Psychiatrie : le Sénat vote, la lutte continue…
21 mai 2011
Malgré le psychodrame en commission1, le Sénat a finalement adopté sans modification significative la loi sécuritaire sur les soins psychiatriques, par 172 voix pour, et 151 voix contre (323 voix exprimées sur 335 votants).
Il était hors de question pour le gouvernement d’aboutir au rejet d’un projet emblématique de la politique sécuritaire de Sarkozy. L’exécutif s’est toutefois trouvé sur la défensive face à une contestation qu’il n’attendait pas.
Les navettes parlementaires vont se poursuivre en mai et juin, en vue d’une adoption définitive du texte en juillet.
Un nouveau rassemblement unitaire a eu lieu à l’occasion du vote au Sénat, et la mobilisation va continuer contre un texte dont la mise en application va s’avérer complexe, dans l’état de crise de la psychiatrie publique.
Comme le soulignait le tract du NPA distribué lors du rassemblement du 10 mai, « La mise en place d’un traitement purement sécuritaire de la folie est l’autre face du démantèlement du service public de psychiatrie, qui s’accélère dramatiquement aujourd’hui. Tout le dispositif de soins, permettant d’accueillir, au plus près, sans condition, la souffrance là ou elle émerge, est fragilisé. Insidieusement les obstacles se multiplient rendant l’accès aux soins difficile. Le regroupement et la disparition des CMP2 les éloigne des patients. Les délais d’attente s’allongent, les procédures administratives injustifiées se développent pour les soins ambulatoires (demandes de cartes Vitale, de papiers d’identité, facturation de soins qui doivent être gratuits). Elles créent autant de faits accomplis qu’il suffira ensuite de légaliser, pour en finir avec cette politique de santé publique qu’est la politique de secteur. Les conditions d’hospitalisation se dégradent. La gestion d’entreprise de l’hôpital est destructrice du soin (services en permanence saturés, manque de disponibilités soignantes, réponses hâtives et avant tout médicamenteuses qui détruisent toute possibilité de construire une relation soignante).
Notre combat unitaire pour le retrait du projet sécuritaire doit se prolonger en un combat pour un service public de psychiatrie ayant le moyen d’assurer un accueil digne et humain de la folie. »
1. La commission des Affaires sociales a préalablement rejeté le texte, la gauche étant majoritaire lors de la séance.
2. Centres médico-psychologiques
Il était hors de question pour le gouvernement d’aboutir au rejet d’un projet emblématique de la politique sécuritaire de Sarkozy. L’exécutif s’est toutefois trouvé sur la défensive face à une contestation qu’il n’attendait pas.
Les navettes parlementaires vont se poursuivre en mai et juin, en vue d’une adoption définitive du texte en juillet.
Un nouveau rassemblement unitaire a eu lieu à l’occasion du vote au Sénat, et la mobilisation va continuer contre un texte dont la mise en application va s’avérer complexe, dans l’état de crise de la psychiatrie publique.
Comme le soulignait le tract du NPA distribué lors du rassemblement du 10 mai, « La mise en place d’un traitement purement sécuritaire de la folie est l’autre face du démantèlement du service public de psychiatrie, qui s’accélère dramatiquement aujourd’hui. Tout le dispositif de soins, permettant d’accueillir, au plus près, sans condition, la souffrance là ou elle émerge, est fragilisé. Insidieusement les obstacles se multiplient rendant l’accès aux soins difficile. Le regroupement et la disparition des CMP2 les éloigne des patients. Les délais d’attente s’allongent, les procédures administratives injustifiées se développent pour les soins ambulatoires (demandes de cartes Vitale, de papiers d’identité, facturation de soins qui doivent être gratuits). Elles créent autant de faits accomplis qu’il suffira ensuite de légaliser, pour en finir avec cette politique de santé publique qu’est la politique de secteur. Les conditions d’hospitalisation se dégradent. La gestion d’entreprise de l’hôpital est destructrice du soin (services en permanence saturés, manque de disponibilités soignantes, réponses hâtives et avant tout médicamenteuses qui détruisent toute possibilité de construire une relation soignante).
Notre combat unitaire pour le retrait du projet sécuritaire doit se prolonger en un combat pour un service public de psychiatrie ayant le moyen d’assurer un accueil digne et humain de la folie. »
1. La commission des Affaires sociales a préalablement rejeté le texte, la gauche étant majoritaire lors de la séance.
2. Centres médico-psychologiques
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