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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 13 mars 2014

Quelle liberté dans les hôpitaux psychiatriques ?

Paris, le jeudi 13 mars 2014 – Créé en 2007, le contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), a, par le biais de son représentant, Jean-Marie Delarue, choisi d’étendre sa mission bien au-delà des seules prisons. C’est ainsi, qu’année après année, les rapports de cette institution se penchent sur les conditions de vie en des lieux où la privation de liberté n’est pas nécessairement le résultat d’une décision de justice. Les établissements de santé où sont accueillis les patients hospitalisés sous contrainte suscitent notamment une attention soutenue de la part du CGLPL. 

Intervention du juge des libertés : une pratique « perfectible »

Son dernier rapport annuel rendu public mardi 11 mars ne fait pas exception. Dans la droite ligne du rapport établi par le député socialiste Denys Robiliard, le CGLPL constate tout d’abord que le nombre d’hospitalisations sans consentement a fortement progressé entre 2006 et 2011, de 44 % en ce qui concerne les admissions à la demande d’un tiers et de 41,5 % pour celles sur décision d’un représentant de l’Etat. Face à cet afflux, la préservation des droits fondamentaux des patients est plus que jamais une priorité. On le sait, depuis la loi du 5 juillet 2011 modifiée par celle du 27 septembre 2013, le juge des libertés doit désormais obligatoirement intervenir dans les douze jours suivant le placement du malade, afin d’examiner sa situation, ainsi que tous les six mois. Cette présence du juge a suscité bien des remous dans les établissements psychiatriques : outre les difficultés pratiques qu’elle engendre (notamment en ce qui concerne le déplacement des malades au tribunal de grande instance), elle est également vécue comme une suspicion à leur encontre par les personnels soignants qui ont par ailleurs du mal à accepter que le juge puisse avoir un droit de regard raisonné sur des situations cliniques dont ils estiment qu’il ne peut prendre la mesure de la complexité. Le CGLPL reconnaît ces difficultés et ajoute que « le juge renvoie à une image répressive » souvent source d’angoisse pour les malades. Il remarque par ailleurs que « la défense des personnes admises en soins sous contrainte est embryonnaire ». D’une manière générale, l’intervention du juge des libertés est considérée comme « perfectible ».


mardi 11 mars 2014

Julia Kristeva : "La mère libre n'est pas encore née"

La philosophe, psychanalyste et féministe est la rédactrice en chef d'un jour de l'Humanité à paraître ce vendredi.

Barthes l’Indien

LE MONDE | Par 
Le site Internet de l’Institut national de l’audiovisuel réserve des pépites insoupçonnées. Ainsi suis-je tombé, via Twitter, sur un entretien mené par Pierre Desgraupes avec Roland Barthes au moment que paraissait son fameux recueil d’essais, Mythologies(1957).
En visionnant ce document (www.ina.fr/video), ma première surprise a été de voir et d’entendre l’écrivain en mouvement – alors que j’en connaissais surtout des portraits photographiques ou des enregistrements radiophoniques – et à un encore jeune âge.
A l’époque (29 mai 1957) de cette émission (« Lectures pour tous »), Barthes a 42 ans, ce teint mat d’homme du Sud-Ouest qu’il sembla perdre avec l’âge et à mesure que le fond de déprime flottante qui semblait toujours l’accompagner prenait le dessus. A vrai dire, sur ces images en noir et blanc restaurées, Barthes a presque l’air d’un Indien au teint olivâtre. Et sa séduction est d’autant plus frappante que rien, dans son ton et son attitude, ne cherche à séduire.
Il y a dans l’expression et l’intonation de l’écrivain une neutralité feutrée qui semble l’envers paradoxal de la virtuosité brillante et maniériste dont témoigne si souvent son écriture. On peut y entendre la « patine » que Barthes admirait dans l’art « sans intention » du baryton Charles Panzéra (avec qui il étudia le chant et qu’il évoque dans un chapitre de Mythologies) et qui manque à sa langue livresque.

Peut-on tolérer l’isolement contraint ?

03/03/2014
Malgré une décision de la Cour suprême des États-Unis déclarant (dès 1890 !) l’isolement dans les prisons « inconstitutionnel », le recours à ce procédé est, « plus de cent ans plus tard, loin d’être illégal », dans ce pays comme dans d’autres. Au contraire, l’isolement est souvent « largement pratiqué » par les autorités pénitentiaires du monde entier, sans parler des médecins prescrivant une chambre d’isolement dans les hôpitaux psychiatriques pour « malades difficiles. »
Si elle présentait un caractère exceptionnel, cette situation serait encore acceptable, faute d’autre solution concrète. Mais appliquée couramment, et à une grande échelle, elle suscite un malaise dans des pays à prétention humaniste et démocratique. Par exemple, « les États-Unis détiennent le plus grand nombre de prisonniers à l’isolement, avec des estimations allant de 20 000 à 80 000 détenus à un moment donné. » On a même reproché au système carcéral des États-Unis de constituer de facto « le plus grand établissement psychiatrique » du pays, car il est « démontré que l’isolement induit psychoses, dépressions, anxiété, voire un risque aigu de suicide. »

Des coups sur la tête, retour de bâton

Les études explorant les relations entres les traumatismes crâniens et des troubles psychiatriques ultérieurs souffrent souvent de faiblesses méthodologiques et montrent des résultats contradictoires.
Dans une nouvelle recherche, la plus vaste étude réalisée à ce jour sur ce thème, les auteurs ont exploité les registres statistiques du Danemark pour évaluer l’incidence des psychoses apparentées à la schizophrénie, des troubles unipolaires, bipolaires, ou d’origine organique chez plus de 110 000 personnes avec un antécédent de traumatisme crânien. Les données ont été ajustées en fonction du sexe, de l’âge, de l’histoire psychiatrique de la famille, des antécédents éventuels de comitialité, du contexte infectieux ou auto-immun, et des fractures n’impliquant pas le crâne ni le rachis.

Le DSM, un frein à la recherche pour deux générations ?

Les « échecs » du DSM devraient constituer un « appel » incitant les psychiatres européens à « se réveiller » pour réinvestir leur fructueux héritage de psychopathologie, estime un praticien (exerçant à Boston, États-Unis) dans Acta Psychiatrica Scandinavica. Selon l’auteur, deux courants principaux se dégagent, dans les critiques formulées contre le DSM-5.

Quel avenir pour la psychiatrie ?

05/03/2014 
Médecin-résident au département de psychiatrie de l’Université d’Ontario (Canada), le Dr. Barinder Singh évoque l’état critique de cette discipline : « Le nombre des étudiants en médecine s’orientant vers la psychiatrie a diminué de plus de 50 % depuis 2009 et le nombre de psychiatres a baissé de 26 % en dix ans » alors que, durant la même période, « l’effectif global des médecins a augmenté de plus de 31 %. »
Ce constat concerne le Royaume-Uni, mais la situation en France est aussi préoccupante. Et aux États-Unis, en 2012, moins de 4 % des nouveaux diplômés ont choisi de se spécialiser en psychiatrie. Pourtant, le tableau n’est pas si sombre. Certains de ces jeunes médecins auraient pu avoir accès à n’importe quelle spécialité, mais ils ont choisi de se diriger vers la psychiatrie, avec parfois l’ambition de devenir des pionniers écrivant une page d’histoire, car la psychiatrie se trouve probablement à un tournant où peut s’opérer « sa mutation vers une neuroscience clinique. »

Saint-André : Jean-Yves Alexandre réhabilite, dans un livre, l’hôpital psychiatrique de Lommelet

 

La MILDT en pétard contre un épisode de « Plus belle la vie »

 11/03/2014

La MILDT en pétard contre un épisode de « Plus belle la vie »

 11/03/2014
Crédit photo : PHANIE
« Dans un épisode de la série télévisée "Plus belle la vie", diffusée lundi 3 mars 2014 sur France 3, l’un des personnages principaux propose une explication très didactique et prolongée sur la façon de rouler une cigarette de cannabis », écrit Danièle Jourdain-Menninger la présidente de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT).
Dans cette lettre de saisine, la présidente de la MILDT s’interroge sur« la conformité du programme » avec une délibération du CSA « du 17 juin 2008 relative à l’exposition des produits du tabac, des boissons alcoolisées et des drogues illicites » à l’antenne, laquelle demandait,« s’agissant des programmes de fiction et dans le respect de la liberté de création des auteurs, aux services de télévision qui coproduiraient de tels programmes de ne montrer une prise de drogue illicite que lorsque le scénario le justifie et de veiller à ce que ce dernier ne soit pas incitatif, notamment vis-à-vis des jeunes téléspectateurs ».

Décès à Cochin (AP-HP) : un syndicat médical conteste les conclusions de l’audit

11/03/2014

Le syndicat national des médecins hospitaliers rattaché à Force ouvrière (SNMH-FO) a écrit à MartinHirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), pour exprimer son courroux.« Monsieur le directeur général, comment pouvez-vous accepter que dans un service d’urgences une patiente soit morte sans que personne ne s’en rende compte ? », interroge le syndicat.
Les conclusions de l’audit interne, après le décès aux urgences d’une dame arrivée pour une plaie au pied, ont choqué le SNMH-FO. Particulièrement cette phrase : « L’anomalie qui préoccupe est de ne pas avoir trouvé la patiente et non pas son décès »« Nous médecins, sommes indignés aussi bien par le contenu que par la méthode de cette publication », réagit le SNMH-FO.

Sevrage tabagique chez les femmes enceintes : les patchs ne font pas mieux qu’un placebo

 11/03/2014

Une étude multicentrique française en double aveugle réalisée dans 23 maternités auprès de 402 femmes enceintes ne montre pas de différence significative quant à l’arrêt du tabac avec un patch nicotinique ou un placebo. « Ces résultats sont décevants et incitent à rechercher de nouvelles approches du sevrage tabagique médicamenteuses ou non », soulignent Ivan Berlin et coll, les auteurs de l’étude publiée dans le « British Medical Journal » (BMJ).
Entre octobre 2007 et janvier 2013, ils ont recruté 476 femmes enceintes (de 9 à 20 semaines d’aménorrhée) âgées plus de 18 ans et fumant au moins 5 cigarettes par jour. Seules les femmes qui après une période d’au moins deux semaines n’avaient pas réussi à réduire ou à arrêter leur consommation ont été incluses. Au final, l’étude a porté sur 402 femmes qui ont reçu après tirage au sort, soit un placebo soit un patch délivrant de la nicotine pendant 16h pour une dose journalière allant jusqu’à 30 mg/jour.
« Il s’agit de la dose quotidienne la plus élevée et de la durée d’exposition la plus longue jamais testées dans une étude chez les femmes enceintes », précise le Dr Ivan Berlin (hôpital Pitié-Salpêtrière/INSERM/APHP, Paris). Le traitement substitutif ou le placebo ont été maintenus jusqu’à l’accouchement (en moyenne 105 jours). Un dosage de la cotinine salivaire (métabolite de la nicotine) a été réalisé et les doses de nicotine ont été ajustées individuellement.

Quelle place pour la folie en France ?

Diffusé le lundi 10 mars 2014

Laurence Théault

La psychiatrie est le parent pauvre de la santé en France, depuis les années 90, 40 000 lits d'hospitalisation ont été fermés, sans que des structures alternatives de prise en charge aient été ouvertes en contrepartie.
Les personnels dénoncent la manque de moyens comme le manque de formation à ces maladies particulières. Le précédent gouverment n'a proposé qu'une réponse répressive avec le durcissement de la loi sur l'hospitalistion d'office et l'augmentation du nombre de chambres d'isolement dans les hôpitaux. Le député socialiste Denys Robiliard a porté, pendant un an, une «mission d’information sur la santé mentale et l’avenir de la psychiatrie». Il l’a fait, sans oeillères, recevant tous les acteurs de cet univers fragmenté. Il pointe une forte augmentation des hospitalisations sous contrainte et des mesures qui consistent à attacher les malades.  Alors que les psychiatres réclament une grande loi sur la santé mentale. Etat des lieux d’une psychiatrie publique en panne d’avenir.

lundi 10 mars 2014

6 clés pour comprendre comment vivent les ados sur les réseaux sociaux

Le Monde.fr | Par 

danah boyd, en minuscules.

Après dix années de travail auprès de jeunes Américains, danah boyd, blogueuse sans majuscule, chercheuse chez Microsoft Research et professeure associée à l’université de New York, publie un livre pour éclairer l’usage que les adolescents ont des réseaux sociaux.
It’s complicated : the social lives of networked teens (disponible gratuitement en anglais, en attendant une traduction en français) veut expliquer aux parents ce que font concrètement leurs enfants sur Internet, s’attachant à démonter plusieurs fantasmes et à nuancer les risques les plus couramment évoqués (cyberaddiction, perte d’identité, disparition de leur vie privée, harcèlement, mauvaises rencontres).
It’s complicated, du nom d'un statut Facebook, illustre toutes les facettes de cette vie en ligne qu’ont ces adolescents aux yeux rivés sur leur smartphone. Nous avons rencontré danah boyd à Austin (Texas), au festival « South by Southwest » consacré aux nouvelles technologies. Elle donne plusieurs pistes pour comprendre comment les ados vivent sur les réseaux sociaux.

Genre : « Il est inadmissible d'instrumentaliser la biologie

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Les débats récents sur l'introduction de la notion de genre dans les manuels et les pratiques scolaires sont particulièrement vifs et passionnés. Si de nombreux représentants des sciences humaines et sociales ont fait entendre leur voix dans ces échanges, les biologistes ont, pour leur part, peu pris la parole. La biologie actuelle, souvent utilisée dans ce débat, nous dit-elle quelque chose de pertinent sur la notion de genre et est-elle susceptible de nous éclairer sur la polémique en cours ?
PRÉSENTATION NAÏVE VOIRE MALHONNÊTE ET DÉMAGOGIQUE
Les opposants au concept de genre prétendent souvent avancer des arguments relevant des sciences biologiques pour appuyer leurs propos. Ils construisent leur discours sur une supposée différence essentielle entre hommes et femmes, qui viendrait fonder un ordre décrit comme « naturel ». Les éléments de biologie sur lesquels ils s'appuient sont cependant, dans la plupart des cas, sortis de leur contexte et indûment généralisés.
Cette manière de présenter les résultats des sciences du vivant contemporaines est au mieux naïve, au pire malhonnête et démagogique. Nous tenons à affirmer avec la plus grande insistance que les connaissances scientifiques issues de la biologie actuelle ne nous permettent en aucun cas de dégager un quelconque « ordre naturel » en ce qui concerne les comportements hommes-femmes ou les orientations et les identités sexuelles.

dimanche 9 mars 2014

Acouphènes : au moins une personne sur quatre

04.03.2014


Un Français adulte sur quatre souffre d'acouphènes, selon un sondage Ipsos réalisé avant la 17e Journée nationale de l'audition (JNA) qui se déroulera le 13 mars prochain. Alors que le nombre de personnes souffrant d'acouphènes en France était jusqu'à présent estimé entre 2 et 2,5 millions, il pourrait en réalité, à en croire cette enquête, atteindre 16 millions de personnes, si l’on extrapole les résultats de ce sondage réalisé le mois dernier auprès de 900 personnes âgées de 16 à 75 ans.

Foudroyés et mélancoliques : une légende électrique

 « Foudre » est un film étonnant, ni documentaire ni fiction, c’est un objet frontière qui découvre les fragments d’histoires de cinq foudroyés et de cinq mélancoliques. Ces récits se déploient avec une beauté simple et juste. Manuela Morgaine a recueilli leurs témoignages durant neuf ans, elle les a ensuite invité à revenir sur les lieux de foudroiement ou à mettre en scène des lieux qui figurent leur mal de vivre. Ces histoires vraies prennent une épaisseur légendaire.
 Des images rares sur les pratiques actuelles d’éléctro convulso thérapie (ECT) et des images d’archives vidéographiques sur la foudre s’entremêlent à des histoires oniriques.

De nouvelles données montrent que XEPLION® permet de retarder la rechute de manière significative par rapport au traitement habituel par monothérapie antipsychotique, administré par voie orale

Janssen Pharmaceutica NV a rendu publics les résultats de l'étude contrastée sur la prévention de la rechute par des antipsychotiques oraux et le palmitate de palipéridone (PROSIPAL), lors du 22e Congrès européen de Psychiatrie qui s'est tenu à Munich du 1er au 4 mars 2014. Les données ont montré que XEPLION® (palmitate de palipéridone), un traitement mensuel à action prolongée, a permis d'accroître de manière significative le délai avant la survenue de la rechute lors de la phase de traitement de deux ans, tout en réduisant les taux de rechute chez les personnes atteintes de schizophrénie, en comparaison avec le traitement antipsychotique habituel, administré par voie orale, choisi par l'investigateur.

Loin de la petite déprime

MÉLYSSA GAGNON 04 mars 2014 

QUEBEC


(Chicoutimi) Dépressions sévères, anxiété, syndrome post-traumatique, troubles psychotiques. Les cas de maladie mentale sont en hausse, dans la région comme ailleurs. Les intervenants en psychiatrie sont confrontés à des pathologies de plus en plus lourdes et à des patients qui n'hésitent pas à mélanger médicaments et alcool ou à s'automédiquer avec un cocktail de stupéfiants.






Le mariage entre maladie mentale et consommation fournit des résultats explosifs. Les patients se désorganisent et la charge émotionnelle sur le personnel s'alourdit.
Ce constat empreint de lucidité est celui du Dr Rupert Lessard, psychiatre et co-gestionnaire médical du programme Santé mentale au CSSS de Chicoutimi. Le spécialiste n'utilise pas la langue de bois pour dresser le portrait d'une réalité qui a beaucoup évolué au fil des ans. Il croit que la disparition du cadre social et familial traditionnel a contribué à l'émergence de certains troubles de comportement. Il est aussi d'avis que les campagnes de sensibilisation visant à démystifier la maladie mentale ont engendré une explosion du nombre de consultations.
« On ne voit plus de petites "déprimettes". Les gens nous disent : "c'est mon problème, mais c'est ton problème de le régler". La surcharge est énorme sur le personnel. Au plan émotif, ils sont rentrés dedans », exprime le médecin.
Son collègue spécialiste Michel Saint-Hilaire croit que la consommation de drogues est devenue la bête noire de la psychiatrie.

samedi 8 mars 2014

MANIFESTATION Elles s'opposent à la fermeture du service de psychiatrie des hôpitaux Drôme-Nord

Une délégation a été reçue hier matin en marie, par le premier adjoint de la commune de Saint-Vallier, Patrice Vial, et Michel Descormes, délégué au cadre de vie.

Une délégation a été reçue hier matin en marie, par le premier adjoint de la commune de Saint-Vallier, Patrice Vial, et Michel Descormes, délégué au cadre de vie.
Près de 300 personnes ont manifesté, hier à Saint-Vallier, contre le projet de l’Agence régionale de santé (ARS), qui prévoit la fermeture de l’ensemble des services de psychiatrie sur les hôpitaux Drôme-Nord de Saint-Vallier et Romans, et de les regrouper sur l’hôpital de Montéléger.




Livres pour enfants : les clichés sexistes n'ont jamais été aussi présents

MARIE PIQUEMAL


Que les angoissés d’une pseudo «théorie du genre», de nature à gommer toute différence entre garçons et filles, se rassurent. Vraiment. Faites un tour dans n’importe quelle librairie jeunesse, vous verrez : des rayons entiers de livres pour enfants reproduisant parfaitement les clichés et les stéréotypes.
Des livres roses, avec des paillettes, des histoires de fées et de princesses qui poireautent en attendant leur chevalier. Pour les petits gars virils : l’escadron de pirates, cow-boys, et autres pompiers dans leur gros camion. «Oui, contrairement à ce que disent les anti-gender qui craignent une société unisexe, les livres n’ont jamais été aussi genrés qu’aujourd’hui», confirme Anne-Charlotte Husson, agrégée de lettres, et auteure du blog «Ça fait genre». Certes, derrière les piles, il y a aussi des livres qui sortent du lot, féministes et antisexistes assumés. Ceux-là même qui inquiètent tant Copé, comme Tous à poil(éditions du Rouergue), mais ne représentent qu’une part anecdotique des ventes.
En cette journée de la femme, tour des rayons avec Mariotte Pullman (1), libraire dans les Hauts-de-Seine et Clémentine Beauvais (2), auteure et chercheure en littérature jeunesse à Cambridge, en Angleterre.

LES HÉROÏNES SONT BIEN PLUS SEXUÉES QU’AVANT

Mariotte Pullman : «Prenez Charlotte aux fraises. Elle a changé. A ses débuts, dans les années 70, c’était une petite fille avec de bonnes joues. Une enfant. Aujourd’hui, on dirait une pré-ado : elle s’est amincie, elle ressemble beaucoup plus à une femme. Sous couvert de rajeunir le personnage, les éditeurs accentuent la féminisation. Il y a un autre exemple de cette hypersexualisation, presque caricatural : les Winx, vous connaissez ?»
Clémentine Beauvais : «Les éditeurs arrivent même à sexualiser Mon petit poney, c’est pour dire ! Jamais les héroïnes n’ont été aussi girly qu’aujourd’hui. Cela n’a pas toujours été le cas. La littérature jeunesse suit l’évolution de l’idéologie en général. Dans les années 1970, il y avait une prise de conscience commune de l’importance de faire évoluer l’image de la femme. Avec des personnages comme Fifi Brindacier ou Fantômette, dégourdies et hyperactives. Quant à Caroline, elle était en salopette et faisait de la montgolfière.»

vendredi 7 mars 2014

« La Journée de Santé Mentale et Communautés »




Après le Cours de Santé Mentale et Communautés (SMC) qui avait lieu tous les deux ans, place à « La Journée de SMC ».

Chaque année des cliniciens de l’Association inviteront des partenaires et collègues d’autres équipes à s’exprimer sur une question concernant le soin psychiatrique.

Nous vous attendons nombreux lors de cette première Journée qui aura pour thème : « Le passage dans le soin » et se tiendra le 21 mars 2014.

La journée aura lieu à l’adresse suivante :
Tour Caisse d’Epargne
42 boulevard Eugène Dèruelle

69003 Lyon

La Journée de Santé Mentale et Communautés

Argument
Les soins psychiatriques de la plupart des patients sont constitués aujourd’hui d’une succession ou d’une juxtaposition de prises en charge individuelles, grou- pales ou institutionnelles. Le passage de l’une à l’autre est l’objet d’une attention opératoire afin d’en régler au mieux les aspects pratiques. Mais au-delà de ceux-ci, l’arrière-plan psychique de ces évène- ments n’est pas toujours facile à appréhender.

Nous voudrions explorer, au cours de cette journée de travail, les divers cas de figure dans lesquels est en jeu cette problématique du passage, qui confronte ses protagonistes – patients, soignants, travailleurs sociaux - à un changement, c’est à dire à un travail psychique.

Travail de deuil de l’objet jusqu’ici investi, travail d’apprivoisement du nouvel objet, perte d’une relation établie, angoisse devant une relation nouvelle.
Passage désiré par celui-ci ou redouté par celui-là, passage non voulu mais inévitable (comme c’est le cas pour les adolescents), passage fécond ou passage traumatique, passage abouti ou passage seulement fantasmé.

Divers intervenants et diverses équipes soignantes viendront au cours de cette journée illustrer par leurs réflexions et leurs expériences cette problématique.
Marcel SASSOLAS

Une psychiatrie jugée sexiste

Par  6 mars 2014




Les préjugés sexistes orientent encore les diagnostics psychiatriques que reçoivent les femmes, poussant celles-ci à consommer massivement antidépresseurs et psychotropes. Tel est du moins ce qu’avancent plusieurs observateurs du monde de la santé mentale, qui dénoncent l’existence d’une psychiatrie sexiste.

«Les diagnostics sexistes ne datent pas d’hier», lance Silvia Martinez, intervenante depuis plus de 20 ans en santé mentale au centre L’écho des femmes, dans la Petite-Patrie, à Montréal. Selon elle, une grande majorité de psychiatres posent des diagnostics plus lourds aux femmes qu’aux hommes, même pour des symptômes semblables.

L’Organisation mondiale de la santé fait état de cette situation. «Le genre féminin est un facteur qui va fortement contribuer à la prescription de psychotropes. […] Les docteurs diagnostiquent plus souvent les femmes que les hommes comme souffrant de dépression, même lorsqu’ils présentent des symptômes identiques», peut-on lire sur le site de l’Organisation.

«J’ai longtemps vu un psychiatre, et chaque fois que je lui parlais de mes angoisses, il augmentait ma dose d’antipsychotiques… J’étais devenue végétative, enfermée dans mon corps», témoigne une membre de L’écho des femmes qui a préservé l’anonymat. Avec le temps, elle a réussi à exiger un changement de spécialiste, pour ensuite faire diminuer ses doses. «J’ai l’impression d’avoir repris un peu le contrôle de ma vie», ajoute-t-elle.

«Peu de personnes osent agir de la sorte. Les femmes que nous accueillons sont très intimidées par les psychiatres», témoigne l’intervenante Manon Choinière. Cette dernière a participé, avec Mme Martinez, à la rédaction récente du Guide d’accompagnement en intervention et animation féministe en santé mentale. Dans l’ouvrage, les auteures font état d’une psychiatrie qui dépeint les femmes comme «fragiles».

«C’est une conception populaire qui persiste, cette idée que les femmes craquent plus facilement que les hommes sous la pression», observe Jean-Claude St-Onge, auteur de plusieurs ouvrages sur la santé mentale, dont Tous fous? et L’envers de la pilule. M. St-Onge estime plutôt que la majorité des femmes sont surchargées. «Non seulement elles occupent un emploi, mais ce sont surtout elles qui se consacrent aux enfants, aux tâches domestiques et au soutien des parents vieillissants», indique-t-il.