Le syndicat national des médecins hospitaliers rattaché à Force ouvrière (SNMH-FO) a écrit à MartinHirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), pour exprimer son courroux.« Monsieur le directeur général, comment pouvez-vous accepter que dans un service d’urgences une patiente soit morte sans que personne ne s’en rende compte ? », interroge le syndicat.
Les conclusions de l’audit interne, après le décès aux urgences d’une dame arrivée pour une plaie au pied, ont choqué le SNMH-FO. Particulièrement cette phrase : « L’anomalie qui préoccupe est de ne pas avoir trouvé la patiente et non pas son décès ». « Nous médecins, sommes indignés aussi bien par le contenu que par la méthode de cette publication », réagit le SNMH-FO.
Est-ce normal d’attendre 5 heures aux urgences ?
Et de poursuivre sur le même ton : « Nous médecins, sommes scandalisés qu’on juge normale une situation de charge de travail telle qu’il y avait 5 heures d’attente aux urgences pour une personne qui aurait dû être examinée dans l’heure. Chose inouïe, on ne l’a pas trouvée au milieu des autres patients tant ils étaient nombreux dans la salle d’attente. »
L’effectif présent ce soir là était conforme aux normes requises. Le syndicat médical ne s’en satisfait pas. Il fustige les préconisationsavancées dans le rapport, qui « ne consistent qu’à étiqueter, trier les patients, protocoliser, informatiser, rentabiliser, court-circuiter les prises en charge... ».
Pour le SNMH-FO, le désengorgement des urgences parisiennes passe par le renforcement des effectifs, et par la réouverture du service d’urgences de l’Hôtel-Dieu. Le bureau syndical demande à être reçu parMartin Hirsch.
D. Ch.
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