Le Télégramme Publié le 16 décembre 2016 Recueilli par Catherine Le Guen
Plusieurs études testent l'efficacité du SMS dans la prise en charge des patients ayant fait une tentative de suicide. Quatre questions au Dr Sofian Berrouiguet, psychiatre au CHRU.
Pourquoi cet intérêt pour le SMS dans la prévention du suicide ?
J'ai commencé à m'y intéresser après avoir assisté à une conférence du Pr Michel Walter, de l'hôpital de Bohars, qui évoquait des travaux menés entre 1970 et 2000 sur l'impact positif, en matière de prévention du suicide, du maintien du contact par voies postale et téléphonique avec les sujets à risque. Le Pr Walter travaillait avec le Pr Guillaume Vaiva, sur les bases d'un dispositif appelé VigilanS mis en place dans le nord de la France depuis deux ans et en Bretagne depuis 2016. Il s'agit de maintenir le contact avec les patients. Dans le cadre deVigilanS des infirmiers psychiatriques vont arriver au centre 15 du Samu. En France on compte plus de 10.000 morts par suicide par an et 220.000 tentatives et la Bretagne est la région la plus touchée.
Depuis combien de temps testez-vous l'impact du SMS ?
L'étude des SMS est en cours depuis 2011, c'était mon sujet de thèse de médecine. Nous avons publié, avec mon collaborateur, Michel Gravey, de l'entreprise Sys.Vision, un premier article portant sur une vingtaine de patients suivis à Brest, qui montrait que pour eux ce type de procédure était tout à fait acceptable. L'article est paru dans une revue américaine Psychiatry Research.
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