Lundi, 15/03/2021
Des chercheurs de l’Université de Californie à San Diego ont levé un coin du voile sur les subtils mécanismes d’adaptation utilisés par les cellules du système immunitaire des mammifères.
En utilisant une approche multidisciplinaire qui combine bioinformatique, biochimie et virologie, ils ont découvert des fonctions défensives surprenantes coordonnées par une protéine appelée NLRP1, qui sert de capteur pour les agents pathogènes envahissants.
Les chercheurs ont étudié les virus de la famille des Picornaviridae, qui génèrent des protéases, des enzymes semblables à des "ciseaux" moléculaires, capables de briser et d'activer la protéine NLRP1. Le poliovirus, le coxsackievirus (responsable de la maladie des mains, de la fièvre aphteuse) et le rhinovirus (l'une des causes les plus fréquentes du rhume) font partie de la famille des Picornaviridae.
L'analyse a révélé que la protéine NLRP1 évoluait pour "détecter" ces protéases virales qui, lorsqu’elles brisent NLRP1, déclenchent une réponse immunitaire. Fait intéressant, la protéine NLRP1 a évolué en imitant les sites naturels que la protéase virale coupe habituellement pour que le virus puisse se répliquer. Cela signifie qu’il est difficile pour le virus d’éviter de briser NLRP1 tout en conservant sa capacité de survie.
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