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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 4 mars 2012


Plan Santé mentale II : mais où sont les sous ?

La secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra a présenté mercredi en Conseil des ministres, le plan Psychiatrie et Santé mentale 2011-2015. Renvoyée à la concertation entre acteurs locaux, la question des moyens de ce plan « nouvelle génération » reste posée.
« L’enjeu majeur de ce nouveau plan est de prévenir les ruptures dans les parcours de vie des personnes concernées, quel que soit leur lieu de vie, y compris celles en grande précarité ou en milieu pénitentiaire », indique un communiqué du ministère de la Santé. La version définitive de ce plan dévoilé mercredi est quasiment identique au document de travail soumis à concertation fin janvier et dont le « Quotidien » s’est fait l’écho. Ce plan se décline en quatre axes stratégiques : prévenir et réduire les ruptures au cours de la vie de la personne, selon les publics et les territoires, entre la psychiatrie et son environnement sociétal, entre les savoirs. Présenté comme un plan « nouvelle génération », il ne comporte pour le moment aucun financement contrairement au premier plan santé mentale 2005-2008 qui avait engagé 475 millions de crédits en fonctionnement et 750 millions en crédits en investissement. Ce second plan n’est pour l’heure qu’un ensemble de grands principes que les agences régionales de santé (ARS) et « les acteurs de terrain » auront à mettre en musique selon les spécificités locales. « Les ARS ont ainsi à décliner le plan en mesures opérationnelles dans les 26 projets régionaux de santé (…). Les administrations centrales et opérateurs nationaux seront également invités à faire connaître la façon dont ils intégreront le plan dans leur propre feuille de route d’ici juillet 2012 », précise le ministère. L’ensemble de ces contributions sera annexé au plan. La Direction générale de la santé (DGS) pilotera le plan au niveau national « afin de s’assurer de sa bonne mise en œuvre par les administrations et les ARS et de la définition des indicateurs de suivi ». Un premier bilan sera établi en 2016. Entre-temps, une conférence de suivi sera organisée chaque année sous la présidence des ministres de la Santé et des Solidarités.

L’incantation ne suffit pas.

De leur côté, les professionnels restent pour l’heure sceptiques vis-à-vis du nouveau plan. Si l’Union nationale des cliniques psychiatriques (UNCPSY) « souscrit à (ses) orientations », son président, le Dr Olivier Drevon, s’alarme « d’une absence totale de volet économique et de pistes de financement, qui permettraient la mise en œuvre effective des mesures proposées ». Bien que l’UNCPSY ne soit « pas hostile à cette démarche compte tenu des observations, par ailleurs faites, concernant le volume et l’opacité des dépenses associées à la maladie mentale (…), un rappel des engagements concernant la mise en œuvre de la tarification à l’activité pour la psychiatrie apparaîtrait comme une annonce a minima ». Pour le Dr Alain Vaissermann, président du Comité d’action syndicale de la psychiatrie (CASP), la question des moyens se pose. « Une partie de la profession avait réclamé un budget spécifique à la psychiatrie à l’intérieur de l’ONDAM. Or ça non plus on ne l’a pas dans ce plan. C’est l’une des raisons d’ailleurs pour laquelle nous avions réclamé une grande loi de santé mentale », ajoute-t-il. « Dans un contexte économique que personne n’ignore, aucun engagement n’est pris dans ce plan pour modifier vraiment le cours des choses », déplore la Fédération d’aide à la santé mentale-Croix-Marine. « L’incantation ne suffit pas. On peut ainsi évoquer la collaboration avec les autres professionnels de santé mais il ne s’agira que d’un vœu pieux si rien n’est fait pour harmoniser la densité médicale et paramédicale sur l’ensemble du territoire », considère la fédération dans un communiqué.
› DAVID BILHAUT

Le gouvernement lance un nouveau plan santé mentale à deux mois des élections

LEMONDE.FR | 29.02.12

A deux mois de l'élection présidentielle, la secrétaire d'Etat à la santé Nora Berra a présenté, mercredi 29 février en conseil des ministres, un nouveau plan de santé mentale qui s'attache à fixer les objectifs de prise en charge des patients souffrant de troubles psychiques pour les années 2011 à 2015. Un plan qui concerne " la vie des patients dans son ensemble ", insiste-t-elle, et non seulement les hospitalisations. "Il faut prévenir et éviter les ruptures de soins, mais aussi toutes les ruptures dans l'accompagnement social", ajoute-t-elle.

Sans grande surprise ni ambition, ce plan tente de répondre au manque de lisibilité et de coordination de l'offre de soins pointé par le Haut conseil à la santé publique et la Cour des comptes. Cette dernière, dans un rapport publié en décembre 2011 évaluant le plan de santé mentale 2005-2011, avait jugé que le recours à l'hôpital restait trop excessif, faute de développement des prises en charge extérieures.
Le nouveau plan prône le développement d'alternatives à l'hospitalisation dans les zones trop peu pourvues, qui sont souvent celles "suréquipées en structures d'hospitalisation complète, qui doivent donc être transformées". L'accent est mis sur l'accès au logement, mais aussi leur maintien, car les hospitalisations répétées peuvent provoquer la perte de leur domicile par les malades. L'idée est d'améliorer l'offre de "logement accompagné", comme les appartements associatifs pour éviter l'isolement et la rupture des liens sociaux. L'accès aux soins des sans domiciles fixes devra par ailleurs être facilité grâce à des équipes mobiles psychiatrie-précarité notamment. Chaque Agence régionale de santé (ARS) devra faire un bilan des structures et outils existants sur son territoire, etdécliner le plan selon ses besoins. Mais dans le document, pas un mot sur les moyens.
En janvier, avant même la publication du plan, le Syndicat des psychiatres des hôpitaux s'était alerté, y voyant "un simple assemblage de thèmes et de recommandations régulièrement déclinées depuis quinze ans sans qu'il soit donné réellement les moyens de les mettre en œuvre". Le syndicat doutait que de "simples orientations stratégiques adressées aux ARS" puissent bâtir une"politique de santé mentale". Autre point qui risque de mécontenter les médecins,"le rôle du secteur et ses missions n'est pas clarifié", estime Michel Priantafyllou, vice-président du Syndicat des psychiatres d'exercice public. Le secteur de psychiatrie est la zone d'intervention des équipes soignantes (hôpital et centres médico-psychologiques). Il en existe plusieurs par départements et la profession craint sa remise en cause. L'idée, selon le document, est d'en "dépasser certaines limites (inégalités territoriales, méconnaissance des autres acteurs du territoire) ", et d'instaurer une prise en charge en "complémentarité et coopération avec les autres acteurs" comme les médecins libéraux. Le secteur demeure donc, mais n'est plus le seul territoire de référence.
"SOINS SANS CONSENTEMENT"
La question est toutefois posée de l'avenir du plan en cas de changement de majorité. François Hollande a annoncé une nouvelle loi sur la santé mentale, souhaitant "mettre un terme à la déshérence dont souffre " la psychiatrie."J'aimerais bien savoir ce qu'il compte mettre dedans", réagit Nora Berra, puisque, explique-t-elle, l'intervention d'un juge pour les hospitalisations sans consentement, rendue obligatoire par le Conseil constitutionnel, a été incorporée dans la loi de juillet 2011, et que l'amélioration de l'organisation de l'offre de soins est l'objet du plan.
Cette loi de 2011 a instauré également des "soins sans consentement" en ville ou en journée à l'hôpital, alors que la prise en charge sous contrainte était jusque-là réservée à l'hôpital. La profession, qui critiquait une focalisation du texte sur la question de la sécurité, réclame toujours une loi plus globale qui redéfinirait les missions et l'organisation de la psychiatrie.


samedi 3 mars 2012


Abilifaïe Léponaix 

Lauréat du Prix du Public ADAMI 2010 au festival d’Avignon, 
le spectacle Abilifaïe Léponaix de Jean-Christophe Dollé
sera présenté pour la première fois à Paris au Ciné 13 Théâtre
à partir du 7 mars 2012 (relâche le 16 mars). 

Quatre schizophrènes frappants de lucidité,
leurs éclairs de pensée fulgurants, 
leurs traits d’humour désarmants,
leur quotidien aux frontières de la raison.

Inspiré de témoignages réels, ce voyage au cœur de la folie tord le cou aux idées reçues,
un regard sans misérabilisme sur ces trajets humains hors du commun.

« Moi je pense que Jésus était schizophrène mais à l’époque ça s’appelait pas pareil » 





Suicides à La Poste : je voudrais alerter la société sur la condition des postiers

Modifié le 03-03-2012

LE PLUS. Un cadre de la Poste de Rennes s'est suicidé en pleine rue cette semaine. Ce sera le quatrième ce mois-ci. Stéphane Jarque, postier, attire notre attention sur les dures conditions de travail de sa corporation, de plus en plus malmenée.

Je suis postier depuis près de 20 ans et en tant qu'homme, je voudrais alerter la société sur la condition de ma corporation en France aujourd'hui. Ce mois-ci encore, ce ne sont pas moins de quatre suicides qui ont endeuillé notre entreprise. Ces suicides, on les récences via notre forum de postiers. Très souvent, des collègues racontent leurs situations, leurs mal-êtres, leurs appels au secours.

Ces différents suicides et les nombreuses tentatives de suicide ne nous étonnent pas, pire, tant le déni de l’humain est pratiqué chez nous, ils sont la conséquence logique, d’un management froid et sans concessions.

Lecture de la lettre d'adieu du jeune rennais par sa femme

Mercredi 29 février, le cadre de Rennes, qui a mis fin à ses jours de manière dramatiquement spectaculaire, avait 28 ans, très récemment papa. Il a laissé une lettre expliquant son geste. C'était un pur produit de cette nouvelle Poste, dictée par les marchés financiers, impersonnelle et "rentable".
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Suicide: la CFDT alerte La Poste
AFP Publié le 02/03/2012 
La Fédération communication, conseil, culture CFDT a décidé d'alerter les dirigeants de La Poste sur le climat social de l'entreprise, après le suicide mercredi d'un cadre supérieur de 28 ans, a-t-on appris aujourd'hui auprès du syndicat.
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Tarifs hospitaliers 2012 : La psychiatrie privée en appelle au Président-candidat

L’annonce discrète des augmentations tarifaires annuelles dans la psychiatrie fait réagir les Cliniques Psychiatriques de France qui en appellent au Président-candidat pour « faire des soins en psychiatrie une priorité de la santé publique, pas une variable d’ajustement décidée par des technocrates ». Les 162 établissements privés et leurs soignants, qui prennent en charge 120 000 patients chaque année, demandent à être un peu mieux respectés pour continuer à prendre toute leur place dans l’accueil des patients touchés par les pathologies psychiatriques.

Quelques jours après la présentation du nouveau plan de Psychiatrie et de Santé Mentale, en Conseil des Ministres le 29 février, le Ministère de la Santé laisse filtrer que les tarifs journaliers attribués aux cliniques psychiatriques seraient augmentés de 0,3%, soit environ 34 centimes d’euros par jour et par patient, pour « couvrir » l’inflation des charges depuis mars 2011.
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L'Association médico-psycho sociale dissoute, après trente-cinq ans de combat pour que les « fous » soient considérés comme des citoyens

samedi 03.03.2012, 05:21La Voix du Nord
 De gauche à droite, Jean-Luc Roelandt, Pascal Dudenko et Patrice Desmons.De gauche à droite, Jean-Luc Roelandt, Pascal Dudenko et Patrice Desmons.

| HELLEMMES |

Voilà deux ans qu'ils travaillaient sur le projet et ils disposent maintenant ...
d'un outil à la hauteur. Réunis en assemblée générale extraordinaire jeudi, les acteurs de l'AMPS (Association médico-psycho sociale) ont procédé à la dissolution de l'association.
Celle-ci sera dorénavant relayée par l'Association intercommunale de santé, de santé mentale et de citoyenneté (AISSMC), animée par les élus locaux du secteur de psychiatrie 59G21 (Faches-Thumesnil, Hellemmes, Lesquin, Lezennes, Mons-en-Baroeul et Ronchin).
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Forte chute de tension au centre hospitalier de Vendôme

03/03/2012 05:38
La visite du ministre de la Santé Xavier Bertrand le 14 mars se déroulera-t-elle dans la sérénité après l’annonce hier de plusieurs bonnes nouvelles ?
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Infirmiers de Rue, LA Solution Belge pour les SDF

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Nous parlons souvent dans ces colonnes de la question de la dignité humaine. Et bien mon coup de coeur de ces derniers mois y répond parfaitement. Il nous vient de Bruxelles et c'est une femme rayonnante qui le porte, Emilie Meessen, fondatrice d'Infirmiers de Rue. leur sujet: les SDF. Leur méthode, les réinsérer dans la société notamment grâce à l'hygiène. A quelques jours de la journée de la femme, en voici une  exeptionnelle,            Emilie Meessen et un patient              ce qu'elle fait avec ses équipes est absolument merveilleux, nous la recevons aujourd'hui.

Emilie, qu'est ce qui vous a donné l'envie de créer Infirmiers de Rue (IDR) ?
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IVG : «on croit encore que les femmes doivent souffrir»

Par figaro icon Caroline Piquet - le 27/02/2012
Si la pratique de l'avortement reste un sujet tabou en France, l'accompagnement médical l'est encore plus. Au détour d'un planning familial ou d'un service d'orthogénie, on parle des difficultés rencontrées, mais toujours discrètement.
90.000 avortements par an chez les moins de 25 ans. C'est ce que révèle unrapport sur la sexualité des adolescents remis par le gynécologue Israël Nisand à Jeannette Bougrab, secrétaire d'État à la Jeunesse et à la Vie associative en février dernier. «Des chiffres en augmentation de 5% chaque année depuis 20 ans», explique le professeur. Derrière ces chiffres alarmants, c'est aussi une pratique de l'IVG qui se heurte à des difficultés, tant sur le plan organisationnel qu'humain.
En France, la loi prévoit le choix entre deux méthodes d'interruption volontaire de grossesse (IVG). La méthode chirurgicale consiste à aspirer le contenu de l'utérus sous anesthésie locale ou générale, possible jusqu'à la douzième semaine de grossesse. La seconde méthode médicamenteuse, réalisée entre la cinquième et la septième semaine, consiste à la prise de deux médicaments: le premier interrompt la grossesse, le second permet l'évacuation de l'oeuf par contractions.
Au planning familial de Paris, Isabelle admet que «même si la loi prévoit que les femmes puissent choisir entre les deux méthodes d'IVG, on leur impose souvent la méthode médicamenteuse». À Strasbourg, le planning familial fait le même constat. «La méthode chirurgicale mobilise plus de professionnels de la santé, c'est pourquoi on les oriente plus facilement vers une méthode médicamenteuse, qui peut se dérouler à domicile».
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La fatigue des adolescents peut être guérie par Internet

Souvent accusé de bien des maux Internet peut aussi avoir quelques vertus thérapeutiques. C’est ce que démontre une étude qui vient d’être publiée sur le site de l’hebdomadaire médical britannique The Lancet.
Ce travail concerne le syndrome de fatigue chronique. On désigne ainsi une entité pathologique d’origine récente, de plus en plus fréquente et aux origines toujours fort mal connues.
Comme l’indique son nom, elle se caractérise par une fatigue soit persistante et récidivante, résistante au repos, évoluant depuis au moins six mois et imposant à la personne qui en souffre une réduction des activités. Le sommeil n’est pas réparateur.
On observe aussi souvent, associée à cette asthénie, un cortège de symptômes variés comme des troubles de la mémoire ou de la concentration, des douleurs musculaires et/ou articulaires, des maux de tête, etc.
Chez les adolescents, ce syndrome est à l’origine d’absences scolaires récurrentes et prolongées.
Les auteurs du Lancet estiment que la thérapie comportementale a dans ce domaine apporté les preuves de son efficacité, mais que ses limites tiennent à l’absence de praticiens spécialisés. D’où l’intérêt potentiel de développer des consultations sur Internet. 
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L'association « Ter Tous » agit comme un outil pour l'insertion sociale

vendredi 02.03.2012, 05:32La Voix du Nord
 L'association Ter Tous, créée en février 2003, est liée au centre hospitalier de Denain par une convention.L'association Ter Tous, créée en février 2003, est liée au centre hospitalier de Denain par une convention.
L'association Ter Tous a été créée en février 2003 par le secteur de psychiatrie de Denain-Bouchain. ...
Il s'agit d'une association de type loi 1901 et elle fait l'objet d'une convention avec le centre hospitalier de Denain. Sa principale mission est de réunir infirmiers, patients, familles, partenaires professionnels et bénévoles, dans le but de promouvoir et d'aider les adhérents à l'insertion voire la réinsertion dans le tissu social. Elle devient le lien entre le milieu hospitalier, limité dans ses moyens, et la société.

Logements et activités thérapeutiques

Les actions menées sont orientées vers l'accompagnement pour la recherche de logements et la mise en place d'activités thérapeutiques. Ainsi, en 2011, plusieurs manifestations ont été l'occasion de montrer certaines actions de soins menées dans le service de psychiatrie. Le 9 septembre dernier, une journée des jeux anciens a été organisée au centre de Jour Janet en collaboration avec la Porte du Hainaut. L'atelier cuir « Des masques et moi » a réalisé une exposition de masques à l'occasion de la fête des mères dans la galerie marchande de Carrefour en partenariat avec la mairie de Denain, il a également participé durant trois jours au marché de Noël, organisé par l'EAL (Espace, Accueil, Loisir).
Une journée portes ouvertes et découverte de la musicothérapie et de l'atelier écriture a été organisée pour les étudiants de l'IFSI (Institut de formation de soins infirmiers) de Dechy, durant laquelle des actions ponctuelles dans des domaines variés (culturel, ludique, convivialité) ont été présentées.
L'association permet aussi la gestion de dix-sept logements communautaires qui offrent un hébergement au coeur de la ville pour des personnes plus ou moins lourdement invalidées. •

 

Des équipes mobiles pour une « clinique de fin de vie » aux Pays-Bas

01/03/2012
 
L’Association néerlandaise pour une fin de vie volontaire (NVVE) a annoncé la mise en place d’équipes mobiles pour les patients en fin de vie. Six médecins accompagnés d’infirmières ont été formés pour se rendre chez des malades incurables pour pratiquer l’euthanasie souhaitée par ces derniers et refusée par leur médecin traitant. « À partir de jeudi, la "Clinique de fin de vie" va avoir des équipes mobiles auxquelles peuvent s’adresser les personnes qui estiment remplir les critères pour l’euthanasie », a déclaré à l’AFP Walburg de Jong, la porte-parole de l’association. Ces équipes mobiles, composées d’un médecin et d’une infirmière spécialement formés, baptisées « Clinique de fin de vie » vont se rendre chez des malades à travers tous les Pays-Bas. Si les critères sont remplis, ces médecins, salariés à temps partiel de l’association, vont pratiquer les euthanasies que les médecins traitants refusent de pratiquer, par conviction ou parce qu’ils ne sont pas formés, précise Mme de Jong. Ce projet, approuvé par le ministère néerlandais de la Santé, est toutefois critiqué par l’une des principales associations de médecins néerlandais qui craint que les médecins ne connaissent pas suffisamment les patients pour évaluer correctement leur situation. Selon la NVVE, quelque 3 100 euthanasies sont pratiquées chaque année aux Pays-Bas, le premier pays au monde à avoir légalisé l’euthanasie, le 1er avril 2002. Celle-ci n’est autorisée que lorsque le patient en fait la demande en pleine possession de ses moyens et subit des souffrances insupportables dues à une maladie diagnostiquée par un médecin comme incurable. Chaque cas doit être signalé à l’une des cinq commissions chargées de vérifier si les critères de la loi ont été respectés.
› Dr L. A. (avec AFP)

Lancement d’une campagne sur « le bon usage » du médicament

Le ministère de la Santé lance une campagne nationale d'information visant à sensibiliser les Français, premiers consommateurs européens de médicaments, au « bon usage » de ces « produits pas comme les autres. » 

« Les médicaments, ne les prenez pas n'importe comment. » Tel est le slogan de la campagne nationale de sensibilisation et d’information sur« le bon usage du médicament » qui sera lancée ce vendredi 2 mars par le ministre de la santé. Présentant ce matin, en conférence de presse, les grands axes de cette campagne, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a eu ce commentaire : « En France on consomme trop de médicaments, il y a trop de médicaments et, pour beaucoup, on les paie trop cher. »
« Les Français, a-t-il rappelé, ont un rapport particulier au médicament », soulignant que notre pays reste champion de la consommation de médicaments en Europe. Selon une étude de la Dress, chaque Français a effectivement consommé, en 2010, en moyenne 48 boîtes de médicaments. Une consommation supérieure de 40 % à la moyenne observée dans sept pays européens (Allemagne, Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suisse). Un rapport récent de l'agence du médicament (Afssaps) a par ailleurs montré que les Français restaient notamment de gros consommateurs de benzodiazépines (anxiolytiques ou somnifères) - chaque année, un Français sur cinq consommant au moins une molécule de ce type.

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HÔPITAL PSYCHIATRIQUE

Belle-Idée: un pavillon spécial pour renforcer la sécurité

Par Isabel Garcia-Gill . Mis à jour le 01.03.2012 


L’Hôpital veut améliorer la prise en charge de certains patients. Entretien avec le chef du Département de psychiatrie des HUG.
Le jeune homme schizophrène qui s’est joué, du moins pendant un certain laps de temps, de la sécurité de l’Aéroport de Genève (lire nos éditions d’hier) est un patient de l’Hôpital psychiatrique de Belle-Idée. Dont il s’est enfui trois fois. Il a par ailleurs commis un vol dans un hôtel genevois, a dérobé une voiture et l’a démolie. Comment tout cela a-t-il pu se produire? Pourquoi Belle-Idée, où l’on parle aussi de trafic de drogue et de nombreuses fugues, ne garde-t-il pas mieux ses patients? Le tuteur du jeune homme et la direction des Tutelles d’adultes n’ont pas souhaité nous répondre. En revanche, le professeur Panteleimon Giannakopoulos, chef du Département de psychiatrie des HUG, évoque des pistes pour améliorer la situation.
Pr Giannakopoulos, ce patient a fugué de Belle-Idée à plusieurs reprises. Comment se fait-il qu’un malade ne puisse être retenu dans cet hôpital alors qu’il nécessite un traitement?
Avec la loi genevoise, ce qui fait foi pour une hospitalisation non volontaire en psychiatrie, ce n’est pas la nécessité d’un traitement médical mais la dangerosité de l’individu et la présence d’une pathologie psychiatrique. La seule exception à cette pratique, c’est si vous avez une obligation d’hospitalisation ordonnée par un juge. Un patient ne peut être soumis à un traitement de force qu’avec l’ordonnance du juge, ce qui ne se produit que dans des cas très graves, par exemple des alcooliques qui, en plein délire, mettent le feu à leur domicile. Ces cas passent par une expertise psychiatrique et réclament une série de démarches administratives lourdes. On ne traite ainsi que les démences profondes.
Est-ce normal et toléré que les patients consomment de la drogue alors qu’ils sont à Belle-Idée et que des substances circulent sous le manteau?
La circulation des drogues et de l’alcool est connue, même si nous fournissons un travail considérable. Nous comptons environ 4000 admissions par année et le séjour des patients est de 4 à 5 jours en moyenne. Belle-Idée est par ailleurs un domaine ouvert où nous disposons d’un système de sécurité, mais où il peut y avoir du trafic. En outre, nous ne pouvons pas garder tous nos patients enfermés. Cela susciterait une situation explosive et un hôpital psychiatrique ne peut pas être une poudrière. Nous comptons avec des unités de soins contre les addictions. Il nous est arrivé de devoir renvoyer de ces unités certains patients pratiquant le trafic de drogue auprès des autres patients.
Comment envisagez-vous de mettre fin à ces trafics?
Nous avons ébauché une solution: un projet de création d’un nouveau bâtiment sur le domaine même de Belle-Idée, où la sécurité sera renforcée. Ce pavillon sera mieux protégé que les autres, avec un système de carte magnétique et de sas à l’entrée. Tout le bâtiment sera édifié sur des bases très modernes, avec un concept architectural du XXIe siècle. L’ensemble de Belle-Idée demeure un peu vétuste, car cet hôpital a été construit au XIXe siècle et a dû s’adapter aux nouvelles conditions législatives et sociologiques du XXe siècle.
S’agit-il d’un projet complémentaire à Curabilis, centre de détention psychiatrique qui sera inauguré près de Champ-Dollon?
Ce pavillon de Belle-Idée n’est pas destiné aux grands criminels de droit pénal. Il s’agit de garder des patients qui nécessitent un traitement, avec privation de liberté, dont nous parlions au début de notre entretien. Curabilis sera une dépendance de la prison de Champ-Dollon, en fonction dès octobre 2013, sous la responsabilité du Département de psychiatrie pour la partie des soins. Quant à notre pavillon sécurisé, il sera entièrement sous ma responsabilité et celle de l’Hôpital. Notre projet est encore à l’étude.
Quelle collaboration établissez-vous avec la police genevoise?
Nous avons des contacts assez fréquents et très efficaces avec la police. Dans les rares cas où nous lançons des avis de recherche, les policiers réagissent tout de suite et nous aident à retrouver les patients en errance. Je tiens à souligner leur efficacité et leur excellente formation pour traiter avec des malades mentaux. Par rapport à d’autres pays, la police genevoise est très bien outillée pour faire un travail social de qualité.

Qualité de la prise en charge médicamenteuseDouze événements qui ne devraient jamais arriver

29.02.12 - 12:36 - HOSPIMEDIA 
Une circulaire datée du 14 février relative au management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse en établissement de santé, rendue publique le 28 février, complète le nouveau référentiel diffusé par arrêtéen avril dernier (lire notre brève du 19/04/2011). "Le référentiel fixe des exigences et non plus des modes opératoires", lit-on dans la circulaire qui, elle, présente les actions prioritaires à mettre en œuvre et les dispositifs d'accompagnement et d'évaluation. "Il appartient à chaque établissement d’organiser son propre programme d'actions en fonction de l'état des lieux et de l'étude des risques qu’il aura établie", rappelle la DGOS dans ce texte. Toutefois, pour guider les établissements, elle fournit une liste des douze "événements qui ne devraient jamais arriver" liés à des médicaments et des organisations. Charge aux établissements de s'approprier cette liste et de décliner en priorité des actions de prévention.
Un guide d'accompagnement est en sus mis à la disposition des professionnels sur le site du ministère de la Santé (voir le dossier consacré). Sans caractère exhaustif, il livre des outils et bonnes pratiques existantes, proposées par différentes institutions et opérateurs de santé nationaux et internationaux, et classés en neuf objectifs (études des risques, analyse des risques, actions d’amélioration, évaluation, déclaration, communication, réglementation, éléments bibliographiques, informatisation).
P.H.