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vendredi 14 mars 2014

Bangui : que dire de la prise en charge des traumatisés de la crise

JournaldeBangui.com 
Par Hippolyte Donossio - RJDH - 12/03/2014

Plus d’une centaine de cas en 2014 aurait été enregistrés au service de psychiatrie de l’hôpital général de Bangui 

Les cas de traumatismes sont en hausse ces deux dernières années en Centrafrique. Selon le service de la psychiatrie, la majorité de ces cas est liée aux derniers événements dans le pays. Cependant, il se pose un sérieux problème de prise en charge. Assis sur une natte devant la psychiatrie de Bangui, Anicet est au chevet de sa sœur, qui a été violée par des hommes armés, apparentés aux ex-Séléka, en janvier dernier à Bangui. Depuis lors, Anaëlle ne s’est toujours pas rétablie psychologiquement des conséquences de cet événement. «Un soir, des hommes armés ont fait irruption dans la maison de ma sœur. Ils parlaient l’arabe et connaissaient très peu le Sango, la langue nationale. Après avoir pillé la maison, ils l’ont violé et ont tué son mari et son fils, qui voulaient s’opposer à ce viol. Après cet acte, ma sœur a perdu connaissance et n’est plus ce qu’elle était. On l’a amené à la psychiatrie et on nous a fait savoir qu’elle souffre d’un traumatisme, lié à cet événement», a témoigné Anicet.

 
© www.msf.ch 
Un blessé à l'hôpital de Bangui avec un personnel de MSF
Déjà plus d’une centaine de cas en 2014
Des cas comme celui d’Anaëlle, on en trouve par centaines à la psychiatrie de Bangui. «Ce sont des traumatismes. C’est un état dépressif réactionnel, lié aux faits vécus, tels que des assassinats, viols, braquages et plusieurs autres cas», a mentionné Samuel Konamna, Assistant social principal du service de psychiatrie de l’hôpital général de Bangui. Pour ce spécialiste, «ces cas, on les retrouve régulièrement et on les hospitalise en même temps. En 2013, on en avait enregistré un millier, et déjà début 2014, on a une centaine de patients, qui continuent d’être traités. Certains ont été guéris». Dans les quartiers, plusieurs personnes souffrent aussi de ces problèmes, mais hésitent toujours à se rendre dans les hôpitaux, afin de se faire soigner. Une journaliste, dans un organe de presse de Bangui a également été victime. 

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