«Le rapport est très clair : il n’y a pas eu de faute médicale»
18 mars 2013 à 21:26
La directrice de l'AP-HP Mireille Faugère, le 18 mars. (Photo Frédéric Stucin pour Libération)
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Publié le 18/03/2013
Face au manque croissant de psychiatres, à l’éloignement des établissements de soins, ou parfois à la réticence qu’inspire la démarche difficile consistant à consulter un psychothérapeute, on propose désormais le recours aux ressources présumées de la « télémédecine », en développant des « thérapies assistées par Internet » susceptibles d’améliorer certains troubles.
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Publié le 11/03/2013
L’anorexie mentale est une pathologie psychiatrique relativement fréquente chez les jeunes filles de 15 à 19 ans avec une prévalence estimée entre 0,3 et 0,9 % sur la vie entière. Sa létalité est élevée (entre 6 et 11 %) en raison des co-morbidités psychiatriques et de ses complications somatiques (en particulier cardiologiques et neurologiques). Malgré une prise en charge par des équipes spécialisées, en ambulatoire comme en hospitalisation, l’affection se chronicise souvent et ces formes durant plus de 3 ans ont habituellement un mauvais pronostic.
Face à cette impasse thérapeutique, une équipe américano-canadienne a souhaité évaluer l’intérêt de la stimulation cérébrale profonde (SCP) dans cette pathologie.
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Publié le 06/03/2013
L’autisme est « un trouble hétérogène » avec divers facteurs à la fois « génétiques et environnementaux » contribuant vraisemblablement à son étiologie. Parmi les déterminants liés à l’environnement, l’importance des polluants atmosphériques commence à être établie, comme dans cette étude « cas-témoins » [1] réalisée en Californie sur 279 enfants autistes et 245 sujets-contrôle (dits « neurotypiques »), avec l’objectif d’examiner la relation entre la pollution aérienne liée à la circulation automobile (notamment le taux de particules fines), la qualité de l’air, et l’incidence de l’autisme.
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Publié le 08/03/2013
Définie comme une problématique de « comportements menaçants, agressivité ou abus (physique, psychologique, sexuel, ou autre) entre adultes en situation de cohabitation », la violence domestique est souvent rattachée à divers problèmes psychiatriques allant des troubles anxieux ou dépressifs à une psychose, en passant par des troubles du comportement alimentaire, une addiction ou un stress post-traumatique.
Portant sur 42 études sur ce thème, une enquête britannique vise à évaluer la prévalence de différents types de violence domestique touchant des hommes et des femmes recevant un traitement contre une affection psychiatrique. Surprise : cette prévalence (qui concerne environ un patient sur trois) se révèle comparable pour les deux sexes, et analogue chez les sujets hospitalisés en psychiatrie ou traités sur un mode ambulatoire. Notons cependant que l’absence de groupe-témoin dans ces études peut limiter leur portée, puisqu’on ignore ainsi quelle part d’accroissement du risque de violence semble spécifiquement imputable aux maladies mentales, par rapport à des sujets-contrôles.
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Lire la suite ...« Nous essayons de comprendre les mécanismes physiques qui nous permettent d’avoir un monde intérieur, et une partie de ce phénomène réside dans la façon dont nous nous représentons d’autres personnes au sein de notre esprit. »
LA PSYCHIATRIE EN SOUFFRANCE RÉCLAME DES MOYENS |
17-03-2013
Les six centres médico-psychologiques adultes de l’hôpital Edouard Toulouse à Marseille, couvrant les quartiers Nord et le Nord du centre ville, Septèmes et les Pennes Mirabeau enregistrent une hausse de 10% du nombre de patients, soit 500 sur les 5500 au total.
La présidente de la commission médicale d’établissement, la psychiatre Dolorès Torres décrit les besoins d’une population fragilisée, des personnels sous pression et réclame une reconnaissance, via des moyens pour le service public. Il manque par ailleurs 1200 postes de psychiatre en France, six postes existants sont actuellement vacants dans l’établissement.
"L’hôpital Edouard Toulouse ne dessert pas que les quartiers Nord. Dans les 1er, 2e et 3earrondissements, derrière la gare St Charles, la grande précarité est là, excepté la partie Joliette. On a des gens en errance et il y a beaucoup de SDF. Les indicateurs sont actuellement très élevés. La situation est difficile sur le plan social sur la Belle-de-Mai, Saint-Mauront, Félix Pyat, les boulevards de Strasbourg et National. Donc, nous couvrons tous les quartiers difficiles. La demande est très forte et on a du mal à accueillir les patients, avec un problème de logement très fort : 1 patient sur 2 à Edouard Toulouse n’en a pas ", résume le Dr Dolorès Torres, présidente de la commission médicale d’établissement (CME). Elle préside également de l’association Arpsydemio qui dans le cadre de la semaine d’information en santé mentale (18 au 24 mars), pointera cette année les problématique d’accès au logement.
L’établissement a développé "une politique de secteur" qui permet une prise en charge en ambulatoire, des soins gratuits dans les six centres médico-spychologiques adultes. "La porte d’entrée pour la psychiatrie ce sont les CMP avec l’accueil par une équipe pluridisciplinaire, psychiatre, psychologue, assistante sociale, c’est la structure pivot et les infirmiers sont en première ligne", permettant de réduire les délais d’attente. 500 patients de plus en trois ans, soit une augmentation de 10%, confirme M. Testard, directeur adjoint d’Edouard Toulouse.
"Nos centres de consultations sont embolisés, les CMP La Viste (15e) et Belle de Mai sont en difficulté. Le taux de recours progresse ". Une file active de 5500 patients au total dans les CMP adultes dont bon nombre de migrants. " Ils sont engagés dans un parcours du combattant et ne s’attendaient pas à ce que ce soit aussi difficile. Il faut voir ce qu’ils ont traversé. Donc, du stress traumatique et puis, les pathologies psychotiques car on sait que plus l’environnement est précarisé plus ces pathologies émergent ", développe le Dr Torres. Les professionnels sont face d’une part " aux troubles psychiques " et à d’autre part à " la souffrance psychique que l’on ressent quand on est confronté aux difficultés de la vie ".
La souffrance au travail est une nouvelle donne.
"C’est prégnant, on ne rencontrait pas cela avant. Les gens sont écrasés par leur boulot. Quand on voit ce qu’ils racontent, la pression psychologique qu’ils subissent, on pense vraiment que tout est fait pour faire exploser les gens. Nous n’avons pas réalisé d’enquête épidémiologique mais je suis étonnée de voir cette émergence. Le phénomène s’accélère ".
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Une enquête inédite
A l’occasion de la mission sur « l’accès aux soins et à la santé des personnes handicapées », il nous paraît important d’interroger les acteurs de terrain à propos de la réalité de ces situations dans les établissements médicosociaux.
Jusqu’à présent, nous ne savons en effet que très peu de choses: quelle est la fréquence de ces situations ? De quelles ressources disposent les équipes lorsqu’elles y sont confrontées ? Quelles difficultés rencontrent-elles ?
Nous avons décidé de lancer une enquête nationale en partenariat avec les principales fédérations d’établissements.
C’est sur la base de ces résultats que nous pourrons faire des propositions concrètes afin de donner aux établissements les ressources dont ils ont besoin pour accompagner les résidents en fin de vie, et pour les soutenir dans ces situations souvent éprouvantes pour les professionnels.
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