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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 30 mai 2011

Fernando Alonso en citadine, ça vaut bien une psychanalyse !

Écrit par  Azéma

Pour une publicité de la marque Fiat (Fiat Professional et Ferrari), Fernando Alonso se met en scène au volant d'une voiture qui n'a pas grand-chose d'une monoplace de F1 ! Le pilote y confie ses névroses à un psy.



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25 mai 2011

La voix des personnages
Martine de GAUDEMAR

98222100995240L
Mai 2011 - Les Éditions du Cerf | Passages

Médée est plus qu'une mère infanticide, Don Juan plus qu'un grand seigneur méchant homme, Cléopâtre plus qu'une reine séductrice. Ces personnages donnent une voix particulière à des dispositions universelles (rebelles, séductrices, sacrificielles, etc.). En incarnant un monde possible ou désirable, ils nous posent la question : Quel monde voulons-nous ? Ils nous insufflent leur énergie, leur désir de vivre. À nous, comme l'ont fait naguère Mozart ou Shakespeare, d'entendre leur exigence de reconnaissance, de mesurer le poids de tradition qu'ils transmettent, mais aussi les possibilités d'existence qu'ils ouvrent en montrant diverses « formes de vie ». Les personnages vivent dans une aire transitionnelle, entre l'intime et le collectif. « Individualités typiques », ce sont des virtualités agissantes qui prennent corps dans les songes, les œuvres d'art, les textes littéraires (tragédie grecque, drame shakespearien, opéra), au cinéma aujourd'hui, et tissent notre imaginaire partagé. Comme les « femmes inconnues » du mélodrame hollywoodien étudié par Stanley Cavell, ils nous offrent un nouveau « cogito » qui réhabilite la vie sensible et affective.
(Editeur)

28 mai 2011

Wittgenstein et le problème de l'espace visuel
Ludovic Soutif

42
Mai 2011 - Vrin, Paris
Collection Analyse et philosophie

On parle souvent en philosophie de l'esprit d'un «espace» de la vision distinct de l'espace physique, comme s'il fallait nécessairement admettre l'existence d'un médium spatial dans lequel se dérouleraient les expériences du sujet percevant. Wittgenstein a consacré un nombre important de remarques critiques à ce genre de supposition philosophique. Le présent ouvrage se propose de montrer la pertinence et de défendre la spécificité d'une approche «grammaticale», au sens où l'entend Wittgenstein, du problème de l'espace visuel.

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dimanche 29 mai 2011

VU D'ARGENTINE
L’affaire DSK : C’est grave, docteur ?

Au pays où la psychanalyse est reine, médecins et spécialistes se font un plaisir d’analyser le cas.

Pablo Calvo 
26.05.2011


Les experts de l’Association psychanalytique argentine nous ont donné leur point de vue sur les récents scandales sexuels mettant en cause des puissants. Dans leurs analyses, ils soulignent l’importance de “la figure de la soubrette”. Ils évoquent aussi le “masochisme social”, un mécanisme qu’on a vu à l’œuvre entre l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et la femme de chambre de l’hôtel new-yorkais qui l’a dénoncé pour violences sexuelles. Cet homme qui avait tout, dont les décisions étaient déterminantes pour l’équilibre financier mondial et qui était sur le point d’être le candidat socialiste à la présidence de la France, a précipité sa propre chute “en se tirant une balle dans le pied”.

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Un nouvel hôpital à Marquette pour une psychiatrie plus « digne »

Le nouvel hôpital de Lommelet, qui devrait être renommé, s'inscrit dans le programme de rénovation et de construction des centres de l'EPSM.
Le nouvel hôpital de Lommelet, qui devrait être renommé,
s'inscrit dans le programme de rénovation
et de construction des centres de l'EPSM.
L'établissement public de santé mentale de la métropole lilloise pourra compter fin 2012 sur un nouvel outil adapté aux troubles psychiques. Le bâtiment, sur le site de Marquette-Lommelet, comprendra cent lits.

JUSTINE FAIDERBE

Les deux bâtiments, reliés par une toiture métallique, s'étendront sur une surface de 7 000 m² à côté de la chapelle Saint-Jean-de-Dieu. L'un, dédié à la psychiatrie générale, comprendra 80 lits ; l'autre, service d'addictologie, en comptera 20. « Tous seront installés dans des chambres en rez-de-chaussée, alors que les étages seront réservés à l'administration de l'hôpital », explique le conducteur des travaux, Kévin Geneau. Lancé il y a un mois, le chantier du site Lommelet, à Marquette-lez-Lille, s'inscrit dans le programme de construction et de réhabilitation des centres de soins de l'Établissement public de santé mentale de la métropole lilloise (EPSM).
Né de la fusion en 1998 du centre hospitalier de Lommelet et du centre de soins Ulysse-Trélat (à Saint-André), l'EPSM gère trois sites dans l'agglomération de Lille (avec la clinique Jean-Varlet à Villeneuve-d'Ascq), et deux sites sur Roubaix (hôpital Bonnafé et clinique du Nouveau Monde). Il couvre un secteur de quelque 700 000 habitants (lire l'encadré).

Déstigmatiser la psychiatrie
Avec l'ouverture d'un centre psychiatrique d'accueil et d'admission en mars à Lille, d'une clinique de l'adolescence à Wasquehal et, aujourd'hui, du chantier du nouvel hôpital de Lommelet, l'objectif du directeur général de l'EPSM, Joël Noël, est d'« assurer l'hébergement et l'accueil des patients dans de bonnes conditions », tout en répondant « aux besoins des équipes soignantes ».
Au-delà d'une « hospitalisation digne du XXIe siècle », le directeur général entend aussi continuer la « déstigmatisation de la psychiatrie » : oubliés les pavillons fermés, il est prévu, dans les plans de l'architecte, que les 12 500 m² d'espaces verts qui entoureront le nouvel hôpital de Lommelet soient « accessibles aux patients », et que « les murs d'enceinte qui encerclent le site soient supprimés ». Pour Joël Noël, « il faut intégrer l'établissement dans son environnement ».

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30 avril 2011

Le moment philosophique des années 1960 en France
sous la direction de Patrice Maniglier

5
Avril 2011 - PUF, Paris -
Collection Philosophie française contemporaine

Les années 1960 furent le théâtre de l'un des épisodes les plus brillants de l'histoire de la pensée philosophique en France. Elles s'ouvrirent sur le triomphe public du structuralisme, avec La Pensée sauvage de Lévi-Strauss, se continuèrent par le renouvellement du marxisme proposé par Althusser et de la psychanalyse par Lacan, et s'achevèrent avec une série d'oeuvres comme celles de Foucault, Deleuze, Derrida et Lyotard, qui ont décidé du visage de la philosophie contemporaine.

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samedi 28 mai 2011

L’aidant sexuel selon une femme handicapée

Par MAUDY PIOT Psychanalyste, présidente de "Femmes pour le dire, femmes pour agir"

Récemment Libération a publié plusieurs textes ayant trait à la prostitution. L’un était signé de Philippe Huneman, philosophe, «Payer pour jouir, est-ce mal ?» ; dans ce même numéro une déclaration de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale ; enfin une réponse à Roselyne Bachelot signée d’Alexis Girszonas, étudiant et conseiller municipal, membre du PS, sous le titre : «Sexe et handicap : ma réponse à Roselyne Bachelot».

Plusieurs thèmes se télescopent. Dans le premier cas il s’agit de promouvoir une politique «abolitionniste tempérée» en incriminant les «clients». Dans le second cas, tout au contraire, il s’agit d’aménager la législation sur le proxénétisme en autorisant les services d’aidants sexuels pour les personnes handicapées. Mais dans les deux cas, on parle bien de prostitution. Quel que soit l’habillage sémantique, les aidants sexuels (femmes ou hommes) représenteraient une forme de prostitution professionnalisée.

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mercredi 25 mai 2011

Quel avenir pour la psychiatrie : un asile-prison extensif, ou une liberté à reconquérir ?

Edition : Contes de la folie ordinaire  
Psychiatre des Hôpitaux23 mai 2011
Quel avenir pour la psychiatrie : asile-prison extensif, ou une liberté à reconquérir ?

1 L’asile-prison étendu au domicile en 2011

N’est-il pas pertinent d’anticiper et de montrer aux élus et à chaque citoyen les conséquences de cette loi sur l’obligation des
soins
, surtout depuis que nous savons que l’UNAFAM a demandé de la compléter dès septembre d’un « Plan Psychique »[1] élaboré à la demande du Président de la République ?

L’idéologie
de ce plan et ses propositions concrètes viennent éclairer l’idéologie de la loi.

L’UNAFAM s’appuie sur deux idées simples : la première, théorique, se veut la contradiction de la définition des Maladies mentales par Henri Ey, de notoriété mondiale, celui-ci les définissait comme « des pathologies de la liberté » au croisement de paramètres multiples. L’UNAFAM affirme que cela n’a pas de sens car selon elle les troubles psychiques sont le fait de troubles organiques, que la chimie et l’éducation peuvent remettre en ordre. Cette idée lui permet d’imposer une seconde idée : les malades mentaux sont des êtres ayant « perdu leurs capacités », il suffit donc de les entourer de toute une suite de mesures de protection auxquelles ils doivent se soumettre et obéir.

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Hospitalisation d’office : examen express à l’Assemblée
24/05/2011

Les députés ont bouclé lundi au pas de course l’examen en seconde lecture du projet de loi réformant les soins psychiatriques sous contrainte. Le vote solennel doit avoir lieu le mardi 31 mai, avant un retour du texte au Sénat.

Programmés tout au long de cette semaine, les débats à l’Assemblée sur la réforme de l’hospitalisation sous contrainte ont tourné court. Lundi, les députés ont achevé l’examen du projet de loi en seconde lecture en ne modifiant que très légèrement le contenu de ses 15 articles revus par les sénateurs le 13 mai dernier.

Du côté de l’opposition, hormis une motion de rejet préalable du texte non adoptée en ouverture de séance, des députés de gauche ont tenté en vain quelques retouches, comme la réduction de la période obligatoire d’observation en hospitalisation de 72 à 48 heures lorsqu’une procédure de soins sous contrainte est engagée. Le rapporteur UMP Guy Lefrand a précisé que cette période de 72 heures taxée de « garde à vue psychiatrique » ne constituait qu’un délai maximal. « Si, au bout de vingt-quatre, trente-six ou quarante-huit heures, le psychiatre estime que le patient peut sortir, il peut l’autoriser à le faire », a-t-il ajouté. Hormis les amendements rédactionnels ou de coordination adoptés, un amendement du rapporteur du projet de loi a supprimé la précision apportée par les sénateurs concernant la notion de soins sans consentement en tant que soins auxquels le patient n’est pas à même de consentir du fait de ses troubles mentaux. « C’est une périphrase particulièrement longue, qui ne correspond pas à la réalité puisqu’elle ne tient pas compte des patients hospitalisés d’office et qui est suffisamment complexe pour que les administrateurs du Sénat eux-mêmes n’aient pas réussi à l’introduire partout dans le texte », a justifié Guy Lefrand.

Un rapport sur l’IPPP.

Le cas spécifique de l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (IPPP) a par ailleurs été abordé lundi dans l’Hémicycle. Les députés ne sont pas revenus sur une disposition introduite par les sénateurs qui prévoit une modification du statut de cette institution, comme l’a recommandé le contrôleur général des lieux de privation des libertés (CGLPL) dans un avis publié en mars dernier. « Nous avons la volonté de faire évoluer cette structure en structure d’accueil sanitaire. Il faut travailler pour cela sur la modification de son statut. Nous avons six mois pour élaborer un rapport et vous faire des propositions. Nous pourrons alors avoir une idée plus précise de la structure à mettre en place pour remplacer l’IPPP », a déclaré Nora Berra.
DAVID BILHAUT

Point de vue

Soins sans consentement en psychiatrie : de la prééminence du juge sur le préfet

25.05.11

La révision de la loi des soins sans consentement en psychiatrie, qui vient d'être votée en première lecture par les deux Assemblées, a rencontré une opposition forte des professionnels sur un point central : l'importance des pouvoirs accordés aux Préfets. La révision de cette loi a été réclamée par le Conseil Constitutionnel qui a rappelé récemment que seule l'autorité judiciaire est fondée à prononcer des mesures de contrainte. Ainsi, à l'Assemblée Nationale et au Sénat, en ne prenant en compte que les aspects sécuritaires, on a bien introduit un contrôle par le Juge mais on a laissé subsister une rivalité d'autorité entre Préfets et Juges qui viendra immanquablement compliquer de nombreuses situations. Il va de soi que nous réclamons de la simplicité et de la cohérence : un seul maître à bord pour décider de l'obligation de soin ! Le Juge est bien entendu la personne la plus appropriée, il constituera enfin un interlocuteur visible pour les malades qui pourront s'exprimer avec un être humain et n'en seront plus réduits à déchiffrer des documents administratifs souvent abscons. Pour nous, il est clair qu'il appartient à la Police et aux Préfets de faire respecter l'ordre public; le travail des médecins consiste à soigner les malades et à rédiger le cas échéant des certificats médicaux ; c'est au Juge qu'il revient de prononcer les obligations de soins.

Si l'introduction du Juge est ressentie favorablement par la plupart des acteurs de terrain, un autre problème persiste : sa mise en application. Deux modalités sont prévues : - soit une " visio conférence " entre le Juge, le patient, son avocat et ses médecins, depuis une salle de l'hôpital : il s'agit là d'une modalité granguignolesque qui méconnait totalement les problèmes de santé présentés par nos malades : vous imaginez un patient délirant persécuté ou mystique, et de plus en crise (le contrôle devant inter venir dans les premiers jours), s'exprimer devant une caméra! ? - soit un transport des patients au tribunal pour une audience, ce qui ne sera jamais réalisable, nulle part en France. En effet, en psychiatrie, les patients sont toujours accompagnés par des soignants pour des raisons thérapeutiques et de sécurité; or l'on connaît la pénurie que connaissent actuellement nos hôpitaux en infirmiers qui ne pourront donc pas accompagner les malades au Tribunal. D'ailleurs, a-t-on seulement un peu réfléchi à ce qui allait se passer au niveau du Tribunal ? Par exemple, à Paris plusieurs centaine de patients devront être auditionnés chaque semaine : a-t-on prévu des salles d'attente spécifiques au Tribunal ? Y aura-t-il sur place du matériel adapté, la possibilité de faire des injections médicamenteuses, si nécessaire…? Car il ne faut pas se leurrer les malades devront attendre leur tour pour être entendus par le Juge: d'où la possibilité de survenues d'états d'agitation, sans compter les risques de fugues etc. Et le transport, comment l'organiser? Par convois (de sinistre mémoire), dans des camions spécialisés, comme pour les détenus ? Mais il se trouve justement que nos malades ne sont pas des détenus et que se sont eux qui vont pâtir le plus de cette situation (je vous le demande : aurait-on l'idée de transporter au tribunal un accidenté de la route fraichement hospitalisé, pour s'assurer de la légalité de ses soins ? Ou un comateux en phase de réveil ?). Il n'est absolument pas raisonnable pour la santé des patients d'envisager de tels transports: ils ont à ce stade de leur maladie besoin de soins et d'attention et certainement pas d'aller attendre au Tribunal. La seule réponse possible pour que le système fonctionne et pour que la Loi soit respectée, c'est que ce soit le Juge qui se déplace, comme dans tous les pays civilisés : à Bruxelles, Stockholm ou Amsterdam aussi bien qu'aux Etats-Unis ou qu'en Australie, le Juge tient audience deux à trois fois par semaine dans chaque hôpital.

Docteur Gilles Vidon, chef du service de psychiatrie générale du XIIe arrondissement de Paris


Sondage : 82 % des Français disent faire confiance aux médicaments

24/05/2011
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Réalisé en pleine polémique sur l’affaire Mediator, un sondage TNS Sofres (1) pour le compte du syndicat patronal de l’industrie pharmaceutique (LEEM) montre que 82 % des Français font toujours confiance (plutôt ou tout à fait) au médicament, une confiance accrue lorsque les médicaments sont délivrés sur ordonnance (94 %). Ce qui n’empêche pas les mêmes Français de considérer à 94 % que les médicaments sont des produits actifs présentant certains risques.   Imprimer 

Selon cette même étude, 42 % des personnes interrogées déclarent prendre des médicaments tous les jours et 70 % des Français disent respecter leur traitement à la lettre. Parmi les « sources de confiance » pour informer sur les médicaments, les Français classent d’abord, et de très loin, les médecins (82 %) puis les pharmaciens (57 %) devant les proches et associations (8 %). Mais deux Français sur cinq trouvent malgré tout insuffisante l’information délivrée par les médecins sur les médicaments prescrits.
Le jugement porté à l’égard des industriels du médicament se révèle très mitigé. Certes 85 % des Français jugent que ces entreprises ont un rôle primordial ou important dans la découverte des nouveaux traitements. Mais 80 % d’entre eux estiment que les laboratoires communiquent mal sur leur activité et leur rôle dans la société. Tous les détails et commentaires dans notre édition de jeudi.
C. D.

(1) 2023 personnes interrogées à domicile en face à face, janvier et février 2011.


Centre hospitalier Saint Jean de Dieu - Lyon

Recherche clinique en psychiatrie. Avancée des sciences dans la pratique

23/05/2011
La 3ème édition de la journée recherche clinique en psychiatrie organisée par le CH Saint Jean de Dieu aura lieu le Vendredi 7 Octobre 2011 sur le thème "Avancée des sciences dans la pratique".
Qu'apportent aujourd'hui la science et en particulier les nouvelles technologies, la génétique, les sciences cognitives, l'éthologie, à la connaissance des maladies psychiatriques, à leur diagnostic et à leur traitement ?

L'articulation entre les neurosciences et les autres approches du fonctionnement psychique n'est plus à démontrer. Il est devenu banal que cliniciens et soignants empruntent à l'une et à l'autre des disciplines leurs outils de diagnostic et de soins.

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Contre l'exclusion scolaire, "s'appuyer sur les ressorts propres à chaque enfant"

23.05.11

Près de 70 millions d'enfants non scolarisés dans le monde, dont 28 millions vivant dans un pays pauvre en conflit : ces chiffres résument le fossé qui reste à combler pour atteindre le second des huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), qui vise à ce que tous les enfants puissent bénéficier, d'ici à 2015, d'un cycle complet d'études primaires.
A ce constat, le Bureau international catholique de l'enfance (Bice), qui organise du 23 au 25 mai, à Paris, un congrès sur le droit à l'éducation des enfants en rupture familiale et sociale, en ajoute un autre : l'aide financière et administrative restera impuissante à ouvrir l'accès à l'enseignement de ces jeunes en grande difficulté si elle ne tient pas compte de leurs besoins spécifiques.

"Dans ce domaine, on réfléchit encore trop en termes de besoins matériels plutôt qu'avec une approche des droits de l'homme,
affirme Alessandra Aula, secrétaire générale adjointe du Bice et organisatrice du congrès. Et surtout, il manque une réflexion qualitative sur les approches qui permettraient de mieux inclure dans les systèmes éducatifs les enfants déracinés culturellement et psychologiquement." Une réflexion à laquelle entendent contribuer ces trois journées de débats, consacrées aux "bonnes pratiques" éducatives mises en oeuvre ici et là dans le monde.

Ces enfants, qui sont-ils ? Avant tout des enfants des rues, dont le nombre atteint, selon l'Unicef, plusieurs dizaines de millions dans le monde. Mais aussi des enfants de migrants, pour qui la première difficulté est de s'intégrer dans le système d'éducation de leur pays d'accueil. Ou encore des enfants vivant dans un contexte parental fragilisé par une grave maladie, des violences ou de la maltraitance.

Pour tous ces jeunes en difficulté psychologique et sociale, éducateurs et pédagogues avancent un mot-clé : "résilience". Cette capacité individuelle à surmonter les pires épreuves de la vie n'est pas une solution magique, encore moins un substitut à une politique économique et sociale.

"Accepté pour lui-même"

C'est une "modalité de croissance", qui passe avant tout par les réseaux de soutien social. "Cela peut être une institution, une famille, un groupe de personnes où l'enfant se sentira accepté pour lui-même de façon inconditionnelle", précise la psychologue Susana Rocca, professeur auprès de l'université Unisinos (Sao Leopoldo, Brésil). Alors seulement peuvent s'ébaucher les piliers de la résilience : estime de soi, sens de la vie et de l'humour, compétences, connaissance.

Programmes de médiation, activités créatrices et expressives, ateliers favorisant une approche ludique des contenus scolaires : un certain nombre de "bonnes pratiques", éprouvées et adaptées à des enfants en grande difficulté dans de multiples pays, démontrent "la nécessité absolue de s'appuyer sur les ressorts propres à chaque enfant, afin de lui faire prendre conscience de ses capacités pour le sortir d'une spirale d'exclusion", insistent les experts du Bice.

Ainsi le projet Fenix. Un programme expérimental de "renforcement cognitif et motivationnel" né au Brésil en 2007 sous l'égide de l'université de l'Etat de Bahia, en collaboration avec l'université de Turin (Italie), qui a depuis lors été appliqué de façon systématique, de 2008 à 2011, à plus de 400 enfants, tant à Salvador de Bahia que dans le Piémont italien.

Le principe : des ateliers destinés à de petits groupes de cinq ou six enfants, animés par des enseignants formés à l'accompagnement et au soutien émotionnel. "Durant les rencontres de l'atelier, qui ont lieu une ou deux fois par semaine, les enfants jouent sur des logiciels à un jeu de langue, un jeu de mathématiques et un jeu développant les processus cognitifs", explique Cristina Coggi. Professeur de pédagogie expérimentale à l'université de Turin, elle supervise la mise en oeuvre du projet Fenix en Italie, où "42 % des enfants étrangers ne seraient pas en règle au regard de la scolarité".

Au Brésil comme en Italie, la méthode semble faire ses preuves. Au point d'être désormais testée au Salvador, au Rwanda, au Cameroun et en Biélorussie.
Catherine Vincent

 Réponse paradoxale à la dopamine au cours de l’anorexie mentale
23/05/2011
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Pour la première fois une étude montre l’existence d’une perturbation neurobiologique au cours de l’anorexie mentale. L’affection créerait une réponse paradoxale à la dopamine en réponse à la nourriture. Walter Kaye et son équipe de San Diego (Californie) sont partis d’un fait connu : les patients déclarent ressentir une angoisse à l’idée de s’alimenter, contrairement aux sujets indemnes qui avouent plutôt une impression agréable.

Ils ont donc réalisé des PET-scan chez des patientes guéries depuis un an d’une anorexie mentale et chez des témoins, également de sexe féminin. Toutes ont reçu une dose unique d’amphétamine par voie intraveineuse. Elle était destinée à stimuler la libération de dopamine dans les centres de la récompense. Ce qui s’approche de la réaction d’un individu indemne face à l’idée de s’alimenter.

Alors que les témoins ont ressenti une sensation de plaisir, confirmée par une activation des centres de la récompense à l’imagerie, il n’en a rien été chez les patientes ex-anorexiques. L’amphétamine a créé un état d’anxiété et l’activation cérébrale enregistrée a porté sur les centres impliqués dans la crainte de conséquences fâcheuses.

Il existe bien une réponse paradoxale à la dopamine, qui expliquerait les difficultés de traitement. L’anomalie pourrait préexister au trouble psychiatrique, comme le confirme sa persistance après la guérison, et ne pas en être la conséquence.
› Dr G. B

« International Journal of Eating Disorders », édition en ligne du 20 mai 2011.

Les oubliés du 3e plan Douleur

Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) publie son évaluation du 3e plan Douleur (2006-2010). Si ce plan a permis des progrès, notamment dans le domaine de la formation des professionnels, il est passé à côté de son objectif d’amélioration de la prise en charge des patients les plus dans le besoin.

Érigée en priorité numéro 1, la prise en charge des populations les plus vulnérables restera comme un échec cuisant du troisième plan Douleur (2006-2010). Chez les personnes âgées, « l’effort a été très centré sur les institutions gériatriques et très peu a été fait pour les personnes âgées vivant à domicile ». Chez les enfants et adolescents, malgré des avancées dans la prise en charge et la prévention des douleurs aiguës, de vraies difficultés persistent pour accéder à des avis spécialisés dans le domaine de la douleur chronique. Quant aux handicapés et malades mentaux, ils ont été « les oubliés du plan », constate le HCSP.

Autre priorité et autre écueil de ce plan, la structuration de la filière de soins de la douleur. Le Haut Conseil pointe l’approche « très hospitalo-centrée » et « axée en grande partie sur la structuration des centres de douleur chronique rebelle ». En matière de formation des professionnels, le plan a permis des avancées avec l’émergence de nouveaux diplômes. Leur impact reste toutefois « tempéré par les limites qui persistent en termes de débouchés hospitaliers et de conditions d’exercice en ville des spécialistes de la douleur, à la différence du secteur des soins palliatifs ».

S’agissant des traitements, le HCSP note des avancées dans la prise en charge des douleurs induites par les actes médicaux chez l’enfant et de la douleur rebelle en situation palliative avancée chez l’adulte grâce à l’usage à domicile de certaines molécules en réserve hospitalière. En revanche, « les connaissances concernant les méthodes non pharmacologiques ont peu progressé et les obstacles au développement des thérapies non médicamenteuses restent nombreux ».

Financement opaque.

Sur les 26,7 millions d’euros prévus dans le plan, 21,4 millions d’euros ont finalement été engagés. Ce financement n’a toutefois pas soutenu la création de nouveaux réseaux de soins. Plus préoccupant, « les témoignages émanant du terrain font plutôt état de la diminution des postes que de la création d’emplois, ce qui laisse penser (sous réserve d’un bilan réel de l’utilisation des crédits) que cet argent a probablement été utilisé à d’autres fins au sein des établissements de santé », indique le HCSP.

Néanmoins, malgré ce bilan très mitigé, le Haut Conseil préconise l’élaboration d’un quatrième plan Douleur pour « donner un nouveau souffle aux actions entreprises » et « s’assurer de la poursuite de l’engagement des pouvoirs publics dans ce champ ».
DAVID BILHAUT
C. Dubois
6 mai 2011

La fermeture programmée du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Henri Mondor de Créteil se heurte depuis plusieurs mois à l’opposition des personnels de l’hôpital mais aussi d’élus locaux de gauche et de droite droite.

Il refuse l'expertise psychiatrique : 2 ans ferme

Échappé de l'hôpital spécialisé de Poitiers, un homme a agressé sexuellement une infirmière d'Etoc-Demazy. Après avoir exhibé son sexe devant deux autres. Audience tendue hier au Mans.
Paupières lourdes, le prévenu, athlétique, dégaine des mots en guise de phrases. Passant sans cesse sa langue sur sa mâchoire en ruine. Une démarche à la caïd, l'homme fait nonchalamment craquer ses épaules tandis que la juge dresse la liste de ses nombreuses condamnations depuis 1992. Pour violences essentiellement.
Son comportement, hier, dans une petite salle du palais de justice du Mans, a plongé le tribunal - constitué de femmes - dans une ambiance peu sereine. Électrique. Il est reproché à cet homme de 39 ans d'être l'auteur d'une agression sexuelle commise au Mans le 15 avril sur une infirmière de l'hôpital spécialisé Etoc-Demazy. Et pour exhibition sexuelle à l'encontre de deux autres.


« Pourquoi avez-vous refusé de vous soumettre à une expertise psy
chiatrique demandée le 18 avril lors de votre présentation en comparution immédiate », demande au prévenu la présidente Savary. « Pas envie de parler de ça ! », riposte l'homme aux muscles tendus. « C'était dans votre intérêt vu votre personnalité complexe », poursuit la juge.


Placé sous curatelle renforcée, l'homme s'est échappé de l'hôpital spécialisé de Poitiers le 18 mars. Il y avait été placé à la demande d'un tiers. « C'est quelqu'un de fuyant avec qui on ne peut rien mettre en oeuvre », témoigne à l'audience sa responsable de tutelle venue de Poitiers. À toutes les questions posées par la juge, le prévenu place sa mère au centre des débats.


Et sur les faits ? « Difficile pour lui de se concentrer plus de trois secondes », avouera son avocate. Pourtant les trois infirmières sont unanimes. Sa présence, le 15 avril, avait été repérée dans l'hôpital psychiatrique manceau. Puis l'homme est entré dans un pavillon, « le sexe sorti du pantalon. Et en érection. » Trois infirmières lui demandent de se rhabiller. Il refuse, se dirige vers la sortie. C'est au moment où une des soignantes regagne la porte de son bureau que l'homme tourne les talons, se jette sur elle, la plaque contre le mur. Et se frotte à elle. Elle sera blessée au bras. Puis l'homme s'enfuit. Avant de jeter des pierres qu'il tenait dans ses poches.


« Étiez-vous en érection
 ? » fait préciser la présidente. « Non, je sortais des toilettes, Madame. Je venais ici pour voir un ami », se défend-il.


« Ce cas est très inquiétant. Il agit comme un prédateur »
, pointe la procureure Jousserand qui requiert deux ans de prison ferme et un suivi socio-judiciaire de cinq ans, « faute d'autres solutions pour protéger la société ».


La défense plaide l'irresponsabilité pénale : « Il n'a pas conscience d'être malade. Il ne peut être qu'irresponsable des faits qui lui sont reprochés. » Son avocate indique même qu'il a déjà été hospitalisé dans une unité spécialisée pour malades difficiles, « présentant ainsi un danger pour autrui ».


Après délibération et par décision contradictoire, le tribunal condamne Mohamed Ahmed Ali, né à Djibouti, à trois ans de prison dont un avec sursis. Avec l'obligation de soins.


Une audience qui met une fois de plus le doigt sur la charnière fragile séparant la psychiatrie du monde judiciaire.
Thierry SOUFFLARD. 


Comment la Sécu veut mobiliser les médecins généralistes pour lutter contre les inégalités de santé

Lors de la seconde réunion conventionnelle, l’Assurance-maladie a présenté aux représentants des syndicats de médecins libéraux ses idées pour réduire les inégalités de santé. Paiement à la performance, éducation thérapeutique et ciblage de certains territoires pourraient ainsi prendre place dans la nouvelle convention.

Les médecins généralistes peuvent agir sur les inégalités de santé? L’Assurance maladie pense que oui. La semaine dernière, lors de la seconde réunion de négociation en vue de la prochaine convention médicale, l’Assurance-maladie s’est livrée à un long rappel des notions bien établies en commençant par l’indicateur de l’espérance de vie à 35 ans : 47 ans pour un cadre dont 34 sans aucune incapacité ; 41 ans pour un ouvrier dont 24 sans aucune incapacité. De même, entre 35 et 64 ans, la mortalité est 2,5 fois plus importante entre un homme non diplômé et un homme qui a fait des études supérieures. Or, c’est le « cancer qui contribue le plus fortement aux inégalités de mortalité selon le niveau d’éducation, notamment pour les hommes » note la CNAMTS.


Autre indicateur : la mortalité prématurée varie de 1 à 1,5 selon les départements. Or, toutes ces inégalités ont plutôt tendance à se creuser. Par exemple, la mortalité par maladies coronariennes a diminué de 32 % entre 1970 et 1990, de 47 % chez les cadres et les professions libérales mais seulement de 14 % chez les ouvriers et les employés. « On considère que les déterminants des inégalités de santé se jouent bien en amont du système de soins, » admet la CNAMTS. Expositions aux risques professionnels et habitudes de vie sont d’abord en cause. Pour autant, « il ne faudrait pas en conclure trop rapidement que le système de santé ne joue aucun rôle, insiste la CNAMTS. Tout d’abord le système joue déjà un rôle par la solvabilisation des soins qu’il organise. Cependant, les services de soins peuvent, dans certains cas, ne pas corriger ou même amplifier les inégalités ». Le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont mis en place des politiques visant explicitement la réduction des inégalités de santé qui dans les deux cas utilisent comme levier le renforcement des soins primaires. C’est visiblement de ces deux exemples que Frédéric van Roekeghem voudrait s’inspirer.

Discrimination positive ?

Après ces longs préliminaires, le directeur de l’Uncam a commencé à exposer aux partenaires conventionnels ses « pistes de réflexion » sur le rôle des médecins libéraux dans la réduction des inégalités de santé s’offrant au passage un petit plaidoyer pro domo. « Le médecin traitant est le premier élément de réponse en ajoutant la dimension population à la relation individuelle médecin malade » estime Frédéric van Roekeghem. Le CAPI « qui promeut une démarche pro-active pour atteindre des résultats en population participe aussi de cette évolution, » a-t-il aussi risqué devant les syndicats qui avaient été unanimement réticents devant cette forme de contractualisation individuelle. Enfin, les « politiques menées pour maintenir une offre de soins dans les zones défavorisées constituent un autre axe » ajoute-t-il, même si lors de la même réunion il a admis le résultat plutôt maigre de l’avenant 20 (le bonus de rémunération en zones défictaires) avec un apport net de l’ordre de 50 médecins pour un coût total estimé à 19,7 millions d’euros.


Aujourd’hui, pour aller plus loin, l’Assurance maladie voudrait « renforcer le paiement à la performance avec des thèmes dont on sait qu’ils sont importants en termes d’impact sur la santé ». Lors de la précédente convention, l’idée avait déjà circulé de permettre aux généralistes de coter un acte technique pour un frottis en plus de la consultation afin d’inciter ces praticiens à en faire davantage. En revanche, l’hypothèse de centrer certains objectifs sur les populations défavorisées semble difficile à mettre en oeuvre de l’aveu même de l’Assurance maladie : peu d’indicateurs, concentration sur certaines zones et certains médecins et risque de stigmatisation. Mais, l’Assurance maladie imagine de « cibler des territoires pour y développer des actions particulières » en proposant aux généralistes d’avoir une action spécifique dans ces zones, en incitant à un travail pluridisciplinaire ou en favorisant l’éducation thérapeutique.
Véronique Hunsinger

Appel à Candidature : réévaluation des antipsychotiques atypiques dans le traitement de la schizophrénie chez l’adulte

Clôture de l'appel le 22 avril 2011

Appel à candidature d’experts en vue de la réévaluation des antipsychotiques atypiques dans le traitement de la schizophrénie chez l’adulte.

Mission et composition

Des experts seront recrutés pour participer à la réévaluation du service médical rendu et de l’amélioration du service médical rendu des antipsychotiques atypiques dans le traitement de la schizophrénie chez l’adulte.

Une analyse de la littérature médicale et scientifique sera effectuée par la HAS.

Les experts recrutés auront pour mission de réaliser une analyse critique des études présentées et de répondre le cas échant à des questions portant sur la schizophrénie et la prise en charge thérapeutique de la maladie.

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