24 novembre 2013
La souffrance psychique peut être douloureuse, mais elle n’a pas que des inconvénients. Elle donne des avantages matériels et affectifs, éveille l’attention de l’autre et offre un statut. C’est pourquoi la psychanalyse fait peur. A tort, selon le freudien français Patrick Delaroche.
Freud a toujours prétendu que la psychanalyse était « la meilleure des thérapies ». L’avis est partagé par Patrick Delaroche, psychanalyste français, pédopsychiatre et freudien convaincu. Dans son ouvrage La peur de guérir – Les résistances à la psychanalyse (Albin Michel), il démontre pourquoi et comment elle guérit.
Le Vif/L’Express : Tout le monde aspire à la bonne santé, physique et mentale. Alors pourquoi cette peur et ce refus de guérir ?
Patrick Delaroche : La guérison est ambiguë. Il ne s’agit pas de la même chose sur le plan physique et sur le plan psychique. Prenons l’exemple d’une personne à qui on a greffé une main. Elle a refusé ensuite le traitement immunosuppresseur et a fini par se faire enlever sa greffe. La maladie peut entraîner des bénéfices secondaires. La guérison les supprime. On n’est plus aidé. Lorsqu’un enfant malade guérit, l’attention de l’entourage s’arrête.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire