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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 16 décembre 2012

Homoparentalité : les pédiatres évoquent un risque mais pas un échec

Après les pédopsychiatres, les pédiatres se positionnent officiellement sur la question de l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel. Dans un communiqué commun, le Pr Brigitte Chabrol, présidente de la Société française de pédiatrie (SFP) et le Dr Catherine Salinier, à la tête de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) estiment que l’adoption, bien connue, et l’homoparentalité, beaucoup moins répandue, peuvent constituer des situations à risque pour le développement de l’enfant, mais en aucun cas ne promettent un échec assuré. « Le recul sur les situations d’adoption ou sur les enfants issus de couple de femmes homosexuelles ne permet pas de dire que "risque" équivaut à "échec" ».
Les pédiatres rappellent que l’enfant a besoin de liens d’attachement précoce, stables et durables, dans le couple parental en première ligne, mais aussi au-delà. Ces liens représentent une « base de sécurité nécessaire » qui permet, grâce à la résilience, de déjouer les risques de certaines situations : désaccords graves, séparations conflictuelles des parents, deuils, maladie...
La SFP et l’AFPA insistent donc sur la singularité du développement de chaque enfant. « Il n’est pas possible, médicalement parlant, de porter un pronostic de devenir dans un contexte généralement évalué ». Les pédiatres rappellent enfin que la question de la parentalité n’est pas« d’avoir un enfant », mais « qu’un enfant puisse être ».
› C. G.
lequotidiendumedecin.fr 14/12/2012

Psychanalyse, droit civil, et «mariage pour tous»

Devant l’ampleur du débat, sociétal et politique, suscité par le mouvement « Mariage pour tous » qui va donner naissance à deux manifestations antinomiques, l’une le 16 décembre prochain, l’autre en janvier 2013, on peut être assez étonné des arguments qui vont à l’encontre de ce mouvement et empruntent leurs démonstrations indignées à de pseudo vérités religieuses, et, ma « foi », pourquoi se priver, à de soi-disant vérités anthropologiques auxquelles se lieraient d’autres vérités psychanalytiques, comme si la psychanalyse, l’anthropologie, pouvaient venir à la rescousse d’un immobilisme idéologique, juridique, somme toute émotionnel et pulsionnel, profondément ancré dans les narcissismes religieux et politiques anciens, qui viserait à ne pas reconnaître, à des changements de représentations de soi et de l’autre, le droit de s’inscrire dans la loi de symbolisation commune, étatique, laïque, et républicaine.

Où meurt-on en France ?


Une étude révêle que 27% des Français meurent à domicile, la majorité des décès ayant lieu à l’hôpital. Les décès par tumeurs, pneumonie-grippe ou maladie cérébrovasculaire ont surtout lieu à l’hôpital, alors que les décès par suicide diabète et maladies hypertensives surviennent plus souvent à domicile. Alors que la répartion hôpital-ville est stable depuis 15 ans, les auteurs de l’étude parue dans le BEH estiment que la France gagnerait à "déshospitaliser" la fin de vie.

Spaun, le cerveau artificiel qui sait passer un test de QI

SPAUN, le cerveau artificiel qui sait passer un test de QIL’intelligence artificielle, cette branche de la robotique bien à part, tant prisée par les experts et autres passionnés, semble avoir aujourd’hui franchi un nouveau cap. Spaun est un « petit » cerveau artificiel capable, entre autre, de répondre à des questions comme celles que l’on trouve dans les tests de QI.
SPAUN (« Semantic Pointer Architecture Unified Network ») est donc un cerveau artificiel, conçu par l’Université de Waterloo, qui utilise un superordinateur pour modéliser 2,5 millions de neurones (là où le cerveau humain, lui, en utilise 100 milliards). Son œil électronique lui permet de lire les questions tandis que son bras écrit la réponse.

mercredi 12 décembre 2012

Art brut, entrez libres !

PAR HENRI-FRANÇOIS DEBAILLEUX
Sept cents œuvres extraites d’une collection anglaise d’artistes au mental décalé est présentée dans une école parisienne désaffectée.

Dessins et peintures de Joseph Karl-Radler. - Photo Nicolas Krief
Henry Darger (1892-1973) était concierge et accessoirement, ou plutôt principalement si on se place du point de vue de son lit, aquarelliste : il avait pris l’habitude de dormir sur sa chaise pour mieux étaler ses peintures sur sa couche. Sœur Gertrude Morgan, née avec le XXe siècle, a consacré l’essentiel de ses quatre-vingts ans d’existence à évoquer sur des cartons la vision qu’elle eut un jour de ses épousailles avec Jésus. Royal Robertson, père d’une dizaine d’enfants, a passé une bonne partie de sa vie à peindre sur les murs extérieurs de sa maison ce qui pourrait arriver à son ex-épouse envolée. Il est mort en 1999, à l’âge de 63 ans. Alan Constable, né en 1956, est aveugle. Il sculpte obstinément des appareils photo en céramique. ACM, de cinq ans son aîné, construit des cathédrales avec des morceaux de vieilles machines à écrire et des postes radio qu’il collectionne et peint…
Extraites de la fabuleuse collection «The Museum of Everything» rassemblée par l’Anglais James Brett, riche de 7 000 pièces, ce sont 700 œuvres hallucinées de 70 artistes «alternatifs» qui sont présentées sur les 1 000 mètres carrés d’un lieu également déjanté, à Paris : un immeuble en fond de cour, boulevard Raspail, ancienne école tout en brique avec escaliers extérieurs, à la new-yorkaise.

L’adéquation du contenant et du contenu

L’événement, exceptionnel, est signé Marc-Olivier Wahler, 48 ans, natif de Neuchâtel, en Suisse, qui a déjà à son crédit plus de vingt ans dans les institutions de l’art contemporain. Conservateur au musée des Beaux-Arts de Lausanne en 1992, il participe à la création du musée d’Art moderne et contemporain de Genève, le Mamco, puis du Centre d’art de Neuchâtel, le Can, qu’il va diriger jusqu’en 2000, année où il devient directeur du palais de Tokyo à Paris, un poste qu’il a quitté en février. Avec cette étonnante exposition, il lance la première manifestation de son association, «Chalet Society», destinée à répondre à ses deux obsessions.

Les vrais jumeaux n'existent pas

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Les vrais jumeaux sont produits par la division de l'oeuf à un stade très précoce de la grossesse et proviennent d'un seul spermatozoïde et d'un seul ovule. A l'inverse, les faux jumeaux, qui peuvent être de sexes opposés, sont issus de deux oeufs et donc de deux spermatozoïdes et deux ovules. Ils sont génétiquement aussi différents que des frères et soeurs peuvent l'être : ils ne partagent que 50 % de leurs séquences ADN.
Les vrais jumeaux se ressemblent beaucoup, et cette ressemblance est liée à leur identité génétique. Les zones de l'ADN qui gouvernent la forme de notre visage viennent d'ailleurs d'être découvertes. Cela permettra d'établir un portrait-robot des criminels à partir du recueil de leur ADN sur la scène de crime. Cette extension des capacités de la police scientifique, qui pourra analyser tout notre ADN et donc nous identifier, même si notre ADN n'est pas encore dans les bases de données génétiques de la justice, est angoissante.
GÉNÉTIQUEMENT PROCHES, MAIS PAS IDENTIQUES
Outre leur ressemblance, les vrais jumeaux partagent beaucoup de caractéristiques biologiques, intellectuelles et psychologiques. Toutefois, ils n'ont pas toujours les mêmes maladies.

Artaud, dernier cri

Après neuf ans d'enfermement psychiatrique à Rodez, en 1946, voilà qu'Antonin Artaud est enfin libre, installé désormais dans une maison de santé à Ivry d'où il peut entrer et sortir à sa guise. Poète ? Acteur ? Psychotique ? Dramaturge ? Sous la « coupole de son cerveau », comme l'écrivait Baudelaire, les voix d'Artaud sont multiples, discordantes. Puissance déroutante d'un être aux innombrables facettes. Mais dès le début de son aventure périlleuse avec l'écriture, Artaud ne se sent pas toujours la force de rassembler cette pensée qui s'émiette et délire au sens étymologique du mot - c'est-à-dire qu'elle sort du sillon.
Cette question essentielle qui traverse toute son oeuvre, il l'avait déjà posée en 1923, dans une lettre à Jacques Rivière, directeur de La Nouvelle Revue française,chez Gallimard, alors qu'il cherchait à faire publier ses poèmes : « Pourquoi mettre sur le plan littéraire ce qui est le cri même de la vie ? » Plus de vingt ans plus tard, dans cette chambre d'Ivry où, selon Artaud, Gérard de Nerval aurait séjourné, son refus de la préciosité littéraire (qu'il appelle le « côté Vermeer de Delft de la poésie ») est toujours aussi fort, d'une incroyable violence : Artaud écrit pour retrouver l'ardeur qui s'est retirée de son être ; Artaud gribouille et dessine pour incarner son corps et chasser les innombrables démons, « ces hordes de parasites, d'ignobles intrus » qui l'ont détraqué en voulant le guérir de son mal. Le traumatisme des électrochocs à Rodez n'est pas étranger à la colère innommable qui électrise la moindre phrase qu'il écrit à Ivry.

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Québec


Des soins de psychothérapie gratuits ?

Première publication 5 décembre 2012

La prise en charge des personnes souffrant de problèmes de santé mentale comporte des lacunes.

C'est une des conclusions d'un rapport du commissaire à la santé et au bien-être qui vient d'être déposé à l'Assemblée nationale. Robert Salois recommande notamment la gratuité pour les visites chez le psychologue.

Un comité s'est penché durant deux ans sur les problèmes de santé mentale au Québec. Or, constate le commissaire Salois, la santé mentale est le parent pauvre du système québécois de santé. Et les Québecois devraient avoir accès à des soins de psychothérapie via un système de gratuité universelle.


Saint-Alban-sur-Limagnole Journée de rencontres et d'échanges pour la filière de psychiatrie adulte

Correspondant
08/12/2012
Le bilan des ateliers a été dressé par les professionnels présents.
Le bilan des ateliers a été dressé par les professionnels présents. (© D.R)
C'est au centre hospitalier François-Tosquelles que le directeur, Francis Signac accueillait les représentants des structures hospitalières et médico-sociales du département pour une journée de rencontres et d'échanges, visant à restituer le projet d'établissement élaboré en 2010 avec un certain nombre de partenaires. Pour Francis Signac, "ce que l'on a souhaité c'est qu'après la mise en œuvre de ce projet, les partenaires puissent nous faire un retour sur expérience car ces partenaires sont essentiellement les structures médico-sociales, que ce soit dans le domaine des handicapés où des personnes âgées." Cette journée était une première qui s'adressait à la filière de psychiatrie adulte.

Alcoolo-dépendance : 62 % des patients sous baclofène améliorés deux ans après

Assises des CHU : Touraine cajole le secteur public

La ministre de la santé a prononcé un discours flatteur pour le secteur public hospitalier, en ouverture desXIIIe assises nationales desCHU, ce jeudi, à Bordeaux.
Promettant de tourner le dos aux « attaques permanentes » qui ont ciblél’hôpital public ces dernières années, Marisol Touraine a rappelé que les CHU restent « la pierre angulaire » de l’offre de soins en France. Elle a ajouté vouloir « rompre avec la logique de cloisonnement » qui oppose l’ambulatoire et l’hospitalier, les CH et lesCHU, le secteur public et le secteur privé.

Souffrance psychique des sans-abri
vivre ou survivre

Résumé

Un psychiatre engagé dans une unité mobile de soins et d'accès aux soins pour les personnes démunies présente une réflexion sociale sur les enjeux du soin psychique pour ceux qui vivent dans la rue.

Des chaînes de solidarité pour sortir de l’isolement


Autour de la souffrance des soignants, la solidarité entre pairs s’organise. Ces dernières années des réseaux d’écoute téléphonique et de traitement se sont mis en place ici et là, souvent à partir d’initiatives ordinales et syndicales. Dans ce contexte, Pasteur Mutualité lance ce mois-ci une « consultation prévention » dispensée par des confrères généralistes et psychiatres spécialement formés.

À force d’en parler, la question du burn out n’est plus aussi taboue qu’il y a quelques années. Pourtant, beaucoup de médecins hésitent encore, pour de multiples raisons, avant d’aller consulter. Pour les aider à sortir de l’isolement, des chaînes de solidarité ont vu le jour, ces derniers mois. Dernière en date, l’initiative du Groupe Pasteur Mutualité qui lance ce mois-ci une « consultation de prévention » pour les médecins surmenés. Une ligne dédiée (mais aussi une adresse mail) fait le lien entre des consultants dédiés et leurs confrères en détresse.

Un lieu, un temps pour accueillir la folie
Une expérience de communauté thérapeutique

François de Coninck



« Là où la folie se perd, un lieu peut faire repaire... Un repaire, oui, mais pas comme lieu d'écart, de retrait, un repaire comme lieu d'ouverture, mais aussi un lieu d'investissement sur la cité. Un repaire, donc, qui, dans le fil du mouvement de la psychothérapie institutionnelle, vise l'ouverture au possible, l'ouverture de possibles. » Ce livre est le récit d’une expérience de communauté thérapeutique (pour adultes le plus souvent psychotiques), s'inspirant de quelques principes essentiels de la psychothérapie institutionnelle. Il vise à en défendre la pertinence et l'actualité, à contre-courant de la psychiatrie actuelle, dominée par le savoir de la biologie et des techniques comportementales et cognitivistes.

Des vidéos pour inciter les filles à faire des sciences

Le Monde.fr | 
Une équipe parisienne a remporté un concours européen de clips videos destinés à encourager les jeunes filles à faire des études scientifiques. Leur video d'une minute à base de croquis dessinés en accéléré et commenté en voix off insiste sur les biais en faveur des hommes dans la science : les crash-tests se font avec des corps d'hommes, les doses de radioactivité sont estimés sur des rats mâles... Il pointe également l'anomalie qui fait que la part des femmes diminue au fur et à mesure que l'on grimpe dans la hiérarchie scientifique. Le dernier bilan social du CNRS confirme d'ailleurs cette anomalie : il n'y a que 11 % de femmes au grade le plus élevé (Directeur de rechecrhe de classe exceptionnelle) et 26 % de femmes directrices de recherche, au niveau juste en dessous. Et 32.5 % des chercheurs sont des femmes, toute catégorie confondue.
« Place de la psychothérapie dans le traitement des addictions (Alcoolisme) avec le Baclofène » 

Extrait du Colloque "Baclofene : quoi de neuf?" du 17 novembre 2012. Organisation : Association Baclofene.

L'Espace Dolto vient d'ouvrir ses portes


Publié le vendredi 07 décembre 2012
CHALONS-EN-CHAMPAGNE (Marne). Désormais, les enfants et adolescents nécessitant une prise en charge en psychiatrie sont accueillis dans de nouveaux locaux baptisés Espace Dolto. Ils ont été inaugurés hier après-midi, quai Notre-Dame.

LORSQUE l'État a mis en vente le bâtiment qui abritait son Agence de service de paiement en Champagne-Ardenne, situé quai Notre-Dame, à deux pas du tribunal ; une belle opportunité s'est alors présentée pour l'EPSMM (Établissement public de santé mentale de la Marne) qui cherchait des locaux plus adaptés, destinés à la psychiatrie infanto-juvénile.

Fini donc les mètres carrés loués impasse de Malte peu repérables.
Aussi, l'hôpital psy a déboursé 670 000 euros auxquels 120 000 euros de travaux se sont ajoutés afin que l'Espace Dolto puisse voir le jour en centre-ville. Hier, de nombreuses personnalités ont ainsi fait le tour du propriétaire et découvert un bâtiment classieux développant deux étages. Belle bâtisse où sont désormais regroupées les activités de CAP'Ado (Centre médico psychologique et Centre d'accueil thérapeutique à temps partiel pour ados) et du Centre d'activités thérapeutiques à temps partiel enfants. Sur place et en un même lieu, les professionnels : pédopsychiatres, psychologues, infirmiers, psychomotricienne et éducateurs accueillent maintenant dans 660 m2 rénovés, les enfants (4-12 ans) au 2e étage, et les ados (12-18 ans) nécessitant une consultation ou une prise en charge.
La peur du fou
Publié le 03/12/2012
La vogue du « politiquement correct » (où les nains deviennent des « personnes d’un standard de taille inférieur » et les ivrognes des « sujets avec addiction à l’alcool ») remplace les termes « fous », « aliénés », « forcenés » par l’évocation « aseptisée » de « malades mentaux », mais elle ne change rien au rejet de la figure du fou dans l’imaginaire populaire. Consacrant une étude à cette question de la stigmatisation de la folie dans la population, une équipe australienne s’intéresse en particulier à la « croyance dans la dangerosité des malades mentaux », à travers l’analyse (via les bases de données bibliographiques PubMed et PsycINFO) de plus de mille articles (publiés entre 1970 et 2011) sur l’évaluation de la perception de cette dangerosité par le public.
Parmi les enseignements de cette recherche, on constate notamment que la croyance dans la dangerosité des aliénés :