blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 25 juin 2022

L'offre de lits en psychiatrie à Tours sera-t-elle la plus faible de France ?

Publié le 

La réunion de concertation de ce vendredi 24 juin 2022 entre la direction, l’ARS et les syndicats reste sur un seuil de 120 lits en psychiatrie dans le nouvel hôpital contre plus de 160 aujourd'hui. 

Pour une psychiatrie humaniste. Plus de moyens, plus de personnels formés ! Sur la grande banderole déployée au milieu d’une soixantaine d’agents hospitaliers mécontents, le message est clair. Il expliquait les raisons du rassemblement qui a eu lieu en tout début d’après-midi, hier, vendredi 24 juin 2022, dans l’enceinte de l’hôpital Bretonneau, avant que ne se tienne la réunion de concertation organisée par le maire et président du conseil d’administration, Emmanuel Denis, entre la direction, les syndicats et l’Agence régionale de santé (ARS).

« Ce fut la réunion du statu quo » 
Car les professionnels de psychiatrie du CHU de Tours restent mobilisés contre le projet de suppression massive de lits d’hospitalisation complète, dans le nouvel hôpital. Pour Charlie Mongault (Sud Santé sociaux), « c’est tout simplement impossible. On devait passer l’an dernier de 204 à 180 lits. Mais ce projet a été retoqué par l’ARS il y a quelques mois, avec 120 lits. Si on fait cela, on court à la catastrophe sanitaire ».


Avortement : le gouvernement français soutiendra une proposition de loi visant à inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution

Le Monde avec AFP  Publié le 25 juin 2022

Elisabeth Borne a annoncé soutenir la proposition d’Aurore Bergé, la présidente du groupe présidentiel à l’Assemblée, après la décision prise vendredi par la Cour suprême américaine de revenir sur le droit fédéral à avorter. La Nupes a déposé un texte similaire.

Inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution française pourrait être l’une des premières mesures à recueillir une majorité de voix dans une Assemblée nationale fragmentée. Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance (ex-La République en marche !) a annoncé, samedi 25 juin, le dépôt d’une proposition de loi pour inscrire « le respect de l’IVG dans notre Constitution », après la décision historique de la Cour suprême des Etats-Unis de révoquer ce droit.

Régression «Aux Etats-Unis, seule une interdiction totale de l’avortement pourra satisfaire les anti-IVG»

par Julien Gester, correspondant à New York   publié le 24 juin 2022 

Mary Ziegler, spécialiste du droit à l’IVG, relate combien la décision de la Cour suprême est l’aboutissement d’une lente mutation du champ politique américain, favorable à la droite la plus réactionnaire. Elle estime toutefois que le combat pour et contre l’avortement est très loin d’être terminé, et ce pour chacun des deux camps.

En revenant sur le fameux arrêt Roe v. Wade, qui établissait depuis 1973 le droit constitutionnel des femmes à l’avortement, la Cour suprême des Etats-Unis, aujourd’hui dominée par une majorité de juges conservateurs, vient de prononcer une régression d’un demi-siècle, certainement la plus terrible de l’histoire légale américaine. Improbable il y a encore quelques années – mais attendue avec fatalisme depuis des semaines, suite à la divulgation en mai d’une version de travail de l’opinion de la Cour –, cette décision ouvre la voie à une interdiction immédiate et quasi-totale de l’IVG dans la moitié des Etats américains. C’est là l’aboutissement d’une campagne menée depuis des décennies par une nébuleuse de forces réactionnaires, issues de diverses extrémités de la droite américaine et liguées entre elles. Donald Trump s’en est avéré le bras armé le plus efficace, repeuplant expressément la Cour suprême à cet effet au cours de son mandat présidentiel.

Le "saut quantique", l'arnaque à la mode des gourous du développement personnel

Par    Publié le 

Les pseudo-thérapeutes et autres chamans du bien-être ont l'imagination débordante et une capacité de récupération à toute épreuve. Dernière élucubration à la mode : former leurs clients au « saut quantique » pour leur permettre de mener la vie dont ils rêvent. Le détournement d'un concept de physique qui n'a rien à voir avec ce qu'ils en disent.

Malade, déprimé, en échec personnel ou professionnel ? Pas de panique : à en croire certains influenceurs d'Instagram, YouTube ou Snapchat, tout peut changer en un claquement de doigts… ou presque. Une seule condition : être en mesure de dépenser des sommes extravagantes pour s'initier au « saut quantique ». Les vidéos de promotion de cette méthode miraculeuse pullulent sur Internet.

Dans une compilation publiée sur Twitter par @GGMilgram, on entend : « Mon boulot, c'est de reprogrammer ton mental pour vivre ta best life. Changer de réalité facilement », « Moi je parle de passer d'un endroit d'une dimension à un autre endroit d'un claquement de doigts », « Le saut quantique c'est le fait de passer d'un état d'être à un autre, d'un état dans ta vie à un autre, avec aucune logique linéaire. Quand tu fais un saut quantique tu te dis : "Quoi, déjà ? comment j'ai fait, comment c'est possible ?" » Tentant.


PROMESSES DE GUÉRISONS MIRACULEUSES

Plus inquiétant, un certain nombre de magazines de presse ont alimenté cet engouement, comme l'hebdomadaire Femme Actuelle, qui donnait dès 2017 la parole à une « thérapeute quantique ». Un article qui explique que la pseudo-thérapeute sait « entrer en communication avec le champ informationnel de l’individu dont il va lui-même recevoir l’énergie. Il est un relais qui va permettre au message porteur de la guérison de trouver son chemin. [...] Pour lui, tout est information et tout est vibration ».


Lire la suite ...


Éducation sexuelle : Internet est-il est un bon guide ?

Le Meilleur des mondes

Épisode du vendredi 24 juin 2022 par François Saltiel

La représentation du clitoris a longtemps été absente des manuels scolaires, certains comptes féministes sur les réseaux sociaux en ont fait un symbole ©Getty - Serg Myshkovsky

Résumé

Si l'éducation sexuelle prodiguée en classe paraît encore largement insuffisante, peut-on faire son éducation sexuelle sur internet ? Comment le numérique permet de penser une sexualité plus inclusive et plus positive ? Quel est l'impact de la pornographie mainstream sur les plus jeunes ? 


avec :

Arthur Vuattoux (Sociologue, maître de conférence à l'Université Sorbonne Paris-Nord et membre de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux), Camille Aumont Carnel (Entrepreneuse et autrice), Laura Berlingo (Gynécologue obstétricienne à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris).


Lire la suite et écouter le podcast ...


Morlaix. Des patients adolescents ont décoré les murs de l’hôpital de jour

Publié le 

​Quatre adolescents de 13 et 14 ans ont inauguré une fresque aux couleurs de leurs passions sur les murs de l’hôpital de jour du centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère) jeudi 23 juin 2022. Le tout dans un objectif de soin.

Alexandre Bazire, graffeur à Saint-Pol-de-Léon a aidé les quatre adolescents de l’hôpital de jour à peindre la fresque à l’accueil de l’hôpital, avec la mascotte de Pilidous, association qui a financé le projet.

Alexandre Bazire, graffeur à Saint-Pol-de-Léon a aidé les quatre adolescents de l’hôpital de jour à peindre la fresque à l’accueil de l’hôpital, avec la mascotte de Pilidous, association qui a financé le projet. | OUEST-FRANCE

L’hôpital de jour pour adolescents accueille des patients en psychiatrie du centre hospitalier des pays de Morlaix (Finistère). Le projet pour Louane Drazik, Lucie et Gwendal ? S’initier au graph’et au street-art. Pour apprendre à manier la bombe et à se projeter sur d’importantes surfaces, Alexandre Bazire, artiste saint-politain les a suivi pendant une douzaine de séances.

Lire la suite ...


Psychiatrie : le Conseil d’Etat maintient finalement le site de Malévoz

24 juin 2022

SUISSE

Le gouvernement valaisan souhaite finalement maintenir les capacités à l’hôpital psychiatrique de Malévoz, à Monthey. Il veut parallèlement créer une nouvelle unité de lits pour les situations d’urgence en Valais central.

Des Valaisans s'étaient montrés inquiets face à la baisse du nombre de lits annoncés sur le site de Monthey d'ici 2030.

L’hôpital psychiatrique de Malévoz est sauvé. Le Conseil d’Etat souhaite maintenir les capacités hospitalières du site à Monthey et créer parallèlement une unité de lits de crise et d’urgence en Valais central.

Lire la suite ...


« Il faut probablement en finir avec le tout hôpital» (Interview du Dr Mathias Wargon)


 


Publié le 24/06/2022

Les difficultés rencontrées par de nombreux services des urgences en France, qui font face à un manque de personnel et un afflux de patients, font désormais la une de l’actualité dans tous les médias. Beaucoup craignent un été particulièrement difficile où les services risquent d’être saturés. Alors que le gouvernement a confié au Dr François Braun une mission flash pour trouver des solutions, le JIM a voulu recueillir les avis sur cette « crise des urgences » du Dr Mathias Wargon, médiatique chef du service des urgences de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis.

Jim.fr : Vous êtes vous-même chef d’un service d’urgences. Quelle est la situation dans votre service en termes de personnel et d’accès aux soins ? Envisagez-vous comme beaucoup de vos homologues une fermeture nocturne des urgences certains jours de l’été ?

Dr Mathias Wargon : J’ai des problèmes de manque d’infirmiers et j’ai encore des places non pourvues pour cet été. Nous n’avons pas encore décidé ce que nous allons faire. Est-ce qu’on va fermer complétement, est-ce qu’on va réduire la voilure, est-ce qu’on va prioriser les patients plus graves, est-ce qu’on va continuer normalement ? Je ne sais pas. Pour l’instant, nous n’avons jamais eu à fermer les urgences. Malgré les problèmes de personnel, nous n’envisageons pas de fermer, mais cela ne veut pas dire que cela n’arrivera pas.

Lire la suite ...


Françoise Combes, astrophysicienne : "Les femmes scientifiques savent regarder ailleurs"

L'astrophysicienne Françoise Combes dans son bureau de l'Observatoire de Paris, où elle a mis quatorze ans à avoir un poste permanent. ©Radio France - Cécile de Kervasdoué

Comme personne

Épisode du vendredi 24 juin 2022

Résumé

Selon l'Unesco, les femmes ne représentent que 30% des scientifiques dans le monde, que 4% parmi les prix Nobel. Alors chaque année, l'Unesco et la fondation l'Oréal priment ces chercheuses. Lauréate 2021, l'astrophysicienne Françoise Combes refuse pourtant de se voir comme un phénomène.


avec :

Françoise Combes (Astrophysicienne à l'Observatoire de Paris, professeur au Collège de France et membre de l'Académie des sciences).


Lire la suite et écouter le podcast ...


vendredi 24 juin 2022

Au rapport Pas de «fuite des soignants» de l’hôpital, mais toujours une pénurie endémique

par Nathalie Raulin     publié le 23 juin 2022 

Selon une enquête de la Fédération hospitalière de France, les postes d’infirmiers et de paramédicaux vacants ne baissent pas mais les besoins ont augmenté à la suite de la crise sanitaire, tandis que l’absentéisme du personnel, surchargé et sursollicité, se stabilise à un niveau élevé. 

L’hôpital public est-il vraiment à bout de forces, comme alertent depuis des mois syndicats hospitaliers et collectifs de soignants ? A la veille d’un été qui promet d’être difficile, notamment pour les services d’urgences, la Fédération hospitalière de France (FHF) a tenté de faire le point sur la situation réelle des ressources humaines dans les établissements de santé en leur adressant en avril un questionnaire détaillé. Les réponses que lui ont retournées quelque 400 établissements (CHU, CHS, CH, Ehpad et autres ESMS) employant plus de 380 000 professionnels non médicaux ne laissent pas de place au doute : même variable d’une région à l’autre et plus ou moins aigu suivant la taille des hôpitaux, le manque de soignants est un mal endémique, mais pas au point que le prétendent les syndicats.

Psychiatrie : un manque de moyens alarmants












Le nombre de patients en souffrance psychique ne cesse d'augmenter et les moyens manquent.

 

Maltraitances : la protection de l’enfance à l’épreuve du secret médical

par Anaïs Moran  publié le 24 juin 2022

Aux premières loges face aux cas de violences infantiles, peu de médecins osent faire des signalements. Le cadre juridique, très flou, tourne souvent au désavantage des soignants, qui risquent des poursuites de la part du conseil de l’ordre.

Elle vit cette décision du Conseil d’Etat comme le début d’une «délivrance». Apaisante, mais fragile. Eugénie Izard, pédopsychiatre de 50 ans, traîne depuis sept longues années une angoisse profonde et corrosive. «Celle qui vous colle à la peau quand vos pairs, ceux qui étaient censés vous protéger, et protéger les enfants, se mettent à vous attaquer sans répit», témoigne cette praticienne originaire de Toulouse, non sans exaspération dans la voix. Le désarroi date du printemps 2015. De ce jour où le conseil départemental de l’ordre des médecins de Haute-Garonne a porté plainte contre elle devant la chambre disciplinaire, après qu’elle a signalé des soupçons de maltraitances physiques et psychologiques de la part d’un père sur sa fille de 8 ans. «On m’a accusée de ne pas être restée à ma place, relate-t-elle. D’avoir pris le parti d’une mère aliénante qui manipulait son enfant. Alors que tout ce que j’avais fait, c’était prendre mes responsabilités et tenter de protéger de maltraitances un enfant.» Sanctionnée par l’ordre des médecins à une suspension temporaire d’exercice de la médecine d’une durée de trois mois, Eugénie Izard a vu, le 30 mai, la plus haute juridiction administrative annuler la sanction ordinale. Un événement qui a permis de mettre en lumière le sujet de l’insécurité juridique dans laquelle sont plongés les praticiens à l’origine de signalements pour maltraitances infantiles.

L’assassinat d’une psychologue qui s’apprêtait à faire un signalement pour attouchements sexuels devant la justice

Par    Publié le 23 juin 2022

Albert Blanc, 77 ans, a été jugé devant les assises de Haute-Savoie pour l’assassinat de Morgane Nauwelaers, 33 ans, la psychologue de sa fille, d’un coup de carabine dans le visage, dans son cabinet, à Annecy. Il a été condamné à trente ans de réclusion criminelle.

Des fleurs ont été déposées, le 27 août 2020, à Annecy, devant le cabinet de la psychologue Morgane Nauwelaers, où elle a été tuée, la veille.

Albert Blanc entend mal. Alors, depuis mardi 21 juin, dans la salle de la cour d’assises de Haute-Savoie, l’accusé détenu de 77 ans s’assoit dans le prétoire et change régulièrement sa chaise de place pour écouter son procès.

Il est jugé pour assassinat. Le 26 août 2020, il a tué la psychologue de sa fille, dans son cabinet à Annecy, d’un coup de carabine dans le visage, tiré à bout portant. Morgane Nauwelaers avait 33 ans. Elle partageait sa salle d’attente avec son mari, Louis, psychologue clinicien libéral, comme elle. Louis était juste à côté, il a tout entendu, il a tout vu.

Comment les hôpitaux se préparent à passer l’été

Par  et    Publié le 22 juin 2022 

Les postes d’aides-soignants et d’infirmiers ne trouvent pas preneurs, alors que les besoins augmentent avec les congés. Selon une étude de la Fédération hospitalière de France, 99 % des hôpitaux se disent en difficulté. Chaque établissement cherche des solutions.

Le panneau d'informations à destination des soignants dans la salle du personnel de l’unité Lambling dans le  service hépato-digestif au CHU de Rennes, le 15 juin 2022.

Comment conserver la sécurité des soins quand les effectifs se réduisent ? C’est ainsi que pourrait se résumer le dilemme du secteur hospitalier à l’approche de l’été, alors que la plupart des directions s’engagent à ne pas toucher aux congés de leurs soignants, épuisés par deux années de crise sanitaire.

S’il est habituel de fermer des lits tous les ans pour s’adapter à ces équipes réduites, l’été 2022 s’annonce particulièrement difficile. Depuis le printemps, des difficultés de recrutement compliquent les plannings estivaux dans les établissements et obligent les équipes à chercher de nouvelles solutions.

Sarthe. Force ouvrière appelle à « la défense de la psychiatrie comme spécialité médicale »

Publié le 

L’établissement public de Santé Mentale de la Sarthe a annoncé la fermeture de dix-sept lits de l’unité d’accueil et d’orientation. Cela pourrait concerner, progressivement, jusqu’à 85 lits d’hospitalisation sur les 240 de l’établissement, par manque de médecins. Le syndicat Force ouvrière a déploré cette situation et demande de « rompre avec ces politiques de santé dévastatrices de ces dernières années ».

L’établissement public de Santé Mentale de la Sarthe a annoncé la fermeture de dix-sept lits de l’unité d’accueil et d’orientation. 

L’établissement public de Santé Mentale de la Sarthe a annoncé la fermeture de dix-sept lits de l’unité d’accueil et d’orientation.  | ARCHIVES DR

« Il est urgent de rompre avec la logique de restriction budgétaire au nom de la de la réduction des dépenses publiques, rompre avec ces politiques de santé dévastatrices de ces dernières années », déplore Force ouvrière, dans un communiqué, mercredi 22 juin 2022.


Psychiatrie. Fermeture de 85 lits à l’EPSM d’Allonnes dans la Sarthe

 Angers Info

Publié  le  

22/06/2022


L’établissement public de Santé Mentale de la Sarthe vient d’annoncer la fermeture de 85 lits d’hospitalisation sur les 240 de l’établissement, par manque de médecins. « Au total, il manque 22 médecins sur un effectif de 50, ce sont également 41 infirmiers et 7 aides-soignants qui manquent pour prendre en charge les patients. » décompte FO.

La direction de l’EPSM annonce dans un communiqué en fin de semaine dernière, qu’elle fermera progressivement ces lits, et dit compter sur les structures médico-sociales, les autres établissements du département et de la région qui eux mêmes sont déjà surchargés et confrontés au manque d’effectif et à la diminution de leur capacitaire.

Lire la suite ...


La Fabuloserie : elle n'aurait pu être nommée autrement !

 23 juin 2022

La Fabuloserie

Si vous ne connaissez pas la Fabuloserie d'Alain Bourbonnais, à Dicy dans l'Yonne, il faut absolument vous y arrêter ! Il s'agit d'un musée unique, celui de l'art "hors-les-normes". Découverte dans ce reportage d'Aude Pauly.

Lire la suite et écouter le podcast ...


L'artiste autodidacte Ovartaci a fait des créations fantastiques dans un hôpital psychiatrique pendant plus de 50 ans. Maintenant, ils ont trouvé leur place dans le monde de l'art

 artnet news

Katie White

L'artiste est resté largement inconnu en dehors des milieux spécialisés.

Ovartaci, l'ancien bâtiment principal de l'hôpital de Risskov. Gracieuseté du Musée Ovartaci, Aarhus
Ovartaci, l'ancien bâtiment principal de l'hôpital de Risskov. Gracieuseté du Musée Ovartaci, Aarhus

Au cours de 56 ans de vie dans un hôpital psychiatrique de la petite ville de Risskov, au Danemark, un artiste autodidacte né Louis Marcussen (1894-1985) s'est rebaptisé Ovartaci.

Le surnom se traduit grosso modo par Chief Loon, et c'était un clin d'œil à la hiérarchie des médecins de l'hôpital (médecin en chef, par exemple) ainsi qu'à l'identification unique de l'artiste au sein du microcosme de l'hôpital dans lequel ils ont vécu et créé pendant la majeure partie de leur vie.

En effet, c'est dans ces limites de l'hôpital qu'Ovartaci a commencé leur voyage artistique dans les années 1930 et c'est là qu'il se terminerait avec la mort de l'artiste à l'âge de 91 ans. Au cours des décennies qui ont suivi, l'artiste danois s'est consacré à la création d'un monde chimérique et tout à fait unique, rempli de femmes et de figures animales, fusionnant souvent des espèces en créatures mythiques et majestueuses.

L'artiste a travaillé dans le dessin et la peinture, fabriquant même un certain nombre de poupées faites à la main qui remplissaient leur chambre d'hôpital. Marqués par des allusions aux sociétés anciennes et mystiques, ces êtres hybrides ont été influencés le plus fortement par l'Égypte ancienne : sa mythologie, ses hiéroglyphes, son art, ses pyramides et, peut-être le plus central, ses croyances dans la transcendance de l'âme. Une chat-femme apparaît souvent dans ces œuvres aussi, une ressemblance qui évoque des comparaisons prêtes avec la déesse Sehkmet.

jeudi 23 juin 2022

Sociologie Emile Durkheim revient sur les lois du crime

par Robert Maggiori  publié le 22 juin 2022

Le chercheur Matthieu Béra a retrouvé 13 «Leçons de sociologie criminelle» consignées en 1892 et 1893 par le neveu du maître, Marcel Mauss. Des écrits inédits qui instaurent l’étude des caractéristiques sociales du crime, à l’encontre des théories «vicieuses» basées sur le profil des criminels. 

«Qui l’a entendu n’oubliera pas de longtemps l’enthousiasme irrésistible dont il sait, quand il veut, soulever l’auditoire […]. Il est difficile en effet de mieux parler que lui sur les Origines de la famille, de la religion, sur le Suicide, sur le Crime et la peine, sur les mœurs et le droit.» Le professeur qui parle si bien est alors un inconnu. Agrégé de philosophie, il a enseigné aux lycées de Sens, Saint-Quentin et Troyes, avant d’être «provisoirement détaché dans le supérieur pour assurer la charge d’un cours de “pédagogie et science sociale” depuis 1887», à la faculté de lettres de Bordeaux. Après sa soutenance de thèse, il est nommé dans cette université et obtient la chaire de science sociale, en 1896. Son nom ne sera plus ignoré : il a publié, l’année précédente, les Règles de la méthode sociologique, il fait paraître, deux ans après, le Suicide et lance (en 1889) sa «grande œuvre collective», la revue l’Année sociologique : travaux par lesquels, en fixant les caractères du fait social, il établit les bases de la sociologie et lui donne son statut de science.