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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 26 novembre 2013

Mort de Lucien Neuwirth auteur de la loi sur la pilule contraceptive

LE MONDE | 
Lucien Neuwirth à l'Assemblée nationale le 11 mai 1973.
Lucien Neuwirth à l'Assemblée nationale le 11 mai 1973. | AFP
Lucien Neuwirth, dont Le Figaro a annoncé la mort mardi 26 novembre à l'âge de 89 ans, est un de ces rares parlementaires qui dans l'histoire ont donné leur nom à une loi. Falloux, Jules Ferry et Debré ont attaché les leurs à la réforme de l'éducation nationale, Pasqua et Joxe à l'immigration, Simone Veil, alors ministre, à l'avortement. Lucien Neuwirth, surnommé par ses contemporains "le père la pilule", aura eu le mérite, après un combat obstiné et homérique, d'être l'homme qui, permettant pour la première fois librement l'usage des contraceptifs, a fait évoluer les mœurs et pacifié sur ce plan la société française. Car en 1965 il n'était pas facile de convaincre le Parlement du bien-fondé d'une telle transformation des comportements.
Et pourtant Lucien Neuwirth, député gaulliste de la Loire depuis 1958, n'hésite pas à s'attaquer à un tabou, en voulant abroger la loi de 1920 qui interdit toute propagande et toute utilisation des moyens de contraception. Il s'était forgé la conviction de cette nécessaire abrogation lorsqu'il était devenu à 23 ans, après la Libération, conseiller municipal de Saint-Etienne siégeant à la commission des divorces et de l'aide sociale. Il y découvre que de nombreux drames conjugaux sont causés par l'arrivée d'un enfant non désiré. Il se souvient qu'au cours d'un voyage aux Etats-Unis il avait appris que les préservatifs et les spermicides étaient en vente libre dans les pharmacies. Mais les notables du conseil municipal ne prennent pas au sérieux cette tocade de leur jeune collègue. Une fois élu député son projet le reprend. Il s'informe du combat que mènent les associations de planning familial, des groupes de femmes encore mal organisés et de quelques rares médecins. Il rencontre le Dr Pierre Simon qui vient de publier un ouvrage sur la sexualité des Français et dont l'autorité est reconnue. Le grand maître de la Grande Loge de France apporte aussitôt son soutien au franc-maçon Lucien Neuwirth. Ce dernier choisit le 18 mai 1966, jour anniversaire de sa naissance, pour déposer une proposition de loi et créer une commission spéciale pour l'étudier.

PANNE – En Grande-Bretagne, les rapports sexuels en baisse de 20 % en une décennie


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Le Monde Blogs 
Voilà une "récession" que les meilleurs économistes n'avaient sûrement pas prévue. La troisième étude britannique portant sur les attitudes sexuelles et les comportements, publiée mardi 26 novembre et relayée par le Guardian, montre que la tranche d'âge des 16-44 ans a désormais moins de cinq rapports sexuels par mois en moyenne. La précédente étude, menée en 2000, attribuait 6,2 rapports par mois aux hommes, et 6,3 rapports aux femmes, soit une baisse de 20 % en une décennie.

Selon Kaye Wellings, professeure à l'école londonienne d'hygiène et de médecine tropicale, ce résultat pourrait s'expliquer par la crise économique qui a frappé le pays en 2008. Selon la spécialiste, "une période de chômage s'accompagne en effet d'une période de faible activité sexuelle [...], du fait notamment d'une chute de l'estime personnelle, voire du sentiment dépressif". En outre, ceux qui ont conservé un travail ont pu être confrontés à des conditions de travail plus intenses, réduisant de fait le nombre de rapports sexuels des individus.

Drogues : ce qu’il faut apprendre en substances

MICHEL HENRY
C’est une enquête fouillée sur les usages de drogues, licites ou non, à laquelle Libération s’associe. La «Global Drug Survey 2014» (GDS) vient de démarrer, tout le monde peut y participer (1) jusqu’au 20 décembre, de façon anonyme et confidentielle. Son but ? «Donner la parole à ceux qui connaissent le mieux les drogues : les consommateurs», explique Adam Winstock, le psychiatre londonien à l’origine du questionnaire lancé dans 17 pays. L’enquête étant basée sur une participation volontaire et non sur un échantillon déterminé, elle ne délivrera pas de résultats représentatifs. Mais elle donnera une idée des pratiques, loin des tabous, des fantasmes et des préjugés.

lundi 25 novembre 2013

Ouverture d’une enquête à Montpellier après la mort « suspecte » d’un patient hospitalisé en psychiatrie

26/11/2013


Montpellier, le mardi 26 novembre 2013 - Samedi, un patient de 37 ans est retrouvé mort dans sa chambre d’hôpital, l’établissement de soins psychiatriques La Colombière, à Montpellier. Le médecin appelé pour établir le certificat de décès estime qu’une  autopsie doit être réalisée et une enquête ouverte pour déterminer la cause de la mort. Les employés de l’hôpital ne contactent pourtant pas immédiatement les forces de l’ordre et procèdent rapidement au nettoyage de la chambre et à la préparation du corps. Le praticien alerte alors lui-même la police, redoutant une tentative de dissimulation d’éléments importants. Les interrogatoires ont commencé et concernent notamment la direction qui semble avoir retardé l’avertissement des forces de l’ordre. Affaire à suivre. 


M.P.

Sept femmes sur dix dans le monde sont confrontées à des violences physique ou sexuelles

LE MONDE | Par 

En Inde, des étudiants de l'Université Saint Joseph prennent part à une manifestation contre le viol, à Hyderabad, le 13 septembre 2013 après plusieurs cas de viols médiatisés dans le pays.
En Inde, des étudiants de l'Université Saint Joseph prennent part à une manifestation contre le viol, à Hyderabad, le 13 septembre 2013 après plusieurs cas de viols médiatisés dans le pays. | AFP/NOAH SEELAM

La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, fixée au 25 novembre par les Nations unies, ne suffira sans doute pas à faire reculer ce qu'ONU Femmes appelle une « pandémie ». Les chiffres sont accablants : jusqu'à 70 % des femmes dans le monde sont confrontées à la violence physique ou sexuelle au cours de leur existence. « Cette violence apparaît la plupart du temps dans le cadre de relations intimes, et de nombreuses femmes désignent leur conjoint ou partenaire comme étant l'auteur de ces violences », précise l'agence des Nations unies, créée en 2010 pour promouvoir « l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ».

Cette statistique ne dit pas les nombreuses formes que prennent ces agressions : violences domestiques, mariages forcés et précoces, mutilations génitales, viols, harcèlement sexuel, traite, prostitution… Cette réalité touche toutes les régions du monde. « Les chiffres sont effarants, quel que soit le pays », estime Miren Bengoa, la présidente du Comité national France d'ONU Femmes, créé officiellement le 14 novembre.

Lutte contre les violences faites aux femmes : le gouvernement double les moyens

 25/11/2013


À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement a présenté le 4e plan interministériel et triennal (2014-2016) doté de 66 millions d’euros pour ne« laisser aucune violence déclarée sans réponse pénale, sanitaire et sociale ».
Ce plan vise d’abord à favoriser les plaintes. Selon l’INSEE, 1,2 million de femmes de 18 à 75 ans (soit 5,5 % de cette tranche d’âge) ont subi en 2010 et 2011 des violences physiques ou sexuelles. Chaque année, ce sont 220 000 femmes qui connaissent des violences au sein du couple. Mais moins d’une sur trois porte plainte, ni même ne se déplace à la police ou à la gendarmerie.
Selon une étude du ministère de l’Intérieur, 148 femmes sont mortes en 2012 victimes de leur conjoint. Un viol serait commis toutes les sept minutes (75 000 par an) mais seulement 10 000 plaintes sont déposées chaque année, avec un nombre de condamnations oscillant autour de 1 400.

Plus d'un quart des cliniques privées en déficit en 2011

Le Monde.fr avec AFP | 
Selon une étude du département statistique du ministère des affaires sociales et de la santé (Drees) diffusée lundi 25 novembre, 27,1 % des cliniques privées à but lucratif étaient en déficit en 2011.
Une situation qui s'améliore puisque l'année précédente, elles étaient 28,5 % à être déficitaires. En 2011, cette situation concernait 32 % des cliniques de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), 23 % des cliniques de soins de suite et réanimation (SSR) et 13 % des cliniques en psychiatrie. Des chiffres qui sont meilleurs qu'en 2010, où 34 % des cliniques MCO étaient en déficit. Mais la part de marché de ces établissements "tend à diminuer, au profit des hôpitaux publics", écrit la Drees.

Un couple d'octogénaires se suicide main dans la main à Paris

Le Monde.fr | 
Georgette et Bernard Cazes, 86 ans tous les deux, ont été retrouvés morts, vendredi 22 novembre, main dans la main, dans une chambre de l'hôtel Lutetia, dans le VIIe arrondissement de la capitale, rapporte Le Parisien. Leur visage était recouvert d'un sac en plastique.
Dans une lettre laissée dans la chambre, le couple, marié depuis plus de six décennies, dit regretter n'avoir pas pu partir"sereinement", la loi ne permettant pas d'accèder à une "pastille létale qui permettrait une mort douce". Dans ce courrier, Georgette Cazes fait part de son souhait de déposer plainte pour"non-respect" de sa liberté et demande à ses enfants de se substituer à elle pour attaquer l'Etat.

Le couple avait préparé ce départ depuis plusieurs "dizaines d'années", explique leur fils au Parisien. Pour lui,  ses parents"craignaient la séparation et la dépendance bien plus que la mort".

VIH : les recommandations de l’OMS pour améliorer le dépistage chez les adolescents

 25/11/2013

Peu de jours avant la Journée Mondiale du Sida, l’OMS publie sesrecommandations : « VIH et adolescents : Recommandations pour le dépistage, les conseils de prévention et pour les soins à délivrer chez les adolescents vivant avec le VIH. » (HIV and adolescents : Guidance for HIV testing and counselling and care for adolescents living with HIV). Ce sont les premières recommandations s’adressant à cette tranche sensible de la population, composée non seulement de ceux qui sont touchés par l’infection, mais aussi plus largement de ceux qui en sont indemnes.
Le sort des adolescents est un sujet majeur de préoccupation de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et de l’UNICEF (United Nations Children’s Fund). Car faute d’avoir reçu les soins et services adéquats, un accroissement de 50 % des décès liés au VIH est constaté dans ce groupe entre 2005 et 2012, à l’inverse de la population générale, où ces décès ont au contraire été réduits de 30 %.

Déficit de la Sécu : une majorité de Français incriminent les abus et les fraudes

25/11/2013

Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour LeFigaro-Weber Shandwick*, une large majorité de Français (70 %) estiment que le déficit de la Sécurité sociale est essentiellement dû à des abus et des fraudes en tout genre.
Interrogés sur les principaux facteurs du déficit, les sondés citent ensuite la mauvaise organisation du système de soins (48 %), le système de négociation du prix des médicaments (47 %), laCMU (39 %) et le vieillissement de la population (36 %). Les autresitems, pourtant décisifs, arrivent loin derrière comme l’augmentation desALD et des maladies chroniques (24 %), les progrès médicaux et technologiques (21 %) et l’offre de soins toujours croissante (13 %).
Une forte majorité de Français jugent qu’il est important de réduire le déficit de la Sécu (78 %), d’abord pour alléger le fardeau des générations futures (43 %), ensuite pour éviter sa privatisation (21 %).

Médicaments : épidémie de pénuries

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Une patiente de l’hôpital Henri Mondor à Créteil avait démarré sa première cure de chimiothérapie avec du Caelyx. Mais en septembre 2011, cet anti-cancéreux (commercialisé par Janssen) connaît des difficultés d’approvisionnement à la suite de l’arrêt de la production sur l’unique site de fabrication de ce produit, aux Etats-Unis. Cette femme a pu bénéficier d’un traitement alternatif, mais beaucoup moins bien toléré au niveau cardiaque.
Une situation difficile à accepter pour le professeur Alain Astier, responsable du département pharmacie de l’hôpital et membre de l’Académie nationale de pharmacie. « Pendant plus d’un an, nous n’avons pas pu proposer de Caelyx à nos patients », regrette-t-il. Dans le même hôpital, une autre patiente, qui vient de recevoir une greffe de moelle osseuse, risque de décéder parce qu’il n’y a plus de Vistide, un antiviral indiqué pour prévenir le rejet, et qu’il n’existe aucun substitut.
Autant de cas qui montrent les problèmes posés par les ruptures de stock des médicaments rencontrés chaque jour. « Nous faisons de la substitution depuis cinquante ans, mais les ruptures de stock ne font qu’empirer, c’est exponentiel. Dans mon hôpital, de 150 à 200 médicaments sont régulièrement manquants, précise le professeur Astier. L’industrie pharmaceutique est de plus en plus dans une recherche effrénée du profit, ce qui la conduit à arrêter des médicaments qui ne sont plus rentables. Ce fut le cas, il y a trois ans, de la mexilétine de Boehringer-Ingelheim, un anti-arythmique. Or, les médicaments ne sont pas des produits comme les autres. »

Moins de hausses de dépenses de santé en 2013 grâce à la médecine de ville

26/11/2013

Les dépenses de santé devraient moins augmenter que prévu en 2013, soit une "économie" de 150 millions d'euros, a annoncé lundi le gouvernement, lors de l'examen en deuxième lecture du projet de budget de la Sécu pour 2014. "Nous avons une gestion extrêmement rigoureuse des dépenses d'assurance maladie", a vanté le ministre du Budget Bernard Cazeneuve, en précisant que cette "sous-consommation" des dépenses de santé (Ondam) concernait les soins de ville. Les dépenses de santé pour 2013 devraient ainsi s'élever à 174,8 milliards d'euros.

Dieu, ADN et dépression

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
La neurothéologie est la discipline qui étudie les relations entre les phénomènes religieux et la biologie du cerveau. Boostée par les spectaculaires progrès des NBIC (nanotechnologies, biologie, informatique et sciences cognitives), cette branche des neurosciences ouvre d'immenses questions philosophiques sur notre libre arbitre. Les progrès des sciences du cerveau poussent les scientifiques à étudier les bases biologiques de nos émotions y compris spirituelles.
Les liens entre génétique, foi et cerveau commencent à peine à être étudiés. Le sujet est sensible : il est légitimement troublant pour les croyants d'envisager que leur foi est imposée par leur biologie cérébrale et leur ADN et non le fruit d'une rencontre spirituelle avec la transcendance. Le lien entre notre patrimoine génétique, notre activité cérébrale et nos croyances devient un enjeu scientifique non dénué d'arrière-pensées.

De l’ADN sur ordonnance ?

Le séquençage complet du génome est désormais réalisable pour chacun d’entre nous. Cette « révolution génomique » ouvre de fascinantes possibilités médicales. Entre fantasmes et réalité, que peut-on vraiment en attendre ?


« On est en train de progressivement quitter la génétique pour entrer dans l’ère de la génomique, observe le Dr Laurent Alexandre, président de DNA Vision, société spécialisée dans le séquençage de l’ADN. En 2020, on ne fera plus de tests gène par gène : ils seront détrônés par l’analyse complète du génome individuel, plus simple et moins coûteuse. » Et d’affirmer : « Progressivement, cette démarche deviendra systématique, avant la naissance ou plus tard. On ne sera plus dans une logique d’indications ni dans la recherche d’une anomalie ciblée. On fera ces analyses génomiques sans a priori. Et lorsqu’un patient développera une maladie, on ira rechercher dans son génome les anomalies pouvant expliquer cette affection, prédire sa réponse à un traitement... » Vision futuriste ? Ou rêve d’industriel ?

Double suicide au Lutétia : le débat sur la fin de vie relancé

Georgette et Bernard Cazes avaient 86 ans. Ils se sont donné la mort dans une chambré de l'hôtel Lutétia, à Paris. Ils ont laissé une lettre réclamant le droit au suicide assisté.

FL.G. ET FAYÇAL ZEGHARI | Publié le 25.11.2013
Georgette et Bernard Cazes avaient 86 ans. Ils se sont donné la mort dans une chambré de l'hôtel Lutétia, à Paris. Ils ont laissé une lettre réclamant le droit au suicide assisté. 

Georgette et Bernard Cazes avaient 86 ans. Ils se sont donné la mort dans une chambré de l'hôtel Lutétia, à Paris. Ils ont laissé une lettre réclamant le droit au suicide assisté.  | DR

Une petite « pastille létale » pour glisser paisiblement vers une «  douce ». L’ultime demande adressée dans une lettre par Georgette et Bernard, alors même que leur cœur cessait de battre, fait écho au débat sur le  assisté.

Le Canada, un des plus grands consommateurs d'antidépresseurs

RADIO CANADA  22 novembre 2013

On prescrit de plus en plus d'antidépresseurs dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économique. Dans ce groupe, le Canada est au troisième rang. C'est ce qui ressort du rapport de l'OCDE, « Panorama de la santé 2013 ».
C'est en fait plus d'un adulte sur dix qui consomme des antidépresseurs dans les pays membres de l'OCDE.
La hausse du nombre d'ordonnances d'antidépresseurs dans ces pays s'expliquerait en partie par le fait qu'on les prescrive de plus en plus dans les cas de dépression légère.
La situation n'est pas différente au Québec où en 2009, 14,4 % des assurés du régime public d'assurance-médicaments recevaient des ordonnances d'antidépresseurs. Mais ici, dit Sylvie Bouchard, de l'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS), il est impossible avec les données fournies par la Régie de l'assurance-maladie du Québec (RAMQ) de déterminer pour quel type de dépressions on a prescrit ces médicaments.

dimanche 24 novembre 2013

VIOLENCES CONJUGALES ET PARENTALITÉ Protéger la mère, c'est protéger l'enfant







Édouard Durand
Préface D'Ernestine Ronai
Sciences criminelles

Cet ouvrage aborde le problème des violences conjugales à partir de la parentalité, c'est-à-dire de la capacité des parents à répondre aux besoins fondamentaux de leur enfant. Par l'étude de la législation et la référence à une pratique juridictionnelle, son ambition est de montrer que la protection de l'enfant n'est pas dissociable de la protection de la mère qui se montre sécurisante dès lors qu'elle est en sécurité.


Interview de l'auteur à voir ici

Le bébé en psychanalyse

Myriam BoubliLaurent Danon-Boileau

Mesurer l’évolution des perspectives psychanalytiques autour du bébé, apprécier les points de contradiction entre corpus théoriques et pratiques thérapeutiques, définir l’apport de la confrontation à d’autres champs théoriques qui portent sur le même domaine : telle est l’ambition de ce livre. 
Il comprend trois sections. La première est consacrée aux enjeux métapsychologiques de la clinique du bébé, la deuxième aux modalités de prise en charge du bébé et sa famille (et notamment du rôle du père), la troisième, enfin, aux récentes découvertes scientifiques en matière d’observation du nouveau-né et au dialogue nécessaire entre neurosciences, psychologie du développement et psychanalyse.

Table des matières


Myriam Boubli et Laurent Danon-Boileau
Le nouveau bébé de la psychanalyse ?


Souffrance psychique: pourquoi avoir peur de guérir ?

Le Vif.be  BELGIQUE 
24 novembre 2013



La souffrance psychique peut être douloureuse, mais elle n’a pas que des inconvénients. Elle donne des avantages matériels et affectifs, éveille l’attention de l’autre et offre un statut. C’est pourquoi la psychanalyse fait peur. A tort, selon le freudien français Patrick Delaroche.
Freud a toujours prétendu que la psychanalyse était « la meilleure des thérapies ». L’avis est partagé par Patrick Delaroche, psychanalyste français, pédopsychiatre et freudien convaincu. Dans son ouvrage La peur de guérir – Les résistances à la psychanalyse (Albin Michel), il démontre pourquoi et comment elle guérit.

Le Vif/L’Express : Tout le monde aspire à la bonne santé, physique et mentale. Alors pourquoi cette peur et ce refus de guérir ?

Patrick Delaroche : La guérison est ambiguë. Il ne s’agit pas de la même chose sur le plan physique et sur le plan psychique. Prenons l’exemple d’une personne à qui on a greffé une main. Elle a refusé ensuite le traitement immunosuppresseur et a fini par se faire enlever sa greffe. La maladie peut entraîner des bénéfices secondaires. La guérison les supprime. On n’est plus aidé. Lorsqu’un enfant malade guérit, l’attention de l’entourage s’arrête. 

" A l'inverse des immolations, ces gestes ne sont pas théâtralisés "

24/11/2013


" A l'inverse des immolations, ces gestes ne sont pas théâtralisés "

24/11/2013
Thierry Fouet, cadre santé au CHU de Niort, est coordinateur de la prévention suicide dans les Deux-Sèvres. - Thierry Fouet, cadre santé au CHU de Niort, est coordinateur de la prévention suicide dans les Deux-Sèvres.Thierry Fouet, cadre santé au CHU de Niort, est coordinateur de la prévention suicide dans les Deux-Sèvres.
Thierry Fouet, cadre santé au CHU de Niort, est coordinateur de la prévention suicide dans les Deux-Sèvres.
Comment expliquer la recrudescence du nombre de suicides sur les voies ferrées ?
« Les morts violentes par précipitation (du haut d'un bâtiment, sur les routes ou sur les rails), de manière générale, représentent aujourd'hui 8 à 10 % des décès par suicide au niveau national. Ce constat s'explique en partie, à mon avis, par un phénomène de désespérance propre à notre société actuelle : la crise économique a généré de nombreux discours défaitistes dans notre pays, et les Français ressentent une diminution de la solidarité qui les liait. A cela s'ajoute un " effet de contagion " généré par l'augmentation des actes suicidaires violents. »
Quel est le profil des personnes qui se suicident sur les rails ?
« Il s'agit souvent de personnes possédant des antécédents psychiatriques. Leur éparpillement psychologique se traduit, lorsqu'elles passent à l'acte, par l'utilisation d'un moyen violent, qui leur laisse très peu de chances de survivre.
Ces personnes semblent par ailleurs très résolues. Le suicide sur une voie de chemin de fer, en effet, ne répond pas à une impulsion. Il implique, la plupart du temps, de se rendre dans un lieu précis, et laisse donc le temps de s'interroger, de réfléchir à son geste. »

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Elisabeth Roudinesco : "Il nous manque un idéal politique"

 23-11-2013

Comment comprendre le malaise social ? "Le Nouvel Obs" a posé la question à plusieurs spécialistes. Pour Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse, "il faut de la politique, de l'idéologie, des récits".

Des manifestations contre le mariage pour tous aux bonnets rouges de Bretagne, les mouvements de contestation se multiplient. Rythmes scolaires, statut des sages-femmes, la grogne contre l'action du gouvernement fédère des groupes sociaux variés aux intérêts parfois antagonistes. "Le Nouvel Observateur" a demandé leur analyse à des experts avec des regards différents, dans différents domaines, de la sociologie à la psychanalyse.
Elisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse, Université de Paris VII-Diderot.

La psychanalyse peut-elle aider à comprendre le mouvement de contestation actuel ?
- La psychanalyse n'a rien à dire "en tant que telle" pour expliquer des problèmes politiques. Les explications données par des psychanalystes, qui déferlent dans les médias, sont ridicules. Cela ressemble à des interprétations sauvages ou à des "diagnostics foudroyants" sans le moindre fondement. Si je parle, c'est au nom de ce que je pense et je n’ai pas besoin pour cela de me réclamer de la psychanalyse - même si Freud avait une pensée politique. Je n’aime pas le "en tant que" des "experts" d’aujourd’hui. Qu’ils soient psychanalystes, sociologues ou philosophes.

samedi 23 novembre 2013

Collection “Hommages” – Joyce McDougall

 Joyce McDougall
Cet ouvrage réunit les textes du colloque organisé par la Société Psychanalytique de Paris, « Joyce McDougall : théâtres de l’anormalité», qui s’est tenu le 5 mai 2012 à Paris (Université René Descartes), présidé par Bernard Chervet et dirigé par Paul Denis.

Quand Kennedy voulait réformer la psychiatrie

22/11/2013


En février 1963, dans une allocution « historique » au Congrès des États-Unis, le président JF Kennedy (qui avait lui-même une sœur handicapée)[1] attirait l’attention sur l’urgence d’une meilleure prise en charge des maladies mentales et de la déficience intellectuelle.
Cet intérêt d’un président pour ce sujet était alors « sans précédent» rappelle, 50 ans plus tard, son homonyme (ou apparenté ?) HPJ. Kennedy. JFK s’efforça donc de soutenir une politique en faveur des malades mentaux : la Public Law 88–164 du 31-10-1963 fut adoptée moins d’un mois avant l’assassinat de Dallas, mais en fait « enterrée avec Kennedy » car le Congrès ne finança pas les objectifs généreux de cette loi !

États-Unis : une loterie pour gagner des soins gratuits

20/11/2013







Crédit photo : AFP
Près de 45 millions d’Américains n’ont aucune couverture en santé. En attendant que l’Obamacare, critiqué de toutes parts, porte ses fruits, ceux qui n’ont pas les moyens de se payer une chirurgie lourde peuvent tenter leur chance auprès d’une loterie d’un genre nouveau. Une loterie organisée par une clinique dans la banlieue de Washington.

Violences aux femmes : un "kit de constatation en urgence" expérimenté

23/11/2013


Le gouvernement va doubler les moyens consacrés à la lutte contre les violences faites aux femmes dans un plan triennal présenté vendredi, qui comprend notamment des mesures visant à favoriser les plaintes et améliorer le recueil de preuves en cas de viol. Ce plan interministériel, présenté par la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem, doté de 66 millions d'euros comprend notamment 1.650 nouvelles places d'hébergement d'urgence et le doublement des effectifs de travailleurs sociaux dans les commissariats et gendarmeries. Pour sensibiliser le grand public, une campagne audiovisuelle intitulée "contre les violences, libérons la parole" a été lancée vendredi, et le plan comporte des mesures visant à "mobiliser l'ensemble de la société" comme la formation des soignants, enseignants, magistrats, travailleurs sociaux... Le gouvernement prévoit l'expérimentation d'un "kit de constatation en urgence" qui sera proposé aux Samu et devrait permettre une meilleure prise en charge de la victime d'un viol, en assurant les soins mais aussi les prélèvements nécessaires à la constitution des preuves et l'orientation vers un commissariat en vue d'un dépôt de plainte.

Violences envers les femmes : les étudiants en médecine veulent être formés d’urgence à la prise en charge

20/11/2013


Confrontés aux violences à titre professionnel et personnel, les étudiants en médecine ont, plus que jamais, besoin d’être formés à cette problématique. C’est ce que révèle une enquête nationale réalisée à l’initiative de l’association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC-Paris 6) et la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF)*.
En France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son partenaire (ou ex-compagnon) et six femmes sur dix sont victimes de violences sexuelles au cours de leur vie. D’après l’OMS, les femmes victimes de violences perdent entre 1 et 4 années de vie en bonne santé. Les autres comorbidités fréquentes sont la prématurité des nouveaux nés, l’abus de substance psychoactives, la dépression et les problèmes gynécologiques.
Consciente de ce problème, l’association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) a réalisé une enquête sur le thème - sous forme de questionnaire en ligne - auprès de ses adhérents. Le questionnaire a été envoyé par courriel à plus de 32 000 étudiants entre juin/juillet 2013 puis en septembre/octobre dernier. Les 1 472 étudiants en médecine qui ont accepté de participer, ont répondu à 54 questions regroupées en douze items.

La psychiatrie se met au service des précaires

20 minutes 21/11/2013


SANTÉ Une équipe du CHU de Nice reçoit des SDF en accueil de jour

C'est une femme qui toque à la porte. Il est 10 h mardi et elle est la première à consulter le psychiatre Patrick Martinez. Le praticien, installé au centre d'accueil de Nice qui, avec l'arrivée du froid, voit sa fréquentation augmenter, est à l'écoute. Cette femme n'a plus de domicile. Elle vient « pour parler, trouver du réconfort », selon le médecin. Après trente minutes, elle obtient finalement un rendez-vous à l'hôpital Saint-Roch. L'Equipe mobile psychiatrie précarité (EMPP) a pour mission la consultation de patients précaires ou exclus de la société. Mais aussi d'assurer le suivi « des intervenants qui travaillent dans les centres d'accueils », précise Patrick Martinez.

Haute mère

NATALIE LEVISALLES

C est toi ma maman (un drame comique)







«C’est un méta-livre», soupire (dans le livre) la mère d’Alison Bechdel, entre admiration et consternation. La mère est à la fois le personnage central de ce livre, sa première lectrice, et la raison de son existence autant que de sa difficulté à se faire : «Je ne peux pas écrire ce livre avant de me sortir ma mère de la tête… Mais la seule façon de me sortir ma mère de la tête, c’est d’écrire ce livre», dit Alison (dans le livre).
Les lecteurs français avaient découvert Alison Bechdel en 2006, avec Fun Home,un roman graphique, et autobiographique, que Libération avait prépublié en feuilleton. Il racontait une enfance dans une espèce de famille Addams, qui cohabite avec des cadavres, puisque la maison familiale fait aussi parloir funéraire. Il était question d’homosexualité, de rapport au père et de littérature. C’était drôle et parfois tragique.
Suspense. Sept ans plus tard, autre roman (autobio)graphique. Dans C’est toi ma maman ? Un drame comique, il est toujours question de famille (c’est donc la mère qui a le premier rôle) et de littérature. Les écrivains y ont une place encore plus grande, en particulier l’Anglaise Virginia Woolf et l’Américaine Adrienne Rich. Et il y a la psychanalyse. Bechdel réussit à raconter, de manière extraordinairement vivante, avec de l’humour et du suspense, ses séances de psychanalyse avec Jocelyn puis Carol, ses lectures d’Alice Miller et de Freud (et aussi Lacan et Adam Philips). Mais surtout, omniprésent dans ce livre, il y a le psychanalyste britannique Donald Winnicott qui, pour Alison Bechdel, est aussi important, et sans doute même plus, que des personnes rencontrées dans la vie réelle. Les chapitres de C’est toi ma maman ont d’ailleurs des titres winnicottiens : «la mère normalement dévouée», «objet transitionnel», «vrai et faux self»…