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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 24 novembre 2022

Dans l’Actu : le sommeil et son impact sur la santé

Ryan Syrek   4 novembre 2022

Alors que l’incidence des troubles du sommeil a augmenté de façon vertigineuse durant la pandémie de COVID-19, de nouvelles études confirment leurs effets néfastes et potentiellement graves sur la santé.

Un risque accru de maladies chroniques 

Dans le cadre d’une étude franco-britannique[1], près de 8000 fonctionnaires du Royaume-Uni ont déclaré leur quantité de sommeil nocturne tous les 4-5 ans pendant 25 ans, à partir de l'âge de 50 ans. Les participants ne souffraient d'aucune maladie chronique à l'âge de 50 ans et étaient principalement des hommes (67,5 %), caucasiens (90 %). Les recherches ont montré un risque accru de 30 % de maladies chroniques chez ceux qui dormaient ≤ 5 heures à l'âge de 50 ans (hazard ratio [HR], 1,30 ; 95% IC, 1,12 -1,50 ; p < 0,001). Ce risque passait à 32 % à l'âge de 60 ans (HR, 1,32 ; 95% IC, 1,13 -1,55 ; p < 0,001) et à 40 % à l'âge de 70 ans (HR, 1,40 ; 95% IC, 1,16 -1,68 ; p < 0,001). Les maladies chroniques pour lesquelles le risque augmentait étaient le diabète, le cancer, les maladies coronariennes, les accidents vasculaires cérébraux, l'insuffisance cardiaque, les maladies pulmonaires obstructives chroniques, les maladies rénales chroniques, les maladies du foie, la dépression, la démence, la maladie de Parkinson et l'arthrite.

Maladies cardiovasculaires : l’AHA revoit sa « checklist »

Ce sont de tels résultats qui ont incité l'American Heart Association (AHA) à inclure la durée du sommeil comme « élément essentiel pour une bonne santé du cœur et du cerveau » dans sa liste actualisée, désormais appelée Life's Essential 8. Une étude[2] a comparé quatre versions de ce que l'on appelait auparavant les listes de contrôle Life's Simple 7, qui incluaient le sommeil en relation avec le risque de maladie cardiovasculaire (MCV). Les participants qui se situaient dans le tertile le plus élevé des listes de contrôle de santé cardiovasculaire incluant le sommeil présentaient un risque de MCV jusqu'à 47 % inférieur. Dormir 7 heures ou plus, mais moins de 9 heures, par nuit, était considéré comme « idéal », selon l'étude. « Notre étude est la première à montrer que les mesures du sommeil ajoutent une valeur prédictive indépendante aux événements de MCV, en plus des sept mesures initiales de santé cardiovasculaire », a déclaré l'auteure principale, Nour Makarem, à theheart.org | Medscape Cardiology.

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Les urgences psychiatriques, maillon indispensable mais menacé de notre système de santé

Elsa Gambin — Édité par Sophie Gindensperger — 

Au CHU de Nantes, le service en sous-effectif chronique tente de tenir le coup face à un véritable raz de marée de mal-être, en particulier chez les mineurs.

Les urgences du CHU de Nantes, en gr&egrave;ve illimit&eacute;e depuis octobre 2022, voient le service des urgences psychiatriques rejoindre leur mouvement. Sur cette photo prise en 2019, la crise avait d&eacute;j&agrave; commenc&eacute;. | Mathieu Thomasset / Hans Lucas via AFP

Les urgences du CHU de Nantes, en grève illimitée depuis octobre 2022, voient le service des urgences psychiatriques rejoindre leur mouvement. Sur cette photo prise en 2019, la crise avait déjà commencé. | Mathieu Thomasset / Hans Lucas via AFP

La santé mentale concerne tout le monde. Elle fluctue au cours de nos vies, plus ou moins poreuse à la société qui nous entoure, mais toujours solidement ancrée dans notre histoire. Pas toujours bien connues, les urgences psychiatriques sont un maillon important dans le domaine de la santé mentale en France. Pourtant, elles sont aujourd'hui, comme d'autres services, au bord de l'implosion.

Le CHU de Nantes est l'un des plus gros centres réservés aux urgences psychiatriques (UP) de l'Hexagone. On y compte plus de 10.000 entrées par an. Cette unité fonctionnelle, ouverte 24h/24 et 365 jours par an, possède des locaux différenciés des urgences dites «classiques», mais se trouvent au sein du même bâtiment. «Il ne faut pas avoir peur des mots: ce sont bien des urgences psychiatriques, souligne d'emblée la docteure Hélène Vergnaux, responsable de l'unité depuis 2006. La dénomination est importante. Nous sommes avant tout des urgentistes, mais spécialisés en psychiatrie. Et on tient à cette appellation d'urgentistes.»

Ici, on reçoit toute personne de plus de 15 ans et 3 mois «en souffrance psychique, qui fait une demande dont la réponse rapide et adéquate ne peut être différée, afin d'en atténuer le caractère aigu». Les UP disposent aussi de leur propre équipe soignante, cinq médecins psychiatres, neuf infirmiers et deux internes en psychiatrie. La garde de nuit y est changeante, effectuée par un autre psychiatre du CHU (environ une cinquantaine de soignants tournent pour cette garde).

Consultation et orientation

Mickaël, la trentaine, a un jour été orienté vers les urgences psychiatriques de sa ville par son médecin traitant, inquiet de ses idées suicidaires. «C'était pendant le couvre-feu, après une crise de boulimie. C'était soit ça, soit je me suicidais. J'ai été très bien reçu, l'infirmière puis le psychiatre ont été très bienveillants. J'étais soulagé de savoir que ça existait.» Guillaume, lui, après une tentative de suicide qui l'a plongé trois jours dans le coma, est passé par les UP à son réveil. «J'y suis resté une nuit. Ils essaient de poser le diagnostic, pour nous orienter. Ils nous voient assez rapidement, c'est l'hôpital public, ils font ce qu'ils peuvent.»

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Physique quantique : l’intriquant Monsieur Aspect

Lundi 21 novembre 2022

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Alain Aspect, Prix Nobel de physique 2022 ©AFP - Thomas SAMSON

Alain Aspect vient nous expliquer les expériences qui lui ont valu son prix Nobel de physique 2022. En 1982, il met en évidence que deux particules distantes peuvent être liées sans communiquer. Comment l’intrication quantique a-t-elle changé notre conception de la localité ?


Avec
  • Alain Aspect Professeur à l’Institut d’optique et à l’école Polytechnique, directeur de recherche émérite du CNRS, membre de l’Académie des sciences et Prix Nobel de physique 2022

Entre 1980 et 1982, l’expérience d’Orsay d’Alain Aspect est l’une des expériences les plus importantes de la mécanique quantique et peut être même de toute la physique.

Le physicien prouve très clairement que l’intrication quantique est un phénomène observé- qui correspond à tout ce qu’avait prédit la physique quantique. Avec ce pionnier, on revient aujourd'hui sur cette expérience de pensée chère à Einstein, jusqu’à son expérimentation en laboratoire. Et sur comment ses travaux ont ouvert la voie à la seconde révolution quantique.

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“C’est dur ici, mais votre livre nous a donné du power” : rencontre entre la Goncourt Brigitte Giraud et des détenus

– Pauline Gabinari   Publié le 22/11/22

Brigitte Giraud, prix Goncourt 2022, lors d’une rencontre avec des détenus à la Maison d’arrêt du Val d'Oise, 9 novembre 2022.

Brigitte Giraud, prix Goncourt 2022, lors d’une rencontre avec des détenus à la Maison d’arrêt du Val d'Oise, 9 novembre 2022.  Photo Lea Crespi pour Télérama

Quelques jours après avoir reçu le prix Goncourt pour “Vivre vite”, l’écrivaine s’est rendue à la maison d’arrêt du Val-d’Oise. Pendant deux heures, elle a parlé avec une quinzaine de détenus d’écriture, de deuil et de résistance. Reportage.

« Je vous mens pas, quand on a appris que vous avez eu le Goncourt, ça nous a tous mis la pression, mais on a pas douté de vous car vous êtes une femme de parole », lance Ouada dans un large sourire. Le doute, pourtant, beaucoup l’ont eu, avant la venue de la grande gagnante du plus prestigieux prix de la rentrée littéraire, le Goncourt, dans cette prison plantée au sud de Pontoise, célèbre en rien si ce n’est sa difficile accessibilité. Viendrait-elle ou non ? De la présidente du Centre national du livre (CNL), Régine Hatchondo, au directeur de la maison d’arrêt, Nourredine Brahimi, la bonne dizaine d’acteurs institutionnels présents, mercredi 9 novembre, à la rencontre entre l’écrivaine et les détenus, semblent tous sidérés de voir l’autrice en chair et en os dans ce décor pas très glamour.

Comme si, une fois sacré par le prix, un auteur était destiné à ne plus fréquenter que les plateaux télé et donner des interviews aux magazines renommés. « Je vous arrête tout de suite, intervient l’écrivaine, coupant court aux remerciements, les lecteurs qui comptent le plus pour moi, ce sont ceux qui, comme ces hommes, ont cru en mon travail dès août, et non pas à partir du 3 novembre [jour de l’attribution du Goncourt, ndlr]. » L’ambiance se détend immédiatement. Le dialogue est lancé.

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Interview Alice Diop : «Je défie quiconque de pouvoir cerner le mystère de cette femme»

par Elisabeth Franck-Dumas et Didier Péron  publié le 22 novembre 2022

A l’occasion de la sortie de «Saint Omer», co-écrit avec Marie NDiaye, qui retrace le procès de la mère infanticide de Berck-sur-Mer en 2016, la cinéaste, multiprimée et sélectionnée aux oscars pour représenter la France, revient sur sa fascination pour ce fait divers et sur ce qu’il dit de chacun de nous.

Déjà remarquée pour son documentaire Nous, sorti en 2021, exploration d’outre-périph le long du trajet du RER B, Alice Diop pour son premier long métrage de fiction, Saint-Omer, a vu s’aligner favorablement toutes les planètes, entre deux prix prestigieux à la Mostra de Venise, le prix Jean-Vigo et la sélection pour tenter de briser le mauvais sort de la France non retenue aux oscars du meilleur film étranger depuis trop longtemps. Ayant déjà beaucoup voyagé avec son film, du Japon aux Etats-Unis, elle raconte avec une ferveur fascinante le long processus de maturation qui l’a conduite à transfigurer un terrible fait divers pour ciseler le tranchant d’un film qui, comme disait Kafka de la littérature, frappe comme «la hache qui brise la mer gelée en nous».

Histoire des violences faites aux femmes

Le Cours de l'histoire, Du lundi au vendredi de 9h à 10h sur France Culture

© Kelsey Suleau, Getty

À propos de la série

Carcan de soie, prison de taffetas, le vêtement entrave les corps des femmes, qui sont d’ailleurs jetées aux oubliettes quand elles semblent trop proches du pouvoir. Du crime longtemps dit "passionnel" au mythe du sexe faible, une histoire des violences faites aux femmes et des féminicides.

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Dégradation de la psychiatrie publique : mobilisation le 29 novembre prochain

Publié le 

Les représentants de la psychiatrie publique* appellent à une nouvelle journée de mobilisation le 29 novembre prochain alors que la situation sur le terrain se dégrade et que le dialogue avec le ministère de la Santé et de la Prévention n’avance pas. Le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) a révélé à la mi-octobre les résultats d’une « enquête flash » menée entre juillet et septembre 2022 visant à connaître le nombre de fermeture de lits et l’efficacité des mesures de la mission Braun. Les résultats en attestent et confirment, selon la SPH « les craintes et l’ampleur de la dégradation« . C’est ainsi que depuis le début de la crise sanitaire, 70% des établissements ont fermé des lits.

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Psychiatrie: près de 40 placements forcés ordonnés chaque jour en Suisse

LA COTE

La Suisse effectue beaucoup de placements forcés dans le domaine de la psychiatrie, davantage que la moyenne européenne.

 Un placement à des fins d'assistance dans une institution constitue une restriction importante des libertés. Ici un établissement zurichois.

Un placement à des fins d'assistance dans une institution constitue une restriction importante des libertés. Ici un établissement zurichois.

En Suisse, quelque 16’000 personnes sont placées chaque année dans des cliniques psychiatriques dans le cadre de placements forcés à des fins d’assistance. La fondation Pro Mente Sana déplore le recours trop fréquent selon elle à ces mesures de contrainte.

Un placement à des fins d’assistance dans une institution constitue une restriction importante des libertés, écrit lundi l’organisation. Et la tendance est à la hausse. Environ 40 placements forcés sont ordonnés chaque jour, un nombre supérieur à la moyenne européenne, selon Pro Mente Sana.

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mercredi 23 novembre 2022

Parasites : plus jamais seuls !

Mardi 22 novembre 2022

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Ver parasite Brugia malayi ©Getty - Kateryna Kon / Science Photo Library

Les parasites : vers, poux, tiques et autres bactéries… n’ont pas bonne presse. Mais qui sont-ils vraiment ? Sont-ils nécessairement nuisibles ? Comment fonctionne le parasitisme en tant que mode de vie inter espèces ? Et quel rôle jouent les parasites dans les écosystèmes ? 

Avec
  • Serge Morand Écologue de la santé au CNRS et au Cirad
  • Coralie Martin Chercheuse en parasitologie à l'Inserm et au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

Tique, poux, morpion, ou encore ténia et champignon : on trouve des parasites dans l'ensemble du monde vivant. Comment étudie-t-on le parasitisme et que sait-on de nos chères colocataires ?

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Consultez toutes les dernières références sur la gérontopsychiatrie


MERVEILLE Hervé, Aut. ; BRICAUD Magali, Aut. | 2022 | p. 34-36

[...]


mardi 22 novembre 2022

Réformes Cinq pistes pour un troisième âge heureux

par Clémence Mary   publié le 22 novembre 2022 

Révélées notamment par le scandale Orpea, les maltraitances envers les personnes âgées incitent à repenser les conditions d’un bon vieillissement. Comment permettre à tous d’y accéder face au coût croissant des seniors ? L’économiste Pierre Pestieau dresse cinq pistes de réflexion.

Avec huit milliards de Terriens vieillissants et un sacré papyboom – la génération née après 1945 aura 85 ans en 2030, faut-il avoir peur du troisième âge ? En 2020, la part des plus de 65 ans culminait en France à plus de 20 millions, soit près de cinq points de plus qu’en 2000. Mais vivre plus longtemps n’est pas tout, encore faut-il bien vieillir. Le nombre des maltraitances domestiques ou institutionnelles adressées au dispositif d’écoute national (3 977) a bondi de près d’un quart de plus que l’an dernier. Femme ou homme, chez soi ou en Ehpad, bénéficiaire d’une bonne retraite ou non, toutes les personnes âgées ne sont pas logées à la même enseigne. Comment assurer les conditions d’une bonne vieillesse alors que celle-ci va coûter de plus en plus cher à la puissance publique ? Meilleure reconnaissance pour les aidants, prise en compte de la pénibilité de la carrière ou valorisation de l’activité des seniors : Pierre Pestieau, économiste émérite à l’Université de Liège et coauteur avec Xavier Flawinne de Vivre heureux longtemps. Combien ça coûte ? (PUF), dessine cinq pistes de réforme.

Travail : ce que veulent les jeunes

Lundi 21 novembre 2022

Provenant du podcast

L'Invité(e) des Matins

/ ©Getty - We Are

La crise sanitaire a été un moment de remise en question du rapport au travail, surtout chez les jeunes. Télétravail, entreprises de proximité, recherche de sens et d'équilibre de vie font partie aujourd'hui de leurs nouvelles attentes. 


Avec
  • Jérémie Peltier directeur des études de la Fondation Jean-Jaurès
  • Maëlezig Bigi Sociologue, maitresse de conférences, chercheuse affiliée au Centre d’études de l’emploi et du travail
  • Bruno Mettling Président-fondateur du cabinet de conseil Topics, ex-directeur général adjoint en charge des ressources humaines chez Orange

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"Dans cette folie organisée, l'institution ne nous protège pas" : la souffrance au travail des magistrats, une réalité encore sous-évaluée

Catherine Fournier  Publié 

"Dans cette folie organisée, l'institution ne nous protège pas" : la souffrance au travail des magistrats, une réalité encore sous-évaluée

Dans son évaluation de la souffrance au travail des magistrats, réalisée en 2018 et 2022, le Syndicat de la magistrature dénonce&nbsp;"la logique de démantèlement du service public à l'œuvre depuis les années 2000". (ASTRID AMADIEU / FRANCEINFO)

la magistrature dénonce "la logique de démantèlement du service public à l'œuvre depuis les années 2000". (ASTRID AMADIEU / FRANCEINFO)

La mort d'une magistrate en pleine audience au tribunal de Nanterre, mi-octobre, a de nouveau imposé dans le débat public la question de l'épuisement de ces professionnels, longtemps ignorée malgré des alertes de plus en plus nombreuses. Un préavis de grève a été déposé pour mardi. 

Lorsqu'il prononce son discours d'installation à la tête du tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine), le 17 octobre, Benjamin Deparis est loin d'imaginer à quel point ses propos vont résonner. Le président du tribunal n'a alors qu'une "seule et haute ambition" pour ses magistrats : "Que vous alliez simplement mieux." Le lendemain, la juge Marie Truchet, 44 ans, s'effondre en pleine audience de comparution immédiate devant la 16e chambre de ce bâtiment des années 1970. Malgré les efforts de réanimation, elle ne se relèvera pas. "Jamais je n'aurais imaginé être confronté" à une telle situation, confie à franceinfo le nouveau chef de la juridiction, "troublé".

Un an après la tribune, dans Le Monde des 3 000 magistrats, qui alertaient sur leurs conditions de travail après le suicide d'une juge de 29 ans à Béthune (Pas-de-Calais), cette mort brutale en plein exercice fait ressurgir le débat sur l'épuisement professionnel des robes rouges et de l'ensemble des professionnels d'une justice à bout de souffle. L'Union syndicale des magistrats (USM) et le Syndicat de la magistrature (SM) appellent à la mobilisation et à la grève, mardi 22 novembre.

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Au rapport Les enfants de jihadistes s’adaptent bien une fois rapatriés, selon Human Rights Watch

par LIBERATION et AFP   publié le 21 novembre 2022

Les enfants de jihadistes «se réintègrent avec succès dans leur pays d’origine», se sociabilisant comme les jeunes de leur âge, peut-on lire lundi dans un rapport de Human Rights Watch (HRW) intitulé «Mon fils est juste un enfant comme les autres».

Du grain à moudre pour les pays les plus réticents au retour des enfants de jihadistes sur leur territoire, dont la France fait partie. Une fois rapatriés, la grande majorité de ces mineurs «se réintègrent avec succès dans leur pays d’origine», Human Rights Watch (HRW), dans un rapport publié ce lundi intitulé Mon fils est juste un enfant comme les autres. L’ONG basée à New York, a interrogé des proches, parents d’accueil, assistants sociaux et enseignants d’une centaine d’enfants âgés de deux à 17 ans, tous revenus de zone irako-syrienne entre 2019 et 2022 et ce dans les sept pays suivants : Allemagne, France, Kazakhstan, Ouzbékistan, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède.

«Résilience et autres guérisons» : guérir et faire guérir

Galadriel Avon

21 novembre 2022

QUEBEC

Yannick De Serre devant son exposition «Résilience et autres guérisons»

Julien Cadena Le Devoir Yannick De Serre devant son exposition «Résilience et autres guérisons»

Artiste et infirmier, Yannick De Serre est une figure singulière du milieu de l’art québécois. Sa pratique artistique est toujours teintée par les événements, parfois tragiques, qu’il vit au quotidien. Dans Résilience et autres guérisons, l’exposition qu’il présente au centre d’art OBORO jusqu’au 10 décembre, l’artiste convoque les notions de présence et d’absence, de vie et de mort. « Dans ma pratique d’infirmier, on côtoie la mort assez régulièrement, et on n’est pas nécessairement outillé pour gérer nos traumatismes multiples. » Ses oeuvres se présentent comme une extension des deuils auxquels doivent faire face les soignants.

Pour évacuer et guérir 

De Serre approche sa démarche comme un lieu de guérison. Elle découle en effet d’une nécessité vitale de prendre le temps et de se retrouver. « Dans la salle d’urgence, on est dans l’aigu, dans l’inconfort. C’est un milieu de travail où le temps est manquant et absent. D’arriver à prendre un moment pour s’asseoir et se donner l’espace pour créer un rituel, c’est vraiment important. »

Ce temps, hormis celui qu’il consacre aux échanges empreints de sensibilité, qu’il essaie de multiplier avec ses patients, s’incarne dans l’attention injectée à ses projets de nature artistique. Par diverses méthodes, il cherche à transposer tous ces deuils qui l’accompagnent et à les apaiser. « La résilience est pour moi la capacité de passer à autre chose sans garder toutes les traces de ces traumatismes. » De Serre est sensibilisé aux expériences douloureuses de la perte humaine, mais n’est pas immunisé contre elles pour autant. Avec son vécu, il tâche de « dire avec les bons et les vrais mots » les traversées émotives qu’imposent ces épreuves, et « de [les] inscrire, de [les] communiquer, d[’en] laisser des empreintes ».

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L’empreinte du poing. La boxe, le gymnase et leurs hommes

Jérôme Beauchez

Editions de l’EHESS, Paris, 2014, 320 pages



Jérôme Beauchez, sociologue, a enfilé les gants durant quelques années dans le club de boxe d’Estville, une périphérie qu’il se refuse à nommer. Adepte de l’« observation participante », il a cherché entre les cordes à « comprendre comment l’épreuve du combat ainsi que l’éducation des corps à la résistance physique s’inscrivent dans des histoires d’hommes mêlées à la pierre des quartiers populaires et aux héritages de l’immigration ».