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mercredi 25 mai 2011

 Réponse paradoxale à la dopamine au cours de l’anorexie mentale
23/05/2011
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Pour la première fois une étude montre l’existence d’une perturbation neurobiologique au cours de l’anorexie mentale. L’affection créerait une réponse paradoxale à la dopamine en réponse à la nourriture. Walter Kaye et son équipe de San Diego (Californie) sont partis d’un fait connu : les patients déclarent ressentir une angoisse à l’idée de s’alimenter, contrairement aux sujets indemnes qui avouent plutôt une impression agréable.

Ils ont donc réalisé des PET-scan chez des patientes guéries depuis un an d’une anorexie mentale et chez des témoins, également de sexe féminin. Toutes ont reçu une dose unique d’amphétamine par voie intraveineuse. Elle était destinée à stimuler la libération de dopamine dans les centres de la récompense. Ce qui s’approche de la réaction d’un individu indemne face à l’idée de s’alimenter.

Alors que les témoins ont ressenti une sensation de plaisir, confirmée par une activation des centres de la récompense à l’imagerie, il n’en a rien été chez les patientes ex-anorexiques. L’amphétamine a créé un état d’anxiété et l’activation cérébrale enregistrée a porté sur les centres impliqués dans la crainte de conséquences fâcheuses.

Il existe bien une réponse paradoxale à la dopamine, qui expliquerait les difficultés de traitement. L’anomalie pourrait préexister au trouble psychiatrique, comme le confirme sa persistance après la guérison, et ne pas en être la conséquence.
› Dr G. B

« International Journal of Eating Disorders », édition en ligne du 20 mai 2011.

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