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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 19 mars 2021

Les Apaches, les bandes qui terrorisent Paris en 1900, vues par les journaux de l'époque

Par Yann Lagarde

19/03/2021

Des bandes de jeunes qui sèment la panique en ville ? Il y a plus de 100 ans, des ados à la dérive surnommés les Apaches faisaient déjà les gros titres de la presse.






Rixes au couteau, bagarres entre jeunes, guerre de territoires, délinquance juvénile... La presse évoquait déjà le phénomène des bandes il y a plus d’un siècle, avec les Apaches. Voici comment ces gamins “nés sur le pavé” ont "terrorisé le Paris” de la Belle Époque, donnant du grain à moudre aux journaux les plus racoleurs.

En 1900, des groupes d’adolescents sèment le trouble dans les rues de Paris. Ils ont entre 14 et 20 ans, sont parfois orphelins, échappent à l’école et vivent au jour le jour. Ils viennent de l’Est parisien, de la périphérie, près des anciennes fortifications de la ville.

L’amitié, la solidarité… Quand je suis tombé sur les 'fortifs' à Saint Ouen, je n’avais pas de famille, pas de toit, rien. Eux, ils m’ont tendu les mains, ils m’ont donné un bout de pain, ils ont fait ce qu’ils ont pu. Si j’avais sonné à la porte d’une maison bourgeoise, ils m’auraient foutu à la porte, ils auraient appelé les flics.

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Comment supporter les réunions Zoom, avec Michel Serres

Octave Larmagnac-Matheron publié le 

Vroum, vroum, vroum« Qui n’a pas coupé son micro ? On se croirait sur le périph’ ! » Cric cric cric« Qu’est-ce que c’est encore que ce bruit ? Éteignez vos micros si vous ne parlez pas, on ne s’entend pas ! » Vlan, schplaf, boum. Une autre voix fait irruption dans la discussion, sans y être invitée : « Papa, tu peux m’aider à faire mes devoirs ? » Shshshshshshshsh« Quoi encore ? – J’entends un écho, comme si vous étiez très loin. »

Vous aussi, vous en avez assez de ces incessantes interférences qui parasitent vos réunions téléphoniques et autres rendez-vous en visioconférence ? La généralisation du télétravail n’arrange rien. Mais détendons-nous. Car au fond, le parasitage est inhérent à toute forme de communication. C’est Michel Serres qui le dit !

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L’actualité des idées du vendredi 19 mars

Octave Larmagnac-Matheron publié le  

Philomag vous propose chaque semaine une sélection d’articles parus dans la presse française et étrangère. Des articles qui nous ont surpris, questionné, dérangé. L’occasion de découvrir de nouveaux points de vue sur le monde et les événements qui font l’actualité.

Au programme, cette semaine : une invitation à réapprendre à durer, une critique de notre obsession pour le droit, une analyse de la crise de la vérité que connaît notre époque, une réflexion sur la fin de l’eurocentrisme, et un avertissement face à la démondialisation des idées.

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Comment notre système immunitaire évolue face aux nouveaux virus

Lundi, 15/03/2021 

Comment notre système immunitaire évolue face aux nouveaux virus

Des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego ont levé un coin du voile sur les subtils mécanismes d’adaptation utilisés par les cellules du système immunitaire des mammifères.

En utilisant une approche multidisciplinaire qui combine bioinformatique, biochimie et virologie, ils ont découvert des fonctions défensives surprenantes coordonnées par une protéine appelée NLRP1, qui sert de capteur pour les agents pathogènes envahissants.

Les chercheurs ont étudié les virus de la famille des Picornaviridae, qui génèrent des protéases, des enzymes semblables à des "ciseaux" moléculaires, capables de briser et d'activer la protéine NLRP1. Le poliovirus, le coxsackievirus (responsable de la maladie des mains, de la fièvre aphteuse) et le rhinovirus (l'une des causes les plus fréquentes du rhume) font partie de la famille des Picornaviridae.

L'analyse a révélé que la protéine NLRP1 évoluait pour "détecter" ces protéases virales qui, lorsqu’elles brisent NLRP1, déclenchent une réponse immunitaire. Fait intéressant, la protéine NLRP1 a évolué en imitant les sites naturels que la protéase virale coupe habituellement pour que le virus puisse se répliquer. Cela signifie qu’il est difficile pour le virus d’éviter de briser NLRP1 tout en conservant sa capacité de survie.

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Bulletin de la SIHPP

 




Bulletin de la SIHPP

20 mars 2021 


Chers amis

Vous trouverez ci-dessous quelques annonces suivies :

- d'un lien donnant accès à une longue interview qu'a donné Roland Gori à la revue en ligne Le Comptoir : celui-ci  revient sur certains aspects de la pandémie qui continue à inquiéter le monde. 

- d'un texte paru dans Libération sous la plume de Tania de Montaigne ; celle-ci vient d'adresser à la jeune poète américaine Amanda Gorman, une lettre dans laquelle elle revient sur cette triste affaire qui a vu une poète néerlandaise "interdite de traduction" car n'ayant pas la même couleur de peau que l'auteure des poèmes.  De quoi faire retourner Alexandre Dumas dans sa tombe. 

En fin de bulletin : deux  chroniques parues dans Le Monde des livres :

- L'une de Florent Georgesco consacrée au dernier ouvrage d'Elisabeth Roudinesco : Soi-même comme un roi

- L'autre de Sophie Benard consacrée à un recueil de textes de Clara Zetkin, paru sous le titre Je veux me battre partout où il y a de la vie. Les textes ont été rassemblés par la journaliste et historienne Florence Hervé.

Cependant le bulletin s'ouvre sur un hommage à un grand poète qui vient de nous quitter : Jean Jacques VITON. 

Bien à vous.

H.R.

jeudi 18 mars 2021

Un an après le premier confinement, les patients affluent toujours à l'hôpital psychiatrique de Bordeaux

  

Dès la sortie du premier confinement, les patients en détresse ont afflué à l'hôpital psychiatrique Charles Perrens de Bordeaux."Une véritable lame de fond " estime le directeur Thierry Biais qui a contraint l'établissement à se réorganiser pour y faire face.

Le directeur de l'hôpital Charles Perrens Thierry Biais évoque une lame de fond
Le directeur de l'hôpital Charles Perrens Thierry Biais évoque une lame de fond - Florence Pérusin

Un an après la mise en place du premier confinement, France Bleu Gironde vous propose ce mercredi une journée spéciale afin de donner la parole à tous les acteurs de cette crise. Ceux qui se sont retrouvés en première ligne comme les soignants. Ceux aussi dont on a moins parlé mais qui ont été tout autant sollicités. Comme les psychiatres et les infirmiers de l'hôpital Charles Perrens à Bordeaux dont Thierry Biais est le directeur.

Quel bilan tirez-vous de cette crise sanitaire ?

Thierry Biais : Ça a été une année très dense, comme vous pouvez l'imaginer. Moi, ce que je retiens avant tout, c'est la mobilisation exceptionnelle de nos personnels soignants et hospitaliers, mais aussi tout le personnel administratif, technique, logistique de nos établissements qui sont sur le pont depuis plus d'un an. Parce que la caractéristique d'un hôpital, c'est que ça doit toujours fonctionner. C'est ouvert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et nos patients attendent qu'on réponde présent. Il a fallu s'adapter aux différents temps de la crise. Il a fallu aussi concevoir de nouvelles modalités de prise en charge pour tenir compte des contraintes sanitaires. On a beaucoup développé, par exemple la télémédecine. On a renforcé nos visites à domicile pour les patients les plus fragiles. On a aussi mis en place cette plate forme de soutien et d'écoute téléphonique CovidPsy33 pour offrir une offre de soutien à distance auprès de la population bordelaise et de la métropole. 

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CheckNews Faut-il relativiser le bilan humain du Covid-19 en France ?

par Cédric Mathiot et Florian Gouthière  publié le 15 mars 2021

Comment peut-on mesurer la gravité de la pandémie  ? A quoi ­doit-on la comparer  ? Quels indicateurs rendent compte de ses conséquences sur la démographie  ? Le débat oppose scientifiques et démographes.

Plus personne n’ose, à l’instar de Didier Raoult mi-février 2020, comparer la mortalité du Covid avec celle des «accidents de trottinette». Un an après les premiers morts de l’épidémie, les hommages se succèdent, les bilans de nombreux pays se comptent en dizaines ou centaines de milliers de morts. Il y a peu, le New York Times a décidé, pour rendre compte de l’impact humain de l’épidémie, de représenter les 500 000 morts américains du Covid par autant de points sur la une du journal. En France, la barre des 90 000 décès a désormais été franchie. Mais que disent ces chiffres à l’échelle d’une année et d’un pays de 67 millions d’habitants? Comment mesurer la gravité de cet épisode exceptionnel ? A quoi peut-il être comparé ? Les morts, pour mesurer l’impact démographique, doivent-elles être «pondérées», comme le suggèrent certains, par l’âge avancé de la majorité des victimes du Covid ? Depuis le début de l’épidémie, ce débat existe. En partie aussi parce que, pour certains, ce qui est surtout exceptionnel dans la séquence que le monde vient de traverser, ce sont les mesures inédites prises au niveau mondial pour endiguer l’épidémie (et leur coût), davantage que la mortalité directe liée au virus. Ceux qui relativisent le bilan du Covid le font aussi au regard des conséquences, économiques, psychologiques des confinements ou couvre-feu que la population subit depuis un an.

Des féminicides en Italie, par Arianna Sanesi, photographe


Les crimes passionnels-5

© Arianna Sanesi

« Tous les trois jours, s’indigne Arianna Sanesi, un fait divers apparaît, annonçant un énième meurtre de femme. Et ça se perd dans le reste des nouvelles. »

Troisième titre des éditions D’une rive à l’autre – après Littoral Marseille, d’Elise Linares et Michel Peraldi, et Arménie, année zéro, de Patrick Rollier -, Les crimes passionnels n’existent pas est un travail photographique réalisé par Arianna Sanesi en 2015 sur les féminicides en Italie, suite à l’obtention d’une bourse du festival Photoreporter en Baie de Saint-Brieuc pour travailler sur ce thème.

Les crimes passionnels-6

© Arianna Sanesi

Dédié à Michelle Perrot, dans on sait l’importance dans le domaine de l’écriture de l’histoire des femmes, cet ouvrage construit avec beaucoup de soin – deux cahiers/livres cousus main associés -, met au cœur de son propos la pudeur, le respect, la juste distance.

Les histoires personnelles qui en forment le cœur sont effroyables, dramatiques, impossibles.

Les crimes passionnels-2

© Arianna Sanesi

En des images d’une grande sobriété – des objets, des lumières, des portraits, des peaux meurtries, des paysages de pénombre -, Arianna Sanesi suggère plus qu’elle ne montre, laissant au spectateur la responsabilité de deviner, de comprendre, d’accéder à l’autre.

« Les familles endeuillées m’accueillent chaleureusement, écrit la photographe. Tout, jusqu’au moindre détail, semble parler de l’être cher qui n’est plus. »

Des femmes tuées, par des hommes n’acceptant pas une rupture, ou parce qu’elles se refusaient sentimentalement, ou pour toutes sortes de non-raisons folles.

Les crimes passionnels-9

© Arianna Sanesi

La violence domestique, souvent quotidienne, peut être effroyable, cachée, ou parfois sue par des voisins ne sachant comment agir, se détournant par manque de courage.

Arianne Sanesi construit la suite de ses images, non en une succession de chocs visuels, surtout pas, mais comme un ensemble où les photographies ne signifient vraiment que parce qu’elles entrent en dialogue avec d’autres, formant in fine une composition bouleversante.

Accompagné de textes éclairants de Lydie Boudou et Frédéric Chauvaud sur la prise de conscience internationale, d’abord du côté de l’Amérique latine, de la réalité des féminicides, Les crimes passionnels n’existent pas est un ouvrage douloureux, important, invitant à garder « les yeux bien ouverts ».

Les crimes passionnels-14

© Arianna Sanesi

« Nombre d’auditeurs et de lecteurs, précisent les historiens, maîtres de conférence à l’université de Poitiers, ont découvert en décembre 2019 que le mot de l’année, selon la consultation organisée par Le Petit Robert, est féminicide. Le célèbre éditeur de dictionnaire a demandé aux internautes de se prononcer à partir d’une liste. Le choix du public atteste que le mot et la réalité qu’il recouvre sont devenus visibles. »

L’image d’un casque de musique est ainsi légendée : « Pendant qu’Annamaria se faisait assassiner, sa fille n’a rien entendu,, enfermée dans sa chambre, écouteurs sur les oreilles.

 »Les crimes passionnels-5

© Arianna Sanesi

« Tous les trois jours, s’indigne Arianna Sanesi, un fait divers apparaît, annonçant un énième meurtre de femme. Et ça se perd dans le reste des nouvelles. »

Troisième titre des éditions D’une rive à l’autre – après Littoral Marseille, d’Elise Linares et Michel Peraldi, et Arménie, année zéro, de Patrick Rollier -, Les crimes passionnels n’existent pas est un travail photographique réalisé par Arianna Sanesi en 2015 sur les féminicides en Italie, suite à l’obtention d’une bourse du festival Photoreporter en Baie de Saint-Brieuc pour travailler sur ce thème.

Dédié à Michelle Perrot, dans on sait l’importance dans le domaine de l’écriture de l’histoire des femmes, cet ouvrage construit avec beaucoup de soin – deux cahiers/livres cousus main associés -, met au cœur de son propos la pudeur, le respect, la juste distance.

Les histoires personnelles qui en forment le cœur sont effroyables, dramatiques, impossibles.

Les crimes passionnels-2

© Arianna Sanesi

En des images d’une grande sobriété – des objets, des lumières, des portraits, des peaux meurtries, des paysages de pénombre -, Arianna Sanesi suggère plus qu’elle ne montre, laissant au spectateur la responsabilité de deviner, de comprendre, d’accéder à l’autre.

« Les familles endeuillées m’accueillent chaleureusement, écrit la photographe. Tout, jusqu’au moindre détail, semble parler de l’être cher qui n’est plus. »

Des femmes tuées, par des hommes n’acceptant pas une rupture, ou parce qu’elles se refusaient sentimentalement, ou pour toutes sortes de non-raisons folles.

Les crimes passionnels-9

© Arianna Sanesi

La violence domestique, souvent quotidienne, peut être effroyable, cachée, ou parfois sue par des voisins ne sachant comment agir, se détournant par manque de courage.

Arianne Sanesi construit la suite de ses images, non en une succession de chocs visuels, surtout pas, mais comme un ensemble où les photographies ne signifient vraiment que parce qu’elles entrent en dialogue avec d’autres, formant in fine une composition bouleversante.

Accompagné de textes éclairants de Lydie Boudou et Frédéric Chauvaud sur la prise de conscience internationale, d’abord du côté de l’Amérique latine, de la réalité des féminicides, Les crimes passionnels n’existent pas est un ouvrage douloureux, important, invitant à garder « les yeux bien ouverts ».

Les crimes passionnels-14

© Arianna Sanesi

« Nombre d’auditeurs et de lecteurs, précisent les historiens, maîtres de conférence à l’université de Poitiers, ont découvert en décembre 2019 que le mot de l’année, selon la consultation organisée par Le Petit Robert, est féminicide. Le célèbre éditeur de dictionnaire a demandé aux internautes de se prononcer à partir d’une liste. Le choix du public atteste que le mot et la réalité qu’il recouvre sont devenus visibles. »

L’image d’un casque de musique est ainsi légendée : « Pendant qu’Annamaria se faisait assassiner, sa fille n’a rien entendu,, enfermée dans sa chambre, écouteurs sur les oreilles. »

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Walter Scheidel : «Seuls des chocs violents sont susceptibles de réduire durablement les inégalités»


 


par Thibaut Sardier  publié le 19 mars 2021

Dans une vaste enquête historique, le chercheur autrichien soutient que la réduction massive des privilèges ne peut se produire que dans des périodes extrêmes : guerre de masse, révolution, faillite de l’Etat ou pandémie. Faudra-t-il se résoudre à choisir entre la paix et l’égalité ?

C’est un constat qui fait mal : sans violence, pas de réduction franche et durable des inégalités. On a évidemment du mal à y croire, tant nous baignons dans les plans de relance, les mesures sociales et (parfois) les politiques fiscales qui nous promettent de limiter les écarts de revenus. Pourtant, Walter Scheidel persiste et signe. Dans son enquête Une histoire des inégalités. De l’âge de pierre au XXIe siècle (Actes Sud), le professeur à l’université de Stanford a observé les disparités économiques dans des sociétés du monde entier tout au long de l’histoire. Pour cela, il a concentré son attention sur deux indicateurs : le coefficient de Gini, un indice de référence qui mesure l’écart par rapport à une situation d’égalité parfaite ; et la part de capital détenue par les 10% (et parfois les 1%) les plus riches. Bien sûr, pas facile de savoir précisément quels écarts de patrimoines séparent l’élite de l’empire romain ou celle de l’Egypte mamelouke du reste de la population. Mais d’estimations en données fiables, il montre que seuls des bouleversements majeurs à haut niveau de violence sont susceptibles de mieux répartir les richesses. Autrement dit, pas de réduction des inégalités sans ceux qu’il appelle les «quatre cavaliers de l’apocalypse» : la guerre de masse, la révolution, la faillite de l’Etat et… la pandémie.

Analyse Un an de Covid-19 : les modélisations des scientifiques ne se sont quasiment jamais trompées

par Olivier Monod

publié le 17 mars 2021 

Alors que le Conseil scientifique préconise plus de mesures de restriction, «Libération» s’est plongé dans un an de projections, de modélisations et d’avis. Le bilan penche largement en faveur des épidémiologistes.

«Quand je relis le premier avis du Conseil scientifique, je ne vois pas grand-chose à modifier aujourd’hui», Simon Cauchemez, épidémiologiste de l’Institut Pasteur est en charge des modélisations qui nourrissent le Conseil scientifique. Un an après le début de la crise sanitaire, il se livre à l’exercice du retour d’expérience. Pour lui, le rôle premier des modèles n’est pas tant de se projeter que d’analyser les données présentes. «Depuis le début de la crise, nos estimations du taux de reproduction ou de la sévérité du Covid n’ont pas trop évolué. C’est le degré d’incertitude qui s’est réduit», détaille-t-il.

Au début de la pandémie, les simulations épidémiques ont été très écoutées par le pouvoir. Quand Emmanuel Macron annonce le premier confinement en France, le 16 mars 2020, le pays déplore seulement 149 morts. Mais les hôpitaux de trois régions saturent et un modèle de l’Imperial College de Londres prédit entre 300 000 et 500 000 morts en France si l’épidémie suit son cours naturel.

" Les paradoxes de la liberté dans un hôpital psychiatrique " d'André Lévy

Par CLAUDINE HERZLICH  Publié le 24 janvier 1970

UN hôpital psychiatrique peut-il être autre chose qu'une prison destinée à " interner " les " aliénés " ? Peut-il laisser ses portes ouvertes ? Cette expérience a été tentée à l'hôpital B... et a échoué. André Lévy, qui en a été le témoin, raconte comment.

"Les enfants ont besoin de rêver et de voir les adultes croire en l'avenir"

LE 18/03/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Récemment entrée au Conseil scientifique, elle fait de l´impact de la crise sanitaire sur la santé mentale de la jeunesse une question de premier plan. Angèle Consoli, pédopsychiatre à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, est notre invitée.

Des mains d'enfant touchent une fenêtre
Des mains d'enfant touchent une fenêtre Crédits :  Image Source - Getty

Récemment entrée au Conseil Scientifique, elle souhaite mettre au centre de la gestion de la crise sanitaire l'impact du Covid sur la santé mentale. Angèle Consoli est spécialiste de la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière. 

Il y a des populations particulièrement vulnérables, on le sait maintenant : les personnes âgées, les personnes qui ont été malades du covid, les sujets jeunes et les personnes qui avaient des pathologies mentales avant la pandémie. (Angèle Consoli)

L'impact sur la santé mentale est une conséquence encore mal évaluée de l'épidémie de coronavirus, laquelle présente une situation inédite où se mêlent confinement, peur de la maladie, maison ou encore télétravail.  Les spécialistes notent de manière  générale une augmentation des pathologies psychiatriques dans la population, des symptômes de dépression aux troubles anxieux sévères. Les principaux concernés sont les soignants épuisés, les personnes isolées ou encore celles ayant affronté un deuil brutal... En outre, le Covid-19 peut être un facteur déclencheur de l'anxiété et de la dépression.

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Claire Hédon : « Les discriminations minent la confiance dans la nation »

Propos recueillis par   Publié le 18 mars 2021

Selon la Défenseure des droits, 11 000 personnes ont saisi la plate-forme antidiscriminations lancée il y a un mois.

Claire Hédon, Défenseure des droits, lors de l’inauguration du centre d’appel « anti-discrimination » à Paris, le 12 février.

Claire Hédon a succédé le 22 juillet 2020 à Jacques Toubon comme Défenseure des droits. A l’occasion de la publication, jeudi 18 mars, du rapport annuel de l’institution, l’ex-présidente d’ATD Quart Monde souligne que la crise sanitaire a aggravé les conditions d’accès aux droits des personnes les plus en difficulté. Elle dresse un premier bilan de la plate-forme antidiscriminations lancée le 18 février.

Pouvez-vous dresser un premier bilan de la plate-forme de signalement des discriminations ?

La lutte contre les discriminations est une de mes priorités. Or, notre institution n’était peut-être pas suffisamment visible sur ce sujet. Ce terme « antidiscriminations » parle davantage aux jeunes que « la défense des droits ».

Documentaire «Les Mâles du siècle» : comment le féminisme fait bouger les masculinités

par Marlène Thomaspublié le 8 mars 2021

Le documentaire du réalisateur Laurent Metterie et de la philosophe féministe Camille Froidevaux-Metterie confronte les hommes de tous âges et de toutes conditions aux conquêtes et combats féministes.

Comment le féminisme transforme-t-il les hommes ? Le documentaire les Mâles du siècle, sorti en VOD début mars, entreprend de répondre à cette interrogation sensible par le prisme de paroles masculines intimes assez rares. Ce film est le fruit de la collaboration entre le réalisateur Laurent Metterie et sa conseillère scientifique, Camille Froidevaux-Metterie, philosophe féministe et professeure de science politique. Procréation, travail, famille, violences, genre, sexualités… Il retrace en 2 h 20 l’influence des différentes vagues du féminisme sur les masculinités.

Covid : quand douter de tout conduit à croire n’importe quoi

LE 17/03/2021

À retrouver dans l'émission

LE TOUR DU MONDE DES IDÉES

par Brice Couturier

Si les mesures de confinement parviennent à ralentir la diffusion du coronavirus, elles accélèrent en revanche les progrès d’un autre phénomène : les théories complotistes. 

Les mesures sanitaires imposées pour lutter contre la pandémie semblent avoir eu comme effet collatéral de diffuser plus largement un certain nombre de théories complotistes
Les mesures sanitaires imposées pour lutter contre la pandémie semblent avoir eu comme effet collatéral de diffuser plus largement un certain nombre de théories complotistesCrédits :  Andriy Onufriyenko - Getty

Les mesures de confinement parviennent à ralentir la diffusion du coronavirus, en revanche elles accélèrent les progrès d’un autre phénomène : les théories complotistes. Les personnes psychologiquement fragiles, persuadées que leur entourage se laisse berner par "la vérité officielle", sont aussi celles qui se révèlent les plus susceptibles d'adhérer à des théories délirantes. "Douter de tout conduit souvent à croire en n’importe quoi." Hugo Drochon, professeur à l’université de Nottingham, avait trouvé cette formule, en mai dernier, dans un article qu’on peut retrouver sur le site Project Syndicate. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne s’est pas arrangé depuis. 

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