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mercredi 1 mars 2023

Le « syndrome de l’Inde » : la terrible psychose de certains touristes

 

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Le "syndrome de l’Inde" : la terrible psychose de certains touristes

Si vous avez décidé de partir un jour en Inde, il est important de connaître les fameux symptômes du syndrome de l’Inde, véritable cauchemar des voyageurs. Retour sur ce phénomène qui déclenche chez certains une psychose lors de leur séjour dans ce pays particulier.

Méditation ou psychiatrie

L’Inde est connue pour être une destination mystique. Et dès les années 60-70, les Hippies l’ont bien compris. En quête de sensations, ils se sont rendus par milliers dans le pays. L’Inde, actuellement, attire chaque année des millions de voyageurs. Certains viennent s’y recentrer, méditer, souhaitant retrouver leur moi profond. L’Inde semble l’endroit parfait pour délaisser la vie occidentale, se retrouver en faisant du yoga et de la méditation.

Cependant, le voyage peut, pour certains, devenir un vrai cauchemar. Attirant en grande partie des jeunes d’une vingtaine d’années, ces derniers peuvent voir germer en eux l’apparition de troubles psychiatriques. Ceci amenant des changements de comportement inquiétants.

Le "syndrome de l’Inde" : la terrible psychose de certains touristes - Cultea
Voyageuse occidentale en Inde. / ©Picasa

Le docteur Régis Airault (psychiatre durant plusieurs années au consulat de France de Bombay), nomme et détaille le « syndrome indien » dans le livre Fous de l’Inde : Délires d’Occidentaux et sentiment océanique (2016). Le Français se base alors sur plusieurs observations faites sur des Occidentaux lors de leur voyage en Inde.

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Théâtre à Bordeaux : « Black March » ou un conte de la folie ordinaire

Par Jean-Luc Éluard  Publié le 27/02/2023 

Théâtre à Bordeaux : « Black March » ou un conte de la folie ordinaire

La musique et la danse prennent une place non négligeable dans l’univers bancal de la pièce. © Crédit photo : Alex Gicquel

Pièce sur la psychiatrie et aussi ode aux abîmés de la vie, « Black March » déploie un univers absurde et joyeux où se mêlent le texte, la musique et la danse

Un vieil homme fatigué, ancien pianiste virtuose, et une jeune femme brisée par le meurtre de son enfant. Comme on est dans un asile psychiatrique, ils finissent par se rencontrer. Et sympathiser. Il y a aussi un troisième personnage, amoureux de la jeune femme. Et le personnel soignant, dépassé par le manque de moyens et d’intérêt pour la psychiatrie, légèrement désabusé.

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mardi 28 février 2023

Le nombre de patients psychiatriques internés de force en hausse : "Certaines décisions sont prises à la légère"

  Publié le 28-02-2023

BELGIQUE

“Derrière les mises en observation, il y a l’idée de répondre à une demande de soins facile mais qui peut s’avérer délétère pour les patients", estime un psychiatre

BRUSSELS, BELGIUM - FEBRUARY 09 : Plenary session of the federal parliament.Vice-prime minister and Public Health and Social Affairs minister Frank Vandenbroucke (Vooruit) answers questions on FEBRUARY 09, 2023 in Brussels, Belgium, 09/02/2023 ( Photo by Bert Van Den Broucke / Photonews
BRUSSELS, BELGIUM - FEBRUARY 09 : Plenary session of the federal parliament.Vice-prime minister and Public Health and Social Affairs minister Frank Vandenbroucke (Vooruit) answers questions on FEBRUARY 09, 2023 in Brussels, Belgium, 09/02/2023 ( Photo by Bert Van Den Broucke / Photonews ©BVB

Le nombre de patients psychiatriques privés de liberté sur ordre judiciaire est en nette augmentation. Selon les chiffres annoncés par le ministre fédéral de la Santé Franck Vandenbroucke à la Chambre au début du mois, le nombre de mises en observation est passé, entre 2016 et 2020, de 5 453 à 7 584, ce qui représente une augmentation de 39 % en 5 ans.

Dans les mises en observation, la privation de liberté a lieu dans une structure psychiatrique et ne peut pas durer plus de 40 jours et doit obéir à différents critères dont la maladie mentale décompensée, la dangerosité du patient et son refus de recevoir des soins. Le responsable des urgences psychiatriques de Saint-Luc Gérald Deschietere voit plusieurs explications à l’augmentation du nombre de patients internés.

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Pourquoi l’affaire Pierre Palmade fascine-t-elle ?





par Marie-Eve Thérenty, Professeure de littérature française à l’université Paul-Valéry Montpellier-3, membre de l'Institut universitaire de France  

publié le 27 février 2023

Si ce dramatique fait divers résonne autant, des chaînes de télévision aux discussions entre collègues, c’est parce que sur cette route se sont rencontrés, de manière irréversible, deux mondes incompatibles, estime l’universitaire Marie-Eve Thérenty.

«Vous avez vu, l’affaire Palmade ?». Cette question a résonné partout ces dernières semaines dans les bureaux, entre amis, en famille même. L’affaire dite Palmade illustre la fascination que l’on éprouve pour les faits divers. Le plus étonnant dans cette débauche de discours dans les médias comme dans les sociabilités ordinaires est que, contrairement à d’autres sujets d’actualité plus polémiques, tout le monde est généralement d’accord. Finalement avec les conversations sur Palmade, nous sommes plus proches de l’excitation du potin que du commentaire averti de l’information. Pourquoi alors continuer si c’est pour répéter les mêmes banalités ?

Le cinéma, un refuge face à la maladie mentale maternelle

JORDI ZAMORA  AGENCE FRANCE-PRESSE  Publié le 24 février

QUEBEC

PHOTO VIANNEY LE CAER, ARCHIVES INVISION, FOURNIE PAR ASSOCIATED PRESS

Alison Balsom et Sam Mendes

Élevé par une mère atteinte de troubles mentaux, le Britannique Sam Mendes, réalisateur de 1917 et des James Bond Skyfall et Spectre, a très tôt considéré le cinéma comme une deuxième famille, à laquelle il rend hommage dans son dernier film.

Empire of Light raconte l’histoire tourmentée d’une employée de cinéma à la santé mentale vacillante (Olivia Colman) dans une cité balnéaire anglaise. 

Ses seuls points de repère sont les employées du lieu, quelque peu fantomatique, jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle recrue, un jeune Noir (Michael Ward), dont elle va tomber éperdument amoureuse. 

« Je n’ai pas grandi dans une famille fonctionnelle », explique le réalisateur de 57 ans dans un entretien à l’AFP. « Le théâtre, le cinéma et le sport ont été comme mes familles pendant ma jeunesse ».

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Plus de trois décennies avec la schizophrénie

LEDEVOIR

Jean Forest et Pierrette Maltais   27 février 2023

SUISSE

Nous sommes de la génération qui a voté pour ceux et celles qui « autrefois ont eu l’impulsion d’élever très haut l’esprit des Québécois », comme l’a exprimé Odile Tremblay dans une chronique récente. Cela vous situe par rapport à notre âge.

Et le psychiatre Camille Laurin a été, avec quelques autres, un de ces visionnaires qui se sont battus bec et ongles pour que les malades mentaux puissent vivre dignement et bénéficier réellement des soins dont ils ont besoin pour pouvoir s’intégrer dans la société.

Trente-quatre ans de vie avec des schizophrènes, les quatrième et cinquième enfants de notre famille, nous permettent de témoigner des souffrances qu’ils ont dû endurer et endurent encore hélas alors que leur santé est, depuis leur adolescence, entre les mains des psychiatres. Nos jumeaux ont aujourd’hui 48 ans et voici leur parcours.

Des années volées

En 1989, à l’âge de 15 ans, l’un est victime d’une psychose sévère suivie d’une hospitalisation de trois mois à l’Allen Memorial de Montréal. L’autre manifeste, presque en même temps, ses premiers signes de la maladie. Tous deux sont alors suivis par des psychiatres.

Notre famille vit alors à Montréal. Environ deux ans plus tard, nous choisissons de nous installer dans la baie des Chaleurs, entre autres pour leur éviter de vivre leur maladie en ville et, il faut bien l’écrire, de courir le risque qu’ils deviennent des itinérants.


Montpellier : l'inconscient de Pascal Verbena livre ses secrets au Musée d'Art brut

 


Virginie MOREAU   Publié le26 février 2023

Pascal Verbena expose jusqu'à la fin du mois d'avril 2023 ses habitacles et dessins au Musée d'Arts brut et singulier de Montpellier. Rencontre …

Photo : l’artiste Pascal Verbena devant ses dessins exposés au Musée d’art brut de Montpellier © DR.

A 82 ans, Pascal Verbena est un artiste singulier reconnu. La Collection d’art brut de Lausanne et le Musée de Lille (LAM) possèdent des œuvres monumentales signées de sa main. Le temps d’une exposition temporaire, il présente au Musée d’Arts brut, singuliers et autres de Montpellier une quinzaine de dessins et un peu moins d’une dizaine d’habitacles. 

Ses habitacles, sculptures en bois flotté, peuvent être décrits comme des panneaux sculptés et ornés d’une multitude de petites portes, de tiroirs secrets, de targettes à soulever pour entrevoir les objets qui sont cachés derrière. Ses dessins sont réalisés sur du papier marouflé sur du bois. Du papier, ils sont prolongés sur le bois de telle sorte que l’on ne distingue plus le papier du bois. Entretien avec un artiste profondément humaniste, qui a su faire un art de ses blessures d’enfance…


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Piratage de centres de psychothérapie : le suspect extradé de France en Finlande

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Helsinki, 25 fév 2023 (AFP)

Un homme soupçonné d’avoir piraté des dizaines de milliers de dossiers de patients suivis en psychothérapie en Finlande a été extradité dans ce pays après son arrestation en France début février, a annoncé samedi son avocat.

Le suspect, Julius Kivimaki, 25 ans, est à présent détenu dans la prison de Vantaa près d’Helsinki, a indiqué à l’AFP son avocat Peter Jaari .

Julius Kivimaki avait été arrêté le 3 février en région parisienne en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par la Finlande en octobre 2022.

La justice française a donné son feu vert à son extradition en Finlande le 15 février.

“L’objectif est d’interroger le suspect dès que possible”, avait déclaré le responsable de l’enquête Marko Leponen lors de l’arrestation de M. Kivimaki.

L’enquête porte sur le piratage en 2018 et 2019 de dizaines de milliers de dossiers de patients de centres de psychothérapie gérés en Finlande par la société Vastaamo.

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lundi 27 février 2023

ChatGPT, l’outil d’IA va-t-il chambouler la santé ?

Christophe Gattuso  1er févr. 2023

Il peut écrire des poèmes, rédiger des lettres de motivation, proposer des recettes de cuisine et répondre à toutes les questions ou presque qui lui sont posées… Mis en ligne en novembre dernier, le nouvel agent conversationnel ChatGPT, développé par l’entreprise américaine OpenAI et dans lequel a massivement investi Microsoft, pourrait ouvrir d’importantes perspectives dans le domaine de la santé.

Après la chirurgie, la découverte de la pénicilline ou de la vaccination, se souviendra-t-on de ChatGPT comme d’une grande avancée dans le domaine de la médecine ?

Il a fallu moins de trois mois pour que ce modèle de machine learning affole les amateurs de nouvelles technologies. Selon eux, les robots conversationnels, capables de comprendre le langage naturel et de répondre intelligemment aux questions des utilisateurs, pourraient révolutionner certains usages et de transformer de nombreux métiers.

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Une fenêtre sur les rêves

Date de parution : 25 avril 2014

Isabelle Arnulf

Neuropathologie et pathologies du sommeil

Une fenêtre sur les rêves - Neuropathologie et pathologies du sommeil

Les rêves peuvent-ils être prémonitoires ? Le sommeil guérit-il la maladie de Parkinson ? De quoi sont faits les rêves des aveugles ? Longtemps, le monde des rêves a appartenu aux religieux, aux artistes, aux psychanalystes et à tous ceux qui voulaient y découvrir un sens caché. Pourtant, il existe une approche scientifique des rêves : on peut désormais savoir si hommes et femmes rêvent des mêmes choses, si nous volons tous en rêve ou si nous rêvons tant que cela de sexe.


dimanche 26 février 2023

A la Berlinale, Nicolas Philibert reçoit l’Ours d’or pour son documentaire « Sur l’Adamant »


 



Par (Berlin, envoyée spéciale)  Publié le 26 février 2023

Le jury présidé par Kristen Stewart a récompensé essentiellement des réalisateurs, déjà très identifiés, comme Christian Petzold, Philippe Garrel et Joao Canijo.

Nicolas Philibert a reçu l’Ours d’or du meilleur film pour son documentaire « Sur l’Adamant », à Berlin, le 25 février 2023.

Nicolas Philibert a reçu l’Ours d’or du meilleur film pour son documentaire « Sur l’Adamant », à Berlin, le 25 février 2023.  

[...] Toujours est-il que, samedi 25 février, les plus hautes récompenses de la 73e édition de la Berlinale ont couronné des grands maîtres, comme l’on a coutume de dire : Nicolas Philibert a reçu l’Ours d’or du meilleur film pour son documentaire, Sur l’Adamant 

Une proposition de loi-cadre pour « refonder » la politique de psychiatrie infanto-juvénile

Publié le 

Issue d’alertes venues du terrain, notamment via l’Association des psychiatres de secteur infanto-juvénile, cette proposition de loi déposée le 17 janvier 2023 par la députée Renaissance Huguette Tiegna, et renvoyée en commission des affaires sociales, vise à refonder l’architecture générale de la pédopsychiatrie autour d’« une dynamique de secteur élargi, 50 ans après la création des secteurs en psychiatrie de l’enfance et 30 ans après la dernière circulaire sur le sujet. » Rappelant dans l’exposé des motifs l’urgence à agir, alors que cette filière de soins apparait très dégradée, et que les besoins ont augmenté en lien avec la crise sanitaire, le texte clarifie le cadre d’action et fixe des objectifs clairs à intégrer dans un plan décennal plan décennal à adopter avant le mois de juillet de l’année suivant la promulgation de la présente loi. Cette programmation comprend un volet structurel et un volet budgétaire. 

– Le volet structurel doit permettre « une organisation fluidifiée, plus efficace, lisible, repérable, comprenant des articulations pleines entre les structures, en s’appuyant sur les centres médico‑psychologiques (CMP) et centres médico‑psycho‑pédagogiques (CMPP) comme pivots de la politique de secteur. » Il s’agira de mettre en avant « la proximité (…), l’accessibilité, la continuité des actions de soin et de prévention (notamment primaire), ainsi que le décloisonnement entre sanitaire et médico‑social et la personnalisation des soins et des parcours tout en maintenant la stabilité du premier appui du parcours du patient. »

– Le volet budgétaire doit permettre « de répondre à l’extrême tension en termes de moyens ». L’objectif est d’augmenter les investissements dans la santé mentale et la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent « de 2 milliards d’euros annuels supplémentaires en dix ans », qui pourraient se répartir théoriquement en 1,5 milliard d’euros pour la psychiatrie et 0,5 milliard d’euros pour la prévention primaire.

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Post-Covid : y a-t-il une épidémie de dépression chez les jeunes ?

Lundi 20 février 2023

Provenant du podcast

Le Temps du débat

Un jeune en dépression, dans un collège ©Getty

Le 14 février, Santé Publique France a publié une étude pointant une augmentation sans précédent du nombre d’épisodes dépressifs, surtout parmi les 18-24 ans. La crise sanitaire semble avoir particulièrement touché cette génération. Ce phénomène est-il exceptionnel ? Comment accompagner ces jeunes ?


Avec

  • Agnès Duru Assistante sociale au centre médico-psycho pédagogique Claude Bernard à Paris, au bureau d'aide psycho-universitaire

  • Enguerrand du Roscoat Responsable de l’unité santé mentale à Santé publique France

  • Lisa Ouss Pédopsychiatre à l’Hôpital Necker 


L’étude de Santé publique France publiée ce 14 février sur les épisodes dépressifs en France depuis la pandémie a montré d’abord que l’ensemble des Françaises et des Français ont été touchés par l’augmentation des symptômes anxieux, des dépressions et des pensées suicidaires en 2021.

Mais la classe d’âge la plus touchée est celle des jeunes adultes, âgés de 18 à 24 ans. Cette Etude vient en corroborer d’autres qui l’ont précédée et interroge sur les multiples causes qui ont conduit un jeune sur cinq à présenter des troubles dépressifs.

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Du GERIP à l’ADRPSY : un demi-siècle de recherche infirmière en psychiatrie



Publié le 

Dominique Friard, infirmier de secteur psychiatrique, formateur, superviseur d’équipes et épistémologue propose sur le site Serpsy une approche historique inédite de la recherche infirmière en psychiatrie, des associations, des groupes de recherche, des travaux … 

« La recherche infirmière en psychiatrie est très loin d’être une idée neuve et une pratique radicalement innovante. Des travaux pionniers ont puissamment influencé nos cousines des soins somatiques. Ainsi les premiers travaux sur l’identité infirmière sont-ils l’œuvre des ISP (Infirmier de secteur psychiatrique) du Gerip. Ils sont repris quasiment dans la foulée par l’ANFIIDE (Association Nationale Francaise des Infirmieres et Infirmiers Diplomes et des Etudiants) et contribueront à générer régulièrement des enquêtes sur la « mosaïque infirmière ».  

Nous nous intéressons, dans cet article, aux associations et groupes de recherche qui ont investi la recherche en psychiatrie dès la fin des années 60.

Pourquoi cet article ? Des chercheurs de différentes disciplines (sociologues, ethnologues, anthropologues, philosophes, psychosociologues, psychodynamiciens du travail, etc.) enquêtent sur les infirmières, observent leurs manières de faire, de s’organiser, de faire face à la maladie, à la mort, à la folie. Ils le font comme on étudie un peuple primitif qui est censé ne pas se penser lui-même. Ils nous considèrent comme des Dogons dépourvus d’écriture, sans littérature. Nous sommes leur objet d’études et un objet ça ne pense, ni n’écrit. Ils se gardent bien d’ailleurs de citer nos écrits. Le colonialisme universitaire n’a rien à envier au colonialisme politique ou militaire. Il s’agit donc d’abord d’affirmer que nous pensons par nous-mêmes, qu’il existe des recherches et une littérature infirmière.

La mémoire se perd, elle n’est plus transmise. Dans des Instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) et des Instituts de formation des cadres de santé (Ifcs) qui fabriquent des producteurs de soin ou des managers aux ordres, il n’y a pas de place pour l’histoire de la discipline. Il n’existe pas non plus d’espace où les avancées de la discipline pourraient être rassemblées, évaluées, mises en travail. Une académie du soin pourrait remplir cette fonction mais le collectif d’associations qui se regroupe sous ce nom ne se préoccupe pas de la discipline et encore moins de psychiatrie. Nous sommes condamnés à bricoler. Pendant ce temps-là, des chercheurs, des cliniciens fouillent le terrain, s’acharnent à le penser, en pure perte. La profession ne lit pas et les savoirs qu’elle produit ne sont pas repris. On préfère élaborer des protocoles.

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Série noire: un patient poignarde un psychiatre de l'hôpital Marchant de Toulouse

Publié le 

Un patient a poignardé un psychiatre dans une unité de soins de l'hôpital Marchant, à Toulouse. L'état de santé du médecin est aujourd'hui rassurant mais cet incident violent interroge. 

Série noire... Quelques jours avant le drame qui s'est produit ce mercredi 22 février à Saint-Jean-de-Luz où un élève a poignardé à mort sa professeure d'espagnol, un patient de l'hôpital Marchant de Toulouse a blessé un soignant de plusieurs coups de couteau au visage. L’information n’a pas beaucoup circulé. Même le site Facebook du syndicat SUD reste sobre, exprimant "son soutien à l’équipe médicale et paramédicale du pavillon Gérard de Nerval suite aux événements du 18 février". Les événements en question sont pourtant des faits graves.


La carte de séjour pour médecins étrangers, une fausse bonne idée ?

Jacques Cofard  6 février 2023

Pour faciliter le recrutement de médecins étrangers diplômés hors Union européenne (Padhue), le gouvernement a créé, dans le cadre de son projet de loi immigration, une carte de séjour à destination des médecins, mais aussi des pharmaciens, chirurgiens-dentistes, et sage-femmes.

Les syndicats de Padhue restent partagés sur l'utilité de cette carte de séjour, tandis que des médecins français soulignent le risque de priver l'Afrique de ses ressources médicales.

Carte de séjour pluriannuelle « talents »

En pleine réforme des retraites, le gouvernement se lance dans un nouveau chantier miné : le projet de loi sur l'immigration. Composé de 27 articles, ce projet de loi, tel qu'il a été présenté en conseil des ministres ce 1er février vise à « renforcer par la langue et le travail, l'intégration des immigrés, lutter contre l'immigration clandestine, réduire les délais d'examen des demandes d'asile ».

Les professions de santé sont concernées au premier chef par ce projet de loi, qui prévoit la création d'une carte de séjour pluriannuelle « talents – professions médicales et de la pharmacie ».

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