criOdrome : [n.m.] [orig. de l’espéranto krio ; suffixe – drome du grec dromos, course mouvement]. Lieu dédié à l’expérience du cri, ouvert à toute personne souhaitant crier.
En occident, dans nos sociétés modernes, l’homme n’est pas autorisé à crier ; dans l’histoire de l’humanité, plus on parle, moins on crie. Après une rapide enquête, force est de constater que nous n’avons pourtant pas moins de raisons de crier, mais les occasions manquent. On crie peu et en groupe. Le cri est organisé, standardisé au match, codé sur les plateaux de télévision, créé dans les manèges à sensations, prévus en manifestations ou caché, pauvre cri ! Même le malade ou le couple d’amoureux hésite à crier pour ne pas déranger. Feutrés, pudiques, nous ne valorisons plus cet excès.
Le cri est archaïque ; l’être humain crie parce qu’il est vivant. La première chose qu’il fait en naissant est de crier, un geste de survie. Puis nous apprenons à parler. L’Homme crie quand il ne pense plus, quand il ne réfléchit plus, quand le corps ne contient plus l’idée, l’insulte, la douleur, la passion, la révolte, l’amour, la colère.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire