Véronique Di Benedetto, directrice générale d'Econocom France, est aussi directrice générale adjointe du groupe européen de services informatiques. En rachetant, le 1er juillet, 51,9 % du capital d'un autre acteur du marché, Osiatis, Econocom a changé d'échelle.
L'effectif du groupe passe de 3 700 à 8 300 personnes réparties dans une vingtaine de pays, dont deux nouveaux : le Brésil et l'Autriche. Le nouveau leader des services informatiques en France et en Belgique, qui devait présenter lundi 2 septembre dans l'après-midi ses résultats semestriels, affiche un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros et annonce un objectif de 3 milliards pour 2017.
Mme Di Benedetto, une des rares femmes à la tête d'une entreprise du numérique, conjugue le goût des défis et de la création d'entreprise à une expérience internationale et une préoccupation pour les relations humaines.
En 2011, elle avait pris la direction générale de la filiale française du gestionnaire d'infrastructures informatiques et de télécommunications Econocom, qui venait de racheter la société ECS, qu'elle dirigeait, pour gérer la fusion des deux entités.
Véronique Di Benedetto, comment expliquez-vous qu'il y ait si peu de femmes dans le numérique ?
Le numérique souffre d'une image erronée auprès des jeunes femmes. C'est une vraie perte de talents pour cette industrie, car le numérique sera partout, dans tous les secteurs d'activité. Et l'innovation y est permanente.
La commission "femmes du numérique" de Syntec, dont je suis membre, oeuvre en amont, dans les collèges, les écoles d'ingénieurs, etc. Il faut convertir les jeunes femmes au numérique mais aussi leurs mères, car elles ont de l'influence sur la carrière de leurs filles.
Je conseille vivement aux jeunes filles de s'orienter vers les études d'ingénieur et surtout d'aller vers les métiers du numérique. C'est un vivier d'emplois très variés.