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jeudi 20 mai 2021

Près d’un tiers des mineurs peine à s’endormir depuis le premier confinement, selon Santé publique France

Le Monde avec AFP  Publié le 20 mai 2021

Selon l’enquête, les 13-18 ans « semblaient présenter une santé mentale plus impactée ». Les plus jeunes sont, eux, nombreux à se sentir moins détendus et moins joyeux. 

Près d’un tiers des enfants et des adolescents ont eu plus de difficultés pour s’endormir après le premier confinement instauré au printemps 2020 pour lutter contre la pandémie, selon une étude publiée par Santé publique France, jeudi 20 mai.

Au total, 30 % des 13-18 ans et 27,2 % des 9-12 ans interrogés évoquent une augmentation de ces difficultés dans l’enquête, qui porte sur la santé mentale des enfants et des adolescents lors du premier confinement en France. L’étude a été menée entre le 9 juin et le 14 septembre 2020 auprès de 3 900 enfants et adolescents âgés de 9 à 18 ans et de leurs parents, avec deux questionnaires distincts sur leur vécu lors du confinement (un pour les jeunes, un pour les parents).

Les 13-18 ans « semblaient présenter une santé mentale plus impactée par rapport aux plus jeunes » : en plus des difficultés d’endormissement, 12,5 % des ados faisaient plus de cauchemars, 18,3 % avaient plus de réveils nocturnes et 27 % se disaient plus fatigués le matin, tandis que 25,1 % déclaraient manger plus souvent. Ces proportions sont respectivement de 9,5 %, 11,4 %, 10,5 % et 12,5 % chez les enfants de 9 à 12 ans.

Chez cette catégorie plus jeunes, ils étaient en revanche nombreux à se sentir beaucoup moins détendus (29,1 %) et moins joyeux (26,4 %).

La santé mentale des filles plus impactée, selon l’étude

L’enquête met aussi en évidence des symptômes psychologiques plus sévères, même s’ils restent plus rares : augmentation de la tristesse (7 % des ados et 2,2 % des enfants), nervosité (13,1 % et 5,2 %) ou peur importante (5,2 % et 4,6 %).

L’étude montre aussi que « les filles semblaient présenter une santé mentale plus impactée que les garçons » : elles étaient par exemple près de trois fois plus concernées par l’augmentation des cauchemars et deux fois plus par le fait de trop manger.

Les enfants et adolescents les plus touchés par ces symptômes de détresse psychologique étaient généralement ceux « exposés à des conditions de vie plus difficiles » : ils étaient davantage confinés en zone urbaine, dans un logement sans jardin ou balcon, dans un logement surpeuplé, où ils ne pouvaient pas d’isoler, ou sans connexion Internet. Ils vivaient aussi plus souvent dans des familles monoparentales, avec des parents à faible niveau d’études, nés à l’étranger et connaissant des difficultés financières.

« Un manque d’activités, une augmentation du temps passé sur les réseaux sociaux et les écrans, un sentiment d’être dépassé par rapport au travail scolaire, l’infection à la Covid-19 d’un proche et l’hospitalisation suite au Covid-19 étaient également liés à la détresse », décrit l’auteure de l’étude. Un soutien social et l’exercice d’activités pendant le confinement étaient au contraire associés à un score plus élevé de résilience.



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