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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 20 mai 2021

Trois livres jeunesse avec des animaux en folie

Par   Publié le 18 mai 2021

Manchots, ouistiti, toucan, serpent, mygales, cochon d’Inde… Ils sont complètement frappés, désinhibés, et peuplent les albums jeunesse de ce printemps. Les petits lecteurs sont ravis.


> Palmipèdes (dé)connectés

« Papy est reconnecté », de Philippe de Kemmeter.

L’avantage, quand on transforme tous les personnages en manchots rigolos, c’est qu’on peut aborder des thématiques graves sans plomber l’atmosphère. Dans cet ouvrage, il est question d’un papy palmipède qui commence à fatiguer. Il est encore suffisamment vif pour pêcher un poisson au débotté en creusant un trou dans la banquise, gâter son petit-fils avec des bonbons aux algues et des glaces au hareng… mais il est aussi capable d’oublier d’aller le chercher à l’école, de perdre ses clés ou de mettre le feu à son igloo (l’absurdité de la glace qui flambe est ouvertement assumée). Le petit-fils et ses copains préados décident de l’aider en lui construisant un nouvel habitat à la pointe de la modernité, où il suffit d’appuyer sur un bouton pour que l’aspirateur fonctionne tout seul ou qu’un bras automatique se mette à poêler des crêpes. La technologie nous sauvera-t-elle de la décrépitude avancée ? Pas sûr, mais en tout cas, le jeune public adore l’idée.

L’efficacité de la vaccination anti-COVID en images

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Dr Colas Tcherakian  12 mai 2021






Bonjour, je suis le Colas Tcherakian, pneumologue à l’hôpital Foch et je suis ravi de vous retrouver pour discuter aujourd’hui de l’efficacité de la vaccination anti-COVID en reprenant l’adage « mieux vaut une belle image qu’un long discours. » Je vous propose de revoir l’efficacité de la vaccination en comparant deux pays : le Royaume-Uni, qui a décidé de vacciner vite, à large échelle, en utilisant essentiellement le vaccin d’Astra Zeneca sur une très courte période, et la France qui a délayé un peu sa vaccination sur une plus longue période. Et je vous propose de retracer le taux d’infections de ces deux pays au fur et à mesure du temps, en reprenant l’histoire depuis le début.

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Si la France n’est pas un régime policier, c’est la faute à la Constitution !

par Dominique Rousseau, professeur de droit public à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne

publié le 22 mai 2021

Et si la Constitution était effectivement une contrainte ? En réponse à certains policiers, le professeur de droit public Dominique Rousseau rappelle que c’est justement parce qu’il est contraignant que le texte joue le rôle de bouclier qui protège les citoyens.

«Si cette mobilisation s’avère efficace et très forte, les digues céderont, les digues, c’est-à-dire, les contraintes de la Constitution», a fièrement déclaré François Bersani, responsable du syndicat Unité-SGP Police des Yvelines, lors du rassemblement des policiers, mercredi. Enfin, une définition claire de la Constitution ! Il est toujours difficile pour un juriste de dire ce qu’est une Constitution. Il se perd souvent dans de longues explications, compliquées, théoriques et il perd en route ses lecteurs. Là, c’est simple. Et en plus juste : une Constitution, c’est une contrainte. Ou pour le dire avec les mots de Camus : une Constitution, ça empêche. Ça empêche de porter atteinte à la liberté d’expression ; ça empêche un homme ou une institution de concentrer entre ses mains tous les pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire ; ça empêche de porter atteinte au droit de grève ; ça empêche de mettre en prison les gens sans base légale précise ; ça empêche de porter atteinte à l’indépendance de la justice ; ça empêche détruire l’environnement et la biodiversité ; ça empêche les forces de l’ordre d’agir comme bon leur semble et sans contrôle. Oui, une Constitution, c’est bien une «digue» contre le populisme, contre les dérives autoritaires, contre toutes les tentations et tentatives d’abus de pouvoir.

Épisode 4 : Bois de l’eau, sac à vin ! Quand l’alcoolisme devint une maladie

LE 20/05/2021

À retrouver dans l'émission

LE COURS DE L'HISTOIRE

par Xavier Mauduit

Au cours du XIXe siècle, l'industrialisation démocratise la consommation d’un plus grand nombre d’alcool et en grande quantité. Des voix s'élèvent et l'accusent de tous les maux. Dans la sphère publique comme dans la sphère privée, ces militants de la tempérance obtiennent de durables victoires. 

Tableau d'anti-alcoolisme par le Dr Galtier-Boissière, collection de tableaux muraux Armand Colin & Cie, 1900. (Wikipédia).
Tableau d'anti-alcoolisme par le Dr Galtier-Boissière, collection de tableaux muraux Armand Colin & Cie, 1900. (Wikipédia).

L’histoire de la lutte antialcoolique ; l’écolier, assis au fond de la classe, n’y pense pas trop. Il jette un œil au tableau, puis par la fenêtre. Son regard se pose ensuite une affiche, un de ces superbes tableaux muraux. Il y apprend qu’il existe des boissons naturelles qui sont "bonnes" - le vin, le cidre, le poiré, la bière -, et de "mauvais" alcools industriels, à base de betterave, de pomme de terre, de grain. Il voit les organes sains de celui qui ne boit pas et les organes abimés de l’ivrogne. L’écolier lit le titre de l’affiche : "l’alcool, voilà l’ennemi". Le voici prévenu. Xavier Mauduit

La peur de l’alcoolisme hante le XIXe siècle. La crainte de “l’ivresse du peuple” atteint son apogée en 1871, lorsque l’alcoolisme populaire est déclaré coupable de la défaite face à la Prusse et de la “bacchanale” de la Commune. La consommation excessive d’alcool mène le buveur à outrepasser les bonnes mœurs, à provoquer des émeutes, bref, à être un révolutionnaire en puissance. La dénonciation de l’alcoolisme est d’abord morale : le comportement du buveur met en danger sa famille, mais aussi le corps social. 

La consommation d’alcool change d’envergure dans la France du XIXe siècle : les progrès de la révolution industrielle et des transports accélèrent la production et la diffusion des boissons alcoolisées. Les débits de boissons se multiplient, un pour cent habitants dans la France de 1850. Les cafés deviennent les lieux essentiels de la vie sociale, avec des personnages gouailleurs : honorable patron ou l’aguicheuse serveuse s’imposent dans l’imaginaire collectif. Du verre pris à la sortie de l’usine à l’avènement du “repas à la française” arrosé de bout en bout, ce sont de nouveaux usages de l’alcool qui s’imposent dans la France du XIXe siècle. 

L’hygiénisme réunit l’inquiétude morale aux cLionsidérations médicales. Les tentatives d’encadrement des débits de boissons se multiplient et le militantisme anti-alcoolique compte de plus en plus d’adeptes. Comment les pouvoirs publics ont-ils fait face à ces mutations dans les modes de consommation alcoolique au XIXe siècle ? De quelle manière le militantisme anti alcoolique s’est il structuré ? Au-delà du rôle stéréotypé de “gardiennes du foyer”, quel rôle les femmes ont-elles occupé dans ce mouvement ? 

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Près d’un tiers des mineurs peine à s’endormir depuis le premier confinement, selon Santé publique France

Le Monde avec AFP  Publié le 20 mai 2021

Selon l’enquête, les 13-18 ans « semblaient présenter une santé mentale plus impactée ». Les plus jeunes sont, eux, nombreux à se sentir moins détendus et moins joyeux. 

Près d’un tiers des enfants et des adolescents ont eu plus de difficultés pour s’endormir après le premier confinement instauré au printemps 2020 pour lutter contre la pandémie, selon une étude publiée par Santé publique France, jeudi 20 mai.

Au total, 30 % des 13-18 ans et 27,2 % des 9-12 ans interrogés évoquent une augmentation de ces difficultés dans l’enquête, qui porte sur la santé mentale des enfants et des adolescents lors du premier confinement en France. L’étude a été menée entre le 9 juin et le 14 septembre 2020 auprès de 3 900 enfants et adolescents âgés de 9 à 18 ans et de leurs parents, avec deux questionnaires distincts sur leur vécu lors du confinement (un pour les jeunes, un pour les parents).

Au rapport Premier confinement : une jeunesse en détresse

par Elsa Maudet  publié le 20 mai 2021

Une enquête menée par Santé publique France auprès de milliers de jeunes montre que ceux ayant les conditions de vie les plus difficiles ont davantage souffert psychologiquement du confinement de mars 2020.

Comment enfants et adolescents ont-ils émotionnellement vécu le premier confinement, au printemps 2020 ? C’est à cette question que s’est attaché à répondre Santé publique France, dans une étude baptisée Confeado, menée auprès de 3 898 jeunes âgés de 9 à 18 ans entre juin et septembre (1) et publiée ce jeudi dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire. Premier constat : les adolescents ont plus souffert de l’enfermement et de l’isolement que les enfants.

Le sommeil a notamment été touché puisque 30 % des 13-18 ans disent avoir rencontré des difficultés à s’endormir, 12,5 % avoir fait plus de cauchemars et 18,3 % avoir eu davantage de réveils nocturnes (contre respectivement 27,2 %, 9,5 % et 11,4 % chez les 9-12 ans). Le confinement a également eu des conséquences sur leur moral puisque 7 % se sentaient plus tristes le matin, 10,8 % plus préoccupés, 13,1 % nerveux, 5,2 % avaient très peur (contre respectivement 2,2 %, 4,5 % 5,2 % et 4,6 % chez les enfants).

Chip Chan, la prisonnière du web




LE 20/05/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

par Sonia Kronlund

Depuis 2008, la vie de Chip Chan est diffusée par webcam sur Internet. Elle vit recluse dans son appartement, observée par des milliers d’internautes qui tentent parfois de l’aider. Mais Internet est comme le terrier du lapin blanc dans Alice au Pays des Merveilles, on ne sait jamais où il mène...

Captures d'écran de lives en webcam de Chip Chan, coréenne qui vit recluse depuis plusieurs années.
Captures d'écran de lives en webcam de Chip Chan, coréenne qui vit recluse depuis plusieurs années. Crédits :  Chip-chan '베리 칩' / Facebook 

Tout commence avec une vidéo YouTube. Un influenceur parle de l’histoire extraordinaire d’une femme, surnommée Chip Chan. Depuis plusieurs années, la vie de cette femme coréenne recluse est diffusée sur Internet pendant de longues heures. Il ne se passe pas grand chose, mais les internautes sont tombés dans ce scénario aussi mystérieux qu’inquiétant. Pour reprendre la métaphore d’Alice au pays des merveilles, l’histoire de Chip Chan est un « rabbit hole », un vortex numérique qui fait plonger dans les méandres d’Internet.

Le 6 août 2011, un anonyme arpente Internet et regarde des vidéos en direct (live streams). Si Instagram et les autres applications du même acabit viennent tout juste de naître ou n’existent pas encore, se filmer en direct est déjà une pratique répandue. C’est au détour de ses explorations que l’anonyme découvre les vidéos d’une jeune femme qui vit seule dans un appartement sale et désordonné. Elle se filme 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. 

Rapidement, les internautes se passionnent pour ce mystère : Jessica, une américaine de 21 ans, est l’une d’entre eux. Elle décrit Chip Chan :

C’est une femme de 40 ans, coréenne, qui live-stream toute sa vie depuis dix ans et qui dort. En gros, 9 fois sur 10, quand les internautes regardent ses lives, elle dort. Elle vit dans un appartement mal rangé où il ne passe pas grand chose. 

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Déclaré pénalement irresponsable, le "dépeceur d'Issoire" ne sera pas jugé

Publié le 18/05/2021

Il n'y aura pas de procès dans l'affaire du "dépeceur d'Issoire". Le suspect, Johnny T.,  a été déclaré pénalement irresponsable ce mardi 18 mai par les magistrats de la cour d'appel de Riom. Souffrant de troubles psychiques, son discernement était aboli au moment des faits (en janvier 2019) avaient conclu les experts psychiatres. Les juges ont décidé de l'hospitalisation de Johnny T. en psychiatrie.

Johnny T, 38 ans, ne sera pas jugé devant une cour d'assises pour le meurtre de Thierry Gaillard, 45 ans, en janvier 2019 à Issoire. Il a en effet été déclaré, comme l'avait requis l'avocat général, pénalement irresponsable par les magistrats de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Riom mardi 18 mai.

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M. Foucault, Binswanger et l'analyse existentielle

M. Foucault, Binswanger et l'analyse existentielle

Seuil/Gallimard/EHESS, "Hautes études", 2021

En 1954 paraît en traduction française Le Rêve et l’Existence du psychiatre suisse Ludwig Binswanger, accompagné d’une introduction de Michel Foucault. Le philosophe y annonce un « ouvrage ultérieur » qui « s’efforcera de situer l’analyse existentielle dans le développement de la réflexion contemporaine sur l’homme ». Foucault ne publiera jamais ce livre, mais il en a conservé le manuscrit ici présenté. Il y procède à un examen systématique de la « Daseinsanalyse», la compare aux approches de la psychiatrie, de la psychanalyse et de la phénoménologie, et salue son ambition de comprendre la maladie mentale. Cette démarche l’accompagne dans sa quête de « quelque chose de différent des grilles traditionnelles du regard psychiatrique », d’un « contrepoids » ; pourtant il en souligne déjà les ambiguïtés et les faiblesses, en particulier une dérive vers une spéculation métaphysique qui éloigne de l’« homme concret ».


Ces petites phrases que les mères ne veulent plus entendre

 Le 21 mai 2021

Ces petites phrases que les mères voudraient ne plus entendre

Dans la série Friends, Amy, la sœur de Rachel, propose de percer les oreilles de sa fille afin qu'elle ressemble davantage à une fille.

«Il fait ses nuits ?», «À quand le deuxième ?» ou l'éreintant «À mon époque...» sont autant de petites phrases qui hantent les mères, de la conversation non-sollicitée dans la rue au déjeuner dominical, en passant par le coup de fil à une amie.

Les amies

«Maman cool, bébé cool !»

N’importe quelle phrase commençant par «tu devrais».

«Pour le sommeil tu fais le "5-10-15" ou la méthode chrono-dodo ?»

«Ah, tu fais comme ça ?»

«Tu ne lui prépares pas ses purées ? Tu sais, avec le Babycook, c’est pourtant hyperrapide !»

«Il dort encore avec vous ?»

«La nôtre dort dans un lit-cabane Montessori depuis l'âge de 10 mois.»

«Tu l’allaites ?»

«Tu ne l’allaites pas ?»

«Tu l’allaites encore ?»

«Tu vas l'allaiter jusqu'à ses 18 ans ?»

«Profite, ça passe tellement vite !»

La famille

N’importe quelle phrase commençant par «à mon époque», «avant», «de mon temps»...

«Il te ressemble.»

«Tu étais exactement pareil à son âge.»

«Petits enfants, petits soucis.»

«C'est pour quand le petit deuxième ?»

«Ça y est, tu as perdu tous tes kilos de grossesse ?»

«Ah, mais tu attends le troisième ?» (alors que non)

«Ah, tu mets encore des maillots deux-pièces ?»

«Un bébé n'a pas besoin de son père les premiers mois.»

«Tu as vraiment un mari en or», quand il change une couche. Une fois par jour.

«Tu as l'air fatiguée.»

«Laisse-le pleurer.»

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Déconfinement : que sait-on des risques de contamination dans les lieux qui rouvrent ?


 





Par  Publié le 19 mai 2021

Les études et connaissances accumulées jusqu’ici permettent d’estimer les niveaux de risques selon les lieux et les conditions qu’ils offrent.

Terrasse du Bouillon Croix-Rousse, dans le 4e arrondissement de Lyon, le 19 mai 2021.

Les lieux qui peuvent à nouveau accueillir du public dès le 19 mai peuvent-ils devenir des lieux de contamination et participer à un rebond épidémique ? Plusieurs travaux scientifiques ont cherché à étudier la transmission du SARS-CoV-2 selon l’endroit où l’on se trouve. Leurs conclusions permettent désormais d’estimer, avec un niveau de précision acceptable, le risque que le coronavirus se transmette d’humain à humain en différents lieux.

Drogues : en finir avec la démagogie

Par Cécile Prieur   Publié le 19 mai 2021

Depuis quelques années, le potentiel thérapeutique des substances psychédéliques est revisité aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Suisse. La France, elle, s’enferme toujours dans un discours répressif. « L’Obs » appelle à un débat apaisé sur le sujet.

LSD, MDMA, champignons hallucinogènes… Trois noms de substances classées stupéfiants et interdites à la vente, plus réputées pour leur consommation clandestine dans les milieux de la fête que pour s’afficher à la une de « l’Obs ». Trois noms de drogues qui recèlent aussi des propriétés thérapeutiques insoupçonnées et pourraient venir compléter la pharmacopée des troubles psychiatriques parmi les plus sévères. Depuis quelques années, un nouveau champ de recherche voit ainsi le jour en psychiatrie, une discipline où les avancées scientifiques sont pourtant peu nombreuses. Le potentiel thérapeutique des substances psychédéliques, qui avaient fait l’objet d’un véritable engouement médical lors de leur découverte dans les années 1950, est revisité : plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Suisse, mènent actuellement des essais cliniques encadrés pour contrer les états dépressifs résistants aux traitements.


Pédophilie: un nouveau programme de thérapie en Suisse

par  NCI  Publié

Quatre institutions psychiatriques – à Genève, Bâle, Zürich et Frauenfeld – spécialisées dans la pédophilie s’unissent pour mettre en place un réseau de prévention à l’échelle nationale

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Le film «The Woodsman» (Nicole Kassell, 2004) aborde le thème de la pédophilie, à travers le retour de prison du personnage Walter (joué par Kevin Bacon).

Le film «The Woodsman» (Nicole Kassell, 2004) aborde le thème de la pédophilie, à travers le retour de prison du personnage Walter (joué par Kevin Bacon).

imago images / United Archives

En Suisse, près de 30 000 adultes présentent une attirance sexuelle pour les enfants, écrit le «TagesAnzeiger» dans un article paru ce mardi. Désignant à la fois une orientation sexuelle et un diagnostic psychiatrique, la pédophilie va faire l’objet d’une offre thérapeutique et d’une prévention plus globale en Suisse. Quatre institutions psychiatriques prévoient en effet de travailler conjointement, et une association devrait voir le jour fin mai.


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Accessibilité : langue des signes française pour communiquer en ligne avec Apple, et de nouveaux gestes pour l'Apple Watch

 




Mickaël Bazoge | 

Sans attendre la WWDC, Apple lève le voile ce soir sur une série de nouveautés en lien avec l'accessibilité. Une des plus significatives est SignTime : dès demain, jeudi 20 mai, les utilisateurs sourds pourront activer ce nouveau service pour communiquer avec les équipes AppleCare et Retail en langue des signes. Bonne nouvelle : en plus de la langue des signes américaine (ASL) et anglaise (BSL), le service est aussi disponible pour la LSF, la langue des signes française. Le tout sera visible directement depuis un navigateur web, y compris mobile.

Pour l'occasion, Apple a créé un dictionnaire en langue des signes (dans les trois langues) pour les termes utilisés par le constructeur. Un glossaire vidéo a ainsi été mis sur pied à destination de toutes les équipes. Cela n'a pas été sans mal pour certains mots comme « opérateur » qui peuvent avoir plusieurs sens.

Dans le courant de l'année, plusieurs mises à jour vont activer des fonctions d'accessibilité supplémentaires, à commencer par AssistiveTouch pour l'Apple Watch. C'est assez impressionnant : les utilisateurs pourront ainsi contrôler la montre avec des gestes de la main, sans avoir à toucher l'écran. Par exemple pour toucher un bouton de manière virtuelle :

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Le Texas adopte une loi interdisant d’avorter après six semaines de grossesse

Par L'Obs avec AFP Publié le 19 mai 2021

Le texte ne prévoit pas d’exception en cas de viol ou d’inceste et permet d’engager des poursuites au civil contre les médecins ou les structures qui aideraient une patiente à avorter, faisant de cette loi « l’une des plus extrêmes du pays », selon les associations pro-IVG.






Nouveau recul pour le droit à l’avortement aux Etats-Unis. Le gouverneur du Texas a signé ce mercredi 19 mai une loi interdisant d’avorter après six semaines de grossesse, dans le cadre d’une offensive menée par les Etats américains conservateurs contre l’interruption de la grossesse.

« La loi garantit que chaque enfant non né dont le cœur bat sera sauvé des ravages de l’avortement », a déclaré le républicain Greg Abbott en paraphant le texte qui ne prévoit pas d’exception en cas d’inceste ou de viol.

mercredi 19 mai 2021

Au Centre Pompidou, les femmes ont un fort pouvoir d’abstraction

Par   Publié le 19 mai 2021

Une vaste exposition réévalue l’apport des artistes féminines à ce langage plastique.

Lynda Benglis, en 1969, devant sa sculpture « Night Sherbet », dans son atelier de Baxter Street, à New York.

L’image est publiée dans Life, le 15 janvier 1951. Prise par la photographe Nina Leen, elle réunit le groupe alors dit des « Irascibles » : ceux que l’on appelle aujourd’hui les expressionnistes abstraits new-yorkais. Ils sont quatorze en costume cravate, de Mark Rothko en bas à droite à Willem de Kooning en haut à gauche, avec Jackson Pollock au centre. Ils ont l’air de mauvaise humeur. Parce que leur but est de protester contre le peu d’intérêt que leur manifeste alors le Metropolitan Museum ? Sans doute. Et pour une autre raison. Au fond, mais bien visible car montée sur une chaise, il y a une femme, Hedda Sterne, dont la peinture n’est pas moins expérimentale que la leur. Une sur quinze donc. Mais cela posait un problème à ces messieurs. « Ils étaient tous exaspérés que je sois sur la photo, car tous étaient assez machos et craignaient que la présence d’une femme empêche que cette photo soit prise au sérieux », a raconté Sterne plus tard. L’un des plus agacés est Barnett Newman. N’ont été conviées ni Lee Krasner, ni Elaine de Kooning, ni Helen Frankenthaler, bien qu’elles ne soient plus des inconnues à cette date.

mardi 18 mai 2021

Exposition «Peintres femmes», portraits cachés

par Philippe Lançon  publié le 17 mai 2021 

De la figure de proue Vigée Le Brun à ses consœurs oubliées, le musée du Luxembourg rend hommage à ces artistes qui se sont battues pour exister entre la Révolution et la Restauration, au travers d’œuvres intimes et subtilement politiques.

«Peintres femmes», et non «Femmes peintres» : la fonction avant le genre ; mais ce qui frappe d’abord dans l’exposition du musée du Luxembourg, outre la qualité de certains tableaux, portraits surtout, paysages aussi, c’est moins le sens du combat que la charge romanesque. Elle est d’abord due à l’accélération historique de l’époque choisie : Révolution, Empire, Restauration, de quoi décoiffer la bourgeoise la mieux peignée. En résumé, de la vie d’Elisabeth Vigée Le Brun, la plus célèbre des peintres femmes exposées, aux premiers romans de George Sand, écrits sous son nom d’épouse, Aurore Dudevant. C’est l’époque où les Françaises qui peignent, discriminées dans l’accès au métier, font des autoportraits. En France, il a fallu attendre la seconde moitié du XVIIIe siècle. En Italie, en Espagne, elles avaient commencé plus tôt. Les «grands sujets», comme la peinture d’histoire, leur sont partout étrangers ou interdits. Elles s’émancipent par les «petits».