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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 1 décembre 2021

Sondage Perception de l’éducation chez les Français : le constat de défiance

par Lilian Alemagna  publié le 30 novembre 2021 

«Inquiétude», «déception», «tristesse»… Les conclusions de l’enquête Viavoice réalisée pour «Libération» sont sans ambiguïté : l’image de l’école et de l’éducation dans l’opinion ne cesse de se dégrader, et les années Blanquer n’auront pas corrigé le tir. La place qui lui est consacrée dans la campagne, largement insuffisante pour les deux tiers des sondés, n’encourage pas la confiance dans l’avenir. 

L’activité physique a un effet anxiolytique

Publiée le 30 novembre 2021

CHRONIQUE

Pascale Santi

Une étude suédoise a montré que l’exercice physique réduit l’anxiété. Un constat partagé, qui devrait conduire à prescrire plus largement l’activité physique.

Dans un centre de fitness de Paris, en février 2020.

10 000 pas et plus. L’activité physique régulière a des effets positifs sur la dépression, la littérature scientifique l’a montré depuis de nombreuses années. Elle atténue aussi les symptômes d’anxiété. Une équipe suédoise de l’université de Göteborg a étudié chez 286 patients – 70 % de femmes –, dont la moitié souffrait de troubles anxieux depuis au moins dix ans, de 39 ans d’âge moyen, les effets de séances d’exercice accompagné, en groupe, soit d’intensité modérée à faible, soit d’intensité élevée, pendant douze semaines, en les comparant à un ensemble de patients témoins. L’étude, publiée en ligne dans Journal of Affective Disorders en novembre, montre que les symptômes d’anxiété ont été « significativement atténués avec ces exercices (une séance d’une heure trois fois par semaine), quelle que soit leur intensité, avec un peu plus d’effet lorsque l’exercice était plus soutenu », indiquent les auteurs.

mardi 30 novembre 2021

La thérapie mémorielle des petits-enfants de la guerre d’Algérie

Par   Publié le 30 novembre 2021

Depuis plusieurs mois, de jeunes Français, Algériens ou binationaux, descendants de militaires, de harkis, de rapatriés ou de combattants du FLN, travaillent ensemble sur la guerre d’Algérie. Objectif : parvenir à une mémoire apaisée. Ils remettent mardi leurs propositions à Emmanuel Macron.

Les jeunes du groupe « Regards de la jeune génération sur les mémoires franco-algériennes », à Sciences Po Paris, le 9 octobre 2021.

C’est l’histoire d’un voyage intérieur. Celle d’un trajet qui mène vers des mémoires encore embrasées et des souffrances familiales restées le plus souvent silencieuses. C’est l’histoire d’un voyage dans le temps. Celle d’une quête personnelle de dix-huit jeunes venue épouser la longue destinée de deux pays qui s’attirent et se déchirent depuis près de soixante ans. Onze femmes et sept hommes qui ne se connaissaient pas ont accepté de faire ensemble cette traversée avec un objectif : apaiser « cette blessure mémorielle » qui froisse la France et l’Algérie, comme l’a décrit Emmanuel Macron.

L’enjeu est lourd. Lourd de sens pour ces jeunes gens, qu’ils soient français, binationaux ou pour certains algériens. Car, même si la guerre est finie depuis 1962, Linda, Yoann, Alma, Nabil, ou encore Lina (ils ne souhaitent pas que leur nom de famille soit rendu public), qui ont entre 18 et 35 ans, portent malgré eux l’héritage de ce conflit : ils sont les petits-enfants de ces souvenirs tourmentés entre les deux pays de la Méditerranée. Leurs grands-parents ont été combattants du Front de libération nationale (FLN), militaires français, appelés, harkis ou rapatriés (pieds-noirs et juifs).

Une nouvelle molécule contre le traumatisme crânien

Mercredi, 01/12/2021 

Une nouvelle molécule contre le traumatisme crânien

Des chercheurs de l’Université de Californie et du San Francisco/Gladstone Institute of Neurological Disease, en travaillant sur les processus moléculaires en cause dans les lésions cérébrales traumatiques à long terme, ont découvert le rôle clé d’une molécule médiateur du système du complément, C1q, dans les processus de neuroinflammation et de neurodégénérescence secondaires et chroniques.

La molécule découverte, C1q apparaît responsable de l'inflammation chronique et de la perte neuronale secondaire spécifiquement dans le circuit cortico-thalamo-cortical. Ainsi, après une lésion cérébrale traumatique légère (TCC), cette molécule appelée facteur du complément C1q semble jouer un rôle dans les effets secondaires des lésions cérébrales, tels que les troubles du sommeil, l’épilepsie et plus largement l'inflammation.

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Bras-Panon : le groupe “Les Flamboyants” ouvrira une clinique psychiatrique en 2023

2 décembre 2021

Illustration du projet de la Clinique "Les Flamboyants" à Bras-Panon.

Le Groupe “Les Flamboyants” répond aux besoins de santé du territoire, notamment en créant la première clinique psychiatrique dans l’Est de notre île, à Bras-Panon. Il s’agit du 5e établissement du groupe “Les Flamboyants”. La pose de la première pierre a eu lieu ce matin à Bras-Panon. Voici le communiqué : 

Inaugurée officiellement ce matin en présence de Jean-Hugues Ratenon, député de la 5eme circonscription de La Réunion et de Jeannick Atchapa, maire de Bras-Panon, la pose de la première pierre du nouvel établissement psychiatrique du groupe Les Flamboyants répond à une attente forte dans la région Est.
Bénéficiant d’une longue expérience dans le domaine, le groupe proposera dès
l’ouverture une large offre de soins.

Apporter une réponse de proximité aux patients localisés sur les territoires Nord et Est, en cohérence avec les parcours de soins public/privé déjà en place, et une qualité de soins déjà reconnue, tel est l’objectif affiché du Groupe Les Flamboyants à travers ce nouvel établissement de santé mentale qui verra le jour dès janvier 2023.

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"LA FAMILLE": DES MEMBRES RACONTENT LA VIE À L'INTÉRIEUR DE CETTE COMMUNAUTÉ SECRÈTE

Le 

Cette communauté vieille de deux siècles vit en plein cœur de Paris. Elle compterait 3000 personnes actuellement issues de huit familles dont les membres se marient entre eux. Pour la première fois certains sortent du silence et parlent en exclusivité à BFMTV.

"La Famille." Le nom de cette communauté a été médiatisé en juin 2020 par le journaliste du Parisien Nicolas Jacquard, qui avait été contacté par un ancien membre de la communauté. Dans son article, il décrit le fonctionnement de la Famille: depuis la fin du XIXe siècle, huit familles vivent entre elles en plein Paris et ses membres ne peuvent se marier qu'entre eux, sous peine d'être exclus du groupe.

Les différents témoignages recueillis évoquaient alors un entre-soi prononcé face au "dehors", mais aussi la consommation importante d'alcool ou même l'existence d'abus sexuels passés sous silence. BFMTV a rencontré plusieurs membres ou ex-membres de cette communauté parisienne vieille de 200 ans, qui racontent leur expérience à l'intérieur de La Famille.

Soudés par la religion catholique, ils mettent en avant l'entraide entre leurs membres et relativisent la coupure entre leur communauté et ceux qui y sont étrangers.

UN "DEHORS" ET UN "DEDANS"

Ce groupe compterait 3000 personnes aujourd'hui, avec souvent des familles très nombreuses. Valentine, qui a quitté le groupe il y a neuf ans, à l'âge de 21 ans, a ainsi 10 frères et sœurs. Patrick, qui y vit toujours, en compte 17 et a lui-même huit enfants. Il s'est uni avec l'une de ses cousines au 5e dégré - car, c'est l'une des autres caractéristiques du groupe, ces familles sont composées uniquement de personnes nées en son sein.

Si les enfants sont inscrits à l'école publique, ils sont peu présents à la cantine ou lors des sorties scolaires, ce que Patrick explique par une vision de la famille et de l'éducation différente.

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Gouvernance mondiale de la santé : quels enjeux éthiques pour demain ?

29 novembre 2021

La crise Covid marque l’avènement d’une nouvelle façon de penser et de gérer les questions de santé. Raisonner à l’échelle de la planète, appréhender les problèmes sanitaires dans leur dimension globale, chercher des solutions collectives et coordonnées au niveau mondial : c’est que ce l’on appelle la « santé mondiale ».

Cette nouvelle approche n’est pas sans poser de questions éthiques et nous oblige à interroger les fondements de nos mécanismes actuels de gouvernance.

La crise Covid n’a cessé de mettre à l’épreuve nos principes éthiques : les effets collatéraux du confinement ont-ils été suffisamment appréhendés ? Les contraintes liées aux visites des personnes âgées dans les Ehpad sont-elles proportionnées au risque ? Sur quels critères prioriser les patients lorsque l’accès à la réanimation est menacé ? L’application StopCovid menace-t-elle la confidentialité de nos données personnelles ? Peut-on obliger le personnel soignant à se faire vacciner ? Dans quelle mesure le passe sanitaire remet-il en question les libertés individuelles ?

Si ces questions ont jusqu’à présent été posées essentiellement au niveau national, il est aujourd’hui important de les décliner au niveau international et de nous interroger collectivement. Qu’en est-il des principes éthiques d’humanité, d’autonomie, de justice, d’égalité, de non-malfaisance, de transparence ou encore de démocratie dans la gouvernance de la santé mondiale de demain ?

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Top départ pour PariSanté Campus, "l'usine à licornes" de l'e-sant

ALICE VITARD  PUBLIÉ LE 29 NOVEMBRE 2021 

Le PariSanté Campus – un lieu rassemblant académiques, start-up et industriels – a ouvert ses portes à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) avant d'être définitivement installé au sein de l'Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce en 2027. L'occasion pour L'Usine Digitale d'échanger avec Antoine Tesnière, le directeur général de PariSanté Campus et ancien conseiller en charge du Covid-19 du ministre de la Santé Olivier Véran. Au programme : structuration de la donnée, "usine à licornes", souveraineté technologique et rayonnement international.  

Top départ pour PariSanté Campus, l'usine à licornes de l'e-santé

Top départ pour PariSanté Campus, "l'usine à licornes" de l'e-santé  
© PariSanté Campus

Faire de la France un leader mondial de la santé numérique. Voici l'ambition du président de la République Emmanuel Macron avec la création de PariSanté Campus, un lieu rassemblant académiques, start-up et industriels. Présentée en décembre 2020, cette structure a pour objectif de mutualiser les compétences et les expertises ainsi qu'à mettre à disposition des bases de données et des équipements. 

Près d'un an après son annonce, le campus a ouvert ses portes il y a une semaine et son inauguration est prévue dans la première quinzaine de décembre 2021. Antoine Tesnière, directeur général de PariSanté Campus, ex conseiller en charge du Covid-19 du ministre de la Santé Olivier Véran et professeur d'anesthésie-réanimation à l'Hôpital européen Georges-Pompidou, revient pour L'Usine Digitale sur ce projet.

UNE INSTALLATION EN DEUX TEMPS

"L'objectif est d'avoir un effet d'accélération fort sur la transformation numérique du système de santé, explique Antoine Tesnière. PariSanté Campus est l'élément visible qui va incarner tout ce qui a été investi pour accompagner cette transformation numérique." Dans un premier temps, le campus a été installé à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), aux portes de Paris, dans 20 000 mètres carrés.

Il sera ensuite définitivement établi au sein de l'Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce dans le 5ème arrondissement de Paris, actuellement occupé par l'Armée dans le cadre de l'opération Sentinelle. Le calendrier fixe ce déménagement en 2027 car le lieu de "70 000 mètres carrés" nécessite encore "deux à trois ans de travaux" après avoir reçu les autorisations légalement requises, détaille Antoine Tesnière.

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Témoignages Magistrats : grand corps malade

par Chloé Pilorget-Rezzouk  publié le 29 novembre 2021

Burn-out, sous-effectifs… Depuis le suicide d’une magistrate et la publication d’une tribune dans «le Monde», la colère des professionnels de la justice prend de l’ampleur. Ils racontent à «Libé» leur souffrance au travail et la dégradation de l’institution.

Jusqu’où portera le vent nouveau de ce qu’on nomme déjà «l’appel des 3 000» ? Depuis une semaine, le milieu judiciaire ne parle que de cette tribune, écrite après le suicide survenu en août de Charlotte, juge placée de 29 ans, qui avait alerté sur ses deux premières années d’exercice «particulièrement éprouvantes». Neuf de ses ex-collègues ou camarades de promotion de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) étrillent une justice «qui maltraite les justiciables, mais également ceux qui œuvrent à son fonctionnement», une logique «gestionnaire» dévorant le cœur du métier et un «dilemme intenable» pour les bouches de la loi : «juger vite, mais mal, ou juger bien, mais dans des délais inacceptables».En moins de quarante-huit heures, un tiers des magistrats (on en compte 9 090) ont signé ce manifeste atteignant maintenant plus de 6 125 signatures (dont plus de 5 000 magistrats en poste ou en devenir et plus de 900 greffiers)…

À la vie ! : quand soignants et familles font face à la controverse de la fin de vie


 



29.11.21

À partir d’entretiens recueillis au centre d’éthique clinique de l’Hôpital Cochin (Paris) et dans des services de soins intensifs ou de réanimation, la Compagnie Babel a créé un spectacle autour de la fin de vie. Se voulant être le passeur des paroles recueillies auprès des médecins, des soignants, des patients et de leurs proches, elle met volontairement de côté fantasmes, préjugés et lieux communs entretenus depuis la nuit des temps autour de la mort.

"A la vie !", un spectacle dont la tournée se poursuit jusqu'au 15 avril 2022

Le sujet universel de la fin de vie, souvent polémique, toujours tabou, est incontestablement délicat à aborder. Pourtant, le spectacle "À la vie !"* le prend à bras le corps, invitant le public à la réflexion car il ne concerne pas le destin personnel de chaque individu mais la société tout entière. Voilà une action aussi empathique que courageuse qui mérite d’être soutenue car elle bouscule autant nos sentiments et nos croyances que tout ce qui fait notre humanité.  Entre une première partie qui nous laisse perplexe sur son utilité patente - les comédiens jouent leur propre mort imaginée avant d’endosser les grands rôles du répertoire théâtral pour mourir encore et encore d’agonies naturelles, suicides et meurtres - et une dernière partie nous débitant des extraits des derniers débats parlementaires autour de la fin de vie (avril 2021), embrasure sur le quotidien de services hospitaliers où les existences de patients et de proches se croisent, s’entrecroisent, s’entrechoquent parfois. Le vif du sujet est enfin abordé : la prise en charge du patient lorsque toutes les thérapies possibles ont échoué.

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De la matière grise pour voir la vie en rose


 



Publié le 01 décembre 2021

Plusieurs études montrent que multiplier les travaux intellectuels sur des sujets positifs donne non seulement le moral mais aussi une meilleure santé. Ça se passe dans la tête, quelque part dans le cerveau.

Chroniques «Economiques» Données sur les inégalités: super baskets contre bottes en caoutchouc

par Anne-Laure Delatte, chargée de recherches au CNRS (Leda, université Dauphine), créatrice du podcast Un shot d’Eco 

publié le 30 novembre 2021

La France est à la pointe de la «comptabilité distribuée» qui produit des statistiques sur le système fiscal et la redistribution de chaque grand secteur des services publics. Des connaissances qui ne trouvent aucun écho dans les discours des politiques.

Rares sont les politiques qui appuient leur récit sur des faits et des données. Et l’année 2021 n’est pas en reste : un facho rabougri négationniste occupe l’espace médiatique, Jean-Michel Blanquer recycle ses potes réacs dans un think tank sur le wokisme et les candidats à la primaire de droite font du moon walk sur le plancher des vaches… C’est d’autant plus surprenant que les progrès en statistiques sont remarquables depuis une décennie. En fait, plus les travaux statistiques documentent la société, moins les discours politiques s’en servent. C’est comme si on avait la possibilité de courir un marathon doté des dernières baskets de running ultralégères avec le meilleur amorti du marché et qu’on choisissait de partir en bottes en caoutchouc, trois tailles au-dessus de sa pointure. Sans ambages : l’obstination de nombreux politiques à ne pas mobiliser les connaissances et les données ajoute au malheur du monde.

Mille francs le kilo de sucre, payé grâce à la LAMal ?

Philippe Nantermod, conseiller national (PLR/VS)

Publié lundi 29 novembre 2021

OPINION. Dix ans après le débat sur les médecines complémentaires, l’homéopathie a perdu du terrain presque partout. Sauf en Suisse où elle continue à être remboursée, malgré son absence totale d’efficacité.

Par voyeurisme malsain, je me suis ouvert un compte Telegram. Histoire de tailler le bout de gras avec les complotistes. Le vaccin en prend bien évidemment pour son grade. Avec l’antienne sur sa prétendue inefficacité. Souvent répétée par des partisans du zinc, de la vitamine D et, bien sûr, des «médecines» soi-disant «douces», au premier rang desquelles l’homéopathie dont je veux vous parler aujourd’hui.

Comme on le sait, l’homéopathie, c’est combattre la maladie en diluant le produit. Et, plus l’agent actif serait dilué, plus le remède serait efficace. Moins la pilule est plus forte, plus l’efficacité est moins faible.

Pas d’étude sérieuse

La «puissance» se calcule en «CH», pour centésimale hahnemannienne, du nom de l’auteur de la trouvaille homéopathique. Un CH, c’est une dilution de 1 pour cent. 1 CH, c’est un litre de la substance active, dans cent litres d’eau. 5 CH, c’est un verre de bière dans 1000 piscines olympiques. 14 CH, c’est une molécule dans le volume de la terre. 40 CH, c’est une molécule dans l’ensemble de l’Univers. 200 CH, c’est l’Oscillococcinum. Autrement dit, rien. Ou rien d’autre que du sucre.

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Pensée magique ...


Bonjour,

Dès que j’ai très, très, très envie de quelque chose, mais que la certitude pour que je l’obtienne est plus que vacillante, ça me reprend : j’ai recours à de la pensée magique. Tout y est prétexte. Si j’arrive à finir cette série de pompes sans m’écrouler les bras en croix comme une pauvre serpillère essorée, alors j’obtiendrai mon passeport dans les temps pour pouvoir décoller fin décembre et personne n’aura l’idée saugrenue de fermer à nouveau toutes les frontières.

[...] Je le sais, la pensée magique n’a pas vraiment bonne presse. Sigmund Freud la considérait comme une névrose héritée d’une croyance infantile qui consiste à s’imaginer que l’on peut changer le cours des choses – grosso modo, à prendre ses désirs pour des réalités. Il y voyait une résurgence des superstitions primitives, voire un délire de toute-puissance. Dans Totem et Tabou (1913), le psychanalyste écrit, avec son amour habituel pour les grandes catégories bien nettes : “Si nous acceptons le mode d’évolution des conceptions humaines du monde […], à savoir que la phase animiste a précédé la phase religieuse qui, à son tour, a précédé la phase scientifique, il nous sera facile de suivre aussi l’évolution de la “toute-puissance des idées” à travers ces phases. Dans la phase animiste, c’est à lui-même que l’homme attribue la toute-puissance ; dans la phase religieuse, il l’a cédée aux dieux, sans toutefois y renoncer sérieusement, car il s’est réservé le pouvoir d’influencer les dieux de façon à les faire agir conformément à ses désirs. Dans la conception scientifique du monde, il n’y a plus place pour la toute-puissance de l’homme, qui a reconnu sa petitesse et s’est résigné à la mort, comme il s’est soumis à toutes les autres nécessités naturelles. Mais dans la confiance en la puissance de l’esprit humain qui compte avec les lois de la réalité, on retrouve encore les traces de l’ancienne croyance à la toute-puissance.”


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Les nouveaux paradoxes de la physique quantique

Par   Publié le 29 novembre 2021

Omniprésente dans les nouvelles technologies, la physique quantique fait partie de notre quotidien. Elle met pourtant en déroute l’intuition commune et trouve le moyen de surprendre encore dans ses derniers développements.
« Out of Joint », collage de photos vintage de Kensuke Koike, 2019.

Avertissement au lecteur. Ce qui va suivre peut étonner, troubler, choquer, au point de faire douter d’avoir bien lu. Pourtant, les personnages sont réels, les expériences validées par la communauté scientifique et reproduites. Mais « ne tentez pas cela chez vous », comme préviennent les retransmissions de catch. L’usage des concepts, conclusions, réflexions rapportées ici doit être réservé aux professionnels sous peine de dérapages incontrôlés et d’extrapolations risquées.

« Prix épargne solidaire » : Solidarités nouvelles pour le logement investit pour donner un toit aux plus démunis

Publié le 09 novembre 2021

SNL, lauréat du Prix « épargne solidaire » des 12e Grands Prix de la finance solidaire, héberge des personnes en difficultés dans des habitations de qualité. Et ce jusqu’à ce qu’elles retrouvent un logement pérenne.

Pour lutter contre le mal-logement, Solidarités nouvelles pour le logement (SNL) crée des logements très sociaux par construction, achat-rénovation, bail à réhabilitation ou utilise des biens mis à disposition par des particuliers. Elle loue ces habitations à des personnes en difficulté jusqu’à ce qu’elles retrouvent une stabilité.

[Grands Prix de la finance solidaire 2021]

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9 novembre 2021

Mardi 9 novembre, les Grands Prix de la finance solidaire, événement phare de la Semaine de la finance solidaire, ont dévoilé les lauréats de l’édition 2021 lors d’une cérémonie de remise des prix à l’Hôtel de Ville de Lyon.


Pour la 12ème édition des Grands Prix de la finance solidaire, FAIR et Le Monde ont récompensé quatre projets dans quatre catégories : France, International, Epargne solidaire et Coup de cœur du public.

L’objectif ? Mettre en lumière des projets solidaires qui œuvrent quotidiennement à la transition écologique et solidaire, et qui ont bénéficié du soutien de la finance solidaire pour se lancer ou se développer.

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lundi 29 novembre 2021

Dans « Partenaires, jusqu’à ton dernier souffle », la psychothérapeute Isabelle Filliozat livre un témoignage émouvant sur la fin de vie de son mari

Par Élisabeth Marshall  Publié le 30/11/2021 

La célèbre psychothérapeute ouvre un pan intime de sa vie. Elle raconte dans un livre comment elle a accompagné, il y a 3 ans, son mari jusqu’à la mort. Un combat mené en famille, dans un travail d’écoute, d’intelligence émotionnelle et de réconciliation d’où l’amour sort vainqueur.

Isabelle Filliozat.

Isabelle Filliozat. • BENJAMIN BÉCHET POUR SENS ET SANTÉ 

Avec Partenaires, jusqu’à ton dernier souffle (JC Lattès), Isabelle Filliozat ouvre le livre de son intimité familiale. Elle a tenu, pour son entourage, un carnet de bord durant les cinq mois où elle a accompagné, jusqu’à la mort, son mari atteint d’une tumeur au cerveau.

Elle nous prend à témoin du combat à la fois thérapeutique, émotionnel et spirituel que le couple livre, main dans la main, face à la maladie. La psychothérapeute qui a enseigné à des centaines de familles et aux éducateurs l’écoute et l’accompagnement des émotions déploie son expérience et son intuition des ressorts humains.

Comme si les quarante années passées à approfondir l’intelligence du cœur l’avaient préparée à ces seuls instants. Écoute des émotions, combat contre la maladie, réconciliation, vigilance mais aussi solidarité familiale et gratitude…

Nous avons demandé à Isabelle Filliozat de revenir sur ces ressources qui peuvent nous guider lorsqu’on accompagne un proche jusqu’à son dernier souffle et pour donner sens à une fin de vie.

Comment est né ce récit intime et réaliste, témoignage d’une traversée, où vous mettez l’amour au centre ?

J’avais un livre en préparation sur notre histoire de couple, mais lorsque la maladie de Jean-Bernard s’est déclarée, j’ai créé un compte Facebook pour donner des nouvelles à tous nos amis et notre famille.

Pour ce groupe de près de 150 personnes, j’ai raconté au jour le jour ce que nous vivions, nos recherches, nos espoirs, notre quotidien à Jean-Bernard, à moi et à nos deux enfants. C’est ce premier texte que mon éditeur a lu et a voulu publier.

Avec votre mari, vous avez partagé un amour profond et une vraie connivence. Lorsque se déclare sa tumeur, vous allez l’accompagner de jour en jour dans l’accueil de son ressenti. Comment ?

Notre qualité relationnelle était nourrie de 25 ans d’intense vie de couple. J’ai mis en œuvre au quotidien ce que j’avais construit depuis toujours.

C’est-à-dire ne pas fuir. Ne pas fuir les conflits, ne pas fuir les questions, ne pas fuir les émotions. Mais vivre et exprimer pour avancer.

En quoi est-ce si important de rester, jusqu’au bout de la vie, au plus près de ses émotions ?

Elles sont faites pour nous guider. L’émotion, quand elle n’est pas parasite, est la réaction de l’organisme pour aider notre moi à s’adapter à ce qui se passe.

Elle nous guide pour traverser la maladie, la peur, le chagrin, en restant au plus près de notre être profond. Mais rester à l’écoute de ses émotions, cela s’apprend.

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Entre frugalité et technologies, quatre choix de société pour atteindre la neutralité carbone

Par   Publié le 30 novembre 2021

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) présente des scénarios énergétiques pour 2050 allant d’une option misant fortement sur la sobriété à une autre pariant sur les innovations.

Un lotissement de résidences secondaires à Biscarosse (Landes).

C’est une contribution supplémentaire qui viendra alimenter le débat riche et complexe sur l’atteinte de la neutralité carbone. Après l’association négaWatt et le gestionnaire national du Réseau de transport d’électricité (RTE), l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) présente à son tour ses travaux prospectifs articulés autour de quatre scénarios, allant d’une option misant fortement sur la sobriété à une autre axée sur les innovations technologiques.