoncer avec les patients dits « difficiles », il est important d’avoir un cap et de ne pas naviguer seul.

La situation du service psychiatrie de la maison d’arrêt d’Amiens est «catastrophique»

02/07/2014




Actuellement, seul un demi-poste de médecin psychiatre est pourvu alors que trois sont budgétés.


La situation est connue de tous. Depuis plus de deux ans, le Service médico psychiatrique régional (SMPR) de la maison d’arrêt d’Amiens fonctionne grâce à la présence des infirmiers et des psychologues mais pas vraiment grâce aux médecins psychiatres. La prison compte en effet un demi-poste de praticien là où il devrait y en avoir trois. Ces postes sont restés vacants après deux départs en retraite, notamment celui du chef de service.
Depuis, la prison compte sur la présence d’un psychiatre une demi-journée chaque jour (5 demi-journées par semaine) «  ce qui n’est pas sans poser des problèmes d’organisation et de suivi des détenus  », souligne Anne Chereul, coordinatrice de l’Observatoire international des prisons qui agit pour la défense des droits des personnes détenues. Et elle n’hésite pas à qualifier la situation de «  catastrophique  ».

Le centre hospitalier
ne trouve pas de volontaire

Stéphane Daquo, avocat au barreau d’Amiens, a déjà entendu des détenus se plaindre de ce turnover des praticiens. «  Des clients m’expliquent qu’un jour, ils ont tel traitement et que le lendemain ça change parce que l’autre médecin n’est pas du même avis.  » Parfois ces détenus disent même avoir trouvé porte close. «  Ce qui est peu pratique quand il s’agit de personnes sous le coup d’une obligation de soins décidée par la Justice  » souligne l’avocat.
Pourtant, il semble que le centre hospitalier Philippe-Pinel, qui gère ce service, tente depuis plusieurs mois de recruter des médecins psychiatres, sans succès.


LA PSYCHIATRIE DE SECTEUR, CETTE UTOPIE FRANCAISE, OFFICIELLEMENT MISE EN SCENE PAR LE GOUVERNEMENT HOLLANDE

 |  PAR GUY BAILLON

La Ministre de la Santé Marisol Touraine le 19 juin 2014 lors de son discours présentant les orientations de la loi de santé a évoqué en priorité le vieillissement et les grandes maladies chroniques. La Ministre a d’abord situé la prévention comme « socle », puis le service territorial comme outil majeur de son plan. Pour expliciter ce ‘service territorial’ la Ministre a précisé : « Il y a 40 ans la psychiatrie a eu l’intuition du territoire » !
C’est en effet dans les années 70 que le Ministre de la Santé de l’époque a mis en place la sectorisation dans l’ensemble de la France comme cadre de l’application de la Nouvelle Politique pour la psychiatrie, la Politique de Secteur (circulaires des 14 et 15 mars 1972).
Certes le projet avait été élaboré par un groupe de psychiatres et d’administrateurs entre 1939 et 1945 au lendemain des terreurs de la guerre et en plein espoir de solidarité nationale pour l’avenir, puis officialisé par la circulaire du 15 mars 1960 : « une équipe pluridisciplinaire pour une population de 66.666 habitants, un ‘secteur’ ». Rappelons que le terme de territoire plus simple avait été d’abord utilisé, c’est celui de secteur moins connu qui a été choisi car correspondant alors à la division d’activité des Assistantes Sociales, il a été conservé alors que le sens plus précis de cette politique abandonnant la psychiatrie asilaire hospitalière, aurait dû être « la Psychiatrie dans la Cité ».
Ainsi le service public de Psychiatrie est remis officiellement à l’honneur en 2014 par la Ministre de la Santé qui annule ainsi le discours démolisseur de Nicolas Sarkozy du 2 décembre 2008 ( celui-ci avait tenté d’effacer d’une phrase 50 ans de psychiatrie de service public, ne parlant que de danger et d’enfermement, ceci avait été concrétisé par la triste loi du 5-7-2011 désignant le malade mental comme un délinquant potentiel à enfermer préventivement avec un traitement sans consentement et sous contrôle familial).
La psychiatrie au lieu d’être centrée sur le judiciaire est ici réinscrite dans le champ médical.
De plus le modèle de la psychiatrie de secteur est promu comme étant la ‘démarche’ qui sera celle de l’ensemble de ce champ, explicitée par le rappel de ses trois principes : « continuité, disponibilité, proximité »
La continuité des soins, ou la capacité des soignants à montrer les liens qu’il est utile de tisser entre les étapes successives des divers soins de la même personne quelle que soit leur durée.
La permanence de la disponibilité des mêmes soignants, garants de la mémoire des soins, ou la mise en place d’une veille prête à toute éventualité dans son évolution au long cours et constituant ainsi une part de prévention et de traitement.
La proximité, ou la nécessité pour les soignants à se situer « prés de chez eux », proche du lieu de vie du patient.
Rappelons que ces trois principes avaient été conçus par un groupe de psychiatres et d’administrateurs lors de l’expérience de la Résistance à la recherche de ce qui, dans le projet de la société solidaire espérée pour l’avenir, allait « accueillir » cette politique de soin, où la présence et le rappel de « l’humain » paraissaient si absents et pourtant si essentiels.
N’est-il pas évident aujourd’hui que dans notre société de plus en plus technique, standardisée ces principes prennent la force de valeurs autour de la dimension humaine de tout soin !



Psychiatrie - Le projet de loi de Santé devrait viser la création de "services territoriaux de santé mentale"



Le projet de loi de Santé devrait prévoir la création d'un service public territorial de santé mentale, selon un document de la DGOS et de la DGS soumis actuellement à concertation et dont Hospimedia a eu copie. Il prévoit de modifier plusieurs articles du Code de la santé publique afin de prévoir l'organisation territoriale en santé mentale et en psychiatrie. Le premier objectif poursuivi, explique l'exposé des motifs, est de créer sur l'ensemble du territoire national des "services territoriaux de santé mentale" (STSM), déterminés par les ARS. Ces STSM devraient disposer de "l'ensemble des compétences nécessaires pour assurer la qualité et la sécurité des parcours de santé et de vie des populations, dans une logique de santé publique qui associe prévention, soins, et insertions dans des actions de coopérations formalisées". La gouvernance de ces coopérations "est garantie par l'ARS, en lien avec les élus territoriaux, selon une forme adaptée à chaque territoire". Cette organisation doit garantir l'accès des personnes à "l'ensemble des soins et services requis par leur situation et donc contribuer à harmoniser l'offre de soins sur les territoires". Ils s'appuient sur la transmission et le partage des savoirs acquis et des bonnes pratiques professionnelles, le développement de la recherche et le développement professionnel continu, "ce qui est une demande récurrente et légitime des usagers et des familles". "Le service public territorial de santé mentale consacre le fait que la santé mentale n'est désormais plus exclusivement de la responsabilité de la psychiatrie sectorisée, qui doit cependant en rester partie intégrante, et conforte les acteurs des champs sanitaire, social et médico-social dans leur juste mission auprès des populations", expliquent DGOS et DGS.

Monographie Enfants et adolescents dans le Nord - Pas-de-Calais, santé mentale et pédopsychiatrie

Une nouvelle publication de la F2RSM à découvrir aujourd’hui !

Enfants et adolescents dans le Nord - Pas-de-Calais. Santé mentale et pédopsychiatrie 
Un panorama régional de l’aide psychique et des soins psychiatriques apportés aux enfants et aux adolescents


« La dépression est la première cause de maladie et de handicap chez les 10-19 ans, tandis que le suicide est la troisième cause de décès. La moitié des personnes qui développent des troubles mentaux, dans le monde, présente ces premiers symptômes avant l’âge de 14 ans  » (Données en population mondiale, OMS, mai 2014). Partant de ce constat, la Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale Nord – Pas-de-Calais a décidé la réalisation de cette nouvelle monographie.


lundi 30 juin 2014

7èmes journées nationales des Maisons des adolescents - Les mixités à l'adolescence

7èmes journées nationales des Maisons des adolescents - Les mixités à l'adolescence
7èmes journées nationales des Maisons des adolescents 
"Les mixités à l'adolescence"
Les 9 et 10 octobre 2014

Lieu : Université Paris Ouest Nanterre - La Défense

Renseignements et inscriptions : 
Mme Michèle LEVAVASSEUR 
01 69 82 91 23  ou 06 14 68 4472



Le recours à l’IVG repart à la hausse

30.06.2014

Simple hausse passagère ou réelle reprise du phénomène ? En 2013, le recours à l’IVG serait reparti à la hausse révèle une étude de la Drees. Dans ce travail, les auteurs (A.Vilain et al.) dressent une comptabilité détaillé des interruptions volontaires de grossesses pratiquées en France en 2012 et donnent la tendance pour 2013.

Une hausse de 4,7%

Résultats : « en 2013, le nombre total d’IVG en France métropolitaine issu du PMSI à la date du 13 mars 2014 a augmenté de 4,7 % par rapport au chiffre de 2012 alors qu’il diminuait légèrement ces dernières années » indique la Drees. 

Même s’il s’agit de chiffres provisoires, « une légère tendance à la hausse se dessine donc globalement sur l’année 2013 ».

Plusieurs éléments pourraient expliquer le rebond de l’IVG comme le suggèrent les auteurs de l’étude qui pointent « un contexte marqué par la gratuité des IVG depuis le 31 mars 2013, l’augmentation en 2013 de la rémunération des établissements hospitaliers qui pratiquent une IVG et le débat concernant les moyens de contraception ayant eu lieu un an avant ».

Génériques et antidépresseurs : la cnamts veut optimiser les prescriptions des généralistes

30.06.2014

Les généralistes seront-ils mis à contribution par le prochain PLFSS pour 2015 ? C’est probable et les grandes manœuvres de l’été devraient, comme chaque année en donner un aperçu. Premier élément attendu, jeudi prochain, avec l’adoption par le conseil de la Cnamts de ses suggestions d’économies, comme il le fait chaque année à pareille époque. Dans le constat qu’elle a déjà adopté la semaine dernière, la Sécu a déjà formulé des pistes d’action en grattant les secteurs, où, selon elle des gains d’efficience sont possibles pour le système de santé. Les généralistes ne sont pas en reste sur au moins deux dossiers.

A commencer par les anti-dépresseurs. La cnamts pointe des pratiques, en matière de prescription « très hétérogènes sur le territoire » : le taux d’instauration de traitement variant, selon elle du simple ou double d’un département à l’autre. « Il semble donc, poursuit la caisse que les antidépresseurs ne soient pas toujours prescrits de façon efficiente du fait d’un diagnostic et/ou d’un suivi insuffisant. »

Nouvelle formation de Premiers soins en santé mentale pour les Peuples autochtones du Nord

CANADA 

YELLOWKNIFE, le 25 juin 2014 /CNW/ - Tout comme la formation de base de Premiers soins en santé mentale, la formation axée sur les Peuples autochtones du Nord dure trois jours et est conçue pour améliorer les connaissances et les compétences des participants en matière de santé mentale pour ainsi les préparer à intervenir quand une personne manifeste des troubles mentaux émergents ou un épisode de crise. Une formation d'instructeur additionnelle de six jours est aussi offerte.

Cette nouvelle formation de Premiers soins en santé mentale a été conçue spécifiquement à l'intention des Peuples autochtones des trois territoires du Canada. Elle est axée sur les déterminants de la santé associés aux conceptions autochtones telles que le bien-être et la santé selon une perspective holistique, la dépression saisonnière et les services offerts dans les régions nordiques (comme les centres de guérison centrés sur la nature). La formation traite aussi de facteurs de maladie mentale propres aux populations nordiques tels que l'isolement, le nombre limité de professionnels de la santé, le nombre réduit de services, le taux de roulement élevé de personnel soignant et le coût élevé du transport pour des raisons médicales.

« Le cours de formation de Premiers soins en santé mentale spécialement conçu pour les populations nordiques nous fournira les bons outils pour lutter contre la stigmatisation associée aux problèmes de santé mentale », a déclaré Glen Abernethy, ministre de la santé et des services sociaux. « Ce cours et d'autres programmes de promotion de la santé mentale permettront d'engager une discussion et de trouver des solutions pour nos résidents. »

Le programme Premiers soins en santé mentale, qui a vu le jour en Australie en 2001, a depuis lors été évalué et mis en œuvre dans dix-huit pays. Au Canada, il est chapeauté par la Commission de la santé mentale du Canada depuis février 2010. Des formations ont été dispensées dans des milieux de travail, des casernes de pompiers, des postes de police, des écoles publiques, des hôpitaux et des universités de toutes les régions du pays. Aujourd'hui, plus de 100 000 Canadiens ont reçu une formation de secouriste en santé mentale.


BELGIQUE L'UCL encadre les étudiants souffrant de troubles de santé mentale

LE VIF.be

lundi 30 juin 2014

L'université catholique de Louvain (UCL) propose aux étudiants présentant des troubles de santé mentale un encadrement spécifique sur le campus de Woluwe visant à favoriser leur intégration et à améliorer leurs chances de réussite, indique mercredi l'université dans un communiqué. "L'objectif est d'accueillir, dans le cadre d'un cursus universitaire classique, des étudiants présentant une spécificité", selon l'UCL.




Brienne-le-Château Établissement public de santé mentale : la restructuration fait grincer des dents

PUBLIÉ LE 

Etats du symbolique

Depuis L’Homme Moïse et la religion monothéiste, en passant par Freud, Rothko, Appelfeld… – Droit, Loi, Psychanalyse –
Michel Gad Wolkowicz
Rothko pensait que ses tableaux résultaient d’une mise en travail d’un rapport au monde et à soi, d’une façon de l’envisager et de s’envisager. Les États du Symbolique s’ouvrent par une de ces oeuvres de symbolisation dont la puissance, la force de représentation et de mise en présence éclairent le vacarme vertigineux de nos actualités — qui enchaînent les signes de désorientation et de confusion, d’effacement des limites, de violences tous azimuts… et trahissent une déchirure du tissu du Symbolique, un délitement des symboles et références en usage.

Alors ? Comment ça va mal aujourd’hui ?
Comment penser ce bouleversement ? Est-il signe de destruction ou de transformation ?
Pour éclairer ce malaise, cette crise, pour repérer le rôle que nous pouvons y jouer, il faut revenir à ce qui fonde ce Symbolique comme dimension de la réalité humaine ; revenir à ce je ne sais quoi, ce presque rien, qui participe au développement de l’enfant, à l’organisation de l’adolescence, à la construction du sujet politique ; revenir à ce fonds commun, noué autour d’une loi, d’une grande idée, d’une vérité historique, intriquant tradition et création, individuel et collectif, identité, appartenance et filiation : à ce que transmettre veut dire…


Un nouvel algorithme pour un diagnostic spécifique de la maladie d’Alzheimer

Depuis les années 2005, une équipe internationale de chercheurs, orchestrée par le Pr Bruno Dubois (Inserm, Université Pierre et Marie Curie (UPMC), Paris) cherche à redéfinir les critères diagnostiques de maladie d’Alzheimer établis en 1984 par le National Institute of Neurological and Communicative Diseases and Stroke/ Alzheimer’s Disease and Related Disorders Association (NINCDS-ADRDA). Ces indices de l’époque établissent un score de maladie possible, probable ou certaine. En sachant que la certitude diagnostique, telle que définie par les experts de l’époque, associait les deux critères suivants : critères cliniques de maladie d’Alzheimer probable et preuve histologique apportée par la biopsie ou l’autopsie !

Comment fonctionne l'algorithme de Facebook ?

Le Monde.fr | Par 
Facebook a été ces derniers jours la cible de critiques virulentes après la publication des résultats d'une expérience psychologique. Pour les besoins du test, des chercheurs ont modifié le type de contenus qui s'affichaient dans les fils d'actualité de plusieurs centaines de milliers d'utilisateurs, pour vérifier si l'exposition à des contenus « joyeux » ou « tristes » influait sur l'humeur des contenus publiés par un utilisateur.
Certains utilisateurs ont été choqués que Facebook ait pu tenter d'influencer leurs émotions. D'autres, au contraire, défendent l'idée que Facebook passe son temps à « manipuler » ses utilisateurs en modifiant sans cesse son algorithme, celui qui détermine ce qui apparaît ou non dans le fil d'actualité d'un utilisateur.

L'Apssis publie un premier vade mecum sur les objets connectés de santé

L'Association pour la promotion de la sécurité des systèmes d'information de santé (Apssis) vient de publier unvade mecum sur les objets connectés de santé dont le but est d'informer, de sensibiliser et de "faire réfléchir". Ainsi, il propose un commentaire sur plus de 120 objets connectés comme MobiUS, une application qui permet de visionner une échographie avec un smartphone, des vidéos capsules pour explorer le côlon, le robot Da Vinci qui permet de bénéficier d'une chirurgie précise mini-invasive ou encore Tarkett, un sol intelligent et connecté pour prévenir les chutes. Ce document, en libre accès, apporte aussi des éléments sur les usages ainsi que sur le ressenti des usagers mais aussi des médecins et des experts, indique l'association.

En introduction, Isabelle Landreau, avocate au barreau de Paris, rappelle que l'utilisation des objets connectés en santé appelle à la sécurisation des données, afin d'éviter une "manipulation à distance de ces données et une marchandisation par le secteur privé", ainsi qu'au "respect des données à caractère personnel". Omar Yahia, avocat au barreau de Paris, spécialiste en e-santé, ajoute de son côté qu'il faut "envisager le cycle de vie de l'objet connecté sous le signe de la sécurité".

La HAS n'a reconnu un progrès thérapeutique que pour un faible nombre de médicaments en 2013

Faits marquants et chiffres clés de la HAS en 2013 sont affichés dans son rapport d'activité. Diffusé ce 1er juillet, le document sera présenté le 2 juillet au Sénat et à la rentrée à l'Assemblée nationale. L'agence y détaille particulièrement les critères et données d'activité dans le champ de l'évaluation des médicaments et dispositifs médicaux.
En 2013, la Haute Autorité de santé (HAS) a finalisé et présenté son projet stratégique 2013-2016 (lire ci-contre) visant à contribuer à la régulation du système de santé par la qualité et par l'efficience. Dès 2013, les premières réalisations ont été menées, notamment la publication de la doctrine et de la méthodologie sur les avis d'efficience sur les produits de santé, se félicitent Jean-Luc Harousseau et Dominique Maigne, respectivement président du collège et directeur de la HAS dans leur éditorial au rapport d'activité 2013. "La valeur médicale - et désormais médico-économique - des produits innovants et à fort impact potentiel sur les dépenses de santé, donnée par la HAS, éclaire les choix publics. Il s'agit d'une illustration - et non des moindres - de la direction et de la dimension que prend la HAS", écrivent-ils. 
La mission de la HAS s'est en effet élargie depuis octobre 2013 de la production d'avis d'efficience pour un certain nombre de médicaments et de dispositifs médicaux. Désormais, l'évaluation de l'efficience qui doit aider à la fixation du prix est réalisée en même temps que l'évaluation en vue de l'admission au remboursement. La commission de la transparence (CT - pour les médicaments) et la commission nationale d'évaluation des dispositifs médicaux et technologies de santé (Cnedimts - pour les dispositifs médicaux, actes et technologies de santé) sont en charge de l'évaluation médico-technique et la commission évaluation économique et de santé publique (CEESP) de l'évaluation médico-économique.

dimanche 29 juin 2014

« Refusons le commerce des ventres ! »

LE MONDE | Par 
Point de vue. Il était clair depuis longtemps que l’inscription à l’état civil français des enfants nés de mères porteuses à l’étranger était un cheval de Troie actionné par les partisans de la gestation pour autrui. Ils se réjouissent probablement aujourd’hui de la condamnation, par la Cour européenne des droits de l’homme, de la décision de la Cour de cassation, qui, elle – pour des raisons essentielles –, avait refusé de transcrire à l’état civil les enfants nés de mères porteuses à l’étranger (décisions du 6 avril 2011 et du 13 septembre 2013). La France va-t-elle céder sur un sujet aussi fondamental ? Elle n’est nullement obligée de le faire, puisque la Cour européenne des droits de l’homme n’a pas autorité sur le droit français (à la différence de la Cour de justice des communautés européennes).

samedi 28 juin 2014

Nantes : hospitalisation psy à domicile

28 juin 2014

Depuis début 2014, le CHU de Nantes déploie une structure de soins pour des patients en souffrance psychique aiguë qui intervient à domicile, Equipad (entourage quotidien par une unité d’intervention de psychiatrie pluridisciplinaire à domicile). Ce service dispose de 6 places et s'adresse à tout patient âgé de plus de 18 ans résidant dans le centre ville de Nantes.

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Véritable alternative à l'hospitalisation "classique", ces soins de particulière intensité se déroulent au domicile du patient. Cette hospitalisation à domicile peut permettre de préparer, raccourcir, prendre le relai, éviter ou remplacer une hospitalisation à temps complet.

REVUE SANTÉ MENTALE N° 189 JUIN 2014

DES JEUX POUR SOIGNER EN PSYCHIATRIE


Le jeu s’inscrit au fondement même de l’activité psychique, ce qui a nécessairement des conséquences sur les soins en psychiatrie. Jouer donne du plaisir et permet d’aller à l’encontre de l’expérience psychotique. Introduire du jeu, c’est accorder au groupe (patients et soignants) un espace de liberté dans l’institution. Les soignants n’abordent plus les patients sous l’angle succinct de leurs symptômes mais sous celui de leur potentiel créatif.










DÉAMBULATION PSY EN NÉONATALOGIE


Auteur(s) : Véronique Chaillet, infirmière spécialisée en psychiatrie et Joseph Tenenbaum, pédopsychiatre
Nbre de pages : 6
Accueillir le prématuré, ce qu’il donne à voir, à entendre, à ressentir, suppose une disponibilité psychique du soignant, qui passe par l’engagement de son corps dans la relation.
Lire l'article en PDF Télécharger l'article complet en PDF


De quoi sont malades les Français ?

27.06.2014

Comment vont les Français ? Couci-couça si l’on en croit l’enquête "santé et protection sociale", menée par l’Irdes (Institut de recherche et de documentation en économie de la santé), qui révèle tout de même qu’en 2012 en France métropolitaine, 65,8% des personnes âgées de 15 ans ou plus se déclarent en « bon » ou « très bon état de santé ». Toutefois, on remarque qu’un problème de santé chronique est déclaré par 39% des 15 et plus (38% des hommes et 39% des femmes) et 27% des personnes déclarent une limitation dans les activités du quotidien depuis au moins six mois.

Parmi les maladies chroniques le plus souvent citées pour 2012 on retrouve largement en tête les troubles ostéo-articulaires (47,7%). Suivis des allergies (13,8%), de l’hypertension artérielle (13,1%), du diabète (8,5%), de l’asthme (7,1%), de la dépression (5,9%) et des bronchites chroniques (5,8%). Beaucoup moins cités, incontinence urinaire (5%), angine de poitrine (2%), AVC (1%), infarctus (0,7%) et cirrhose de foie (0,1%).

vendredi 27 juin 2014

Enquête sur le tueur en série de la rue Lesueur

« L’effrayant docteur Petiot, fou ou coupable? » de Claude Quétel. Ed. Perrin. 213p. 19€.
« L’effrayant docteur Petiot, fou ou coupable? » de Claude Quétel. Ed. Perrin. 213p. 19€.
Guillotiné le 25 mai 1946, Marcel Petiot avait assassiné 27 personnes, pour l’essentiel des Juifs pourchassés par la Gestapo qu’il dépouillait. Il agissait sous le nom de « Monsieur Eugène », un prétendu relais de la Résistance. Médecin de son état, cette figure du crime ne laisse pas d’intriguer et c’est aujourd’hui Claude Quétel, historien de la psychiatrie, qui tente d’en percer le mystère.
Au-delà des faits sordides et des minutes du procès, on s’est rarement attaqué à la personnalité psychopathologique du tueur en série de la rue Lesueur à Paris. L’auteur s’y emploie avec la ferme intention de traquer, derrière le meurtre, la folie qui ne dédouane en rien Petiot de ses monstruosités mais éclaire son parcours.