Quel avenir pour la psychiatrie : un asile-prison extensif, ou une liberté à reconquérir ?
Par guy Baillon
Edition : Contes de la folie ordinaire
Psychiatre des Hôpitaux23 mai 2011
Quel avenir pour la psychiatrie : asile-prison extensif, ou une liberté à reconquérir ?
1 L’asile-prison étendu au domicile en 2011
N’est-il pas pertinent d’anticiper et de montrer aux élus et à chaque citoyen les conséquences de cette loi sur l’obligation des
soins, surtout depuis que nous savons que l’UNAFAM a demandé de la compléter dès septembre d’un « Plan Psychique »[1] élaboré à la demande du Président de la République ?
L’idéologie de ce plan et ses propositions concrètes viennent éclairer l’idéologie de la loi.
L’UNAFAM s’appuie sur deux idées simples : la première, théorique, se veut la contradiction de la définition des Maladies mentales par Henri Ey, de notoriété mondiale, celui-ci les définissait comme « des pathologies de la liberté » au croisement de paramètres multiples. L’UNAFAM affirme que cela n’a pas de sens car selon elle les troubles psychiques sont le fait de troubles organiques, que la chimie et l’éducation peuvent remettre en ordre. Cette idée lui permet d’imposer une seconde idée : les malades mentaux sont des êtres ayant « perdu leurs capacités », il suffit donc de les entourer de toute une suite de mesures de protection auxquelles ils doivent se soumettre et obéir.
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